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MessagePublié: 26 Mars 2010 21:36 
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Docteur es nanarologie
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Très bonne chronique, dense mais digeste, marrante mais bien documentée, précise mais néanmoins fluide ! :wai:

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Faut régler cette situation au plus vite, ce qui veut dire définitivement.
(Le boss dans Laser Force.)

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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 12 Juil 2010 8:28 
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Dire que j'étais ellé le voir 2 fois au ciné et que je l'avais trouvé pas mal... Le club des masos n'est pas encore fermé :rabbit:

Quand même, le concept du sérial killer écolo est quand même bien foutu... Maltraité mais bien foutu :D

Bonne chronique en tout cas, vivement la prochaine.

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"Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a crut voir"


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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 14 Août 2010 18:05 
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Apprenti Nanardeur
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Rien que pour ça:

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ça me donne l'envie de voir ce film. Mais c'est quoi ce croisement entre Valérie Lemercier et le Joker ????? :shock: :shock: :shock: :shock: Les maquilleurs sous acide, c'est moche.

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"Alain Delon est le Cüneyt Arkin français."


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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 25 Jan 2011 23:55 
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Apprenti Nanardeur
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Bonsoir,

ça va être mon premier commentaire, alors siouplaît, vous j'tez pas d'ssus pour l'dépiauter (et moi à travers) comme de vulgaires rapaces (siouplaît).
C'est-à-dire que déjà je m'demande si je suis pas en infraction avec les règles (nombreuses mais souvent redondantes – oups, j'entends les griffes s'aiguiser) du forum pour réactiver un message quelque peu ancien, mais que voulez-vous mes braves gens, je viens de visionner (enfin plus exactement, c'était avant-hier) le film objet de la présente discussion, dont j'avais découvert la chronique sur le site de Nanarland.
Indjû, qu'elle m'avait mis l'eau à la bouche cette chronique ! Benoît, y'a pas à dire, tu l'avais savamment troussée, à telle enseigne, que ma compagne, passablement lobotomisée par les innombrables commentaires élogieux que la chronique susdite m'avait inspiré, en a fait tout récemment l'acquisition (3 €, s'est-once fait arnaquer ?) - ce qui a permis, on l'aura deviné, le fameux visionnage de l'objet du délit.
Bref, tout çà pour dire, que cette expérience nanardesque m'a permis de retirer deux enseignements :
1/ bah, un nanar, pour le savourer, je crois qu'il y a un facteur, si pas déterminant, tout du moins important, qui repose sur... l'entourage (?) avec lequel tu partages le visionnage – disons qu'après l'avoir vu avec ma compagne, je me demande s'il s'agit bien d'un nanar, vu qu'elle l'a plutôt apprécié (disons comme un téléfilm du style « Dolmen »)... Et moi aussi d'ailleurs ! (mais je sais plus à quel titre, du coup...)
2/ un message subversif assez pourri peut être un facteur de nanardise (je devais mettre au conditionnel, voire sur le mode interrogatif, vu que je suis un vrai novice dans le domaine).

Je vais m'appesantir sur le deuxième enseignement – enfin, j'vais pas l'faire long, car après une journée de taf à gamberger pour rien, ce qui me reste de neurones éprouve quelques difficultés à se connecter.

BON ALORS ATTENTION ! POUR CEUX QUI N'ONT PAS VU LE FILM, DEFENSE D'ALLER PLUS LOIN, PUISQUE JE VAIS EN DEVOILER QUELQUES SCENES.

