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 Sujet du message: La guerre des espions - Jean-Louis Van Belle
MessagePublié: 11 Août 2009 18:20 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Nuit glauque, bosquets glauques, personnages glauques... Porte Dauphine, ça s'appelle.
Titre alternatif : Bastos ou Ma sœur préfère le colt 45.
Réalisateur : Jean-Louis Van Belle (pseudo Henry Boyer)
Année : 1972
Avec Felix Marten, Martine Kelly, Michèle Delacroix, Marcel Zanini, Pierre Bonnet, Jacques Balutin, Pierre Doris, Philippe Castelli...
Catégorie : Expérimental
Genre : Schizo-freine, tu vas dans l’mur !
Durée: 1h20
Pays: France

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- Alors, là, tu ‘ois, dans le film, la fille demande la clé du douze... et le majordome de l’hôtel lui tend une clé de 12...

Et pis, à un autre moment, tu ‘ois, y’a un type qui dit : « si je reste ici une seconde de plus, je vais exploser », un autre type lui répond : « allez donc exploser ailleurs ». Le premier type sort du bureau et là, on entend un grand « boum » et le gars, il revient noirci au milieu d’une épaisse fumée...

Pis, là, tu ‘ois, le héros, à un moment, est au téléphone. Il ne capte plus la communication et dit « Oh non, ça a coupé ». Il tire alors sur le fil du combiné qui, effectivement, a été sectionné...

Tu ‘ois, en parlant de téléphone, y’a aussi une scène avec un type qui attend un coup de fil. Le gars dit : « ça vient ce coup de téléphone ? » et là, l’autre le frappe avec le combiné...

Dans la cuisine, tu ‘ois, le cuistot est en train d’enguirlander son commis et lui demande de monter les œufs à la neige. Et juste la scène d’après, tu vois, on voit le commis dans un téléphérique alpin en train de monter sur les pistes en chantonnant : « je monte les œufs à la neige... »

Pis alors, tu ‘ois, y’a le héros qui s’occupe à entortiller une pelote de ficelle devant une fille. À c’moment là, le frère de la fille intervient et dit : « ça suffit, arrêtez de peloter ma sœur !... »

Alors, tu ‘ois, y’a un moment où on voit un policier en faction. Un carton annonce : « poulet faisant sa ronde quotidienne », et là, en fond sonore, on entend « cot cot cot ... »

Et pis là, y’a un gars qui...


STOOOOP !

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Forcément, ce genre de gag visuel nécessite un petit complément d’information par écrit...

Ouf. Du calme. Respirons un grand coup et reprenons un instant nos esprits. Ne nous faisons cependant pas trop d’illusions, le reste de la chronique et, surtout, le visionnage du film, nous les fera perdre à nouveau. Les quelques phrases citées ci-dessus résument assez bien ce que donnerait une tentative de résumé oral de quelques-uns des innombrables « gags » qui parsèment « La Guerre des espions » de Jean-Louis Van Belle, au rythme d’environ un toutes les trois secondes. Qu’on se rassure : les deux secondes intermédiaires ne sont pas perdues pour autant, occupées qu’elles sont par, au choix : un gag visuel raté, une grimace, un jeu de mot consternant, une didascalie totalement à côté de la plaque à l’attention du public ou encore l’apparition d’un phylactère au-dessus de la tête de l’un des personnages censé résumer ses pensées de façon... hem... disons « comique ».

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Un tir atomique menace votre cerveau : « La Guerre des espions » est apparue. – La Presse –

... et cela de manière parfaitement constante, rythmée comme du papier à musique, de la première seconde de métrage jusqu’à la toute dernière, ne laissant, lorsque le salvateur carton « Fin » apparaît enfin à l’écran, qu’une masse organique de spectateurs hagards, pantelants, bavants, les yeux exorbités devant tant d’absurdité à la seconde, le corps crispé par les tressaillements nerveux et poussant de petits gloussements hystériques interrompus, de temps à autre, par quelques hurlements sourds, mis K.O par ce qui semble être un subtil mélange d’uppercuts de Mike Tyson et d’un shoot massif de brown sugar.

Vous qui introduisez cette cassette dans votre magnétoscope, abandonnez toute espérance.

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Au début, ça chatouille ; ensuite, ça gratouille, et, à la fin, votre cerveau part en couilles.

