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Le retour du Maître John-Mary avec un monument...

http://www.nanarland.com/Chroniques/Mai ... illforlove

Saloperie de tonneau !



La chronique est signée Drexl, qui n'a pas hésité à sabrer le Champagne pour savourer à sa juste valeur ce film qu'en fan hardcore de JMP il attendait depuis teeeeellement longtemps. La soirée visionnage fut un très grand moment !

Y a des jours, on se lève, et une chronique d'un Jean-Marie Pallardy est sur le site.

Vie de grâces.

Le film semble un peu cher pour être acheté neuf, et en même temps, financer Jean-Marie Pallardy est un acte citoyen. Je ne sais que faire.

A voir.

"Fabienne Carat fait ses premiers pas au cinéma"... Quel cinéma.

A propos, la ville italienne de Melegnano n'est autre que le site de la célèbre bataille de Marignan qui, comme chacun sait, eut lieu en 1515.

John-Mary l'a-t-il fait exprès ?

Nous prépare-t-il un "moule-frites à Waterloo" ?

Tout est possible, tout, même l'impossible.

Une question quand même sur la note :
est-ce que le 4,5 est le fruit d'une politique d'auteur façon cahiers du cinéma, où le nouveau travail d'un grand réalisateur, même mineur, est encensé, ou est-ce que ce kill for love est vraiment de la bombe de balle, même pour les gens qui n'ont pas lu le livre ?

C'est justement et uniquement pour éviter ce genre d'écueil que je n'ai pas mis 5. Le film est incroyable d'un bout à l'autre, et parvient à renouveler sans cesse son caractère hallucinant. De plus, contrairement à certains films de Jean-Marie, il supporte plusieurs visions quasi successives - après la séance au Champagne avec mes estimés camarades nanarlandais, je l'ai revu trois jours plus tard avec ma moitié, avec le même plaisir. Pour ce qui est de ma compagne, parfois peu amène sur certains nanars (on a dû abandonner Le Sadique aux dents rouges un quart d'heure avant la fin), elle a tout simplement adoré. Vraiment, ce film est un must see.

Je serai même déçu de ne pas en retrouver de nombreux extraits à la prochaine Nuit Excentrique.

sinon, tu nous casses la gueule à Cannes ?

Et je vous défonce au Festival du Film Romantique de Cabourg. Pour le même prix.

Jean-Marie nous prouve qu'on peut tout faire par amour du cinéma. Même se faire chier dessus.

Très franchement, que JMP fasse de bons films de temps à autre je ne demanderais pas mieux - ne serait-ce que pour ne pas donner l'impression qu'on s'acharne sur lui - mais là il faut insister sur le fait que Kill for love est indéfendable. Sans rire, s'il se trouve ne serait qu'une personne pour trouver ça correct en toute bonne foi, c'est que la fin du monde n'est plus très loin. Kill for love, c'est du JMP de la grande époque qui aurait régressé. C'est White Fire mais sans Roger Fellous à la photo, sans budget et sans techniciens dignes de ce nom, autrement dit c'est toujours aussi con sur le fond, sauf qu'en plus sur la forme on barbotte quelque part entre le quasi-amateurisme d'une production Eurociné et l'esthétique HDV d'un boulard, avec une image en vidéo même pas étalonnée. C'est quand les moyens sont limités qu'on voit vraiment ce que vaut un réal, et là le constat est sans appel : les scènes de dialogue sont toutes filmées dans d'interminables champs/contre-champs comme plus personne n'ose en faire depuis 20 ans au moins (mais c'est tellement mauvais qu'on ne s'ennuie pas). On essaie de comprendre, de trouver des excuses à JMP : nécessité de tourner très vite, acteurs pas très bons rendant difficile l'emploi de plans séquence, d'où la nécessité d'un découpage fastidieux, réplique par réplique. Ca donne des moments de flottement hallucinants, comme ces scènes de dispute en champs/contre-champs avec un blanc de 2 sec entre chaque réplique, des dialogues ampoulés pas du tout crédibles (tout sonne très écrit, très "je récite mon texte"), dont la maladresse est amplifiée par des acteurs pour le moins limités et un très médiocre doublage en français (car plus de la moitié du casting est italien). Du coup, on a beau essayer de comprendre, au bout d'un moment on est obligé de se rendre à l'évidence : ce devait être son grand film, celui qu'il cherchait à réaliser depuis des plombes, mais maintenant c'est sûr, JMP est juste un très, très mauvais réalisateur...

Je viens de regarder le clip de Jeane Manson, et ça a quand même l'air ultra brutal.

J'ai envie de dire il le faut, mais je ne sais pas si je suis man enough pour ce film. Toute la pensée Pallardienne filmée comme un épisode du jour où tout a basculé, c'est presque trop. J'ai peur.

Il ne faut pas. Laisse ce film te prendre par la main pour mieux te violer la rétine et le cortex. Il le faut.

Diantre, d'après le speech et les images, on dirait une production Isatae (qui a fait la joie de beaucoup sur M6 le dimanche soir dans les années 90 ).

C'est à la fois ça mais tellement plus encore... Il FAUT voir ce film. C'est important.

Aussi important que voter Nicolas Miguet en 2012 ?

Un film si puissant qu'il fasse poster un classique multi-usage des temps anciens par Nikita ! Bon, je vais l'acheter.

Très belle chronique, le style d'écriture de Drexl semble avoir été façonné par une immersion pallardienne totale et très ancienne, comme si son seul but était de pouvoir accoucher un jour de la chronique de Kill for Love (un titre digne de Sidaris). L'aboutissement de sa vie en quelque sorte... Mais que vas-tu bien pouvoir faire maintenant ? Comment retrouver un sens à toutes ces années à venir ?

ok, mais peut-on se retrancher derrière une absence totale de recul?

non, je galèje, un Pallardy tout neuf, accompagné de sa BA et de son excellente chronique c'est une très très bonne nouvelle

Décidément, Pallardy un vrai don pour les oxymores moisis : "vivre pour survivre", "tuer pour aimer"... et quand le distributeur ne trouve rien de mieux à dire que "un des seconds rôles tourne dans plus belle la vie" c'est encore mieux
(grands dieux, ce casting...)

Je le veuuuuuuuuuuuuuuuuuuux !