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 Sujet du message: Fit To Kill - Andy Sidaris - 1993
MessagePublié: 04 Juin 2012 18:06 
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Nanardeur fou ?
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Localisation: Perdu dans les beaux yeux de Phoebe Dollar
Fit To Kill
Date : 1993
Pays : Etats-Unis
Durée : 1h33
Catégorie : Espionnage
Genre : Bikini party à Waikiki pour OSSex 117
Réalisateur : Andy Sidaris
Avec : Julie Strain, Gerald Okamura, Rodrigo Obregon, Dona Speir, Geoffrey Moore, Roberta Vasquez, Bruce Penhall, Ava Cadell, Aki Aleong… .
Lien bonus: La bande-annonce.

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Du Sidaris, encore du Sidaris, toujours du Sidaris ! A force d’exhumer l’œuvre de notre Martin Scorsese du topless, on va finir par croire que je ne suis qu’un dangereux monomaniaque doublé d’un obsédé de première bourre. Si ceux qui me connaissent peuvent démentir ces réputations, enfin au moins l’une des deux, je me contenterais de dire que mon intérêt pour les films d’Andy et de sa clique réside avant tout dans leur capacité à offrir une valeur refuge pour l’amateur de déviance cinématographique qui sait immanquablement à quoi il peut s’attendre, tout en étant satisfait du contenu.

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Briefing au bord de la piscine et secrétaire à demi nue : une formule qui a fait ses preuves.

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Astiquer son canon. Allégorie.

Ainsi dans « Fit to Kill », il n’y a rien de nouveau sous le soleil d’Honolulu. Nous retrouvons une bande d’agents secrets peu vêtus, dont la mission sera de contrecarrer les plans du sinistre Kane. Criminel notoire, l’homme cherche à ravir un diamant d’une valeur inestimable lequel, dérobé par les nazis durant la seconde guerre mondiale, doit être rendu au gouvernement russe. Entre alliances et coups fourrés, nombreux seront les brigands à vouloir mettre la main sur le caillou, ce qui amènera tout ce beau monde à se canarder sans vergogne. A première vue, on peut donc penser que ce film est la copie carbone d’autres métrages du bon Andy et que son visionnage n’offre que peu d’intérêt. Ce à quoi je réponds : « que nenni » ! Ou plutôt : « que d’nénés » !

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Après les diam’s de Robert dans « Flic ou Ninja », le diam et les roberts de « Fit To Kill ».

Car si « Fit To Kill » n’est pas original il est, comme dit plus haut, conforme aux exigences. En ce sens, celui qui regarde ce genre de films pour la plastique de ses interprètes ne sera pas déçu, pas plus que l’amateur de débilités en tout genre. Comme souvent, les rebondissements scénaristiques ne sont pas très nombreux mais toujours aussi couillons, la faute à leurs volontés d’être surprenants à tout prix même si cela implique d’être incohérents. Ne soyez donc pas hébété si vous voyez un personnage comploter contre lui-même pour se dérober un objet qu’il possédait en début de film. Dans le même ordre d’idées, on retrouve cette absence de continuité dans les relations entre les protagonistes où, à l’instar du catch, il suffit que la pire des ordures effectue un acte de bravoure pour qu’on efface immédiatement son ardoise. Certes, le parallèle est aisé, tant l’un et l’autre de ces divertissements ont les mêmes propensions à livrer des versions si extrêmes de la réalité qu’elles en deviennent, curieusement, assez irréelles. Néanmoins, si certains raccourcis sont acceptables dans le domaine de la lutte, il faut dire que voir des types se battrent pour une ceinture alors qu’ils n’ont pas de pantalon suffit à relativiser beaucoup de choses, le spectacle laisse nettement plus songeur dans un film, les transitions s’avérant être un brin plus nécessaires si on ne veut pas hisser la crédulité du spectateur à des niveaux himalayens. Cependant, reconnaissons aussi que c’est à cause de ce manque de recul qu’on apprécie le cinéma familial des Sidaris et que l'histoire se veut malgré tout bien sympathique à suivre, ce qui est forcément l’essentiel.