J'ai l'impression – mais bon, ce n'est que mon intime conviction – que tout ce film n'est que la métaphore d'un coming-out (encore qu'il me paraisse quand même au final, mal assumé).
Je crois que Benoît, dans sa chronique, fait allusion cette amitié trouble entre le tueur (Vincent Perez) et le flic (Guillaume Depardieu), et notamment à la dernière scène, sans la dévoiler (ce que je ne fais pas, mea culpa).
Bon sang de bonsoir, j'ai cru revoir Ken le Survivant ! C'est à la fois tordant et tordu. Voici Vincent Perez, ouvrant une grande fenêtre de sa (soit disante) ferme bretonne, contemplant une nuit qu'il trouve magnifique (moi j'trouve que ça pue l'effet numérique mal torché), alors qu'il sait que des snipers du GIGN se trouvent dans les arbres environnant prêt de l'abattre d'une balle dans le ciboulot – Guillaume Depardieu, se trouve à ses côtés, mais en retrait.
Vincent et Guillaume discutent : en gros, Guillaume dit à Vincent de pas s'exposer comme çà à cause des snipers, mais l'autre, trop malin, il le sait déjà mais il explique à Guillaume qu'il a pas envie de se faire prendre par les flics parce que sinon il va finir dans un asile ou autre établissement du même style qui vont lui lobotomiser le bulbe, ce qu'il ne peut accepter parce qu'il a une mission (si je crois bien me souvenir, il dit : « j'ai tant à donner au monde »). La scène peut être méga- chiante au premier abord (je parle en connaissance de cause, mon témoin – ma compagne – a décroché pour piquer un roupillon). Pourtant, elle est vraiment jouissive !
Je reprends : alors là Vincent, se sachant perdu et semblant se résigner, demande à piti Guillaume de l'aider à... partir – pour faire clair, à mourir.
Perso', moi j'ai vu cette scène comme une copulation sodomiesque métaphorisée. Faut quand même voir le Vincent répéter à l'envi à l'adresse de Guillaume « je savais que j'avais raison de t'aimer », « je n'ai jamais été aussi bien avant ce soir », « je n'ai jamais été aussi bien », en prenant un air quasi-extatique (pour pas dire orgasmique), alors que Guillaume sort et lève lentement son flingue dans le dos de Vincent, avant lui envoyer une bonne décharge dans l'omoplate, qui fait s'effondrer le Vincent mort mais arborant une expression de jouissance.

Après cette scène, je n'ai pu m'empêcher de revoir tout le film à son aune. J'ai l'impression que Jean Veber a voulu nous raconter la lente conversion d'un hétérosexuel par un homosexuel – ce dernier semblant tout de même éprouver quelque difficulté à accepter sa condition (ce qui rend l'interprétation particulièrement difficile du message que, je le pense, Jean Veber a tenté, vaille que vaille, de nous transmettre) : je fais référence à la scène précédant celle finale, où Vincent, préparant à manger, se met en colère lorsque Guillaume le traite d'assassin et lui répond qu'il n'est pas anormal, et à celle où il dévoile à son mentor (prof' d'histoire celte je crois), qui l'a rejoint dans sa pharmacie, sa véritable nature que ce dernier n'accepte pas (le coming out fait à papa ne passe pas).

Je vous le dis : j'ai l'impression d'avoir revu Ken le Survivant – de la subversion lourdingue et mal assumée ! Faut dire que la gente féminine n'est pas son avantage : des garces qui larguent les mecs trop sensibles (je pense à la copine du flic, à la réceptionniste du centre de massage et à la voisine de pallier du travesti) et qui n'en veulent qu'à l'argent (la pdg au sourire de joker).

Et puis il y a une sorte de quête vers l'homosexualité du flic incarné par Guillaume Depardieu : d'abord largué par sa meuf, il se prend d'affection pour un travesti (joué par Pascal Legitimus) qui lui déclare sa flamme sans que ce soit réciproque (j'ai l'impression – Ken le Survivant je vous dis – que pour Jean Veber, l'amour entre hommes c'est une affaire de mecs, de vrais – même s'ils sont raffinés – et non de fôllasses), avant de tomber définitivement sous le charme du pharmacien (il faut voir comment il le prend dans ses bras à la toute fin du film).

Mais tout çà est si grotesque, si grossier ou si peu convaincant (peut-être que Jean Veber fantasme plus qu'il ne souhaite réellement), que ça rend le film complètement... prout (j'ai pas trouvé mieux sur l'instant) que ça accentue à mon sens le côté nanardesque du film.

Voilà donc ainsi exposés les quelques éléments de réflexion que je comptais vous faire partager.

Bonne soirée.

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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 26 Jan 2011 8:06 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Ne t'inquiète pas sur la légitimité de ton post. On aime pas trop ici quand les gens déterrent un topic pour écrire un message de deux lignes genre : "où je peux le trouver, lol ?" ou "C'était bien nanar, té !".

