Forum Nanarland.com

Le forum des mauvais films sympathiques
Nous sommes actuellement le 05 Août 2025 11:47

Heures au format UTC + 1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 27 messages ]  Aller à la page 1, 2  Suivant
Auteur Message
 Sujet du message: King Kong contre Godzilla - Inoshiro Honda, 1962
MessagePublié: 26 Sep 2004 22:48 
Hors-ligne
Détecteur de plans nichons
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 17 Oct 2003 20:16
Messages: 13157
Localisation: A bord d'un Messerschmitt en flammes
http://www.nanarland.com/Chroniques/Mai ... regodzilla

KING KONG CONTRE GODZILLA

(Aka : Kingukongu tai Gojira / King Kong Vs Godzilla)

Image

Il est généralement admis que les aventures de Godzilla, le dinosaure cracheur de feu préféré des japonais, ne glissèrent que progressivement vers le nanar et le kitsch, les films réalisés pas Inoshiro Honda (auteur du premier opus de la série) représentant le dessus du panier. Ce serait oublier que Honda, honorable metteur en scène, prêta la main, dès le troisième film de la série, à l’une des plus sympathiques aberrations du «film de monstre japonais » (ou Kaiju Eiga). «King Kong contre Godzilla» est en effet l’un des plus purs délires du cinéma d’exploitation sixties, à l’époque bénie où producteurs et distributeurs n’avaient littéralement peur de rien ! Confrontation dantesque et risible de deux mythes du cinéma, au milieu d’un pur gloubiboulga scénaristique, la baston entre la bête à poil et son congénère à écailles est une véritable apocalypse dont personne ne ressort indemne : King Kong et Godzilla sont certes très forts, mais le vrai vainqueur de leur combat, c’est le ridicule !

Le duel entre les deux bêbêtes, au-delà de son aspect gadget, a également une portée plus ou moins symbolique : car Godzilla est …le fils de King Kong ! Non, calmez-vous, je parle au figuré…Le lézard japonais est en effet né après le succès inattendu de la reprise du «King Kong » originel en 1952. Les nippons eurent alors l’idée de créer leur propre bestiole destructrice, ce qui donna lieu au premier Godzilla en 1954. La rencontre entre les deux monstres est donc une sorte de confrontation en famille, un peu à l’image de «Freddy contre Jason», dont il est une sorte de précurseur ! (Bon, certes, il y avait déjà eu «Frankenstein contre le Loup-garou»…) A noter que le scénario du film était à l'origine censé être celui d'une suite américaine, qui aurait vu la confrontation de King Kong et Frankenstein! Quand ce projet loufoque (sur lequel travaillait le créateur de Kong, Willis O'Brien) ne vit pas le jour, le producteur américain vendit l'idée aux japonais, qui remplacèrent Frankenstein par Godzilla! Le grand cinéma connaît parfois des chemins tortueux...

Image

Ces considérations étant mises à part, le scénario de «King Kong contre Godzilla» est d’une simplicité dont on pourrait dire, pour rester poli, qu’elle confine à la naïveté. Godzilla réapparaît et se remet à tout casser au Japon. Les médias sont évidemment sur les dents : je me dois ici de préciser que j’ai vu le film dans une copie un peu particulière, puisque j’ai pu en visionner la version américaine, qui était également celle de son exploitation en Europe (donc en France). Suivant la logique du premier «Godzilla », qui avait été caviardé de scènes avec Raymond Burr en reporter radio, les américains ont rajouté à «King Kong contre Godzilla » des scènes (disons plutôt des saynètes) tournées avec des acteurs maisons, censés faciliter la vision au spectateur occidental. Mais là où un effort de montage avait été fait pour le premier film, où Raymond Burr était censé participer à l’action (du moins se trouver dans les mêmes lieux que les acteurs du film japonais), les distributeurs américains de «King Kong contre Godzilla » l’ont jouée à l’économie, insérant à la va-vite des scènes tournées dans des décors à trois sous, avec des acteurs à cinq dollars, et des dialogues totalement pataphysiques. Les personnages des scènes américaines ne participent nullement à l’action, puisqu’il s’agit de journalistes qui commentent le déroulement du film depuis leur studio de télé (ledit studio ressemble plutôt à un décor de sitcom cheap, rapidement recyclé). A tout moment, donc, «Eric Carter, journaliste aux Nations Unies» (l’ONU est donc une chaîne de télé ???) interrompra l’action pour nous donner son analyse sur les évènements en cours, parler avec d’autres correspondants, ou demander l’avis d’un scientifique. On ne peut pas dire que ces scènes – ignoblement mal intégrées au montage japonais original - fassent vraiment du bien au rythme du récit. Par contre, elles boostent son quotient nanar, tant elles sont cheap, mal filmées, mal montées, mal dialoguées, et jouées par des acteurs totalement démotivés. La palme revient au poupin Michael Keith (un acteur qui, selon IMDB, a tourné...trois films en trente-trois ans!), qui interprète Eric Carter en ayant l’air de se foutre de la destruction du Japon comme de sa première chemise.

