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 Sujet du message: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 05 Oct 2013 0:44 
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Bonjour. Voici la chro d'un bon petit nanar qui nous vient du Nevada et dont j'avais parlé brièvement dans le forum général. Bonne lecture. :wink:

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RESCUE FORCE

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Titre original : Rescue Force

Réalisateur : Charles Louis Nizet

Année : 1989

Pays : États-Unis

Genre : Les héros de Telecom (Catégorie : Guerre)

Durée : 1h22

Acteurs principaux : Richard Harrison, Charles Nizet, Cynthia Thompson, Keiri Smith, Pierre Agostino, Kelly Bowen, Don S. Davis, Bo Gritz


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La vie est faite de rencontres... qu'on aurait parfois préféré éviter. Richard Harrison en sait quelque chose. Que regrette cet éminent acteur/globe-trotteur de ne pas s'être cassé une jambe le jour où il s'est pris de sympathie pour un jeune assistant nommé Godfrey Ho venu le chercher à l'aéroport de Hong Kong pour le tournage de "Marco Polo, le guerrier de Kubilaï Khan" ! Tant de pirouettes ninjas auraient été évitées (ce qui eut été fort dommage pour nous, il faut le dire) et la carrière du grand Richard, légende de la série B cosmopolite, n'aurait peut-être pas été interrompue. Mais l'amitié est une valeur sacrée pour Richard, et c'est d'ailleurs la dernière chose qui le fit encore tourner à la suite de ses déboires hongkongais. Pour des résultats parfois à peine plus riches que les "deux en un" du père Godfrey.

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"Mais oui Charles, s'il y a que ça pour te faire plaisir, je jouerai dans ton film..."


Bien qu'il ne s'agisse que d'une supposition, je ne vois pas pour quel autre motif qu'un beau geste amical le grand Richard aurait condescendu à sortir de sa retraite afin d'apparaitre dans une production aussi underground. Car ce qui frappe à la vision du film, c'est sa quasi-consanguinité avec un autre film que Richard tourna au même moment par pure camaraderie : "Rescue Force" est en effet un peu le frangin de "Opération Las Vegas" de Norbert Moutier. Outre la présence de RH et le fait que les deux films ont été tournés dans le désert du Nevada, une grande partie du casting et Charles Nizet lui-même jouaient dans le film de N. G. Mount, sorti la même année. Les moyens sont équivalents et le résultat étrangement similaire, on a là affaire à une série Z à la frontière ténue entre l'amateur pur jus et le semi-pro, bien nanarde du début à la fin. Si vous avez aimé voir Richard affronter des ninjas dans le chef-d'œuvre de Norbert Moutier, vous aimerez forcément le voir affronter ici des terroristes n'apparaissant jamais dans le même plan que lui, comme quoi la malédiction du 2 en 1 poursuivit notre pauvre ami jusqu'au bout.

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Cette usine désaffectée qui sert de base aux méchants terroristes du film est la même que celle qui servait de QG aux méchants terroristes de "Opération Las Vegas".

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Idem pour cet avion qui est probablement l'appareil particulier de Charles Nizet ou d'un de ses amis.


"Rescue Force", c'est la conclusion d'une carrière ciné réalisée sous le signe du mauvais cinéma sympathique, celle de Charles Louis Nizet. Une carrière peu remplie (sept films d'après IMDB) mais réjouissante pour le nanardeur curieux de connaître les délires fauchés de ce Belge parti tourner du nanar à Hollywood. Pour son premier film, il reconstitua pas moins que la campagne d'Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale en plein Nevada avec trois figurants imitant l'accent allemand comme des vaches espagnoles pour incarner l'Afrika Korps au grand complet dans l'hyper-fauché et anachronique "Escadron de la Mort" aka "Commando Squad" aka "Mission : Africa" en 1968. L'année suivante, ce fut "Les Ravageuses" aka "Les Méduses au Sexe Brûlant" aka "Slaves of Love", avec sa tribu d'Amazones nymphomanes provoquant des crashs d'avions sur leur île pour utiliser les passagers mâles comme esclaves sexuels.

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Charles allait en effet se spécialiser (brièvement) dans le film d'exploitation crade, racoleur, pervers et décalé, abordant en 1970 le thème de la "sexopathie" meurtrière avec le polar cracra "Three-Way Split" (avec Robert Vaughn !), enchaînant la même année avec les méfaits d'un vétéran du Viêt-Nam maboul au crâne rasé qui reluque en grimaçant des lesbiennes en train de copuler et les tue en leur faisant péter un bâton de dynamite dans le vagin dans le poétique "The Ravager".