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«Regardes-le lui ! Bientôt il va dire qu’il regarde nos films pour leurs scénarios.
- Bof, ça serait pas le premier à utiliser les alibis du porno pour pouvoir nous mater… ».

Les errances scénaristiques sont peut être indéniables, elles ne font toutefois que refléter la volonté première d’Andy, privilégiant le spectacle « bigger than life » à l’intrigue construite. On assistera donc à des gunfights explosifs où la moindre balle déclenche un déluge pyrotechnique mais aussi à des choses un peu plus fraîches comme un duel entre deux hélicoptères radioguidés. Dans le genre, on admirera aussi la reconstitution du siège de Leningrad, lequel se veut très minimaliste puisque qu’il se résume à une arrière-cour comme décor et trois figurants à tout casser. Une scène d’un ridicule achevé, d’autant qu’elle est introduite par l’utilisation de stock-shot du véritable conflit, ne faisant qu’accentuer un manque de moyen déjà flagrant.

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Voilà, c’est comme ça qu’il fallait le filmer le conflit germano-russe ! Peut aller se coucher Jean-Jacques Annaud… .

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A cours d’argent, Andy s’est aussi payé un mauvais imitateur d’Henri Tisot.

Par contre si l’action tente d’envoyer du lourd, l’humour donne assurément dans le lourdingue. Ainsi, même si on remarque certains gags pouvant faire mouche à condition d’être bien disposé, ou ivre mort, d’autres sont pour leur part consternants de nullité, notamment ceux que l’on doit au pire duo comique de tous les temps, si on excepte Eric et Ramzy bien sûr. On ne remerciera jamais assez Andy de ne pas abuser du pouvoir abrutissant de ces andouilles, ce qui est rassurant pour notre tension nerveuse, mais on se demande encore comment il a pu oser les faire revenir dans « Day of the Warrior »… . En comparaison, on finit même par apprécier les passages plus verbeux, bien qu’on ne pourra s’empêcher de remarquer leur plus grande présence par rapport à d'autres Sidaris.

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Conseil amical. Si vous voyez ces hommes, fuyez. Loin.

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Mais revenez pour voir les figurants, eux ils sont rigolos.

De là, même si l’épisode est bavard, on lui pardonne cette erreur pour apprécier ces retrouvailles avec nos héros favoris. De Dona Speir, dont c’est la dernière mission avant une retraite bien méritée, à Ava Cadell, pas un des habitués ne manque à l’appel. On retrouve même Gerald Okamura dans un petit rôle de porte-flingue. Mais comme souvent, ceux qui tireront leurs épingles du jeu sont Rodrigo Obregon et Julie Strain. Acteur colombien aux talents hétéroclites, le bon Rodrigo se fait de nouveau remarqué, d’autant qu’il incarne cette fois un diplomate soviétique avec la finesse d’une tractopelle. Tentant de donner le change malgré un accent slave que le plus zélote des chansonniers n’oserait pas massacrer à ce point, le père Obregon n’est certes pas l’acteur le plus présent à l’écran mais se montre de nouveau fidèle à sa réputation, entre une absence totale de crédibilité pour le rôle qu’on lui confie et des aptitudes dramatiques qui, si elles n’en font pas le pire comédien de la Création, montre que le bonhomme a sans doute trop traîné dans les soap-opéras, tant ses attitudes sont toujours propices à l’exagération.

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La dream team qui va sauver le monde. Et se mettre à poil pour un oui pour un non, aussi.

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Gégé, toujours sur la brèche.

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Rodrigo Obregon. Quand un couteau suisse colombien se met à parler russe comme une vache espagnole, c’est toute la cohérence qui s’en va se faire voir chez les grecs.

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D’un autre côté, c’est pas ce qui l’empêche d’emballer.