Mais ces scènes, pour ringardissimes qu’elles soient, ne constituent pas le seul intérêt nanar de la chose. Car il faut tout de même avouer, sans vouloir offenser la mémoire d’Inoshiro Honda, que le film japonais originel craint du boudin à la puissance 10.

Image

Comme je l’ai dit plus haut, le scénario confine à la naïveté. Heu…Quoique, non, appelons un chat un chat : il est extraordinairement con. Godzilla parcourt donc le Japon en cassant tout sur son passage : un binoclard hystérique (on apprendra plus tard qu’il s’agit du patron d’une compagnie pharmaceutique, qui possède également une chaîne de télé, bien que cela soit assez confus) se désole du spectacle. Est-ce parce qu’il souffre pour son pays ? Non, en fait, le Monsieur voudrait avoir son propre monstre pour se faire de la publicité. Ni une ni deux : alors que le pays est en grand danger, le guignol envoie ses employés chercher un autre monstre géant afin de l’exhiber à des fins médiatiques. Passons sur l’idiotie du point de départ, indigne du pire dessin animé, pour nous intéresser à leur manière de procéder : deux explorateurs aussi habiles que Laurel et Hardy sont envoyés au hasard dans l’Océan Pacifique pour inspecter les îles perdues et y trouver un monstre géant. Oui, le Japon est ravagé par un monstre géant, et ils n’ont rien de mieux à faire que d’ALLER CHERCHER UN AUTRE MONSTRE GEANT, POUR LE RAMENER AU JAPON !!! Les radiations d’Hiroshima auraient-elles laissé des traces dans les cerveaux japonais ??

Bref, nos deux glandus arrivent sur une île, peuplée de sauvages qui ressemblent étrangement à des japonais maquillés avec du cirage pour avoir l’air de noirs. «Moi pas aimer les hommes blancs !» leur annonce le chef, qui range apparemment les japonais dans cette dernière catégorie. Evidemment, les indigènes du cru vénèrent un dieu, qui n’est autre que le singe géant King Kong.

Image

Intervient ici l’un des principaux éléments nanars du film : King Kong lui-même ! Il est intéressant de noter que sur le DVD américain, le gorille géant apparaît sous une forme assez réaliste (visiblement tirée du film de 1976), alors que le Godzilla qui y figure est bien celui du film.

Image

Or, dans le film, King Kong ressemble à ça :

Image


Une espèce de vieille peluche pelée en guise de fourrure, un visage en caoutchouc totalement immobile : le Kong nippon est un pur «Craignos monster» d’un ridicule d’autant plus achevé qu’il est très présent à l’image tout au long du film. Du fait des lois de la relativité, Godzilla fait meilleure figure, d’autant que le dinosaure était encore censé être méchant à l’époque et ne ressemblait pas au Casimir qu’il deviendra par la suite.

Image

Après avoir amadoué les indigènes avec des cigarettes, les explorateurs parviennent à capturer King Kong, KO après avoir bu tous les récipients de jus de soma du village indigène. Le gorille, en plein coma éthylique, est ramené au Japon, mais va bien sûr s’échapper une fois dégrisé et casser deux trois trucs. Puis l’inévitable rencontre, puis la baston, entre les deux monstres, vont s’ensuivre... Ben ouais, vous êtes marrants, quoi, y’aurait plus de film, sinon ! Les scènes américaines ajoutent au ridicule du spectacle en essayant d’apporter une caution scientifique à la bagarre entre les bestioles : un scientifique explique ainsi gravement au journaliste Eric Carter que, les singes étant plus intelligents que les reptiles (King Kong a un cerveau simiesque, alors que celui de Godzilla n’est pas plus gros qu’une bille ! Sic.), les deux espèces sont des ennemis naturels. On en apprend tous les jours, la recherche zoologique fait des pas de géant grâce à la S-F nanarde… Bref, si vous voyez votre chimpanzé apprivoisé se précipiter dans le jardin, c’est normal : cela veut certainement dire qu’il a senti la présence d’un lézard, et se dépêche d’aller lui casser la gueule.

