Double Down (2005) Neil Breen

John Nada · **Inscrit le:** 01 Oct 2003 15:13 **Messages:** 5466 **Localisation:** Grenobyl

Nouvelle chronique en ligne signée Drexl, consacrée au "nouveau Tommy Wiseau" : NEIL BREEN, un agent immobilier de Las Vegas qui semble avoir fait une grosse crise de la quarantaine écolo-mystico-ésotérico-anti-corporatiste-new-age-pouet-pouet. Le Monsieur a des choses à dire, alors il les dit...!

http://www.nanarland.com/Chroniques/chronique-doubledown-double-down.html

...et vous allez encore y avoir droit dans les prochains jours, parce que là c'est un vrai gros coup de cœur Nanarland.

Mr Maurice · **Inscrit le:** 22 Fév 2006 22:40 **Messages:** 324

ça c'est de la putain de trouvaille

Je serais curieux de voir quelques extraits, mais pas trop longs non plus :-D

Silver Von Lyndon

Neil Breen a des faux airs d'Alan Rickman c'est fou:

Sinon la chro a l'air rude devant l'absence manifeste d'intrigue de ce film... Parce qu'au-delà de la vie merveilleuse de notre héros, j'ai pas compris de quoi ca parlait...

NanardisteBreton

Silver Von Lyndon a écrit:

Neil Breen a des faux airs d'Alan Rickman c'est fou:

Trop, j'ai cru que c'était lui aussi quand il était plus jeune

NanardisteBreton

Après avoir lu la chronique, autant dans la scène de la piscine, la marque de bronzage du string de la dame, cela peut le faire mais les marques de bronzage du marcel du Monsieur cela ne le fait pas du tout :lol:

Cela dit cela semble raccord avec les autres images du film où il porte le marcel

ROTOR

Ce film est incompréhensible parce que nous (c'est-à-dire l'humanité entière moins Neil Breen) ne sommes pas encore capable de le comprendre. Nous ne sommes pas encore arrivé au même stade évolutif que Neil Breen, et c'est pour ça qu'il faudra encore plusieurs génération avant que son message prenne sens pour nous. En espérant qu'il ne sera pas déjà trop tard.

Plus sérieusement je suis content d'avoir laissé ma place à Drexl pour cette chronique parce que je n'aurais pas fait mieux. C'est à la fois bien résumé (et ça c'est pas facile), tout en mettant bien en évidence l'absurdité et l'extravagance du résultat, et en laissant encore beaucoup de choses à découvrir pour le spectateur (parce que, mine de rien, ce film est super dense en nawak malgré cette impression de vide).

Du coup, j'ai hâte de lire la prochaine chro de I am here....now !

nanar-addict

Mazette ce film a l'air hautement toxique. En tout cas chro super bien écrite, jamais lourde, bien joué.
Mais pourquoi il tue des poissons en fait ? Parce que sa meuf est morte dans l'eau ? J'comprends pas tout

Totophedu69 · **Inscrit le:** 01 Jan 2012 16:47 **Messages:** 21

J'ai cherché ce film partout, mais impossible de le trouver !

Quelqu'un aurait un lien pour l'acheter ou le télécharger ?

Il FAUT que je le vois :worship:

Kobal

Excellente chronique qui réussit l'exploit de se montrer à la hauteur (pourtant stratosphérique) du film, lui-même au firmament de sa catégorie de nawak égotiste auteurisant.

Un sujet existait déjà dans le forum général avec plusieurs avis de spectateurs aussi dévastés que Drexl (avec un joli résumé du scénario par Barracuda) : http://forum.nanarland.com/viewtopic.php?f=1&t=19901&hilit=double+down

Et je recolle mon avis, histoire d'enfoncer le clou :

Citer:

On a bien fait de terminer ce WE nanar par l'apothéose breenienne, sinon tout aurait paru bien fade après cette nouvelle plongée dans les méandres d'un créateur torturé. Bon, Baracuda a fait un résumé plutôt satisfaisant du script (enfin, de que l'on peut parvenir à en entrapercevoir en s'y mettant à 2 cerveaux), si l'on excepte cette singulière séquence dans laquelle une femme fait volontairement entrer en collision son caddie de supermarché avec la voiture de Neil, afin de coller (avec un chewing-gum) un mouchard sur l'aile avant, tout ça sous le regard scrutateur d'une autre femme dans une autre voiture, conservant la preuve du méfait sur son caméscope familial. Heureusement, le scénario nous évite de trop réfléchir aux implications de tout cela, car la caméraman du dimanche est alors abattue d'une balle dans la tempe (l'occasion de déployer les talents de truqueur de Neil). Pourquoi, par qui, dans quel état Breen ?

Sur le fond, "Double Down" confirme encore plus le lien qu'entretient Neil Breen avec Tommy Wiseau : voici des écorchés de la vie, dont l'égo surdimensionné se retrouve être une gêne à la cicatrisation des blessures de leur âme (des séparations sentimentales injustes dans les deux cas) et qui ne trouvent d'autres solutions pour faire face à leur souffrance que de vouloir la partager avec leurs frères de l'humanité, les prendre à témoin dans une sorte de prise en otage cinématographique.