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Puis, il mélangea horreur et espionnage avec "Voodoo Heartbeat" aka "The sex serum of Dr. Blake" dans lequel des agents chinois tentent de mettre la main sur un sérum vaudou transformant les gens en vampires pour rendre Mao Tse Tung immortel, avant de livrer son œuvre la plus célèbre "Help Me... I'm Possessed" où le classique manoir au milieu du désert est le théâtre des expériences d'un savant fou et de son assistant qui coupent les jambes de jeunes filles dénudées afin que celles-ci rentrent dans des cercueils remplis de serpent. Tout ça entre 1968 et 1976. Puis s'ensuit une période creuse de treize ans, avant que Charles ne revienne sur le devant de la scène avec une œuvre bourrine se voulant en plein dans l'air du temps : "Rescue Force".

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Pour la mise en ligne de cette chronique, John Nada m'a permis d'en savoir plus sur cet auteur obscur et d'entrevoir combien Charles Nizet fut une personnalité au parcours de vie aussi fou que ses œuvres (et eut une mort hélas aussi glauque que celle d'Al Adamson). Intrigué lui-aussi par les similitudes entre notre film et "Opération Las Vegas", Barracuda nous apprit notamment ceci :

"Fry3000, le co-hôte de la chaîne YouTube "Conneries sur VHS" a eu la même réaction quand on lui a parlé du film et a profité qu'il était en train de tourner un documentaire sur Norbert Moutier pour aller poser la question à Alain Jarry, ami d'enfance de Norbert Moutier, qui lui a dévoilé le pot-aux-roses et levé le voile sur cette histoire complètement folle. Charles Nizet aurait bien travaillé sur "Opération Las Vegas" et non seulement il en aurait profité pour recruter son casting et ses techniciens, mais surtout il aurait volé du matériel et des explosifs sur le tournage pour les utiliser dans son propre film !

Charles Nizet a été retrouvé mort abattu de plusieurs balles au Brésil en 2003. Il vivait à l'époque dans la ville de Flores da Cunha, se présentant comme un cinéaste de renom, ancien agent de la CIA, ancien pilote, ayant "tué plus d'hommes qu'il ne pouvait s'en rappeler". Il avait alors une petite notoriété locale, étant le promoteur d'un projet de grand parc d'attraction "Coca-Cola", dont le point d'orgue aurait été une bouteille de soda géante de 40 mètres de haut !"


Triste fin pour un réalisateur nanar... RIP Charles.

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Charles Nizet et son grand projet. Source : https://gauchazh.clicrbs.com.br/pioneir ... e-apurava-


Dans la forme, "Rescue Force" est un pur film d'action reaganien de style "commando vs terrorists" dans lequel les Américains ne subissent pas la moindre perte et éradiquent la menace jusqu'au dernier métèque enturbanné, mais marque une différence avec les autres actioners bourrins de l'époque car les héros ne sont ni soldats ni mercenaires, mais des agents secrets de la CIA. Car oui, "Rescue Force" n'est pas seulement un nanar de guerre, c'est aussi un nanar d'espionnage. Mais un nanar d'espionnage remis au goût du jour, à l'époque où Rambo foutait la pâtée à toute l'Union soviétique en atomisant le Vietnam et l'Afghanistan au lance-roquettes, tandis que John Matrix manquait de déclencher la troisième guerre mondiale à lui tout seul et Matt Hunter repoussait une invasion étrangère sur le sol même de l'Amérique avec seulement ses deux Uzis et ses deux grosses grenades. Car même si les derniers James Bond avec Timothy Dalton n'avaient pas été ce qu'on peut appeler des fours, la mode n'était plus aux héros en smoking mais à l'ensemble plus guerrier du treillis/bandeau/camouflage. D'ailleurs, en cette fin des années 80, les agents de la CIA et autres services secrets se trouvaient le plus souvent relégués à l'emploi de traîtres à la solde des technocrates véreux de Washington. Vous avez tous les jours des gens qui meurent, quoi !

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Une esthétique post-apo très prononcée.

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Les films d'espionnage des années Reagan, ça fait pas dans l'feutré !