Image

Notons que les auteurs du film japonais ont visiblement fait un effort de réflexion : Godzilla crachant du feu, King Kong risque d’apparaître comme vulnérable face à lui, d’où un manque certain de suspense. Qu’à cela ne tienne : il suffit d’imaginer que King Kong peut augmenter sa force en étant en contact avec l’électricité (encore une trouvaille zoologique de première !) alors que Godzilla, lui, a peur du courant (ça n’apparaissait guère dans les premiers films, où il piétine les lignes à haute tension, mais on ne va pas s’arrêter à des détails pareils…)

Image

Image


Bref, le sort du Japon et du monde civilisé va se jouer dans les empoignades entre deux figurants en costumes ridicules…pardon, entre King Kong et Godzilla ! La nanardise extrême de ces bastons, qui tiennent plus du combat de catch que de l’affrontement entre deux forces de la nature, achève d’enfoncer la crédibilité d’un film qui n’en avait guère au départ, et réduit le récit à ce qu’il n’a jamais réellement cessé d’être : un spectacle totalement primaire et infantile, jouissif par sa bêtise même.

Image

Image

Bien entendu, Inoshiro Honda était un metteur en scène capable, et sa compétence se voit dans certaines scènes, comme le combat entre King Kong et la pieuvre géante. Mais il ne peut rien contre un scénario dont la profonde idiotie est conditionnée par sa nature même de gadget. Ajoutons que l’ajout des scènes américaines ringardise encore plus l’ensemble, la version française achevant, dans la version que j’ai vue, d’enfoncer le spectacle dans le ridicule le plus épais. Outre la présence du doubleur habituel de Stallone, qui joue bizarrement le rôle du trouillard de service, nous avons notamment le privilège d’entendre un journaliste sud-américain parler avec l’accent de Marseille ! Mais cette VF typiquement sixties dans sa ringardise n’est qu’un élément annexe dans le grotesque profond d’un film extraordinaire de ridicule. On aura appris en outre que King Kong n’est qu’un poivrot invétéré, qui passe son temps à cuver ses cuites ! (Le coup du jus de soma sert deux fois dans le récit). Encore une idole de notre enfance qui sombre dans la déchéance…

Image

Malgré quelques baisses de rythme ici et là dans l’action, «King Kong contre Godzilla» est à recommander à tous les amateurs de science-fiction vieillotte et de monstres ringards. Un petit classique tout ce qu’il y a de plus charmant, à déguster entre un zombie italien et un ninja américano-sino-thaïlandais ! Ajoutons tout de même que le film fut à l'époque un gros succès commercial, ce qui laisse rêveur quant à la capacité de certains blockbusters d'aujourd'hui à se nanardiser demain. C'était d'ailleurs le premier film de Godzilla à bénéficier de la couleur : ce grand film méritait les grands moyens! Merci à l’excellent programmateur montreuillois (il se reconnaîtra) qui a donné à certains nanardeurs franciliens l’occasion de découvrir cet incunable !

Image

KING KONG CONTRE GODZILLA

Réalisation : Inoshiro Honda (et Thomas Montgomery pour les scènes américaines)
Année : 1962
Pays : Japon
Genre : Rencontre du type nanar
Catégorie : S-F fauchée

Avec : Tadao Takashima, Kenji Sahara, Yu Fujiki, Ichiro Arishima. Scènes américaines : Michael Keith, Harry Holcombe

Nikita : 3

Icono : stomptokyo.com, vhs-survivors.com, amazon.com...

_________________
Image
"Ach ! Dans mon pays, on appelle ça... LA SOUPE AUX SCHULTZ ! HAHA !" (La Guerre des espions)
ImageImage


Dernière édition par Nikita le 30 Sep 2004 16:31, édité 6 fois au total.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 27 Sep 2004 9:17 
Hors-ligne
Agrégé en nanarologie
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 29 Sep 2003 21:31
Messages: 1313
Localisation: en Belgique au fond à droite
wow.... :shock: :-D

beau boulot Nikita, je viens de passer dix bonnes minutes de franche rigolade :D la palme allant a l'indigène japonais teint au cirage avec un marcel multicolore :-D

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 27 Sep 2004 11:23 
Kaiju Eiga! Kaiju Eiga! Vas-y, Nikita! Continue, Nikita! Tu es un maitre, Nikita!