N'ayant pas vu le film, je m'abstiendrai de juger sur le fond, mais ce genre de film viril est toujours au bord de l'homosexualité latente. Est-ce une vraie volonté ou simplement un cliché du genre mal digéré, je ne sais pas.

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Je n'aime pas Scorsese (c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais vu aucun de ses films). (Elessar - sujet Le loup de wall street)


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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 26 Jan 2011 11:34 
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Nanar un jour, nanar toujours
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bienvenue à toi yogi, et merci pour ton commentaire.

comme le disait kevo, sur nanarland, on ne rejette jamais les commentaires argumentés de plus d'une ligne qui contiennent de la ponctuation, (à la condition toutefois qu'ils n'émanent pas d'un sociologue, mais c'est une autre histoire) donc tu n'as aucune crainte à avoir.

concernant la nanardise du film, pour moi elle est incontestable, mais ce n'est peut être pas le nanar pour débuter ou initier sa compagne. on a plus ou moins tous ressenti au moins une fois cette impression que les chroniques sont plus drôles que les films (merci au fait, mais Kobal y a grandement contribué), c'est toute la difficulté de passer des extraits, véritables concentrés de nanars du site, au longs métrages beaucoup plus dilués. ce n'est pas une raison pour abandonner, le nanar ça s'apprend, et on est là pour ça :wink:

ce qui m'a fait rire dans le Pharmacien, c'est le décalage énorme entre ce qu'on devine des intentions de l'auteur, et le résultat obtenu. ce qui ne t'as pas non plus échappé d'ailleurs, j'ai l'impression:
yogi tougoudou a écrit:
elle l'a plutôt apprécié (disons comme un téléfilm du style «Dolmen»)... Et moi aussi d'ailleurs ! (mais je sais plus à quel titre, du coup...)

puisque tu as acheté le DVD, essaie de voir dans les bonus si l'ambition de Jean Veber était bien de réaliser un téléfilm comme Dolmen?

et puis on est devant un thriller, or as tu thrillé? t'es tu senti ne serait-ce qu'une seconde en empathie pour les malheurs sentimentaux de François Barrier? t'es tu senti aspiré par l'enquête comme dans une descente aux enfers? non! car le film est atrocement mal joué et je jurerais même que depardieu dissimule un fou rire avec sa main dans la dernière scène, juste avant de tirer. un peu comme si seven avait été suédé par une équipe d'AB production.

tu as bien vu le message crypto-gay du film et le machisme envers le casting féminin, ce qui prouve que tu es un spectateur attentif, tu as donc toutes les qualités requises pour apprécier un bon nanar, mais je te conseille de commencer par un truc moins subtil. le pharmacien n'est pas le nanar du siècle, mais je parie qu'il va se bonifier avec le temps.
pour t'y (re)mettre, vise plutôt les gros nanars du site comme starcrash, l'homme puma, white fire, sinbad ou hercule avec lou ferrigno. il y a de quoi faire. et un jour tu reverra peut être le pharmacien de garde avec un oeil aguerri qui te fera t'exclamer :"oui, c'en est un!"

ou pas... car les nanars sont comme les vins, on a nos préférences. il faut donc en voir beaucoup pour te former le goût.

et si ta nanarothèque est vide, il y a de bonnes âmes sur ce forum, toujours prêtes à aider les débutants de bonne volonté, j'en sais quelque chose...

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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 26 Jan 2011 14:55 
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Apprenti Nanardeur

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Bonjour Yogi
Soit; tu as vu un petit téléfilm de l'été pour TF1, là où tu as un réalisateur qui prétend faire un thriller fantastique pour le cinéma, qui a fait des études pour, qui sur son nom, peut avoir comme acteur Vincent Perez, Guillaume Depardieu ou Légitimus, tous trois multi nominés et au talent reconnu, avec peut-être aussi, sans vouloir être mauvaise langue, quelques "aides" extérieures vu le carnet d'adresse du papa...

Bon, ce n'est pas la définition du nanar, mais c'est un aspect à bien avoir à l'esprit.