Jean-Louis Van Belle était déjà parvenu à revisiter le mythe du vampire de manière historique... euh, hystérique, pardon, dans son « Sadique aux dents rouges » qui alternait entre schizophrénie, philosophie existentialiste et couleurs chiasseuses. Avec, sa « Guerre des Espions », l’Auteur (qui ne saurait être désigné autrement qu’avec une majuscule) signe en 1972 ce qui constitue sa première (et, semble t’il, unique) participation au domaine de la comédie. Une comédie non-sensique, maniant un humour absurde et décalé. « La Guerre des Espions » est au comique de l’absurde ce que la « Cantatrice Chauve » aurait été si Eugène Ionesco, au lieu de se contenter d’être un simple sac à vin, avait carburé régulièrement au mélange crack /amphèts / spécial K / ecstasy.

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Le tragique de l’absurde...

D’un certain point de vue, cette volonté de produire une comédie « absurde » et « décalée » est parfaitement réussie. Objectivement, elle ne ressemble à rien de ce qui a pu être fait avant dans ce domaine. Subjectivement, le souci, c’est que ce film est tellement décalé que le spectateur a l’impression que lui-même, son téléviseur, son magnétoscope, son salon, son immeuble, sa ville, son pays, sa planète et, pour tout dire, son univers entier, viennent subitement de subir un décalage de 100 000 années-lumières sur la gauche alors que la note d’intention et l’inspiration comique de l’Auteur, elles, sont restées solidement ancrées au point d’origine.

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Après avoir joué dans ce film, cet homme ne pense qu’à aller se livrer à la gendarmerie.

Aussi déconcertant que cela puisse paraître, l’impression globale se dégageant de cette « Guerre des espions » donne le sentiment d’une folie grave canalisée cependant par le plus minutieux des horlogers Helvètes. Pour tout dire, c’est à la fois extrêmement bien construit et fabuleusement con tout en même temps. Certains ont voulu comparer le style de Van Belle à celui de Philippe Clair alors qu’il en est l’exact opposé. Si Clair laissait ses acteurs largement improviser dans le cadre d’une histoire globale, Van Belle, lui, a construit son scénario avec une régularité et une cohérence de métronome. Aucun gag ne fonctionne, mais pourtant, la continuité de ceux-ci est impeccable et s’inscrit parfaitement dans la construction du récit. Tous les ressorts comiques sont navrants, mais pourtant, il n’y a, à aucun moment, la moindre trace d’improvisation dans le scénario. Tout semble avoir été minutieusement écrit, minuté, intégré, conçu, préparé, inséré avec soin dans un enchaînement visuel et narratif qui n’est pas sans rappeler certaines bandes dessinées de Goossens (les moins bonnes, de préférence).

« La Guerre des espions », première œuvre de la comédie psychiatrique qui enferme le spectateur dans sa propre machine-monde d’humour absurde, non-sensique, et, surtout, non-drôle, du moins au premier degré. Van Belle s'impose comme un Jigsaw de la pensée cinématographique concevant des pièges mortels pour la santé mentale de ses spectateurs. « Combien de neurones êtes-vous prêts à sacrifier pour voir le générique de fin » ?

Et, à la limite, ça fout les boules. Si, si, pour de vrai. Parce que si Van Belle avait jusqu’alors évolué dans le milieu semi-amateur du bis, du porno ou du mondo, « La Guerre des Espions » est, dans sa carrière, ce qui ressemble le plus à un vrai film professionnel, avec un budget, sinon confortable ou même conséquent, mais du moins suffisant pour se doter de quelques acteurs connus du grand public comme Pierre Doris, Marcel Zanini, Philippe Castelli ou Jacques Balutin et, surtout, d’une tête d’affiche en la personne de Félix Marten.

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Imperturbable Philippe Castelli.

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Marcel Zanini, traître cauteleux. C’est après l’avoir vu dans ce film que son fils, Marc-Edouard Nabe, s’est mis à haïr l’humanité et a commencé à écrire « Au régal des vermines ».

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Gimme five, Pierrot !