Cependant, il demeurait encore une catégorie d'espions à faire recettes dans les vidéoclubs : les espionnes. Ou plus exactement les bimbos en bikini et mitraillette au point, dans la tradition du film de "girls and guns", genre Ô combien popularisé par le grand Andy Sidaris. Ce sont ces espionnes de charme que met en scène "Rescue Force", sans négliger de donner dans l'action guerrière testostéronée alors en vogue en adjoignant à nos pin-up des barbouzes relookés à la Rambo et disposant d'un matos militaire suffisant pour regagner le Nam haut la main ! En ce qui concerne les actrices, le spectateur pourra se rincer l’œil, car à l'exception de quelques figurantes assez vilaines, nos femmes fatales sont mignonnes à croquer et sexy à souhait dans leurs débardeurs moulants, n'ayant rien à envier aux playmates des productions Sidaris. Pour ce qui est des acteurs, eh bien, comment dire... en dehors de Richard, qui demeure beau comme un dieu à 50 piges passées, les spectatrices risquent de se sentir quelque peu lésées. Mais j'y reviendrai.

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Nos drôles de dames, emmenées par le trio Angel, Kiki et Kelly (de gauche à droite Cynthia Thompson, Keiri Smith et Kelly Bowen).


Bon, mais à part ça, de quoi ça cause au juste "Rescue Force" ? Ben, au début, on a du mal à y voir clair, vu que tout le premier tiers est composé d'appels téléphoniques. Suite à un attentat au cours duquel des types encagoulés font exploser hors champ un dépôt d'armes américain à la frontière syrienne (séquence d'intro fabuleusement cheap), nous voyageons d'un endroit du globe à un autre (comprenez : on voyage d'un bureau à un autre avec à chaque fois un sous-titre qui nous informe que nous sommes tantôt à Tel-Aviv, tantôt à Londres...) par le biais d'échanges téléphoniques sur la pluie et le beau temps entre tout pleins d'agents secrets, si bien qu'on ne sait pas la plupart du temps qui est qui. Apparemment, Charles Nizet a vu "Les trois jours du Condor" et a voulu se lancer dans une atmosphère parano genre "ils sont partout" (tout en meublant éhontément son film comme un sagouin). Sauf qu'entendre le directeur de la CIA expliquer à son agent à Bruxelles comment aller à Londres, quel train prendre à quelle heure par le ferry et où louer une voiture à Douvres comme une sorte de GPS téléphonique (c'est tout juste s'il ne lui file pas sa carte de fidélité chez Europcar), ou encore voir un espion américain à Paris entrer dans une cabine téléphonique pour faire son rapport sous l'œil d'un terroriste... qui aussitôt appelle sa base pour tout répéter, ça évoque plus le running-gag d'un sketch des Nuls qu'un film d'espionnage sérieux.

Image Avec le forfait bloqué RH MOBILE, téléphone à tes amis des services secrets depuis ton fixe ou ton portable en appels illimités 24 heures sur 24 ! (et si tu es un ninja d’Interpol l'abonnement est gratuit les 3 premiers mois !)

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Car être super espion c'est d'abord avoir un super forfait !

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COCORICO ! Des scènes tournées pour de vrai sans stock-shots à Paris et à Cannes, chez ces fourbes Français travaillant pour les terroristes palestiniens qui ont établi leur quartier général sur la Croisette ! Si si !

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François le Français, la taupe des terroristes à Paris, qui nous fait profiter d'un des plus beaux accents frenchies de la Michel-Leebploitation anglo-saxonne.


Une fois que tout le monde a bien téléphoné à tout le monde, on commence tout juste à distinguer "l'intrigue" et ses protagonistes. Grosso-modo : pour venger l'assassinat de son père par un sniper de la CIA, un leader terroriste palestinien kidnappe un ambassadeur américain et sa fille, et exige en échange de leur libération qu'on lui donne des missiles atomiques pour dominer le monde. A la place, le Pentagone lui envoie la Rescue Force et la baston ne va alors plus cesser...


