Forum Nanarland.com

FURIOUS

USA
Année: 1984
Réalisation: Tim Everitt & Thomas Sartori
Genre: Faste est Furious
Catégorie: Tatane
Avec: Simon Rhee, Philipp Rhee, Howard Jackson, Arlene Montano...



10 ans. Voilà désormais que votre site préféré existe. Quand vous l'aviez découvert vous aviez quoi ? A peine 20 ans ? Vous sortiez du lycée, ou vous y entrez pour certains. Autant dire que ça date. Et sur une période aussi longue, Nanarland a tout vu, fouillé les contrées les plus reculées du cinéma, a fouiné dans les caves des plus obscurs vidéo-clubs, a voyagé très loin pour ramener les pépites les plus aberrantes possibles. 10 ans après avoir ouvert la boîte de Pandore cinématographique, que peut il bien rester à découvrir ? Certes, le nanar a encore jusqu'à aujourd'hui ses héritiers, ces réalisateurs inconscients encore debouts pour que perdure cette tradition. Mais en matière de « découverte », que peut il bien rester ? De genre complètement nouveau, de film qui n'a pas d'antécédent, qui remettrait toute notion du nanar en question ? A chaque nouvelle découverte on se dit qu'on arrive au bout... Quelle erreur! Car s'il y a bien une chose dont peuvent se vanter les nanars, c'est qu'avec eux, les surprises n'ont jamais de fin...


Alerte, présence de Nanardise élevée, Alerte! Fuyez pour votre vie! Alerte...


Alors, lisons un peu ce scénario...

Pourtant on voit la jaquette de Furious, on se dit quoi ? Encore un film de Chinois mal fringués qui se tapent sur la gueule sur un scénario inexistant et/ou incompréhensible ? Un de plus ? C'est bon j'ai déjà vu tous les Godfrey Ho, et même un Miami Connection n'arrivera pas à me surprendre! Alors déjà d'une tu vas changer de ton avec moi, sinon c'est pas de sortie et pas de voiture pour sortir en teuboi le week end prochain. Secondo, mate le film, et après on en reparle! Car, comme décrit en préambule, si le nanar est un genre qui n'est pas avare en surprise, ce film, non plus! Car ce n'est pas un simple film de tatanes, non. Sur l'heure et quelques minutes que composent ce métrage, on ne retiendra pas les habituels combats en mousse chorégraphiés avec les pieds ou les innombrables défauts techniques comme un montage hasardeux ou de l'ombre de l'equipe technique présente sur pratiquement un plan sur 3... Non l'intérêt, tout comme la vérité, est ailleurs...


The Evil Mustache



Et si je peux me permettre cet emprunt au célèbre slogan de X-Files, ce n'est pas un hasard. Retournons à cette jaquette voulez-vous ? Lisons un peu ce résumé au verso: « Des aliens agressifs aux pouvoirs mystiques ont pour but de dominer la race humaine. Simon, aidé de son maître spirituel, possédé par de mystérieux pouvoirs, vont faire face à ces phénomènes étranges... De l'action propre pour toute la famille » Bon, nous passerons sur le fait que la jaquette indique juste en dessous que le film est déconseillé aux moins de 16 ans, mais bon, passons... Déjà nous ferons confiance à ce résumé pour ce qui est de la trame, parce que dans le film, c'est beaucoup moins clair. Ensuite, vous noterez que les ennemis du héros ne sont pas anodins: des extra-terrestres! Qui pratiquent les arts martiaux bien sûr, qui est sans doute un art comsique ancestral qu'ils ont dû importer en Asie depuis la nuit des temps, mais ça le gouvernement s'est bien chargé de nous le cacher, si vous voyez ce que je veux dire. Puisque la jaquette nous dit que ce sont des aliens, on va les croire hein, puisque absolument rien ne nous indique qu'ils en sont réellement excepté peut-être leurs costumes d'usine nucélaire trop larges.


Q: Are we not men ? A: We are totally ridiculous aliens


Animal du diable!