Certes, aujourd’hui, plus personne ne se souvient de Félix Marten, mais, à l’époque, cet acteur, chanteur, compositeur et amuseur public à l’image de dandy british furieusement décalé était une personnalité du Music-Hall. Ayant tourné dans les années 1940 et 50 avec Louis Malle, Henri Verneuil ou Sacha Guitry, de mauvais choix artistiques l’avaient, lors des décennies qui suivirent, jeté entre les mains moites de Sergio Gobbi ou de Jean Rollin. Cela ne qui ne l’empêcha pas pour autant de faire des apparitions dans des films de Christian Lara ou Denys de la Patelière à la même période. Son dernier film en tant qu’acteur, sera « Il y a des jours et des lunes » de Claude Lelouch en 1989. Il décèdera trois ans plus tard. L’étrange concours de circonstances par lequel celui qui était alors une figure connue et reconnue se retrouva en tête d’affiche d’un film du réalisateur de « Paris Interdit » ou « Pervertissima » reste encore inexpliqué à ce jour et confirme, tout au moins, que Van Belle disposait d’un budget relativement coquet accordé par des producteurs inconscients qui avaient pourtant théoriquement lu les scripts qu'ils leur avait présenté.

Mais nous étions alors en 1972, quatre ans après Mai 68. L’époque était folle, tout semblait alors possible. Le Flower Power allait entraîner la paix dans le monde, le pompidolisme triomphant semblait destiné à régner pour mille ans, la guerre du Vietnam ne serait qu’une promenade de santé, on pouvait croiser de vrais communistes de moins de soixante-dix ans dans les rues des grandes villes, Jacques Chirac n’avait aucune raison de se méfier d’un jeune lycéen d’origine hongroise qui gravitait dans les cercles estudiantins proches de l’UDR et la « Guerre des Espions » allait faire se gondoler la France entière !

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Félix Marten, impérial.

Il faut dire qu’on prenait beaucoup de drogues dans les années 1970...

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Une mise en abîme intéressante : Marten s’enterre lui-même, conscient d'enterrer sa carrière en même temps.

Passons rapidement sur le scénario, qui n’est, de toutes façons, qu’un prétexte à l’accumulation des gags navrants et des numéros d’acteurs les plus improbables qui soient. Le Professeur Meier (Marcel Zanini) a dérobé les plans de sa propre machine infernale, le T-14, et compte bien le vendre au plus offrant lors d’une transaction organisée dans un hôtel d’Avoriaz appartenant au « Pacha » (Pierre Bonnet, acteur handicapé moteur déjà vu dans « Tendre Papa » du même Van Belle), un caïd de la pègre qui servira d’intermédiaire. Pour récupérer le fameux dossier, le SDECE exfiltre Peter Finshh (Félix Marten), un gentleman-cambrioleur professionnel, de prison pour reprendre l’affaire en mains. Accompagné de sa fidèle Intérim (une potiche mise à sa disposition par les services secrets français), il est donc mandaté pour récupérer le T-14 au milieu d’une cohorte d’espions (enfin quatre... un allemand, un écossais, un grec et un breton) à Avoriaz. Au final, ce sont les services chinois (totalement absents du film jusqu’au dénouement) qui mettront la main sur le dossier, mettant tout le monde d’accord du même coup. Probablement un hommage aux « Barbouzes ».

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Hahahaha ! « Le Ministre de l’Intérieur obligé d’appeler de l’extérieur »... Huhuhu ! Mine de rien, Van Belle prophétisait le phénomène des portables avec trente ans d’avance !

Voilà. Avez-vous bien saisi le scénario ?

Parfait. Merci désormais de n’en tenir aucun compte : il n’a plus aucune importance dans la suite des évènements.

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Arrête de m'jouer du violon. T'as réintégré l'milieu !

Le film présente l’originalité de s’ouvrir, non sur le début de la narration, mais sur la projection de presse du film. Une projection de presse où, outre la présence des acteurs du film se jouant eux-mêmes, on croise Jacques Balutin, dans le rôle du critique Jacques Borgniol-Valchoze (une référence au très réel Jacques Doniol-Valcroze, acteur, réalisateur et fondateur des « Cahiers du Cinéma »), Pierre Doris incarnant le réalisateur et Maurice Biraud alias « Jérôme Nimo, le critique à la plume sévère ». Si Jean-Louis Van Belle profite de cette scène d’introduction pour égratigner à la fois la critique « intello » et les agents du Ministère de la Culture, il donne d’entrée de jeu le ton de son film avec un monologue de Maurice Biraud, justifiant son retard à la projection par un accident de vélo :

« Excusez-moi, je suis en retard. C’est d’ailleurs pour ça que je ne suis pas en avance, mais il a fallu que je répare à la Porte de Pantin. Je descends pour poster un pneu et je retrouve le mien crevé. Et le pneu arrière pour tout arranger ! Ce n’est pas commode de démonter une roue arrière avec la chaîne et le pignon... Et après, il a fallu que je repère le trou dans la chambre à air. Deux, y’en avait ! Heureusement, le deuxième trou était dans le même que le premier, alors ça m’a fait gagner du temps, d’autant que je n’avais qu’une seule rustine. Mais vous savez ce que c’est : il faut gratter, il faut coller, le temps de remettre le pneu, de remonter la roue... Enfin bon, je m’égare, là. Je m’égare du Nord, d’ailleurs. Je vous dis ça parce que j’aurai mieux fait de prendre le train. »

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Jérôme Nimo, le critique à la plume sévère et aux excuses foireuses.

