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ROBO VAMPIRE
(Aka : Counter Destroyer / Robo Mercenary / Zombie Vampire)
Comment décrire l’indicible ? Cette problématique très lovecraftienne se pose rapidement à tout intrépide chroniqueur nanar qui tenterait de s’aventurer dans les marécages poisseux de l’oeuvre de Tomas Tang en s’attaquant à ce monument qu’est «Robo Vampire». Alors qu’apparaissent les mots «The End», le malheureux cinéphile, pantelant et tremblant, n’a que quelques mots qui lui viennent à l’esprit : «Qu’est-ce que c’était que CETTE CHOSE ?» Quand on croit avoir tout vu, tout connu, tout supporté, les tréfonds gluants du nanar intersidéral vous préparent toujours une nouvelle surprise qui vous clouera sur place.
Risquons-nous tout de même, malgré le poids de la chose, à l’étude de ce qui est sans doute, malgré l’absence de ninjas, le 2 en 1 chinois le plus célèbre.
Le label Filmark, gage de qualité.
Tout d’abord, une petite analyse personnelle : j’ai en effet remarqué que les 2 en 1 chinois (pour une explication de cette technique, les nanardeurs néophytes n’auront qu’à se reporter à de n’importe quelle chronique de films de ninjas) subissaient, au fil des ans, une évolution vers une nanardise de plus en plus aïgue, qui peut se décomposer en quatre phases.
Phase 1, dite phase «Golden ninja warrior » : on tourne un polar médiocre, puis on en tire une version alternative plus vendeuse en y rajoutant des scènes de combats de ninjas tournées dans les mêmes décors, que l’on rajoutera au montage aux scènes d’action déjà existantes, le tout étant justifié par le fait que les ninjas changent de tenue automatiquement. C’est net, sans bavure, et le spectateur peut s’y laisser prendre. Ne pas oublier de refaire la post-synchro pour rajouter partout des références aux ninjas qui justifieront les nouvelles scènes.
Phase 2, dite phase «Ninja Terminator » : on prend un film terminé, éventuellement non distribué, et l’on en tire une version pour l’export en y rajoutant des scènes de ninjas tournées avec d’autres acteurs et dans d’autres décors. Le résultat est un film avec deux acteurs principaux qui ne se rencontrent jamais et deux histoires parallèles, mais on peut tricher sur le montage et la post-synchro en faisant croire que les acteur des deux histoires se parlent ou se téléphonent.
Phase 3, dite phase «Flic ou Ninja» : le réservoir de stock-shots et de films disponibles à bas prix commençant à s’épuiser, on est contraint à un montage à la tronçonneuse et à des acrobaties dans le doublage pour justifier la coexistence de scènes sans aucun lien entre elles, pour un résultat de plus en plus surréaliste. Ne pas hésiter en cas de besoin à prendre des stock-shots issus d’un troisième film. Le cas échéant, on pourra meubler en utilisant des scènes non utilisées (voire des scènes déjà utilisées) qui auraient été tournées pour des films de la Phase 2.
Phase 4, dite phase «Crocodile Fury» ou «Robo Vampire» : la mode des films de ninjas étant passée, on tourne absolument n’importe quoi avec trois sous (sous-Robocop, horreur, sous-Rambo, super-héros…) en espérant profiter d’une nouvelle mode, tout en le mélangeant au hasard avec 40% de métrage sans la moindre espèce de rapport, que l’on aura acheté dans un pays dont les prix défient toute concurrence (Thaïlande, Philippines…) Si on a le temps et qu’on est bien disposé, on tentera de rajouter une scène de dialogue post-synchronisé ou des astuces de montage qui lieront vaguement les deux métrages.
Il y aurait une Phase 5 (dite phase «Catman in Boxer’s Blow ») dont l’originalité consisterait à ne faire strictement aucun effort pour relier les métrages, mais j’avoue ne pas encore oser m’y risquer…
Le film qui nous occupe, «Robo Vampire», constitue donc l’un des fleurons de la Phase 4 du 2 en 1 hong-kongais (quel langage pour initiés !) : un machin amorphe, sans queue ni tête, ni fait ni à faire, avec tout juste un début, un milieu et une fin pour donner le change aux inconscients qui paieront pour le voir! Rappelons que le producteur du film, Tomas Tang, n’est qu’un pseudonyme collectif qui fut utilisé, au sein de la société Filmark, par divers margoulins du cinéma asiatique, dont probablement Godfrey Ho, le maître absolu du 2 en 1. Difficile à dire si Godfrey Ho est derrière ce film, mais si ce n’est lui, c’est donc son frère, donc c’est l’un des sien, qui aurait repris ses techniques ! Ceux qui s’attendent à du cinéma de qualité ne vont va pas être déçus…
Le pseudonyme du réalisateur est tellement bidon que l'affiche commet une erreur : saura-tu la trouver?