Pourtant tout aussi remarquable que soit sa performance, elle reste à des années lumières du numéro de show-woman que nous réserve l’immarcescible Julie Strain. Sorte de walkyrie trash dopé au crystal meth, Julie est juste énorme dans son rôle de tueuse à gages sans pitié. Introduite lors d’une scène où on la verra effectuer une chorégraphie à mi-chemin entre le kata d’art martiaux et l’aérobic, la belle amazone nous gratifie une fois encore d’une prestation notable dans l’histoire du cinéma déliquescent. Qu’il s’agisse de cracher sur les cadavres encore chauds de ses victimes ou prendre des attitudes aussi lascives que vulgaires au rythme de ses battements de sourcils, Julie joue son rôle comme un personnage de cartoon pour adultes, alignant les doigts d’honneur au bon goût avec une rigueur compulsive. Pour sûr, on peut trouver prestations plus extrêmes, il n’empêche que sa prédisposition à collectionner les grimaces comme d’autres amasseraient des timbres me pousse à affirmer qu’on est sans doute pas très loin d’assister à l’un de ses rôles les plus gentiment crétins, ce qui en dit long lorsqu’on jette un œil sur sa carrière.

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Julie Strain, aux portes de l’internement psychiatrique.

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Séance de gym sur le balcon, dernier instant de tranquillité avant de faire n’importe quoi.

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Oui, cette photo est d’une gratuité totale mais j’assume.

Mais pour varier les plaisirs, Sidaris s’est aussi attaché les services d’une nouvelle tête d’affiche. Et quelle tête ! Car lorgnant très ouvertement vers l’espionnage, le nouveau film d’Andy ne pouvait que s’offrir un James Bond ! Enfin, le fils d’un gars qui a joué James Bond mais avouez que ce n’est pas plus absurde qu’embaucher le frère de Sean Connery dans « Opération frère cadet ». En l’occurrence, le rôle de la caution vaseuse sera endossé par Geoffrey Moore, fils de Roger et renommé R.J pour l’occasion, histoire d’enfoncer un peu plus le clou. Jouant son rôle de façon détaché, « comme son père » diront les mauvaises langues, Geoffrey passera surtout son temps à bronzer sur un yacht en galochant tout ce qui passe. Car il faut bien le dire, s’il est censé être le grand méchant que devra affronter nos héros, Moore Junior n’en a proprement rien à péter, se trimballant dans le décor comme un touriste visiterait le plateau de tournage. Ce qui était sans doute le cas, le bon Geof n’ayant que vaguement, et vainement, tenté de faire carrière dans la comédie. Il n’empêche que voir ce qu’on nous présente comme un charmeur et dangereux trafiquant être joué avec la même décontraction qu’un personnage de sitcom à de quoi susciter un réel amusement, l’estocade nous étant portée dans une brève séquence de rêve où Geoffrey s’imagine dans la peau du plus célèbre des agents secrets. En l’état, on peut donc s’estimer heureux que les producteurs de la plus célèbre saga d’espionnage n’aient pas eu l’idée aberrante de lui confier la succession de Pierce Brosnan, comme certaines rumeurs le laissaient entendre à l’époque.

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Oh vous savez, c’était papa qui voulait que je passe l’audition pour devenir 007. Moi j’étais surtout là pour l’empêcher de rempiler.

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Geoffrey Moore, quasiment royal. J’aime beaucoup la dernière image : il y affiche vraiment l’air satisfait du type qu’on va payer à rien foutre.

Certes, la franchise m’oblige à reconnaître qu’aucun des éléments du métrage n’atteint les pics de démence rencontrés dans « Piège mortel à Hawai » ou « Picasso Trigger ». Un peu en pilotage automatique, Andy nous livre un métrage mineur de sa filmographie, compilation facile de tout ce qui a fait le charme de ses oeuvres précédentes, mais qui nous fera tout de même regretter que Geoffrey Moore n’ait pas plus de lignes sur son CV d’acteur. Réunissant tous les tauliers de l’écurie Sidaris, cette petite bêtise s’apprécie comme une réunion d’anciens copains que l’on prend plaisir à retrouver le temps d’une soirée, et garde assez d’attrait pour faire figure d’introduction chez ceux qui ne connaissent pas encore le travail du maître. Sorte de préliminaire avant de passer à des choses plus sérieuses, ces nouvelles aventures de nos espions décérébrés parviennent donc de nouveau à nous combler et se veulent bien plus palpitantes qu’une flopée de DTV mous du gland, impuissants à nous faire vibrer plus de trois minutes. Quand on vous dit qu’il s’agit d’une valeur sûre !

