alcmeon a écrit:
En (re)lisant la chronique, je n'ai pu m'empêcher de comparer avec un autre film sur un thème analogue - la transposition moderne d'un mythe ancien... mais visiblement avec un peu plus de crédibilité ! Phantom of the Paradise de Brian de Palma, 1974 (si vous ne l'avez pas vu, voyez-le !) pioche du côté de Faust et du Fantôme de l'Opéra, transposé dans l'univers du rock décadent, et a été plutôt étrillé par la critique à l'époque. Bon d'accord, je ne suis peut-être pas le plus objectif (c'est vraiment un de mes films cultes), mais à lire la complaisance des coupures de presse au sujet de Parking, j'ai du mal à comprendre. Je n'ai pas vu ce "Demy film", mais à lire la prose (excellente au demeurant) du sieur Drexl et les commentaires des nanaronautes, quelles que soient les qualités techniques du projet (photographie, éclairages, mouvement des caméras... bref le boulot d'un réalisateur), le sujet lui-même et le sur/sous jeu des acteurs le place tout de même à des lieues d'un chef d'oeuvre onirique, d'un poème épique ou même d'une potable série B...
PS : contrairement à Parking, dans Phantom, y'a pas de plan nichon, mais y'a quand même un guitariste qui prend feu sur scène !
Dans Phantom of the Paradise il y a quand même un côté second degré assumé (le personnage de Beef, le même groupe qui surfe cyniquement sur toutes les tendances : The Juicy Fruits puis The Beach Bums puis The Undeads...) qui est complètement absent de Parking, film résolument premier degré. Et puis la BO de Paul Williams est juste géniale, alors que celle de Parking est insupportable. Ce qui contribue à mon sens à creuser le fossé énorme qui sépare les deux films.
Pour ce qui est du principe qui consiste à partir d'un thème classique et à le transposer en musique dans un univers contemporain, c'était visiblement à la mode, dans ce registre-là on peut aussi citer
Bim Stars (Adam & Eve et le paradis perdu) ou
Xanadu (Zeus, l'Olympe, les muses etc.).