Tout commence dans une usine désaffectée (traduction = décor pas cher), où des individus en treillis – nous apprendrons plus tard que ces deux andouilles étaient des policiers anti-drogue - se font soudain attaquer et trucider par un vampire chinois. Rappelons que les «vampires » chinois, que l'on appelle des
gyonshi, sont assez éloignés de leurs représentations occidentales : ce sont en fait des espèces de zombies qui se déplacent par petits bonds, avec les bras tendus, et peuvent être neutralisés par l’apposition d’un parchemin sacré sur leurs fronts. Ceci étant précisé, on peut également se risquer à dire que leur aspect et leur démarche se prêtent assez facilement à la parodie…ou comme c’est le cas ici, au ridicule involontaire.
Les maquillages des vampires-zombies feraient en effet passer les effets spéciaux de n’importe quel Z italien pour des chef-d’œuvres de la technique : gants en caoutchouc pour figurer les mains griffues, visages peinturlurés à la hâte sur lesquels on semble avoir collé des feuilles mortes pour leur donner l’air décomposé…Autant dire que chaque apparition de ces inqualifiables créatures va être un vrai festival de grotesque !
Mais ce n’est qu’un début car la présence de ces vampires va rapidement nous être expliquée : nous sommes à Hong Kong, où un certain Bill Young, parrain de la drogue (joué par un occidental moustachu qui apparaissait également dans «Crocodile Fury») a décidé de faire appel, pour lutter contre la police, aux services d’un magicien chinois qui lui fournit une armée de vampires pour protéger ses cargaisons de drogue. Bill est notamment fâché contre un flic nommé Tom, qui lui donne du fil à retordre (on suppose que c’est le héros mais on ne fera pas sa connaissance avant une vingtaine de minutes). Le magicien a notamment eu la brillante idée de cacher les sachets de drogue (on suppose que c’est de la coke mais le dialogue, ultra-basique, ne fait référence qu’à «la drogue») dans les cercueils des vampires. Suit une scène abracadabrantesque où le sorcier, sous l’œil approbateur de deux gangsters –des hommes de Bill - va créer une sorte de super-vampire en faisant muter l’une de ses créatures. Passons sur les fabuleux effets spéciaux : la peau du visage se met à bourgeonner et à produire des bulles de chewing-gum, puis sa figure se transforme jusqu’à devenir un magnifique masque en caoutchouc hirsute à mi-chemin entre Chewbacca, un Yéti et un épagneul breton.
Graouuuu !
Arrive soudain un fantôme féminin (joué par une actrice occidentale particulièrement mauvaise) qui reproche au sorcier d’avoir changé son fiancé «Peter» en vampire. «Maintenant, nous ne pourrons plus être réunis dans l’au-delà !» Le magicien lance son vampire-singe-garou contre le fantôme mais celui-ci reconnaît sa fiancée morte. Les hommes du parrain suggèrent alors au magicien de célébrer le mariage des deux créatures car l’union d’un fantôme et d’un vampire pourrait être très utile à leur organisation (??!!).
Dans la scène suivante, nous faisons enfin la connaissance de Tom, joué par un blondinet insipide, qui se prépare avec ses collègues à mener une opération. Les agents anti-drogue arrêtent une jeep de bandits, à bord de laquelle se trouve le sorcier. Ce dernier appelle aussitôt ses vampires à la rescousse : les zombies-vampires-pois sauteurs font aussitôt des ravages dans les rangs policiers en lançant du gaz corrosif avec leurs doigts. Tom se retrouve quant à lui face au Chewbacca-vampire-épagneul qui le foudroie en lançant des étincelles. Notre héros s’écroule mort, avec de la peinture rouge plein la figure.
Suit une scène visiblement tournée dans un bâtiment abandonné (l’usine du début ?) mais dont on nous demande de croire, malgré la nudité des murs et le matériel misérable, que c’est le QG de la police. Tom est mort mais un savant barbu, sosie de Nanni Moretti, demande aussitôt, avec le plus grand sérieux, l’autorisation de le ressusciter sous la forme d’un super-guerrier robot ! Enfin, après plus d’une demi-heure de film, nous allons voir le Robot du titre ! (Notons au passage que le titre est impropre puisqu’il s’agit d’un robot qui combat les vampires et non d’un robot-vampire ! On n’en est plus à ça près…) Nous avons ensuite droit à l’une des scènes d’ «opération » les plus nanardes de l’histoire du cinéma. Le professeur soude une jambe en plastique bleu métallisé avec un fer à souder, bidouille deux minutes, et…voilà ! Le «Robo Warrior » (c’est son nom) se relève de la table d’opération !