Wolfwood
1.5/5

Cote de rareté
Exotique

Comme « Day of the warrior » ou « Return to Savage Beach », Fit to Kill fait partie des quelques Sidaris à n’avoir pas franchi les frontières hexagonales. Un oubli impardonnable que ne se sont pas permis nos amis bataves en éditant le film en dvd. Au menu, de la bonne VO, avec possibilité de mettre les sous-titres hollandais pour les plus tordus.

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Si le gouda est la seule chose que vous ramenez des Pays-Bas, vous pouvez aussi tenter votre chance sur certains sites de ventes en ligne qui propose différentes éditions américaines à l’unité ou en coffret.

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L’intégrale Sidaris de « Malibu Express » à « Return to Savage Beach ». Un objet indispensable pour ceux qui n’ont pas besoin des versions françaises.

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la-li-lu-le-lo


Dernière édition par Wolfwood le 08 Juin 2012 17:52, édité 2 fois au total.

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 Sujet du message: Re: Fit To Kill - Andy Sidaris - 1993
MessagePublié: 04 Juin 2012 18:42 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Inscrit le: 07 Avr 2007 0:13
Messages: 3337
Comme les films d'Andy Sidaris, les chroniques de Wolfwood sont des valeurs sûres de nanarland. Encore une fois, un texte magnifique, rempli de prouesses lexicales dont celle-ci :

Citer:
Après les diam’s de Robert dans « Flic ou Ninja », le diam et les roberts de « Fit To Kill ».


concourt déjà pour le concours de légende de l'année.

Maximum respect.

_________________
"But you say : Oh, when love is gone, where does it go ? And where do we go ?" (Arcade Fire - Afterlife)

Je n'aime pas Scorsese (c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais vu aucun de ses films). (Elessar - sujet Le loup de wall street)


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 Sujet du message: Re: Fit To Kill - Andy Sidaris - 1993
MessagePublié: 04 Juin 2012 19:22 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Messages: 10774
Localisation: Dans une bulle de confinement psychédélique
Jolie chronique qui affronte avec franchise le caractère mineur, mais toujours bon à prendre, de cet opus sidarisien. J'avais d'ailleurs exprimé mon ressenti couci-couça dans un topic du forum général : http://www.nanarland.com/forum/viewtopic.php?f=1&t=14706&hilit=fit+to+kill+sidaris.

Les premières caps témoignent de l'horreur de la chirurgie mammaire (comment Andy a-t-il pu tomber dans ce piège ?). Heureusement que les légendes rattrapent tout cela (pareil que Kevo).
Par contre, le placement du terme immarcescible, c'est une pénitence auto-infligée pour racheter une faute passée ? :-D

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"On était si pauvres, que quand un cambrioleur s'est introduit chez nous, on l'a dévalisé."

"T'as vu, les œufs sont cuits à l'envers..."


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 Sujet du message: Re: Fit To Kill - Andy Sidaris - 1993
MessagePublié: 05 Juin 2012 13:21 
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Maîtres es Nanar
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Localisation: Bien au chaud, dans une touffe de noir jésus.
Très jolie chro', et Julie Strain :worship:
Je ne sais pas si elle a vraiment le talent pour,
mais physiquement elle pourrait être une Wonder Woman très crédible
(grande, canon, et athlétique, ça le fait).