Une fois le film démarré, plus rien ne va alors arrêter la machine à nawak qui va tourner à plein régime... De la première à la dernière minute du film (générique inclus!!!) le film ne cessera de surprendre par des surprises complètement aberrantes. Et quand je dis surprises, soyez bien assurés de ne jamais les voir venir! Si dans un nanar, on commence à être habitués à certaines habitudes, certains tics, ici, soyez assurés que 9 situations sur 10 vont vous surprendre totalement. Que ça soit par leur absence de logique, leur déroulement amené n'importe comment, le ridicule de la situation, les réactions qui viennent de nulle part, l'étrangeté de beaucoup de scènes, de choix complètement discutables... « Furious » est une véritable spirale sans fin dans l'absurdité. Le scénario semble avoir été conçu par un enfant de 7 ans nourri avec 5 kilos de sucre.


Un vigile Ninja extraterrestre! Et oui!


Suddenly, Guerriers Lapons appears...

Cette chronique me déchire le coeur, car en même temps je crève d'envie de vous parler de plein plein de choses, mais en même temps j'ai envie que vous découvriez le film avec un oeil totalement vierge et ainsi être totalement halluciné de bout en bout comme je le fus. Mais je ne résiste pas à vous énumérer quelques perles de ce film qui m'a décidément mis sur les rotules. Revenons une dernière fois au scénario. On a pu y lire que le but des Aliens est, bien évidemment, de dominer le monde. Comment ? C'est là que cela devient génial: en transformant les gens... en poule! Non ne relisez pas cette phrase deux fois, c'est bien leur plan! Transformer les gens en poule! Dès lors, je peux vous laisser imaginer le niveau des innombrables surprises qui gravitent autour. Cette passion pour les poules, qui s'exprimera pendant tout le film d'ailleurs, donnera lieu à un combat contre un sous boss final qui attaquera notre héros... avec des poules! Comme dans OSS 117, oui! Ce combat se finit d'ailleurs sur la scène la plus hilarante du film, mais là, je vous laisse toute la surprise de cette issue, tellement j'ai encore du mal à y croire...




Victoire de la musique Plutonienne 1984. Cali l'a raté de peu.

Mais ne croyez pas que les poules soient le seul gimmick de ces montagnes russes du WTF. Je mentionnerai aussi particulièrement le sbire du super vilain qui passe son temps... à faire des tours de magie! Une question, une action, un truc çà faire... Tout passera par un tour de magie qui renvoie Kamel le Magicien à la maternelle des prestidigitateurs. Et surtout, mes préférés, on notera l'intervention totalement aléatoire en plein milieu du film d'un groupe de pop-new wave, sorte de sous-devo extra-terrestre complètement hystérique qui nous joue un morceau à nous vriller les tympans. Pourquoi ? NO REASON! Et comble du bonheur, ce groupe revient une ultime fois pour nous jouer le générique de fin, et conclure le film de manière explosive. Littéralement! Vous pensez que je vous en ai trop dit ? Croyez moi vous êtes bien loin du compte! Une fois le doigt mis sur le premier truc incensé, tout monte crescendo, avec moult détails incroyables qu'on ne voit pas arriver, jusqu'à un final apocalyptique, qui ne retombe pas comme un soufflet de n'importe quoi qu'il a été. Court, mais intense, et surtout complètement débile et surprenant à tous les niveaux (scénar, réalisation, persos, situations... TOUT!) , « Furious » est un nanar complètement hallucinant et généreux, un véritable must-have.


« Les nanars ? Pfff c'est pour les débiles. Moi je préfère lire des livres ».


Magie et arts martiaux: une image qui résume le film à elle seule.


"Putain faites gaffe les mômes, ça coûte cher ce matériel..."

Côte de rareté: Exotique
Le film n'existe pas en Français car jamais sorti chez nous. Le film semble avoir été également sorti difficilement outre atlantique, où il est sorti dans une édition VHS aujourd'hui totalement introuvable. Il semblerait que le film ait surtout connu une mini carrière en Australie où il est sorti également en VHS et projeté plus récemment dans des festivals bis. Le film est toutefois dispo en DVD dans un obscur coffret intitulé « Mega Action Pack » avec pas moins de 10 films au programme. Aucune précision quant au contenu du dit coffret, mais au vu du prix, vous pouvez toujours tenter le coup... http://www.donedirtcheapdvd.com.au/view ... Movies+DVD

Yatta-Man: 5/5

Bravo, quelle réactionnité. Je comptais parler du film mais tu m'as pris de vitesse !