Là, les mots manquent au pauvre chroniqueur pour décrire la magnificence époustoublourrifante de ce pseudo-Robocop, qui est à son modèle encore moins que ce que les Charlots sont à Charlie Chaplin. Imaginez un joueur de hockey sur glace, fagoté dans un sac poubelle argenté, relooké par un Jean-Paul Gaultier sous cocaïne, avec une antenne de poste de radio sur la tête, et qui se déplacerait à deux à l’heure en faisant « wrrrr-bzziiii !» à chacun de ses mouvements ! Tous les concepts existants ou ayant existé du ridicule se trouve réduits à néant devant ce nouveau mètre-étalon ! Robo Warrior est GRAND ! RESPECT !
Le Chewbacca-chimpanzé-garou-vampire fait une démonstration de ses terribles pouvoirs (des feux d’artifice au bout des doigts !)
Le ROBO WARRIOR, UNE NOUVELLE RACE DE HEROS !
Signalons tout de suite l’arnaque de ce 2 en 1, qui ne mettra hélas pas le Robo Warrior autant en valeur qu’il le mériterait. Vous n’alliez pas espérer que ce bon Tomas Tang allait produire un film normal, sans mélange de métrages, non ? C’est là en effet qu’intervient la seconde histoire, qui va grossièrement squatter environ 50% du temps de projection restant : dans un endroit imprécis, un missionnaire chrétien, apparemment la bête noire des trafiquants de drogues locaux, est assassiné, et son assistante, une jolie blonde, prise en otage. Suit une astuce de montage permettant de relier les deux histoires : la post-synchronisation nous apprend que la blonde (une certaine «Sophie») était une agente de la police anti-drogue. Grâce à la magie du champ/contre-champ, le chef de la police de la partie «Robo Warrior » parle au héros de l’autre moitié de film, un mercenaire nommé Ray, pour le charger de retrouver Sophie. On tentera à plusieurs reprises de faire coïncider les deux métrages en nous faisant croire que Bill Young (le parrain de la première histoire) est le patron des méchants de la deuxième partie du film. Au prix de quelques astuces : on voit Bill et ses hommes se lancer à la poursuite des héros, puis dans le plan suivant, on verra Ray et ses amis se faire poursuivre par un autre groupe de méchants (bon, admettons que les méchants se scindent en deux groupes…). Evidemment, jamais on ne verra Ray rencontrer le Robo Warrior ou les vampires, ni même les mentionner, et jamais Young ne rencontrera le chef des méchants de la deuxième histoire, pourtant censé être son bras droit…
Le preux Ray, notre héros (enfin, le héros de la moitié du film)
Les décors et les types ethniques de certains des acteurs de la seconde partie m’avaient fait penser que le second métrage était d’origine philippine, mais le fait que Ray soit joué par l’un des acteurs principaux de «Crocodile Fury» (autre célèbre carnage de Tomas Tang) me l’a fait identifier comme un film Thaïlandais. Plusieurs scènes chinoises et occidentales de «Robo Vampire» (séquences des vampires et du robot) semblent par ailleurs avoir été tournées au même moment que «Crocodile Fury» (décors et acteurs communs), quitte à être montés par la suite avec les bouts de n’importe quoi achetés à droite et à gauche par «Tomas Tang».
Bill Young, le terrible Parrain de Hong-Kong!
Son bras droit, qu’il ne rencontre jamais, vu qu’ils ne jouent pas dans le même film.
En tout cas, on ne peut pas dire que le mixage des scènes du Robo Warrior avec ce petit polar de série Z fasse vraiment du bien au rythme du film. Heureusement, la partie Thaïlandaise regorge en détails nanars qui, s’ils n’arrivent pas au niveau de la partie Hong-Kongaise, font quand même passer agréablement le temps. Le moindre n’étant pas de voir les plus beaux mannequins en mousse – ou plutôt en chiffon – de l’histoire du cinéma. Un instant énorme voit l’un des gentils se colleter avec un méchant sur le toit d’une maison puis le projeter dans le vide….sauf qu’il ne pousse évidemment pas l’autre acteur, ni même un cascadeur, mais l’un des pantins les plus désarticulés jamais vus dans un film d’action ! (L'extrait vidéo est disponible sur nanarland dans la rubrique "mannequins en mousse".) On notera également une scène où Sophie se fait torturer à la goutte d'eau par les méchants...Cela pourrait paraître normal, mais la comédienne peut bouger la tête, ce qui rendrait normalement la torture totalement inefficace! On ne comprend pas alors ses hurlements...(Le jeu de l'actrice vaut également le détour)
Le gentil balance le méchant du toit. Que dire de plus?
L'insécurité est partout, on ne peut plus même aller à la plage tranquille !