"Rescue Force" s'apparente en effet à un véritable "shoot'em up", composé à 80% d'action pétaradante, l'assaut final s'étalant sur près d'une demi-heure de tuerie non-stop. Cela aurait pu être ennuyeux, mais heureusement le montage alerte et saccadé et la musique entraînante (bon, certes, il n'y a qu'une seule partition pour tout le film et elle défile en boucle mais elle est quand même plaisante) donne du rythme à l'ensemble et cette boucherie sans fin est réellement hypnotique de massacre compulsif, d'effets pyrotechniques foisonnants, de rafales confuses et hystériques, de violence continuelle et d'explosions dans tous les coins. Ce qui est sûr, c'est que les explosifs chipés à Norbert Moutier ont été bien rentabilisés. C'est bien simple, ça n'arrête pas de péter tous les trois mètres carrés. Plus fort que dans une production PM Entertainment ! A noter que le réal ne prend même pas soin d'essayer de cacher que ses explosions proviennent pour l'essentiel de bidons d'essence, qu'il filme toujours en gros plan ! Bref, le film a des airs de "Mega Force" de Prisunic.

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Un film un peu bidon...

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L'ambassadeur et sa fille retenus prisonniers dans une grotte par un terroriste libidineux, l'occasion pour le réalisateur de placer un "plan nichon à suspense", c'est à dire : "le moustachu lubrique va-t-il arracher le corset de la frêle jeune fille sans défense, fort bien pourvue en matière de protubérances mammaires et poussant des petits gémissements à connotations orgasmiques durant toute la scène ?" (je vous laisse imaginer la réponse)


La présence d'une guest-star inattendue donne une certaine crédibilité au récit münchhausenesque de Charles Nizet mentionné plus haut : cette guest-star, c'est le lieutenant-colonel Bo Gritz. Bo Gritz, ce n'est pas n'importe qui. Vétéran du Vietnam multi-médaillé ayant dirigé la guérilla indigène au Laos, il tenta en personne de retrouver les G.I's portés disparus en Asie du sud-est, découvrit au cours de ses recherches l'implication du gouvernement de Ronald Reagan et de soldats officiellement morts dans le trafic de drogue du Triangle d'or, révéla les magouilles illégales de la CIA et s'opposa activement à la première guerre du Golfe avant de se lancer dans la politique comme candidat à la vice-présidence des États-Unis à la tête du Parti Populiste aux cotés du leader du Ku Klux Klan, une campagne quelque peu controversée. Ce personnage haut en couleurs fut la source d'inspiration d'Hannibal Smith de "L'Agence Tous Risques" et de John Rambo. Comment le réalisateur aurait-il réussi à recruter un tel bonhomme sans avoir eu quelques relations au Pentagone ? Ou alors c'est le miracle de la tchatche, c'est une autre explication... Bo Gritz joue ici le lieutenant-colonel Steel, commandant de l'armée américaine, un vrai rôle de composition quoi...

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Bo Gritz aime qu'un plan se déroule sans accroc.


Le reste du casting masculin a de quoi faire saliver le nanardeur. Commençons par le héros viril du film, rien que son nom en impose : Striker. Le meilleur élément des services secrets, le super-espion ultime, un tombeur irrésistible qui fait craquer toutes les nanas les mieux gaulées du film et une bête de guerre surpuissante et invincible. Nul autre que Charles Nizet lui-même pouvait incarner ce dernier rempart du Monde Libre. Bon, c'est pas pour dire du mal mais il faut bien rendre compte de ce qui crève les rétines du spectateur qui, en guise d'action-star, aura droit à une espèce d'improbable mixe bedonnant de Paul Préboist et de Jean Richard à la calvitie bien entamée, vif et dynamique comme une carcasse de bœuf mort et au visage aussi expressif qu'un fer à repasser !

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On se sent petit face à ça.

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Striker et une de ses Striker girls : cet homme est le suprême badass ! Et sinon, ça va les chevilles, Charles ?

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Maigret s'en va-t-en guerre.


Parmi les membres du commando, on trouve également un tireur d'élite, le sniper à qui la CIA confie les missions les plus délicates, une vraie machine à tuer aussi redoutable au fusil à lunette qu'au lance-roquettes... Pierre Agostino, jardinier de sa profession, aussi épais qu'un clou, malingre, les oreilles décollées, le front dégarni... essayez d'imaginer Sim en commando d'élite, notre ami est son portrait craché.

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Quand on pense qu'ils ont choisi Tom Berenger pour jouer "Sniper" alors qu'ils auraient pu prendre Pierre Agostino...

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On se croirait carrément devant une parodie philippine avec Palito ou Redford White du genre "Johnny Rambo Tango" !