Monologue, semble t’il écrit par un mauvais imitateur de Raymond Devos (ceux qui, par comparaison, font passer l’original pour drôle) qui, à lui seul, donne bien le « ton » du film. Mais s’il n’y avait que ça. Si le début de la « Guerre des Espions » reste compréhensible (le SDECE organise l’évasion de Finshh avant de lui confier la mission de récupérer le T.14), l’arrivée de tout ce petit monde à la station de ski correspond au début du grand n’importe quoi. Chaque scène est désormais une espèce de petit sketch (totalement raté, par ailleurs), mettant en scène quelques-uns, voire l’intégralité des protagonistes dans un non-sens bordélique qui choquerait même le plus déjanté des Monty Pythons sans que cela ne soit drôle pour autant. Que se passe t’il exactement pendant cette moitié de film ? Impossible à dire. On y voit les personnages soliloquer sur des sujets abscons dans des dialogues fortement inspirés d’Audiard sans, toutefois, n’en faire qu’une piètre imitation, danser, chanter, sautiller sur place, faire du ski, de la luge, chevaucher des saint-bernards, courir après un figurant dans un costume d’ours blanc ou organiser un tango impromptu au beau milieu d’un gunfight... Tout au plus comprend-on que Finshh tombe amoureux de Bastos, la sœur du Pacha et que le savant joué par Zanini préfère se rendre sur place pour assurer lui-même la négociation de son invention avec les espions - au vu et su des agents du SDECE et des gendarmes présents, mais bon... Qu’importe ! À partir de là, plus rien n’a la moindre importance. Le champ de perception du spectateur est distordu, son œil devient torve et il commence très naturellement à percevoir des formes étranges issues des quatrièmes et cinquièmes dimensions à la limite de son champ de vision. La chanson « Paradis artificiels », une ode au LSD et à la fumette, susurrée par Martine Kelly (en bonus de cette chronique) permet cependant de mieux comprendre où l’Auteur a puisé son inspiration.

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Avoriaz, nid d’espions.

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Espions internationaux faisant une démonstration stupéfiante de camouflage.

Van Belle reste cependant un artiste complet et il n’est donc pas étonnant que le casting soit en parfaite conformité avec la trame du film. Autrement dit : du grand n’importe quoi. Après avoir choisi la distribution de son « Sadique aux dents rouges » dans l’aile des grands dépressifs d’un quelconque asile miteux, c’est probablement au sein du département « hystérie profonde » du même institut qu’il a sélectionné les acteurs de « La Guerre des espions ». À l’exception des quelques têtes d’affiches qui restent tout de même des comédiens professionnels et assurent le minimum syndical (si l’on met de côté Zanini, absolument exécrable !), les anonymes du casting semblent totalement calquer leur jeu sur les stars du moment. Ainsi, les filles se contentent de faire la moue dans de mauvaises imitations de Brigitte Bardot période « lolita boudeuse » alors que leurs homologues masculins ont tendance à systématiquement singer Louis de Funès. En étant tout à fait honnête, Félix Marten s’en tire plutôt bien en trimballant sa grande silhouette de dandy décalé « so british » durant toute la durée du film. De la même manière, Pierre Bonnet reste acceptable dans un style de sous-Gabin jouant du sous-Audiard. Tout le reste, en revanche, part à vau l’eau.

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From Savoie with Love

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La fameuse Bastos, qui préfère le Colt 45. Notez bien qu’aux Etats-Unis, le Colt 45 est aussi un whisky particulièrement fort et bon marché. Ceci explique peut-être cela...