_________________
Hé! Hé blondin! Tu veux que je te dise: t'es le plus grand dégueulasse que....que... que la terre ait jamais portée!!
Ouin ouin ouiiinnn! :D


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 Sujet du message: Re: Fit To Kill - Andy Sidaris - 1993
MessagePublié: 07 Juin 2012 23:54 
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Nanardeur fou ?
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Inscrit le: 09 Déc 2004 13:12
Messages: 2361
Localisation: Perdu dans les beaux yeux de Phoebe Dollar
Kobal a écrit:
Par contre, le placement du terme immarcescible, c'est une pénitence auto-infligée pour racheter une faute passée ? :-D


Non, c'est juste que j'aime bien placer des mots un peu chelou dans mes chroniques. :-D
Et puis en plus Julie Strain EST immarcescible, elle ne fane pas. C'est une femme qui peut tout jouer... pas toujours très bien c'est un fait mais Wonder Woman ou autre chose, rien ne l'arrête.

Quoiqu'il en soit, merci pour les commentaires élogieux, ça fait toujours plaisir.

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la-li-lu-le-lo


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 Sujet du message: Re: Fit To Kill - Andy Sidaris - 1993
MessagePublié: 17 Oct 2012 15:45 
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Nanarland lui doit beaucoup
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Inscrit le: 01 Oct 2003 15:13
Messages: 5363
Localisation: Grenobyl
En ligne, en combo avec la bio de Rodrigo Obregón, également rédigée par Wolfwood !

http://www.nanarland.com/Chroniques/chr ... -kill.html

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"Dans le monde de "Last Action Hero", j'suis à peu près persuadé que c'est Ralf Moeller qui joue dans "Un flic à la maternelle". (Plissken)


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 Sujet du message: Re: Fit To Kill - Andy Sidaris - 1993
MessagePublié: 17 Oct 2012 17:05 
C'est triste quand même le fils qui veut faire comme son père mais qui semble dépourvu de talent, autrement dit si il ne s'était pas appelé Moore, il aurait jamais réussi à tourner, encore qu'il a une tête pour faire du Z.

Cela dit j'aime bien ce genre de film, je ne sais pas pourquoi :rigole:


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 Sujet du message: Re: Fit To Kill - Andy Sidaris - 1993
MessagePublié: 18 Oct 2012 8:28 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Inscrit le: 09 Jan 2006 12:54
Messages: 4312
Localisation: Aux Studios MIRACLE :"Si C'est Un Bon Film,C'est Un MIRACLE!"
Eune ben chouette chro', mon gars ! Bravo ! ! !

Citer:
il faut dire que voir des types se battre pour une ceinture alors qu’ils n’ont pas de pantalon suffit à relativiser beaucoup de choses


:worship: :worship: :worship: :worship: :worship: :worship: :worship: :worship:

_________________
Lawrence Woolsey, précédemment connu sous le pseudonyme de deathtripper21...

"Godfrey Ho a beau avoir trouvé des Kickboxeurs américains, le duel entre la mariée et la robe restera LA baston du film." Plissken


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 Sujet du message: Re: Fit To Kill - Andy Sidaris - 1993
MessagePublié: 10 Juil 2014 20:25 
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Nanardeur en progrès
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Inscrit le: 09 Juil 2006 13:42
Messages: 499
Localisation: Près de Paris...
Je n'ai pas trouvé de topic sur la bio d'Andy SIDARIS, donc je poste ici ce sujet extrait de Slate.fr:

Désole si je suis un peu hors-sujet...

http://www.slate.fr/story/89721/coupe-monde-television-plan-meufs

Citer:
L’homme qui a offert le «plan meufs» aux retransmissions sportives

Disparu en 2007, le réalisateur Andy Sidaris revendiquait fièrement l'idée d’associer sport télévisé et objectivation de la femme.

Le but marqué de la tête par Robin van Persie contre l'Espagne était évidemment tout ce qu’il y a de plus incroyable, mais c’est au cours du match de poule entre l’Iran et le Nigeria que le geste le plus impressionnant de la Coupe du monde a en fait eu lieu. À la 79e minute d’un match qui s’achèvera sur un nul 0-0, le caméraman de la Fifa a fait un plan panoramique, zoomé, s'est frayé un chemin au milieu d’un océan d’hommes et a fini par cadrer une jolie blonde au troisième rang. On pouvait presque entendre les cris de joie dans le camion régie: Meeeeeuuuuf!