Les moments les plus goûtus se trouvent cependant – et de loin – dans la partie «Robo Warrior ». Là, pas de discussion, TOUT est grotesque ! Pas un acteur, pas un effet spécial, pas une situation, pas une nano-seconde de film qui n’échappe au ridicule le plus écrasant, à se demander s’ils ne le font pas exprès. Une scène mémorable voit le Robot se faire détruire au bazooka par les méchants, ou plutôt un mannequin en aluminium exploser de la manière la plus pitoyable qui soit. Evidemment, le gentil professeur va le réparer avec sa lampe à souder en deux temps trois mouvements, et notre invincible joueur de hockey repartir à l’assaut du mal en faisant dzzz-bzzziiii.
Horreur! Les méchants ont fait exploser notre héros ! (Enfin...un mannequin en alu à son effigie.)
Heureusement, Nanni Moretti est là pour le réparer :
Ah, non un fer à souder allumé au briquet ('tain c'est quoi ce film ???)
No comment
Et je t'achève à la perceuse de chez Bricorama
Notre héros va évidemment se colleter avec le méchant magicien et à sa créature, le vampire-chimpanzé-alien, qui entre-temps coule le parfait amour avec le fantôme (scènes totalement surréalistes des deux amants d’outre-tombe qui se font des câlins en roucoulant). Tout cela va se régler dans un titanesque combat entre le Chewbacca-vampire-orang-outan, le clou étant une poursuite menée à deux à l’heure entre le super-vampire, qui se déplace par bonds de dix centimètres, et le Robo Warrior, qui fait un pas toutes les dix secondes. Si on n’a pas encore établi le record de la poursuite la plus lente du cinéma, c’est le moment !
Le fantôme et l’orang-outan-nosferatu-garou en plein transport amoureux. Un GRAND moment !
Ce résumé ne donne cependant qu’un faible idée de l’altissime teneur en nanardise de cet invraisemblable «Robo Vampire». Réalisé avec des moufles, photographié par un aveugle, joué par des comédiens au chômage en état d’ébriété, le film est l’une des plus abominables catastrophes cinématographiques jamais vues, à regarder au moins une fois pour ne pas en croire ses yeux. A côté, «Flic ou Ninja » est un exemple de subtilité, «Starcrash » une super-production candidate à l’oscar, «La Revanche de Samson» un film raffiné et subtil, et « White Fire » un modèle de rigueur scénaristique à montrer dans les écoles de cinéma ! Il faut voir le sorcier s’agiter grotesquement en invoquant ses vampires, lesdits vampires mâchonner un steak tartare après avoir mordu une victime à la gorge, le Robo Warrior tourner sur lui-même tandis qu’il affronte cinq vampires qui font des petits bonds autour de lui, le réalisateur nous gratifier de plans-nichons totalement inutiles du fantôme féminin !. Le film est d’ailleurs un exemple de nanar à voir également en « version originale » puisque sa version anglaise (la version internationale) est l’un des pires exemples de post-synchronisation jamais infligée aux oreilles des spectateurs. A noter aussi pour les amis des bêtes que dans une scènes du métrage thaïlandais, nous voyons les méchants éventrer un bœuf pour cacher de la cocaïne dans l’animal. Ce n’est pas un effet spécial, et la bête bouge encore. Sympathique !
On regrettera juste que ce gloubi-boulga pelliculaire manque parfois un peu de rythme, ce qui lui fait rater de justesse, en ce qui me concerne, la note maximale, et que le métrage Thaï – totalement Z, mais d’une qualité très légèrement supérieure – nous prive de davantage de présence du Robo Warrior, sans aucun doute l’une des créatures les plus ringardes jamais vues depuis l’invention de la pellicule. A voir d’urgence, mais à consommer avec prudence : une vision de «Robo Vampire» peut exposer les nanardeurs novices à de graves dommages cérébraux ! A vos risques et périls : les survivants se garantiront des moments de délire d’une densité rarement atteinte.
ROBO VAMPIRE
Année : 1993
Pays : Hong Kong
Réalisation : Joe Livingstone (Tomas Tang ? Godfrey Ho ???)
Genre : Portnawak sous acide
Catégorie : S-F fauché
Avec : Robin Mackay, Nian Watts, Harry Myles, George Tripos, Nick Norman, Alan Drury, et plein de pseudonymes bidons.
Nikita : 4,75
(Barracuda : 5)
(Ghor : 5)
BONUS EXCEPTIONNEL ! : Ghor (à qui une partie de ces images et certaines légendes sont empruntées) et Barracuda (que je salue également bien bas) nous ont réalisé quelques extraits (disponibles sur «I shot the nanar»), qui sont tout à fait à leur place en accompagnement de cette chronique !
On les applaudit bien fort. Attention au choc !
http://perso.club-internet.fr/julien-gautier/roboextrait.avi
Chewbacca Vampire
La torture à la goutte d'eau
J'aime le bruit des pas sur le sable
Il est cassé, Robocop
Faut le réparer, alors
THE poursuite entre Chewbacca et Robocop
No comment