Je n'ai rien de plus à dire sauf qu'il faut voir ce film pour ce rendre compte de l'atrocité du résultat ! Souvent on dit "les acteurs surjouent" ou "les combats sont chorégraphiés par un paraplégique", sauf que là c'est vrai ! Je n'ai jamais vu des combats joués d'une façon aussi "jmenfoutiste", notamment quand il s'agit du méchant de Neandertal qui surclasse tout ce qui a déjà été fait en matière de combat mal chorégraphié.

D'aillleurs, je demande une théorie sur ces méchants néandertaliens. Non mais c'est quoi ces blaireaux ?

Hé ben... Au vu de la chronique, ça donne envie!
Dommage que ce site ne puisse apparemment livrer qu'en Océanie. Ce pack, si hasardeux qu'il soit, aurait pu révéler d'excellentes surprises

IL LE FOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

et bravo pour la bonne pioche. ca redonne l'espoir de continuer à trouver des trucs azimutés

.

Je pense que je vais faire quelques caps supplémentaires parce que la on n'a vraiment qu'une infime partie de la folie du film...

MOI JE DIS: CANDIDAT POUR LA NUIT EXCENTRIQUE!

Parce que nous donner tellement envie en en disant si peu...

Beware simon !

ca manque de répliques cultes et c'est quand même un tout peu mou au début pour avoir la note maximale mais 4/5 au final

je ne spoilerai pas non plus mais certaines transformations vous perturberont...durablement

l'ensemble fait quand terriblement fauché : le budget sandwich d'un norbert moutier à peu près, avec aucun acteur pro et des décors minimalistes.

tu pourrais parler dans ta chro de la bande son : TRES artisanale avec pas mal de bruitages à la bouche, les magnifiques petits cris des mongols blancs (c'est pas des lapons ! mais de toute façon ca n'a pas vraiment d'importance), le tout couplé à une étonnante bande orchestrale tres symphonique 19e entre Malher et Wagner. je pense qu'ils ont du piquer un CD "dirigé par Pierre boulez" à la médiateque. c'est beaucoup trop raffiné et ca colle pas très bien aux images.

il y a vraiment de beau cuts à faire dans cet ocean de nawak

celà dit, on peut avoir joué dans des nanars et bien s'en tirer.
l'acteur principal est considéré comme l'un des meilleurs instructeurs cascadeurs et a travaillé sur des petites productions genre Inception,Dark knight rises ou Collateral
http://www.imdb.com/name/nm0722223/?ref_=fn_al_nm_1

donc une carrière peut avoir des rebondissements surprenants...

Oui le mixage sonore est catastrophique! La jaquette précise "Not Dubbed" mais vu les petits rictus répétés en boucle (le méchant à la fin pendant le combat!), c'est loin d'être le cas!

J'assume la note maximale, à chaque "révélation" j'étais vraiment sur le cul, aucun film ne m'avait encore fait ça, tellement c'est n'importe quoi! A chaque fois je ne les voyais pas venir, ça tombe comme ça d'un coup, c'est juste hallucinant!

"BEWARE SIMON! HE'S EVIL!!!"

Et oui il foooooooo des cuts!

Effectivement, belle réactivité pour la rédaction de cette chronique qui donne envie de découvrir la bête. Faut dire que rien que la jaquette, c'est un voyage au pays du bon goût.
Ton texte est presque frustrant, car on voit bien que tu te retiens d'en dire trop, mais d'un autre côté, on veut en savoir plus !

En mouvement c'est encore mieux, car le grand méchant est en lévitation (accroché à un fil surement), et on voit clairement qu'il a du mal à tenir droit.

Par contre, j'ai dû mal à savoir où se passe le film. On est dans un sorte de lieu géographique non identifié. On a un camp d'entrainement de Karaté dans un coin, l'immeuble de la cogip des aliens de l'autre avec à côté un restaurant qui sert du poulet, et entre les deux un désert. Bref, c'est assez simpliste.

Dommage qu'aucune VF n'existe, ça aurait pu être un must !