Etant chafouin, je dois bien avouer que si le casting est globalement catastrophique, l’un des acteurs se détache particulièrement et constitue mon coup de cœur, mon petit chouchou : celui-là même qui interprète l’espion allemand, revêtu d’un uniforme de la Wehrmacht. À l’image des DJ provinciaux animateurs de bals de village qui compensent la faible qualité de leur équipement technique par un « gros son », lui compense son piètre jeu d’acteur par une sur-expressivité. Une sorte de mélange entre le syndrome de la Tourette et la danse de Saint-Guy. Qu’il roule des yeux en imitant un accent allemand de bazar (qu’il n’a d’ailleurs pas dans toutes les scènes où il apparaît), récite des odes à la grandeur d’une race saine ou sautille comme un dément sous prétexte que « l’instinct, c’est capital ». Dommage que son identité soit, pour l’instant, inconnue car il transforme n’importe quelle scène dans laquelle il apparaît en une espèce de happening post-dadaïste qu’on imaginerait très bien dans un festival de théâtre de rue entre un spectacle de djembé solidaire et un show de mimes faisant des démonstrations citoyennes de sauts à l’élastique en soutient aux Ouïgours opprimés.

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Au final, la caractéristique majeure de « La Guerre des espions » est sa croissance bien huilée dans le concassage de neurones, la consternation et le n’importe quoi : on croit avoir touché le fond ? Tout faux ! La scène suivante nous fait découvrir un squelette de tricératops et celle d’après, tâter une nappe pétrolifère ! Le final, pour sa part, touche carrément le noyau terrestre : on croyait candidement avoir tout vu ? Non, car ce roi du twist de dingue qu’est Jean-Louis Van Belle transcende son film avec une course-poursuite finale qui atomise tout ce qu’on croyait avoir vu jusqu’à présent. Tout le casting, espions, savants, cuisiniers de l’hôtel, figurants... se retrouve sur quelques dizaines de mètres carrées de pistes de ski - davantage, c’était impossible : les vrais clients de la station de sports d’hiver sont bien visibles, skiant autour des acteurs ! - et s’entretue gaiement au milieu des tamiseuses à neige. Certains personnages meurent ? Qu’importe ! Un prêtre sort de nulle part, se penche sur le cadavre, le bénit en psalmodiant « miséricorde et résurrection » et voilà notre cadavre ressuscité qui se joint à nouveau à la grande bataille de tartes à la crème. C’est beau, c’est grand, l’encéphalogramme du spectateur est désormais complètement plat. Deux vannes moisies plus tard, le film se termine. L’expérience de l’application pratique de la théorie du chaos au cinéma vient de s’achever. Dans la douleur.

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Putain ! C’est la guerre !

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[i]Seigneur, pardonne leur. Ils ne savent pas ce qu’ils tournent !


« La Guerre des espions » est assurément un nanar rude d’accès ! L’équivalent cinématographique d’une Near Death Experience. D’ailleurs, pendant les projections du film dans le petit cercle Nanarlandais parisien, certains des spectateurs se sont retrouvés effondrés et épileptiques sur le tapis du salon, tendant leurs mains fébriles vers le plafond en caquetant d’une voix aigue : « Je vois le tunnel de lumière » ! D’autres prétendent avoir décorporé leur Moi psychique de leur corps physique pour rencontrer l’esprit du Grand Coyote alors que les derniers affirment avoir vu un immense paysage de désert sur lequel se découpait une silhouette en robe de bure leur susurrant mystérieusement : « la Force, Luke... la Force ! »

« La Guerre des espions » reste une sorte de point Omega dans la carrière d’un Nanardeur. Une zone hors du temps et de l’espace, synonyme de non-retour pour les esprits trop terre-à-terre. A l’instar d’un rituel du Peyotl, « « La Guerre des espions » ne s’explique pas, elle se vit.

Veuillez laisser tous vos préjugés rationnels au vestiaire.

Ne pas le faire ne serait que préjudiciable.

Fin de transmission...

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Un final en forme d’aveu.

Note: 5/5

Rareté : 6 / Pièce de collection

Sorti au cinéma sous le titre « Bastos, ou ma sœur préfère le Colt 45 », le film a connu une unique sortie VHS (chez Les productions du tigre) sous le titre « La Guerre des espions », dont la jaquette donne un résumé assez fidèle du film (donc incompréhensible au profane). Quelques belles fautes d’orthographe ou de syntaxe constituent un plus-produit intéressant (le « SDECE » écrit « SDEKE » - même si l’un des personnages se nomme effectivement Sdeke dans le film – sans négliger la présence au casting du génial « Jean Castelli » que personne ici n’a oublié). Le film n'a jamais été adapté au format DVD. La Cinémathèque de Toulouse et la Cinémathèque Française semblent en posséder une copie (à moins qu'il ne s'agisse de la même circulant entre les deux institutions) et les ont ressorties lors de soirées thématiques consacrées à Jean-Louis Van Belle. En présence de l'artiste, s'il vous plaît !