Haut
  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 27 Sep 2004 11:24 
Hors-ligne
Bon Pote de Godfrey Ho
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 12 Sep 2004 18:19
Messages: 3688
Localisation: Cherche sont beschrell
On m'a dit que selon la version (japonaise ou américaine) le vainqueur était soit Godzilla soit King Kong. eszt-ce vrai.

Super chronique. Faut vraiment que je voit au moins un godzilla pour pas mourrir con.

_________________
Image

Guilty Greg


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 27 Sep 2004 11:29 
En fait, les fins sont semblables, mais pour etre bref, c'est une difference tres mineure qui joue sur le mental du spectateur... si tu veux savoir si les fins ricaines et nipponnes sont bien differentes, va sur ce site de legendes urbaines pour plus (attention, spoiler devant):
http://www.snopes.com/movies/films/godzilla.htm


Haut
  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 27 Sep 2004 12:58 
Hors-ligne
Maîtres es Nanar
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 02 Oct 2003 16:14
Messages: 1054
Localisation: L'Atelier de Tool
Depuis combien de temps je rêve de le voir celui-là ?

_________________
"It's no secret that a liar won't believe anyone else..."
The Fly - U2


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 27 Sep 2004 13:07 
Hors-ligne
Bon Pote de Godfrey Ho
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 12 Sep 2004 18:19
Messages: 3688
Localisation: Cherche sont beschrell
Citer:
En fait, les fins sont semblables, mais pour etre bref, c'est une difference tres mineure qui joue sur le mental du spectateur... si tu veux savoir si les fins ricaines et nipponnes sont bien differentes, va sur ce site de legendes urbaines pour plus (attention, spoiler devant):
http://www.snopes.com/movies/films/godzilla.htm


merci georgie boy. ça répond à ma question.

_________________
Image

Guilty Greg


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 27 Sep 2004 13:51 
De rien, gregoire01... j'espere que ca ne t'a pas trop spoilé le film...


Haut
  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 28 Sep 2004 10:56 
Hors-ligne
Nanardeur en progrès
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 15 Jan 2004 14:49
Messages: 371
Localisation: au delà des étoiles hostiles...
Belle chronique :-D :wink:
Ah, ce sacré Kong qui quand même fait du ski nautique derriere un tanker et qui vole dans le ciel alors qu'il est completement bourré.... que de grands moments, et en technicolor s'il vous plait!

vivement la prochaine seance!

_________________
Je suis Dark Vador. Un extra-terrestre venu de la planète Vulcain.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 28 Sep 2004 15:00 
Hors-ligne
Schtroumpf Grognon
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 17 Nov 2003 7:19
Messages: 4056
Localisation: En train d'expérimenter la disco tamoule
Quand tu nous invites à la projo de "Cette salope d'Amanda"?


Sinon pour la rumeur qui dit que "king kong contre Godzilla" a deux fins, c'est une rumeur completement fausse: Godzilla avant de devenir gentil (il a commencé a étre sympa dans "Invasion planete X") symbolisait le mal et la menace d'Hiroshima... King Kong lui c'est tout le contraire: sympa bien qu'un peu naif, il passe son temps à se bourrer la gueule et kidnaper des jeunes filles... King Kong ruleezzzzzzz!!!!!!!!!


A quand "Cette salope d'Amanda vs King-Kong"? :lol: :lol: :lol: (vous avez pas compris c'est pas grave...)

_________________
La femme est l'avenir de l'homme
Dit le poète quand il déconne
La femme est l'avenir de l'homme
Qu'on chante pour flatter la conne
Rien n'est l'avenir de personne
Sauf l'asticot qui consomme.

(le Professeur Choron)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 30 Sep 2004 14:49 
Hors-ligne
Le Magic Tchernia du nanar
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 29 Sep 2003 23:11
Messages: 3132
Localisation: Grenoble compatible
Je ne saurais trop vous conseiller à tous de vous jeter sur les coffrets doubles DVD Godzilla édités par avanti et disponible à 5 euros 99 pièces cchez Cdiscount. Ce sont pour la plupart ceux des années 90. Ils sont enormes avec des scénars hallucinants (comment justifier à chaque fois que pleins de gros monstres viennent faire du catch en plein Tokyo) et des effets spéciaux à la fois high tech et hyper kitchs. Un vrai bonheur.

