Bon, vu, d'un coup, donc pas aussi mauvais que ça finalement. Le début, la présentation du perso de Cassel, l'amorce de l'enquête, avec Cassel qui en fait des caisses, pour moi ça marche en fait, malheureusement arrivé vers le milieu du film on switche sur Romain Duris et du coup ça se met à ressembler à un polar "régional" de France 3. C'est dommage, parce que, comme le dit la chronique, si Zonca s'était astreint à se concentrer intégralement sur le perso de Cassel, le côté Bad Lieutenant à la française aurait pu marcher. Dommage, dommage. Parce que dès qu'on s'intéresse aux autres persos (Duris, donc, mais aussi les collègues de Cassel), le côté destroy de Cassel fonctionne plus, comme si ils ne jouaient pas dans le même film.
En ayant vu ce que Cassel a fait de son personnage, je me demande vraiment comment Zonca avait envisagé ce rôle tel que joué par Depardieu (ah si, apparemment Cassel a récupéré l'imper de Depardieu). Y a un peu un côté Série Noire (le film de Corneau) dans le perso de loser toxique en train de sombrer.
Sinon, la lumière est pas mal par moments, une patine un peu glauque, avec très peu de projos en plus des sources lumineuses à l'écran, mais du coup la séquence dans les bois est très bizarrement sur-éclairée, et est pas du tout raccord, en termes d'ambiance, avec le reste du film. Le bois, parlons en, alors à 10mètres de l'immeuble où habitait la victime, y a un bois avec des masses de plans Q gays, et Cassel le découvre complétement par hasard ?(mais ça aussi c'est un des gros mystères du film, il est affecté à Paris, Cassel, ou en banlieue? Enfin au moins d'un endroit d'Ile-de-France avec une grosse forêt?)
Passons rapidement sur la fille de Sandrine Kiberlain, handicapée mentale, c'est assez cringe-worthy...
Mais sinon j'adore ce truc de demander aux personnes qu'il vient interroger si elles peuvent lui servir un whisky.
Voilà, franchement j'ai regardé d'un coup et je me suis pas fait chier, mais en gros ce film bascule dans le très médiocre dès qu'on n'est plus focalisé sur Cassel (et la résolution de l'intrigue à la fin, à ce stade du film, et ce malgré deux twists, quand même, on en a un peu plus rien à foutre).
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