Si vous avez regardé ne serait-ce qu’un match, vous savez que ce genre de matage est la marque de fabrique des retransmissions de la Coupe du monde. D’ailleurs, si le manque d’enthousiasme des États-Unis pour le football non américain a longtemps tenu le pays isolé, son affection pour ces séquences «canon» pourrait bien le rapprocher du sein de cette compétition. Car après tout, mater des filles tout en regardant le sport à la télé a bel et bien été inventé aux États-Unis.

L’an dernier, le présentateur de la chaîne ESPN Brent Musburger s’était extasié sur les images de Katherine Webb, la petite amie du quarterback A.J. McCarron, durant la finale du championnat universitaire de football américain. «Quelle femme superbe!», avait-il dit avant d’ajouter: «Wow!». Mais Musburger, qui s’était déjà illustré en 2005 en commentant la plastique de la journaliste Jenn Sterger, est en fait l’héritier d’une longue tradition.

«Attention démesurée aux pom-pom girls»

On attribue généralement à Roone Arledge, légendaire producteur d’ABC Sports et cerveau de l’émission Monday Night Football, l’invention des «plans meufs» (honey shots en anglais), ces images de jolies spectatrices émaillant les retransmissions sportives.

Mais c’est Andy Sidaris, le réalisateur avec qui il a longtemps collaboré chez ABC, qui a fièrement revendiqué le mérite d’avoir associé sport télévisé et objectivation des femmes.

Dans une interview de 2003, il expliquait au site internet DigitallyObsessed.com: «Je suis le meilleur réalisateur de télé qui ait jamais existé.» Et s’il n’a jamais été le plus modeste d’entre eux, Sidaris –qui est mort d’un cancer de la gorge en 2007– pouvait toutefois s’enorgueillir de nombreux titres de gloire.

Selon sa nécrologie du Los Angeles Times, c’est lui qui a réalisé le premier épisode de l’émission culte Wild World of Sports, lui qui, pendant 24 ans, a dirigé la couverture des Jeux olympiques pour sa chaîne, et lui qui «a aidé à développer des techniques qui sont aujourd’hui des incontournables, telle que la répétition immédiate, le ralenti ou l’écran partagé». Il était également obsédé par l’idée de pointer ses caméras sur de jolies femmes.

En 1983, Neil Amdur, journaliste au New York Times, écrivait ce qui suit dans un article critiquant les retransmissions de football universitaire:

«Andy Sidaris est l’un des meilleurs réalisateurs qui soit pour les retransmissions de football. Mais quand il filme le Sugar Bowl, quel que soit l’importance des enjeux de la rencontre, il accorde toujours une attention démesurée aux pom-pom girls. Les images de cheerleaders et de majorettes n’ont d’intérêt que lorsqu’elles sont spontanées et intégrées au match. Sidaris les rend ennuyeuses, et surtout déplacées.»

Sidaris ne s’est jamais excusé de son regard baladeur. Dans un documentaire de 1976 intitulé Seconds to Play, on peut voir comment se bricolaient les retransmissions de football universitaire dans les coulisses d’ABC. Dans une séquence de ce documentaire, Sidaris s’octroie d’ailleurs le mérite d’avoir offert le «plan meufs» aux masses, puis explique qu’il est «un vieux dégueulasse».

Plus tard, Sidaris donne le détail de ce qu’il montrera et de ce qu’il ne montrera pas durant le match UCLA-Ohio State. Enfin, le réalisateur demande à l’un de ses cameramen de faire quelques «plans de face de ces gonzesses», autrement dit des pom-pom girls.

«Vous regardez soit le popcorn, soit les mecs, soit les nanas»

Dans une interview au Los Angeles Magazine, Sidaris expliquait: «Une fois que vous avez vu un gradin, vous les avez tous vus… Alors vous regardez soit le popcorn, soit les mecs, soit les nanas. Pour moi, le choix est vite fait.»

Et en 1974, Sports Illustrated écrivait que Sidaris «a des idées bien tranchées sur l’apparence des femmes qu’il a vues à travers le pays.»