Je sens que la catégorie kaiju Eiga va bientôt apparaître sur nanarland


http://www.cdiscount.com//mag/list_prod ... a=godzilla

_________________
Monsieur le Chien: un blog BD indispensable :
http://www.monsieur-le-chien.fr/

"Mon pied trouvera ton cul même dans l’au-delà."


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 30 Sep 2004 16:23 
Hors-ligne
Max Thayer lui doit tout!
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 29 Sep 2003 20:08
Messages: 6157
Localisation: New York. Année : 2037. Mission: Rétablir l'ordre.
Je me doutais bien que quelqu'un allait le chroniquer un jour, c'est pourquoi j'en parlais dans ma chronique du colosse de HK. J'ai pas vu celui-ci mais j'ai vu le deuxième King Kong de Honda dont le titre en VF est "King Kong s'est échappé" et où King Kong est opposé à Mécani-Kong, un double mécanique créé par les vilains dans le but d'aller récupérer de l'uranium sous la banquise afin de dominer le monde. Les deux monstres finissent par se mettre la peignée sur la tour des télécommunications de Tokyo (leur Tour Eiffel à eux). Le costume du King y est également très piteux (il louche, il est tout mité, il a une fermeture-éclair dans le dos)mais le film semble beaucoup plus soigné que ce premier opus, avec des beaux décors peints bien sympa et des petits effets spéciaux futuristes avec des maquettes. Finalement c'est plus puéril, poétique et naïf que grotesque. Mais le premier a vraiment l'air d'une grosse nazerie...


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 01 Oct 2004 11:29 
le rôdeur a écrit:
Les deux monstres finissent par se mettre la peignée sur la tour des télécommunications de Tokyo (leur Tour Eiffel à eux).


C'est la Tour de Tokyo, tout simplement (Tookyoo Tawa). Mesurant 333 metres de haut (322 pour la Tour Eiffel) et pesant 4000 tonnes (7000 tonnes pour la Tour Eiffel). L'engin (qui contient un aquarium a 50000 poissons, un musee de cire et une gallerie d'art trompe-l-oeil) a couté 2.8 milliards de yen.


Haut
  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 01 Oct 2004 11:34 
Hors-ligne
"ok, je sors..."
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 28 Sep 2003 20:02
Messages: 9434
Localisation: Liège (Belgique) - j'fais mon putin de job à plein temps
en euros ça fait combien ? ( suis trop pourri pour calculer)

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 01 Oct 2004 11:39 
Hors-ligne
Détecteur de plans nichons
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 17 Oct 2003 20:16
Messages: 13157
Localisation: A bord d'un Messerschmitt en flammes
Georgie-boy, champion de Trivial Pursuit spécial Japon!

_________________
Image
"Ach ! Dans mon pays, on appelle ça... LA SOUPE AUX SCHULTZ ! HAHA !" (La Guerre des espions)
ImageImage


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 01 Oct 2004 12:41 
Hors-ligne
Nanar un jour, nanar toujours
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 21 Juin 2004 22:47
Messages: 3499
merci Georgie Boy d'oeuvrer chaque jour pour la reconnaissance de cette culture millénaire :-D


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 01 Oct 2004 17:13 
Hors-ligne
Max Thayer lui doit tout!
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 29 Sep 2003 20:08
Messages: 6157
Localisation: New York. Année : 2037. Mission: Rétablir l'ordre.
2.8 milliards de yens ça fait à peu près 800 millions de francs belges de l'époque.

Pour comparaison, le stade de France à dû coûter dans les 60 milliards de pesetas (toujours de l'époque, celles où y'a Juan Carlos sur le côté face, pas celle ou y'a Jesus Franco).

et sachant qu'il faut à peu près 12 pesetas pour faire un franc belge, ça nous fait la tour de tokyo à 6 fois moins chère que le SDF mais faut tenir compte de l'inflation qui a été importante en Asie depuis King kong contre Godzilla.