Bien entendu, cette « Guerre des espions » n’est pas à confondre avec le film homonyme de Masahiro Shinoda, sorti en 2007. À moins qu’il ne s’agisse d’un hommage du cinéma nippon à son homologue français ? On n’ose le croire...

Bien entendu, cette « Guerre des espions » n’est pas à confondre avec le film homonyme de Masahiro Shinoda, sorti en 2007. À moins qu’il ne s’agisse d’un hommage du cinéma nippon à son homologue français ? On n’ose le croire...

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"Franchement, est-ce que j'ai une tête à avoir tué 33 personnes? Non. Tout ce qu'on peut me reprocher, c'est d'avoir ouvert un cimetière sans licence!"


Dernière édition par zord le 22 Août 2009 8:25, édité 12 fois au total.

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MessagePublié: 11 Août 2009 18:24 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Nuit glauque, bosquets glauques, personnages glauques... Porte Dauphine, ça s'appelle.
En bonus: la chanson "Paradis artificiels" susurrée d'une voix suave par Martine Kelly. Des fois que certains se demandaient d'où venait l'inspiration du film...

http://rs612.rapidshare.com/files/26325 ... spions.mp3

(Merci ROTOR !)

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MessagePublié: 11 Août 2009 18:35 
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Nanardeur fou ?
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Inscrit le: 21 Déc 2007 15:33
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Localisation: au Bayou du Diable
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Alors là, je dis MONSIEUR zord. Chroniquer la Guerre des Espions, c'est quand même du boulot et tu t'en tires avec les honneurs. Pour avoir vu la bête, tu lui rends effectivement justice (si je puis m'exprimer ainsi).

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MessagePublié: 11 Août 2009 20:05 
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Nanardeur en progrès
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Inscrit le: 09 Mai 2007 10:28
Messages: 389
Localisation: en train de manger une ouiche lorraine
Ah, c'est marrant depuis le temps que j'entends parler de celui-là il me semblait qu'une chronique existait déjà. Je ne sais pas si je suis prêt à affronter ce non-humour :shock:

Sinon si je puis me permettre, 2 petites fôtes: passe t’il au lieu de passe-t-il et comprend t’on pour comprend-on
(je le précise car c'est une faute répandue mais qui m'arrache les yeux ;) )

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MessagePublié: 11 Août 2009 20:33 
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Inscrit le: 25 Juin 2005 16:32
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Localisation: Se promène avec un style et une classe inimitable !!!
Excellent !!! Je vais déjà survivre à "Comment se faire virer de l'hosto" avant de gérer celui-ci ! :shock: :shock: :-D :-D :-D :-D

Petite erreur, la référence des chinois c'est plutôt "Les Barbouzes" que "Les tontons flingueurs".

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Perceval le Gallois, spécialiste en camouflage breton


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MessagePublié: 11 Août 2009 20:50 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Nuit glauque, bosquets glauques, personnages glauques... Porte Dauphine, ça s'appelle.
crapouillot a écrit:
Petite erreur, la référence des chinois c'est plutôt "Les Barbouzes" que "Les tontons flingueurs".



Aaaaaah, autant pour moi ! Je me suis emmêlé les pinceaux dans mes classiques ! Corrigé à l'instant !

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MessagePublié: 11 Août 2009 22:14 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Inscrit le: 07 Avr 2007 0:13
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Enorme chronique pour un film qui inspire la crainte et l'effroi.

On sent le choc psychologique causé par ce film, persistant longtemps après la vision (comme dans ring 2, le simple fait de passer devant la télé provoque le retour du film cauchemar).

En prime, un dézinguage de Goosens (je vois ce que tu veux dire, même si je suis pas tout à fait d'accord), et de Devos.

Une belle leçon d'histoire en plus : entre ce film et les machines à sous, on a oublié tous ces sous-Audiard, qui cherchaient leur originalité dans la fuite en avant vers le pire.

Par contre, deux petites fautes de frappe :

Citer:
A l’instar d’un rituel du Peyolt, « « La Guerre des espions » ne s’explique pas, elle se vit.


Il y a une guillemet en trop.