Alors oui, le film est profondément nul, incohérent, se désintéressant de son montage pour s'appuyer de tout son poids cérébralement mort sur un symbolisme pataud et ridicule. Oui, on souffre, on se demande quand est-ce que tout cela va enfin cesser. Oui, la moindre apparition du visage béat (ou niais, la frontière est toujours subtile) de Neil Breen donne des envies de le transformer en sac de frappe pour trolls mongoliens. Mais lorsqu'on ressort de l'épreuve, vidé, les orbites creusées, l'esprit ravagé, le corps amaigri, on se sent... bien. Apaisé. Serein. Et on bénéficie de quelques restes du narcissisme irradiant du Being en se sentant fier d'appartenir à cette élite de l'humanité qui a vu "Double Down". Et n'a pas compris le sens du titre, mais bon, faut rester humble, quand même...

3.67/5 (pour peu que l'on puisse noter un tel truc)

NanardisteBreton

On peut souligner quand même l'effort de réalisme dans les médailles portées, certes elles sont placées n'importe comment mais la plupart (sans recherche toutefois, juste de tête), sont belle et bien des décorations américaine (civil et militaire), 2 ou 3 que je ne reconnais pas mais c'est juste une capture, donc pas évident.

Il n'est pas rare dans les films de voir des colonels portés des uniformes de sergents, des sous-officiers des années 2 000 d'une vingtaine d'années porter des médailles seulement remise aux vétérans de la guerre de 14, donc ici saluons quand même l'effort de réalisme

Mais cela demande plus amples vérifications quand même, je ne voudrais pas trop m'avancer.

Si non, j'aime beaucoup l'idée de préparer le verre empoisonné, dans la voiture, cela doit être bien pratique après de se trimballer dans la rue, avec un verre de champagne avec une fraise de dans, cela doit être courant à Las Vegas

Sympa aussi les gens attablés, les assiettes sont vident mais c'est normal, ils n'ont pas de couverts

Vivement qu'en France, un agent de Laforêt Immobilier fasse un remake à Dunkerque.

NanardisteBreton

Après avoir trouvé une meilleure capture,

Je me suis un peu trop avancé, vu le niveau du film, cela m'étonnait quand même un peu,

Ce très bon Patriote Américain porte des médailles du mérite militaire... MEXICAIN :-D

, dont une remis par l'Empereur du Mexique,Maximilien aux troupe franco-mexicaine... il y a 150 ans :-D

(les 2 médailles en bas coté de son bras à montre, sont des médailles mexicaines).

Autant il n'est pas rare que des soldats français arborent des médailles US et inversement,

le Mexique qui décore des soldats américains, cela me parait plus que improbable, surtout pour avoir combattu sous les ordres de Napoléon III et Maximiliano :-D

Finalement on retrouve les approximations habituelles de ce genre de film

Stryker · **Inscrit le:** 05 Oct 2007 21:09 **Messages:** 1203

Mais est-ce qu'il y a un scénario au sens propre du terme, un background scénaristique ou c'est juste une suite de scènes sans lien entre elles ?

hermanniwy

Kobal a écrit:

Et n'a pas compris le sens du titre, mais bon, faut rester humble, quand même...

J'ose une hypothèse : le double down est un sandwich de chez KFC qui a une certaine ressemblance avec le film.

- c'est complètement cheesy et overcalorique, on en ressort légèrement sonné le temps que l'organisme digère ce qu'on lui a fait subir
- il n'y a aucune base solide ni dans l'un ni dans l'autre, puisque c'est un sandwich sans pain ou un film sans scénario
- c'est entièrement basé sur un principe : la star du lieu (poulet pour KFC, Neil Breen pour Niel Breen) sous toutes ses coutures (poulet grillé, poulet frit, Neil Breen en pied, Niel Breen en plan large, filet de poulet, Niel Breen en contre plongée, poulet fumé, Neil Breen en plan américain...), au détriment du reste, même de l'essentiel (genre, du pain ou un scénar), et sans aucun sens de la mesure
- c'est probablement mauvais pour la santé
- les non initiés ne voient pas trop l'intérêt de l'exercice, les initiés disent que c'est une expérience
- c'est lié à un mode de vie américain avec bible, drapeau et gun assez mal compréhensible par le monde extérieur
- c'est une certaine idée de la masculinité

Seule différence : le double down KFC se vend très bien.

L'assiette au beurre

Alors là... :worship:

Autant je vois plus un mélange de maladresse et de naïveté chez l'incontournable Tommy Wiseau qu'un véritable égo, autant ce coup-ci...Je crois à peine ce que je lis dans les chroniques et vois dans les extraits vidéos. Wiseau qui plus est a lui au moins eu la lucidité d'abandonner le premier degré pur après le feed-back de The Room. Breen, non seulement il va un bon cran plus loin dans le délire égocentrique avec le premier film, mais en plus, il persévère en pire avec le second. Les stigmates du Christ et tout et tout. A peine croyable. Nanarland a sa nouvelle vedette. Vivement la chronique du troisième opus.

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