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C'est fini pour toi, Rostov !

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Dans le genre "commando de choc chétif ayant largement dépassé la cinquantaine", ce moustachu n'est pas mal non plus.


Mais alors, et Richard qu'est-ce qu'il glande pendant tout ce temps ? Eh bien on n'en sait trop rien, toujours est-il qu'il n'apparait qu'au bout de trois quarts d'heures de métrage sans qu'on comprenne vraiment d'où il sort. On apprend juste parmi les crédits du générique de fin que c'est le chef de la CIA. Ses scènes ont sans doute dû être tournées en très peu de temps, ce qui fait que lors de la bataille finale, il apparait systématiquement seul à la caméra, mitraillant des dizaines de Palestiniens recouverts de ketchup par champs/contre-champs. La moustache toujours élégante, le port altier, le front ceint d'un bandeau de commando de la mort, l'immense Richard Harrison a beau ne pas avoir l'air très concerné, il est toujours aussi classe et domine aisément ses collègues (oui, bon, c'est sûr, quand on voit les tronches de déterrés des héros...). Et puis voir notre ami crapahuter benoitement dans le désert en massacrant du terroriste à tour de bras à la mitrailleuse en ayant en permanence l'air de se demander ce qu'il fout là est un petit plaisir coupable auquel il est impossible de résister.

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Richard Harrison's weapon of mass destruction!


Rayon méchants, soyez prévenus que c'est un poil raciste... Les Palestiniens sont tous joués par des Blancs avec des serviettes de bain et des torchons à carreaux roses sur la tête, s'appellent tous Abdul, sont tous très très méchants, violeurs de femme blanche et parlent entre eux dans ce type de langage improvisé dont même Michel Leeb aurait eu honte : "Allah Allah habla Allah blebleheblerh Allah chich Allah Allah Allah !". Ils sont en outre épaulés dans leurs ignobles desseins par une tortionnaire soviétique du KGB (ces Russkofs, ils sont vraiment dans tous les sales coups !), laquelle est tellement grimaçante et pas crédible que c'en devient magique, s'appliquant beaucoup à rrrrrouler les "rrrrrr" lorsqu'elle soutient ses camarrrrrrades opprrrrrrrimés ou qu'elle s'adresse aux porrrrrcs impérrrrrialistes exploiteurrrrrrrs du prrrrrolétarrrriat. Désopilant.

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Le père inculquant à son fils les vraies valeurs de l'Islam sur un ton exagérément solennel et à grand renfort de paroles clichetonesques : "My son ! My friend !...".

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Hassan, chef des "bougnoules" et sa belle combo mulette-moustache.

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Abdul et sa serviette de plage.

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Un lookalike de Mike Monty.

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La tigresse du goulag Ilsa, chienne du Cheik du harem du roi pétrole.


Enfin, la réalisation est ce qui fait tout le sel du film. Faux raccords à foison (des acteurs apparaissent dans le champ comme par magie), post-synchronisation hasardeuse laissant des blancs sonores entre chaque réplique des comédiens et chaque effet sonore, montage sans logique, trame nébuleuse sans fil conducteur précis, tous les cafouillages et approximations techniques propres à la série Z répondent présent. Signalons en outre le fait qu'on ne saura jamais ce qu'il advient des deux principaux méchants, ainsi qu'une scène finale proprement énormissime au suspense hitchcockien et dont la bande musicale est traitée de manière, heu... indescriptible.

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Pas d'opération à Las Vegas sans une sortie casino.

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Pas de sous-Sidaris sans nanas à poil dans une baignoire.


"Rescue Force" est donc un fort beau nanar des familles, dont l'amateurisme souvent criant et les scènes de remplissage ahurissantes de lenteur n'excluent pas un certain spectaculaire dans l'action pyrotechnique. Des jolies filles armées jusqu'aux dents, des acteurs principaux qui n'ont vraiment pas des têtes d'action stars, de la grosse baston aussi bourrine que bordélique, Richard Harrison et le vrai Rambo en guest-stars, un budget smicard et pleins de détails débiles et rigolos, voilà une perle rare en provenance du rayon "invendables" des actioners de vidéo-club, qui a le mérite de nous éclairer sur les notes téléphoniques astronomiques de la CIA, le grand complot franco-soviéto-palestinien et l'absence de soutien-gorge des espionnes américaines.