Et
Citer:
Et pis, à un autre moment, tu ‘ois, y’a un type qui dit : « si je reste ici une seconde de plus, je vais exploser », un autre type lui répond : « allez donc exploser ailleurs ». Le premier type sort du bureau et là, on entend un grand « boum » et le gars, il revient noirci au milieu d’une épaisse fumée... »


La guillemet finale est de trop aussi.

Bref, pour résumer :

:applause: :applause: :applause: :applause: :applause: :applause: :applause: :applause: :applause: :applause: :applause: :applause: :applause:


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MessagePublié: 11 Août 2009 22:31 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Messages: 2534
Localisation: "dans une partouze à Troyes, en train de jeter du pop corn"
Bravo zord, aimant beaucoup ce film, je te dis droit dans les yeux que ta chro est excellente. Tu ne le notes pas par contre ? C'est minimum du 4/5...sinon le couo du tunnel de lumière est très bon :lol: .

Oh ! des extraits dont un justement où on pelote une soeur et on voit un nazi :

http://www.dailymotion.com/user/nanar-j ... shortfilms

baston !

http://www.dailymotion.com/user/nanar-j ... shortfilms

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"rhaaa aaahaaa regardez qui est là, cette salope de Solange !"

( femmes en cage )


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MessagePublié: 11 Août 2009 22:37 
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Nanardeur + que respectable
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Localisation: Sur le tournage d'un porno trash.
wouaaaaaaaaaaaa !!!!!!!! je suis madame x, la soeur de mon frère hahahahahaha !





edit : mon cerveau a grillé uniquement sur les extraits

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"moi j'y a été en Sibérie. Là-bas y f'sait tellement froid, qu'la flamme du poêle elle gelait !"


Dernière édition par Ninja Laser le 11 Août 2009 22:41, édité 1 fois au total.

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MessagePublié: 11 Août 2009 22:39 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Messages: 6135
Localisation: au fond de l'univers, à gauche
...et comme dans ring, je devrai montrer ce film à quelqu'un d'autre pour me défaire de la malédiction.

excellente chro, pour un film qui va loin au delà du psychotronique !

_________________
mon petit groupe musical : mondegreen


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MessagePublié: 11 Août 2009 23:21 
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Maîtres es Nanar
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Pierre Bonnet, acteur handicapé moteur déjà vu dans « Tendre Papa » du même Van Belle


Il a tourné aussi avec Van Belle dans " Les singes font la grimace " .

Citer:
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Le barbu du second plan aussi: Gérard Chevalier, où il était un sosie saisissant de Patt Magnum (pour les connaisseurs).

Mine de rien il a " ses " acteurs Van belle.

Comment il a pu se payer Jacques Balutin ? :shock:

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MessagePublié: 11 Août 2009 23:35 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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crapouillot a écrit:
Excellent !!! Je vais déjà survivre à "Comment se faire virer de l'hosto" avant de gérer celui-ci ! :shock: :shock: :-D :-D :-D :-D


euh..... je suis pas sûr que ça soit un bon choix. Si tu survis à "comment se faire virer de l'hosto ?", la guerre des espions devrait passer plutôt bien. :-D


Sinon que dire. Très bonne chro, qui même si elle donne une idée du film reste quand même loin de la folie furieuse du résultat final qui se passe sous nos yeux ébahis et fondus.

Perso c'est un de mes nanars préférés. Le rythme est soutenus et la consternance ne fait qu'augmenter tout au long du film, jusqu'à ce final complètement dingue ! J'ai dû le voir 4 ou 5 fois et je crois que j'ai jamais pu comprendre le film. Peut-être fait-il parti de ces films que l'homme du XIème siècle n'est pas près encore à comprendre, son cerveau étant encore trop rudimentaire.

Enfin bref, moi je le conseil chaudement à ceux qui n'ont pas froid aux yeux, et si je devais le noter je lui mettrais facilement un 4,5/5 !! Soyons fous !

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MessagePublié: 11 Août 2009 23:37 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: planète zorglub 3 ; dans la galaxie du bluk-bluk zogotounga
Silver Von Lyndon a écrit:
Citer:
Pierre Bonnet, acteur handicapé moteur déjà vu dans « Tendre Papa » du même Van Belle


Il a tourné aussi avec Van Belle dans " Les singes font la grimace " .


bah oui, c'est justement le même film :-D

"tendre papa" c'est le titre sous lequel il est sortit en vidéo (édition Les productions du tigre), et "Les singes font la grimace" c'est son titre réel, sous lequel il a été exploité au cinéma.

