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Bonjour à tous, amis du nanar.
Bien que j'ouvre un topic sur House Rap ce n'est pas de House Rap que je vient vous parler mais d'un petit paragraphe qui m'a interpellé :



Classer Tommy dans la catégorie nanardèsques ?

Franchement je ne suis pas d'accord, Tommy n'a rien d'un nanar, déjà niveau musical, même si c'est décevant par rapport a l'album original (sauf pour Cousin Kevin et What About the Boy peut être) ça reste énorme, c'est du Who quand même !

Et niveau mise en scène c'est la même chose !
Prenons par exemple le jeu du miroir, après la scène de l'Acid Queen (avec comme couleur dominante le rouge) on retrouve un Tommy Rouge dans le miroir, après Cousin Kevin et Oncle Ernie on retrouve 3 Tommy, un Tommy Rouge, un Bleu et un Jaune, et c'est quand Tommy détruit ce miroir (remplit d'un passé lourd de vices en tout genre et de malheurs qu'il n'a pu voir) qu'il retrouve la vue, l'ouïe et la parole.
Alors rien qu'avec cet exemple comment tu peux te permettre de classer un film avec une mise en scène travaillée en nanar ?
C'est pas encore du CK mais quand même il y a un travail !

T'a lu le résumé sur Télé-Poche non ?
Parce qu'on dirait pas que tu as vu ce film.

PS : Jack Nicholson n'aurait jamais accepté de jouer dans un nanar !

En attendant ta réponse...

house rap, faudrait que je le mate en entier, j'avais arrêté au bout de 30 minutes.

labroche a écrit :



Aaah ce bon vieux sentiment universel de honte pour les gens qui sont dans la télé ?

Le nanar musical n'est pas mon genre de prédilection, le rap non plus (à quelques rares exceptions) mais je n'avais vraiment pas detesté ce "House of rap". Un nanar bien débile avec ce qu'il faut de jeune foutriquet à casquette pour passer 1H30 sans (trop) se faire chier.

C'est surtout l'aspect "daté" qui fait le charme nanar et kitsch de House Rap. C'est du bon smurf /H.I.P H.O.P des années 80 façon Sydney ou Benny B US avec son cortège de poses ultra-surannées, de looks qu'on croyait définitivement morts avec le passage à la décennie 90, de phrasé ringardisé à vitesse grand V et de breaakdancers qui tournent sur la tête en rappant "Yo, yo les brothers, j'ai un peace message, yo !"... Bref, House Rap paraît aujourd'hui aussi ringard que les clips à l'esthétique "gangsta" ou les films de cailleras de Luc Besson le seront dans dix ans (déjà que vu d'aujourd'hui...) C'est tout le problème de vouloir faire un film qui colle à son temps : il y reste souvent scotché et survit très mal au passage des années.

Pour Tommy, ce n'est peut-être pas un nanar, ça garde son charme, mais ça a tout de même pris un sacré coup de vieux.

Cependant:




Modo: Garrett, merci d'essayer de conserver un ton aimable autant que courtois, et d'éviter de remettre en cause l'intelligence ou l'honnêteté intellectuelle d'un chroniqueur qui a le droit d'avoir le ressenti qu'il veut face à n'importe quel film, fût-il des Who.

Pour répondre vite fait, oui j'ai vu Tommy. J'aime plutôt bien les Who (bien qu'à mon sens ils soient très surestimés et qu'ils mériteraient d'être pendus par les pouce, à chanter encore My Generation aujourd'hui). J'aime aussi certains des artistes impliqués dans le film (Clapton notamment).

Après il s'agit là d'une phrase dans une chronique, et tu as pu constater que le film n'était pas chroniqué sur le site. Donc d'accord, Tommy n'est pas un nanar à proprement parler. J'aurais plutôt du parler de ratage, ou de navet tant je l'ai trouvé pénible à regarder... Evidemment, comme tous les avis, le mien se discute. Toujours est-il qu'il faudrait me payer cher pour revoir Tommy, et que je pense mon avis lapidaire exprimé dans cette chronique n'en méritait pas tant.

Personnellement, j'ai trouvé que Tommy ne manquait pas d'intérêt en tant qu'exercice de style, mais la mise en scène m'a curieusement davantage marqué que la musique. Il faut dire que j'ai une certaine tolérance à Ken Russell. Par contre, je comprends largement qu'on puisse trouver ce film insupportable.



Faut pas non plus lui prêter des pouvoirs extra-lucides !

Bof, Tommy c'est un délire mégalopsychédélique expérimental vieux de 30 ans, même si ce n'est pas "techniquement" un nanar, je vois pas en quoi le trouver ridiculement kitch peut être choquant. Ce n'est quand même pas facilement accessible à tout public, et si en plus on ajoute que le film appartient clairement à une tendance d'époque, c'est de la mauvaise foi de s'offusquer pour ça. Surtout que Labroche est un jeune bobo sous-instruit genre "crétin des Alpes", qui ne jure que par les films de Russ Meyer et qui met des Kubor dans tous ses plats, y compris son cappuccino matinal. Alors, c'est vraiment abuser que d'accorder le moindre crédit ou la moindre légitimité à ses propos. Et le fait qu'il soit l'enfant naturel de Keith Moon et de Pauline Carton n'y change rien.