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Bon boulot les filles !


Icono : http://bleedingskull.com , http://www.encyclocine.com , http://moviepostershop.com, http://www.notrecine.com et http://b-flicks.blogspot.com

Note : 3/5

Cote : 6) Introuvable.

Seul support existant : l'unique édition VHS américaine rarissime (visuel en tête de chronique). Hélas, pas de VF à l'horizon, mais l'avantage c'est qu'on a droit à François le Français qui parle Anglais avec un accent français complètement pété.

Je vous le signale au cas où : ne vous faites pas avoir comme moi par la cassette française "Commando Warrior" parue chez l'éditeur Magic Home Video, qui nous promet un film de Charles Nizet avec Richard Harrison mais nous refourgue un vieux film de propagande guerrière taïwanais des années 70.

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Dernière édition par JACK TILLMAN le 02 Mars 2021 8:15, édité 74 fois au total.

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 05 Oct 2013 1:55 
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Bon. Soyons, simple calme, tranquille. Je bave. Beaucoup. C'est bien écrit, et en plus c'est tout à fait mon genre de crétinisme. Merci, jack, c'est superbe. Je ne sais pas où ni comment, mais un jour, il faudra que j'arrive à mettre la main sur ce truc. Sinon, l'idée de base me semble largement pompée sur le hell squad de la cannon, paru en 85, sans richard harrison, mais en version bimbo paradise au pays des grosses pétoires. Je finirai un jour par en faire la chro, mais ça devrait te plaire.


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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 05 Oct 2013 2:46 
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Nanardeur fou ?
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Merci du compliment skunkhead. Très content de t'avoir donné envie de voir le film. :D

Hell Squad, je le cherche depuis un p'tit moment, une histoire de commando de danseuses de strip-club qui part délivrer le fils d'un ambassadeur au moyen-orient il me semble ? Il y a en effet pas mal de similitudes avec "Rescue Force" et le film a l'air très alléchant. Le "girls'n guns" est en général un genre fiable niveau crétinerie. :-D

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 05 Oct 2013 8:03 
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Docteur es nanarologie
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mais c'est la putain de GUERRE !
dans toute sa cruauté et sa barbarie.

ouais tu donnes envie là :lol:
une chro bien documentée, ca fait toujours plaisir et puis les références à moutier, on est toujours preneur

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"We have a portable potty"

"les hommes sont monogames, ils ne peuvent pas répondre au téléphone et faire autre chose en même temps" (sagesse populaire entendue dans un train)


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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 05 Oct 2013 10:12 
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Docteur es nanarologie
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Que rajouter, une excellente chro comme d'hab' qui donne envie de voir le film.

Juste un petit bémol, concernant le début sur les commandos de mercenaires, ces derniers sont quand même revenu sur le devant de la scène au ciné avec les "Expendables". Bon, OK, c'est toujours Nu Image qui produit, mais quand même!

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 05 Oct 2013 10:27 
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Merci pour vos compliments. :D :oops:

@Paul Kersey : oui exact, j'avais oublié les Expendables, mais ça reste quand même l'exception. Je vais le mentionner dans la chro, merci de m'y avoir fait penser. :wink:

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 05 Oct 2013 12:33 
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Grand Nanardeur
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Un film avec Richard Harrison, des filles avec des guns, François le Français, une sadique russe et des torchons à carreau, ça ne peut que valoir le détour.

Fallait le dénicher celui-là.
Comme toujours, rien que le début de la chronique donne envie d'aller au bout. C'est documenté à souhait. La carrière de Nizet, le désamour de l'espion en costume au profit des "merenaires/soldats". Le film est replacé dans son contexte cinématographique et ça, j'adore.

Bref, tu pourrais chroniquer un film avec Arielle Dombasle réalisé par Uwe Boll... j'crois que tu parviendrais à me donner envie de le regarder.

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 05 Oct 2013 13:30 
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Docteur es nanarologie
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Jack Tillman, promoteur officiel des nanars d'action méconnus! :-D

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 11 Nov 2013 16:05 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Localisation: Dans une bulle de confinement psychédélique
J'adore qu'une chronique de Jack se déroule sans accroc ! :worship:

Ouais, ça donne bien envie de bêtise, tout ça. On a droit à une belle galerie d'avatars et même à de jolis titres de films à replacer dans les conversations au travail (comme Les Méduses au sexe brûlant !!). Un bon petit Il le foooooooooooooooooooooooo !! me parait de rigueur. :wink:

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"On était si pauvres, que quand un cambrioleur s'est introduit chez nous, on l'a dévalisé."