Car Le film est un vrai ratage cinématographique. Que s'en est drôle; commençons par les comédiens, les pauvres, si un acteur de génie peut transcender un scénario plutôt banal, comme Jeff Bridges dans "Crazy Heart" si tu veux, un Vincent Perez, dans une moindre mesure doit savoir énergiser un scénario bancal; mais quand tous les autres éléments du long métrage sont catastrophiques, il ne pourra rien faire de plus que ce qu'il montre à l'écran, et pour cause, la direction d'acteur semble inexistante, où alors avoir été voulu en dépit du bon sens, en tout cas il sont définis de manière si mono typique sur le papier, que chaque personnage semble s'entrechoquer à l'écran comme autant de repoussoirs, alors que mis en perspective, le scénario devait pouvoir créer une certaine osmose, nécessaire pour l'ambiance générale, qui aurait rendu crédible les maux dont ils semblent devoir être affectés". Ce problème est tellement patent, que toute l'ambivalence du personnage du pharmacien fou, semble presque normal à côté, alors qu'un bon rendu aurait dû logiquement faire du personnage une création machiavélique et intriguante entraînant un dérèglement progressif dans une certaine coordination normative préexistante. bon, excuse moi de faire un peu de théorie, mais c'est pour expliquer comment ça marche pas.

la scène dite "du monstre dans la cave à Courbevoie" s'insère dans la trame du film un peu comme une tranche de flan pénètre dans un tronc d'arbre! Par ailleurs tous les meurtres sont affligeants, certes, mais démontrent une si faible maîtrise des éléments de la mise en scène en matière de dramaturgie qu'elles en deviennent la plus belle incarnation de la notion nanarde du "piège à cons" Made in France que l'on peut voir au cinéma. Et le tout est chaque fois rendu de manière dix fois moins intéressant à l'écran qu'une astuce empoisonnée d'Artemus Gordon.

Bon je vais m'arrêter là, mais il me semble bien que ce film est un nanar dans toutes ces autres composantes aussi. et faut aussi se rappeler que tout comme un bon film, le nanar ne peut pas plaire à tout le monde. Et que le réal s'est sciemment et courageusement refusé de faire un film américain, et donc c'eût été dommage de se priver de l'équivalent français, pour un premier film de genre, du "Destination finale" de James Wong. :)


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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 26 Jan 2011 20:03 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Dans une bulle de confinement psychédélique
La thématique homosexuelle du film est évidente, bien qu'il soit difficile d'affirmer si elle était recherchée ou non.
Cela dit, concernant le parallèle avec Hokuto no Ken, je préfère employer le terme d'homoérotisme : dans l'univers post-apocalyptique de Ken, la maturité psycho-affective n'est pas suffisante pour permettre d'envisager une sexualité agie et mise en acte sur un mode hétéro ou homo. On est plus dans le registre de la sexualité pré-pubère : ces surhommes indestructibles ne sont que des petits garçons aux fantasmes de toute-puissance, dont la relation aux femmes se résume à une relation mère-fils (Yuria désignée comme la mère de la compassion, intouchable sur le plan physique). Les relations qu'ils entretiennent entre eux correspondent à la période de l'adolescence où la nouvelle identité se construit à travers la fréquentation quasi-exclusives de pairs du même sexe, dans une amitié virile et trouble dont est activement exclue toute génitalité et que l'on peut ainsi qualifié d'homoérotique (oui, oui, nous avons tous connu ça).
Dans Le Pharmacien de garde, on a le sentiment de retrouver cette vision des choses, genre on n'a pas besoin des femmes, y'a qu'entre mec qu'on est bien et que l'on peut véritablement se comprendre, voire se fondre l'un dans l'autre. Plus qu'une conversion à l'homosexualité, Pérez proposerait plutôt à Depardieu une régression de maturité psycho-sexuelle, un retour aux temps bénits de la toute-puissance infantile (y'a qu'à voir ses velléités de transformation du monde à son envie et ses crises d'ego).

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"On était si pauvres, que quand un cambrioleur s'est introduit chez nous, on l'a dévalisé."

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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 26 Jan 2011 20:30 
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Apprenti Nanardeur

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Messages: 24
La thémathique homosexuelle est évidente, au point de n'avoir point à la rechercher, qu'elle soit voulue ou non.
Pour la réference à Ken, je ne sais pas de quoi on parle, ne connaissant pas ce personnage.