Parmi ces opinions, telles que rapportées par le San Diego Union: les filles de Buffalo «ont des airs de contremaîtres d’usine», celles du Wisconsin «prennent leurs idées de coiffure dans un magazine de chasse et pêche» et il y a probablement «une rupture de brosses à cheveux à Stanford». Dans l’Alabama, à l’inverse, «seul un véritable fan de football peut réussir à quitter des yeux les pom-pom girls». Et pour finir, une remarque géographique: la «ligne de démarcation officielle pour trouver de belles Californiennes se situe à Bakerfield».

Alors qu’ESPN s’est excusé pour la lascivité de Musburger en 2013, disant que ses remarques «étaient allées trop loin», la lubricité de niveau professionnel de Sidaris semble n'avoir été commentée par personne, à l’exception du courrier des lecteurs de Sports Illustrated.

Thèse: «À Stanford, nous pensons que le principe d’égalité entre êtres humains en termes de droits sociaux, politiques et économiques est un critère de beauté de plus grande valeur qu’un éphémère sourire ou que n’importe quelle autre caractéristique superficielle mais généralement préférée.»



Antithèse: «En tant qu’hommes frustrés de Stanford, mon compagnon de chambre et moi-même partageons totalement l’option d’Andy Sidaris au sujet des femmes d’ici… Mais n’envoyez pas de brosses à cheveux: on ne fait pas la révision d’une voiture avec un seul tournevis.»

«Tous les matchs finissent par se ressembler»

Sidaris, qui aurait chorégraphié la célèbre scène de football dans M.A.S.H., finira par quitter l’univers du sport télévisé pour trouver sa véritable vocation: réaliser des films de séries B avec de plantureuses pin-up devenues actrices. Voici comment le critique Joe Bob Briggs a décrit une des œuvres, datant de 1990, extraite de la filmographie de Sidaris:

«Guns, et ses six playmates vedette, dont Dona Speir, la triple gagnante des "Roberts de la meilleure actrice", a fait un flop dès sa première semaine sur les écrans. On y voit Erik Estrada, dans le rôle du diabolique trafiquant de drogue sud-américain, essayer d’attirer Dona à Las Vegas pour lui retirer sa robe de soirée pailletée à décolleté plongeant et la tuer dans un salon du casino.»

(Si vous êtes amateur de ce genre de perles, vous pouvez acheter le coffret de 12 DVD Girls, Guns, and G-Strings sur AndySidaris.com.)

Pour cet homme qui a révolutionné le sport télévisé, l’action sur le terrain était en fait superflue. «Après trois millions de coups d’envoi, tous les matchs finissent par se ressembler», a-t-il expliqué en 1998 au Chicago Sun-Times.

Les limites du stade imposaient des restrictions bien trop contraignantes à l’ego surdimensionné de Sidaris. Car, qu’il s’agisse de football universitaire ou d’un match de Coupe de monde, les femmes légèrement vêtues ne peuvent être qu’un interlude. Mais dans les films de Sidaris, elles sont le spectacle même, et le «meilleur réalisateur de télé qui ait jamais existé» arrive à les déshabiller un peu plus.

Josh Levin


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"Quand un gars court après une femme la queue à l'air et un couteau de boucher à la main, c'est drôle, j'ai peine à croire qu'il quête pour la Croix-Rouge."

Dirty Harry


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 Sujet du message: Re: Fit To Kill - Andy Sidaris - 1993
MessagePublié: 01 Déc 2020 17:09 
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Nanardeur fou ?
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Inscrit le: 08 Mars 2006 20:29
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Une petite précision: Kane, le bad guy joué par R.J. Moore, est un antagoniste récurrent de la franchise (Tout comme les deux tueurs cartoonesques) qui, lors de sa première apparition, était ... un japonais soixantenaire interprété par Pat Morita! Et ce n'est pas une simple homonynie, c'est bien censé être le même personnage que le fils de Nazi même pas trentenaire, comme le prouvent son assistante Silke et le collier émetteur qu'il porte à son insu!

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Pile, je te tue. Face, je ne te tue pas. FACE ! Je ne te tuerai donc pas avant de t'enterrer.


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