Petit up pour donner mon avis sur l'un des films chroniqués que j'ai préféré.
Je me souvient avoir vu la jaquette trôner dans une vidéothèque quand j'étais enfant. Belle jaquette d'ailleurs montrant les deux jumeaux affrontant un monstre kistch au fond d'un marais perdu, juste le truc qui avait tout pour me plaire! Hélas, j'étais jeune et timide et je n'ai pas osé demander à ma mère qui m'accompagnait de le louer (déjà qu'elle tirait une tronche quand je louais un vieux Sindbad, par contre elle avait bien aimé le continent oublié de Kevin Connor, va comprendre!).
Enfin bref, des années plus tard, devenu adulte et responsable, je tombe sur la chro du site et l'envie me titille les méninges. Internet ayant fait son apparition, je cherche dessus et bingo, j'ai put le voir deux fois, une en anglais sur youtube et une en français sur megavideo avant sa disparition.
Eh bien je ne fus pas déçu, bien au contraire. J'ose même le dire, j'ai apprécié le film au premier degré. Il faut dire que l'humour est souvent volontaire et le film joue à fond la carte des gags lourdauds mais sympas, là où d'autres se contenteraient hypocritement de petites doses de second degré partiel. De fait, les gags ont beau être assez prévisibles et souvent lourds, moi j'ai bien marché. On ne rit pas de la connerie de ses protagonistes, mais avec leur connerie, c'est assez rare pour le signaler. La scène où les deux frangins se disputent l'honneur de disputer un bras de fer avec Georges Eastman avant de se raviser en constatant le gabarit de ce dernier est tordante et bien foutue. De plus, comme ça a été dit, le film est assez bien réalisé techniquement, les décors sont beaux, il y a des moyens. Deodato est effectivement un bon réalisateur et sait tirer partie de ce qu'on lui donne. Enfin, mis à part le double rôle de composition des frères Paul, le casting est bon, Richard Lynch compose un méchant très crédible (bien qu'un peu mou par moment), Michael Berryman est sournois à souhait, Eva La Rue est convaincante en sauvageonne opportuniste et bien consciente des limites intellectuelles de ses partenaires. La reine est également très convaincantes, dommage qu'on ne la voit pas assez souvent.
En fait, les vraies éléments nanars, outre les frères Paul sur lesquels il est inutile de revenir (effectivement, on deux vrais barbares dans le film) tient au scénario, à la fois ultra-mince et invraisemblable au possible, d'autant plus qu'il y a quelques velléités de sérieux au début et dans le dernier quart d'heure. Bon et puis les monstres sont très craignos, même si ça donne un charme kistch à l'ensemble. Mais cela ne me suffit pas pour bouder cette excellente comédie d'heroic-fantasy que j'ai pris beaucoup de plaisir à visionner grâce à nanarland et Nikita. Du reste, la chronique dit vrai, j'ai vraiment oublié tous mes soucis en voyant le film.
Donc, vive les Barbarians, vive Deodato, vive la Cannon!
Bon sang, vous n'allez pas me dire que de telles images ne donnent pas envie quand même! Non, z'êtes sûr?