Citer:
Plus qu'une conversion à l'homosexualité, Pérez proposerait plutôt à Depardieu une régression de maturité psycho-sexuelle, un retour aux temps bénits de la toute-puissance infantile (y'a qu'à voir ses velléités de transformation du monde à son envie et ses crises d'ego).


Effectivement cela me semble exact, mais surtout plutôt la phrase entre parenthèse, que "une régression de maturité psycho-sexuelle" qui si elle veut bien dire quelque chose, ne "parle" sûrement moins.


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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 22 Avr 2011 8:58 
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Apprenti Nanardeur
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Kobal a écrit:
La thématique homosexuelle du film est évidente, bien qu'il soit difficile d'affirmer si elle était recherchée ou non.
Cela dit, concernant le parallèle avec Hokuto no Ken, je préfère employer le terme d'homoérotisme : dans l'univers post-apocalyptique de Ken, la maturité psycho-affective n'est pas suffisante pour permettre d'envisager une sexualité agie et mise en acte sur un mode hétéro ou homo. On est plus dans le registre de la sexualité pré-pubère : ces surhommes indestructibles ne sont que des petits garçons aux fantasmes de toute-puissance, dont la relation aux femmes se résume à une relation mère-fils (Yuria désignée comme la mère de la compassion, intouchable sur le plan physique). Les relations qu'ils entretiennent entre eux correspondent à la période de l'adolescence où la nouvelle identité se construit à travers la fréquentation quasi-exclusives de pairs du même sexe, dans une amitié virile et trouble dont est activement exclue toute génitalité et que l'on peut ainsi qualifié d'homoérotique (oui, oui, nous avons tous connu ça).
Dans Le Pharmacien de garde, on a le sentiment de retrouver cette vision des choses, genre on n'a pas besoin des femmes, y'a qu'entre mec qu'on est bien et que l'on peut véritablement se comprendre, voire se fondre l'un dans l'autre. Plus qu'une conversion à l'homosexualité, Pérez proposerait plutôt à Depardieu une régression de maturité psycho-sexuelle, un retour aux temps bénits de la toute-puissance infantile (y'a qu'à voir ses velléités de transformation du monde à son envie et ses crises d'ego).


Ah ça, voilà une analyse de Hokuto No Ken que j'avais jamais envisagée ! Et qui serait pas loin de me convaincre en plus, tant les arguments font mouche !
Bon, je me demande s'il faudrait pas ouvrir un nouveau fil sur ce sujet - je me permets d'un laisser le soin aux modos ou à l'admi (en même temps le dessin animé pourrait bien figurer comme nanar) - mais, sans vouloir polémiquer ni prétendre être un spécialiste de l'oeuvre de Buronson, je pencherai quand même, en ce qui concerne ce dernier, pour une homosexualité latente puis assez clairement revendiquée, au fur et à mesure de son oeuvre (me semble-t-il, notamment au vu de mangas plus récentes comme Heat ou Strain).
Pour le Pharmacien de garde, là, en revanche, je reconnais que son côté "adolescent attardé" (cet aspect de révolte de seul contre tous mâtinée d'espoir déçu, de... romantisme) contribuerait à une perception, à une approche plus "homoérotique" du métrage.

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 Sujet du message: Re:
MessagePublié: 27 Fév 2014 11:01 
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echobelly a écrit:
:shock: ptin, non mais. C'est horriblement mal filmé, mal monté, mal joué...c'est horrible...et jouissif :oops:


C'est amusant de voir comment c'était vendu à l'époque de sa sortie, j'aime bien la voix off très "neutralité et déontologie" de la journaliste qui vend un nanar à des millions de telespectateurs... :D

http://www.ina.fr/art-et-culture/cinema ... de.fr.html


Je viens de voir le film hier soir avec trois copines (trouvé en version DVD collector à 2,5€: une belle affaire :-D ). Et bien il est fort drôle, pour toutes les raisons citées au-dessus. Sachant qu'en plus on était deux à être breton on a encore plus rigolé (parce qu'il faut savoir qu'à un moment, le pharmacien est averti par son mentor que les flics vont bientôt le trouver, puisqu'ils savent déjà que le tueur est breton: c'est vrai que c'est un signalement extrèmement précis ça, ça doit concerner quoi quatre-cinq personnes grand max?).