Tiens, une autre jaquette VHS du film















Go home Simon, go home...

Une chro qui n'en dit pas assez sur un film qui en montre trop!

Comme tu l'as dit, il y a tous les ingrédients du nanar de baston (il ne manque que le mannequin en mousse), mais il y a cette façon complètement timbrée de tout relier ensemble qui font de ce film un must!

J'ai hâte de le revoir à plusieurs, il y a de quoi verser des larmes!

Non seulement la chronique donne envie mais le matériau de base m'a l'air joliment gratiné.
Et puis flûte, de l'action propre pour toute la famille avec des poulets et des extraterrestres ninja ! Si ca c'est pas la classe !

"Greuuu greeeeu" fait le chien.
"Aouh aouh aouh" couine-t-il.
"Ruiiiii ruiiii gleuuuu beuuuu" fait le cochon.

Pas encore vu en entier, mais le personnage principal ressemble énormément à un pote !

Ca a l'air bien sombre les scènes en intérieur !

oh la belle tranche de nawak !

c'est bien simple : je n'ai RIEN pigé. le scénario est d'une obscurité qui le dispute aux grands fonds marins. avec en plus les bastons en mousse, les acteurs à la ramasse, les faux raccords, les bruitages pataphysiques, l'ombre de la caméra qui a plus de temps d'écran que le héros, on tient une expérience autre.

Magnifique nanar qui se permet d'en remontrer aux plus baroudeurs d'entre nous. On sent que le tournage a été fait à l'économie : quasi pas de dialogue (ils visaient l'export ?), probablement aucun rush de jeté (tout est dans le film, il suffit de voir les scènes loupées de cassage de planches) et toutes les bonnes volontés acceptées sur le plateau (surtout les magiciens !). Furious nous fait donc voyager dans une nouvelle dimension cinématographique à l'étrangeté insurpassable, étirant des séquences incompréhensibles dans une langueur hypnotique afin de mieux choquer son spectateur en lui balançant soudain des scènes de baston assez ouf (le massacre devant le restau fermé m'a traumatisé). Le tout sur fond de musique classique (libre de droits). Et bien entendu, un bon nanar ne pourrait pas se vanter d'entre est un s'il ne possédait pas une séquence de lancer de chicken haryuken, l'idée la plus WTF du cinéma je pense (sans parler de l'effet miroir de la transformation en cochon), celle qui justifie à elle seule le culte qu'il va désormais falloir porter au film.

Mais comme Furious est un film très généreux malgré sa courte durée (qui en parait néanmoins 2 fois plus), il ose également exploser le terrain de la réflexion idéologique sur la malbouffe (transformer les gens en poulet pour les cuisiner ensuite dans sa chaine de restaurants, pourquoi Loyd Kauffman n'y avait pas pensé ?) et le capitalisme, véritables sources du Mal capables de transformer un vieux sage en tyran maléfique.

Une fois cela dit, il faut se pencher sur la compréhension de la conception du film. Je suis persuadé qu'on a affaire à un film tourné par une école d'arts martiaux, avec le père et son fils en vedette. Car si les combats sont peu cinématographiques du fait de chorégraphies qui sonnent trop entrainement, il faut reconnaitre le haut niveau technique des combattants qui réalisent de beaux mouvements, parfois sur des séquences assez longues, sans parler des scènes de marave de masse. On a également droit à une démonstration sympa de nunchaku. Bon, ça n'explique pas trop pourquoi s'être lancé dans une telle aventure, mais on peut imaginer là les éternelles raisons humaines : message à faire passer à l'humanité, égo surdimmensionné, arnaque au fisc, etc.

Tout ça pour dire qu'on a là du bon gros lourd dans un genre unique. Et que je propose comme genre : Casse-noisettes.

Ca donne envie tout ça !

Jolie chro', au passage...

Comme si Nicolas Winding Refn était un réalisateur nanar et qu'Only God forgives était produit par Godfrey Ho.

Le Ogroff du film d'arts martiaux.

Celui-là, il est vraiment génial, et je ne comprends pas que cette chronique ne soit pas encore sur le site. Je pense que c'est juste une question de temps.

J'ai envie de le faire subir à d'autres personnes, du coup.