Toujours à titre de comparaison, un diamant pur de 50 000 carats (soit de plus de 10 kg 300) se négocierait aux alentours de 1700 milliards de yens. On a donc de quoi se construire plus de 600 tours de tokyo (aquarium géant inclus) dans la banlieue d'Istanboul avec un simple white fire. Voilà qui fait réfléchir.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 01 Oct 2004 17:34 
Hors-ligne
Nanar un jour, nanar toujours
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 18 Mars 2004 19:46
Messages: 2898
Localisation: uh ?
le rôdeur a écrit:
Toujours à titre de comparaison, un diamant pur de 50 000 carats (soit de plus de 10 kg 300) se négocierait aux alentours de 1700 milliards de yens. On a donc de quoi se construire plus de 600 tours de tokyo (aquarium géant inclus) dans la banlieue d'Istanboul avec un simple white fire. Voilà qui fait réfléchir.

Non ! Parce que le White Fire est un diamant radio actif, donc il coute plus cher que 1700 milliards de yens ! Et donc on peut contruire encore plus de tours de Tokyo. C'est quand même important comme détail.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 27 Fév 2007 23:25 
Hors-ligne
LE PATRON
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 29 Sep 2003 19:28
Messages: 7023
Localisation: au collège et a la plage
Image
Image

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePublié: 29 Mai 2007 13:51 
Hors-ligne
Nanardeur + que respectable
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 17 Fév 2005 22:35
Messages: 519
Localisation: Shaolin-sous-bois
Bon, on va dire que je mets ça là :


Image
Kingu Kongu no gyakushu (La Revanche de King Kong/King Kong s'est échappé), Inoshiro Honda, 1967
La Toho fête ses 35 ans, la RKO lui prête King Kong, avec cette adaptation d'une populaire série animée américaine. Financé par une puissance internationale inconnue (mais assurément asiatique) le Docteur Wu et sa cape de Comte des Carpates conçoivent depuis leur base du Pôle Nord un plan machiavélique pour dominer le monde. Il a trouvé le moyen d'extraire l'élément X, un minerai radioactif surpuissant, en fabriquant un MekaniKong. Malheureusement, cette terrifiante machine ne supporte pas le rayonnement magnétique. Wu et ses sbires débarquent alors sur l'île Mondo pour capturer Kong le singe géant. Une équipe de scientifiques de l'ONU va contrer ses plans.

Après le bâtard King Kong vs. Godzilla, Honda est certainement très heureux de pouvoir rendre à nouveau hommage au film fondateur de Cooper et Schoedsack débarrassé du lézard. Il en profite pour remaker l'affrontement entre un T-Rex et Kong pour les beaux yeux d'une potiche blonde (du genre qui trébuche en fuyant). Le dinosaure lui balance ses deux pattes arrières dans la face. Plus tard, le roi singe règlera son compte à un gigantesque serpent des mers. C'est rigolo et en même temps ça fait de la peine pour la simple raison que la gueule de Kong est une catastrophe : tronche de papier (mal) mâché, yeux vitreux, bouche inexpressive, air débile. La complicité qui va naître entre Kong et la potiche parvient à faire naître un très léger soupçon d'émotion lorsqu'il est filmé de dos, bien aidé par un joli thème mélancolique d'Akira Ifukube. Mais dès qu'un contrechamp nous replonge dans son regard, on se marre en ayant presque honte de se montrer ainsi méchant avec ce pauvre Kong.

Au final, le réalisateur laisse quand même trop peu de place à ses monstres, et les scènes d'inspiration jamesbondienne avec les humains ont trop peu d'originalité et de folie pour vraiment passionner (okay, les sbires incapables, les gadgets, les ordinateurs à loupiottes qui se dérèglent, la partie d'échec pour bien faire comprendre ce grand cerveau dans la tête du savant fou). Le duel très attendu entre Kong et son rival robotique s'avère particulièrement mou et peu cinégénique (ou bien j'étais fatigué). Le décor glacé du Pôle Nord promettait un superbe background mais c'est au sommet de la Tour de Tokyo qu'il aura finalement lieu, les deux géants se contentant paresseusement de se coller des baffes jusqu'à ce que le méchant tombe. Les maquettes d'immeubles sont un peu trop préservées.

Bref, un digne représentant du genre mais pas plus attachant que ça.

_________________
« Something weird is going on... »
[url=http://elias-fares.blogspot.fr][b]Extrospection.[/b][/url]


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages publiés depuis:  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 27 messages ]  Aller à la page 1, 2  Suivant

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 5 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Rechercher pour:
Aller vers:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction réalisée par Maël Soucaze © 2010 phpBB.fr