La vidéo de l'Ina est incroyable quand on a vu le film. Avec ce passage qui nous a bien fait marrer, quand Perez crache entre ses dents un "Che ne jui pas janormal!". Dire qu'il y a eu une émission française de grande écoute pour vendre ce truc, c'est improbable.

Bref, tout ça pour dire que je trouve certaines notes sur le site tout de même un poil sévère. Moi je pense qu'il vaut un bon 3, mais je l'ai vu dans des conditions propices à l'amusement. Un 3 option brezhoneg.

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 Sujet du message: Re: Re:
MessagePublié: 27 Fév 2014 11:56 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Mad a écrit:
(parce qu'il faut savoir qu'à un moment, le pharmacien est averti par son mentor que les flics vont bientôt le trouver, puisqu'ils savent déjà que le tueur est breton: c'est vrai que c'est un signalement extrèmement précis ça, ça doit concerner quoi quatre-cinq personnes grand max?).


Avec une zone de recherche limitée aux crêperies du quartier de Montparnasse...

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 Sujet du message: Re: Re:
MessagePublié: 27 Fév 2014 12:18 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Localisation: chez Dupont Vidéo, avec Adeline et ses copines
Mad a écrit:
Bref, tout ça pour dire que je trouve certaines notes sur le site tout de même un poil sévère. Moi je pense qu'il vaut un bon 3, mais je l'ai vu dans des conditions propices à l'amusement. Un 3 option brezhoneg.


cool que ça t'ai plu, faudrait que je le revoie, je suis sûr qu'il va se bonifier avec l'âge, ce nanar...
pour les notes, je ne sais si tu as suivi le thread, mais si le coté raté a sauté aux yeux de tous, c'est plutôt le capital sympathie qui fait défaut aux yeux de certains :-D

le film souffre à mon avis de sa qualité de film français, dans lequel on retrouve tant de défauts communs aux productions françaises qui nous mettent les nerfs en pelote, d'où le manque de sympathie chez les nanardeurs. mais avec le retour en grâce des policiers 80's comme le Faucon (un vrai film...) ça devrait s'arranger pour notre pharmacien parce que la balourdise des flics du film y est très similaire. finalement on pourrait voir en François Barrier, l'héritier de francis Huster dans "le Faucon" :-D

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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 27 Fév 2014 13:26 
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Apprenti Nanardeur
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Oui, j'ai rapidement regardé ce qui avait été dit à son sujet, je dois dire que moi je ne me suis pas trop ennuyé en le regardant (en tout cas je ne m'en rappelle pas), contrairement à ce que d'autres affirment avoir vécu...

Mais encore une fois, je pense l'avoir vu dans des conditions optimales. C'est à dire avec des potes, un peu alcoolisé et un contexte culturel qui fait la private joke plus facile.

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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 27 Fév 2014 15:35 
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à surveiller, Jean Veber dont on était sans nouvelles depuis 2003 a signé un nouveau film : Bipolar http://www.imdb.com/title/tt1794801

traitant d'un homme souffrant de troubles bipolaires qui participe à un essai thérapeutique , le scénar semble inspiré à la fois de Dr Jekyll & Mr Hyde, du portrait de Dorian Grey et de Limitless sorti récemment... (en changeant de personnalité, le héros change son nom en Edward Grey)

tout ceci devrait plaire à Kobal :-D

visiblement le monsieur s'est senti trop à l'étroit en france, le film a été tourné à Hollywood... pas encore sorti aux US, inutile de dire que j'ai hâte...

le trailer, qui sent bien son DTV... http://vimeo.com/63278195

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 Sujet du message: Re: Le pharmacien de garde - Jean Veber (2003)
MessagePublié: 10 Fév 2022 18:32 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Dans une bulle de confinement psychédélique
Une redécouverte avec grand plaisir, tant le film regorge d'idées foutraques que j'avais zappées. Faut dire que ça part dans tous les sens des inspirations ciné de l'époque, pour un ensemble vraiment mal branlé que ne relie que le mauvais jeu en miroir de Guillaume Depardieu et de Vincent Perez. Le sous-texte crypto-gay secondaire à la peine de coeur sur un mode "toutes des salopes" est véritablement fascinant. Tout comme le pouvoir de cicatrisation accéléré qui semble habiter chaque personnage. Un nanar qui se bonifie vraiment avec le temps.

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