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 11 Nov 2013 20:38 
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Merci à tous pour vos compliments, ça me fait super plaisir. J'en rougis. :oops:

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 14 Nov 2013 22:02 
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Maîtres es Nanar
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Niveau baston/fusillade est-ce que c'est équivalent à The Hard Way (chroniqué sur le site) ?


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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 15 Nov 2013 9:59 
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Eh bien, je ne sais pas car je suis toujours à la recherche de "The Hard Way". Je ne pourrais faire la comparaison qu'avec "American Force" (également chroniqué sur le site mais que j'ai eu le bonheur de voir celui-là) : en terme de durée, je pense que les gunfights occupent un place à peu près équivalente sur le métrage. Après en terme de bodycount, le montage étant ici complètement bordélique, difficile ici de savoir exactement qui tire sur qui, ce qui est sûr c'est que les terroristes en prennent plein la poire alors que les gentils n'essuient aucune perte. Seul Richard Harrison bénéficie d'un montage (en champ/contre-champ) qui permet de faire le décompte de ses victimes. Je n'ai pas compté, mais il y en a un bon paquet car Richard fait mouche à chaque coup et les sbires s'effondrent les uns après les autres en gros plan, du ketchup plein la figure. :D

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 15 Nov 2013 20:51 
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Docteur es nanarologie
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The hard way, on peut le voir sur youtube, mais peut-être préfères-tu le confort du DVD et des éventuels bonus (quoique là...).

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 16 Nov 2013 0:32 
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Aaaargh ! The Hard Way est dispo sur youtube ?!
Merci infiniment pour l'info Paul, depuis le temps que je le cherchais désespérément, tu viens de me rendre un sacré service. :D :rock: :kneudrink: :wai: :worship01: :fiesta:
Aucun émoticône n'est assez fort pour exprimer ma joie et ma reconnaissance, merci à toi !

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 16 Nov 2013 11:55 
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Docteur es nanarologie
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Pas de quoi, entre nanardeur, il faut bien s'entraider! :wink:

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 16 Nov 2013 22:56 
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Bon je viens de voir (ou plutôt de vivre) "The hard way", merci encore à Paul Kersey, et comme prévu ce fut un délice, le film d'action rêvé, le film parfait pour vous foutre la banane. :worship:
Et bien maintenant je peux dire en toute honnêteté que "Rescue Force" est au moins équivalent en terme de shoot'em up bourrin. La principale différence, comme dit plus haut, c'est que dans "Rescue Force" le montage bordélique ne permet pas d'établir un kill count exact et précis pour chaque héros, contrairement à "The Hard Way" où les combats sont très fluides. Deux films, deux manières différentes d'aborder le même registre. Une preuve supplémentaire que chaque nanar est unique.

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 18 Nov 2013 19:11 
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Perso, la scène finale de The hard way m'a automatiquement fait penser à "Hot shot 2", la scène où Charlie Sheen massacre de l'irakien par paquet de dix avec le bodycount qui s'affiche à ôté. C'est vraiment exactement la même scène au détail près, sauf que c'est sérieux (et qu'il y a Miles O'Keefe).

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Dernière édition par Paul Kersey le 20 Nov 2013 13:19, édité 1 fois au total.

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 19 Nov 2013 17:47 
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Docteur es nanarologie
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Je viens de tomber sur le trailer et, comment dire, c'est assez minimaliste, ils ne semblent même pas chercher à faire illusion. Alors que les BA des bisseries de Mattei et consort faisaient plus d'efforts.

http://youtu.be/UCjQiCgfnQU

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 20 Nov 2013 9:38 
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Oui, en fait, ce n'est pas la bande annonce d'époque (pas sûr qu'il y en ai une d'ailleurs) mais un trailer fait par un gars qui a uploadé le film et qui a fait comme il a pu pour donner une idée du produit.

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 Sujet du message: Re: Rescue Force - 1989 (Richard Harrison inside)
MessagePublié: 19 Fév 2015 11:03 
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Up pour dire que le film est disponible sur YouTube : http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... 0519,d.d24
Vue son extrême rareté, je me devais de le signaler.
Bon visionnage aux curieux !

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