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MessagePublié: 12 Août 2009 0:38 
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superbe :D deux toutes petites choses, dans mon souvenir c'est "peyotl", et je n'ai pas compris la blague sur la guerre du vietnam, 1972 c'est tard pour une promenade de santé, non ? Pardon, désolé, je file faire des choses aux mouches ailleurs


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MessagePublié: 12 Août 2009 7:22 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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ROTOR a écrit:
Silver Von Lyndon a écrit:
Citer:
Pierre Bonnet, acteur handicapé moteur déjà vu dans « Tendre Papa » du même Van Belle


Il a tourné aussi avec Van Belle dans " Les singes font la grimace " .


bah oui, c'est justement le même film :-D

"tendre papa" c'est le titre sous lequel il est sortit en vidéo (édition Les productions du tigre), et "Les singes font la grimace" c'est son titre réel, sous lequel il a été exploité au cinéma.


D'après MrKlaus qui a eu l'occasion de côtoyer Van Belle (et ouais, Nanarland, c'est le forum des amis des stars), Pierre Bonnet ne serait pas acteur de formation, mais assureur. Comment s'est-il retrouvé dans deux films de Van Belle? Mystère ! Reste que malgré une absence de formation de comédien, c'est l'un des meilleurs acteurs du film.

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MessagePublié: 12 Août 2009 7:32 
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ROTOR a écrit:
Peut-être fait-il parti de ces films que l'homme du XIème siècle n'est pas près encore à comprendre, son cerveau étant encore trop rudimentaire.



C'est sûr que si Godefroy de Montmirail avait été confronté à ce film dans les visiteurs, il aurait pêté un cable direct, et la télé par la même occasion.

Mais peut-être que tu voulais dire XXIème siècle.


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MessagePublié: 12 Août 2009 11:07 
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bon j'ai enfin lu la chro et ce film a l'air :electro: Je ne savais pas par contre que marcel Zanini faisait du ciné.





Je veux le voir !!!! :cry: :cry: :cry: :cry:

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MessagePublié: 12 Août 2009 12:07 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Nuit glauque, bosquets glauques, personnages glauques... Porte Dauphine, ça s'appelle.
Silver Von Lyndon a écrit:

Comment il a pu se payer Jacques Balutin ? :shock:


Balutin, Doris et Biraud ne sont visibles qu'au début et à la toute fin du film, lors de la projection de presse, scène qui n'a du demander qu'une journée, voire une demi-journée de tournage. Ils devaient donc être financièrement accessibles.

Non, la vraie question, c'est : comment a t'il pu se payer Marten et Zanini, présents tout le long du film ????

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MessagePublié: 12 Août 2009 12:46 
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zord a écrit:
Silver Von Lyndon a écrit:

Comment il a pu se payer Jacques Balutin ? :shock:


Balutin, Doris et Biraud ne sont visibles qu'au début et à la toute fin du film, lors de la projection de presse, scène qui n'a du demander qu'une journée, voire une demi-journée de tournage. Ils devaient donc être financièrement accessibles.

Non, la vraie question, c'est : comment a t'il pu se payer Marten et Zanini, présents tout le long du film ????


Vu que " Tendre Papa " aka " les Singes font la grimace " avait 200 000 francs de budget... La guerre des Espions devait être une sorte de super- production pour Van Belle ou alors il avait des dossiers compromettants sur ces gens.

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MessagePublié: 12 Août 2009 13:44 
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yeah ta chro poutre sa moule Zord !

J'ai toujours eu du mal avec les comédies ringardes de toutes manières, même celles Italiennes ou pieds-noirs. Ce truc doit être completement hallucinant au vu de ce que tu as ecris dont ça :

Citer:
Subjectivement, le souci, c’est que ce film est tellement décalé que le spectateur a l’impression que lui-même, son téléviseur, son magnétoscope, son salon, son immeuble, sa ville, son pays, sa planète et, pour tout dire, son univers entier, viennent subitement de subir un décalage de 100 000 années-lumières sur la gauche alors que la note d’intention et l’inspiration comique de l’Auteur, elles, sont restées solidement ancrées au point d’origine.


qui est juste : :-D :-D :-D :-D

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Citer:
Nanaralnd et une bon site (je connaisais pas) mais il abuse defois, mettre the punisher ou armaggedon il peuvent aller ce pendre.

Forumeur anonyme, quand tu nous tiens....


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