Edit folet Alphonse Beni @ (
Rico)
Cette biographie n’aurait pu être possible sans l’aide très précieuse du Rôdeur qui a largement défriché la partie africaine et érotique de l’œuvre de Beni, une bonne partie du texte de cette bio est donc de lui.
Il convient aussi de remercier Mr Tubbytoast du site Devil Dead grand exégète du cinéma érotique des années 70, Nikita pour avoir recontacté Sebastian Harrison, le fils de Richard Harrison et Mr Klaus pour ses précisions. Qu’ils en soient tous remerciés.
Alphonse Beni, acteur et réalisateur camerounais possède une carrière des plus singulières qui soit: jouissant d’une réputation d’auteur « disco » quasiment culte en Afrique, on le voit aussi bien jouer sur les plateaux des comédies érotiques de chez Eurociné que faire le ninja approximatif chez cette vieille fripouille de Godfrey Ho. Malgré sa flamboyante carrière d’acteur, sa véritable passion est la réalisation, c’est pourquoi Beni est ici d’abord considéré comme un réalisateur…
Il commence sa carrière dans son pays natal, le Cameroun où il tourne plusieurs courts métrages avant de partir en France. Ainsi, Alphonse Beni peut-il être considéré comme un véritable pionnier du cinéma camerounais, lui qui commence à produire et réaliser des courts-métrages de fiction dès 1971 ("Fureur au poing", "Un enfant noir") et passe au long format en 1974 avec "Les mecs, les flics, les putains". Pour être un pionnier, il n'en demeure pas moins une exception dans le paysage cinématographique camerounais, et ce à plusieurs titres. D'abord, il est l'un des rares cinéastes qui puisse se targuer d'une véritable indépendance financière vis à vis de l'organisme étatique. Ses films sont majoritairement produits en faisant appel à des capitaux privés étrangers (via des co-productions avec la France, L'Italie ou le Gabon et des accords publicitaires avec par exemple la firme Toyota). Ensuite, il choisit, contrairement à la majorité de ses collègues dont les films décrivent la réalité camerounaise sur un mode documentaire ou auteurisant, d'épouser une forme de narration proche du modèle des séries B occidentales ou asiatiques, s'adaptant au goût du jeune public camerounais, friand de films d'action, de musique pop et de karaté. "Les mecs les flics, les p..." "Danse mon amour" ou "saint voyou" ne sont ainsi que des transpositions à la sauce locale (Le héros de ces films, Alphonse Beni lui-même, est camerounais) des standards occidentaux. Exceptionnel également sera le succès au Cameroun des films d'Alphonse Beni, dans un pays ou la distribution et la circulation des oeuvres est plus qu'aléatoire, ce qui grève généralement la carrière commerciale des films. L'Histoire retiendra qu'Alphonse Beni sera le seul cinéaste camerounais "bankable", qui remboursera les avances sur recettes consenties par le FODIC, lequel organisme est d'ailleurs dans une situation financière désastreuse aux cours des années 80 et voit son autorité contestée par bon nombres de cinéastes : sa politique dispendieuse de co-productions avec la France (une série documentaire réalisés par des français et "Chocolat" de Claire Denis notamment) est mise en cause ainsi que sa propension à confondre "soutien financier", "contrôle" et "propagande".
"Pas de compromissions ! On ne m'achète pas moi, je suis un homme libre... bon je te quitte j'ai Eurociné sur l'autre ligne"
C’est en France qu’il va trouver financement et techniciens pour ses films. Pour se faire il se lance dans la vague érotico-porno qui fleurit en France. Alphonse Beni décroche le rôle principal de "Black love" alias "L'Homme qui voulait violer le monde", un soft porn signé Bénazéraf, le pape du film cochon intello-navet. Beni joue "John A Smith", l'amant de la fille d'un membre des Black Panthers (mouvement d'émancipation des Noirs américains). Alphonse laisse choir la fille et s'en va avec l'argent des Blacks Panthers pour mener une vie de débauche dans le Paris interlope. Il se débarrasse de deux tueurs à gages lancés à ses trousses avant de se faire poignarder par son ex-amante qui récupère le grisbi. (C’est bien les bonnes femmes, ça !..).
Benazéraf, cite Vianson-Ponté (éditorialiste au Monde), tient des discours sur Truffaut et cite visuellement Godard entre deux "partouzes mornes" (dixit la critique, pas franchement enthousiaste).
Le film compte également comme interprètes Alain Tissier, un obscur du cinéma de boules qui finira chez Max Pécas, et Joëlle Coeur, active dans le milieu des années 70 chez Jean Rollin (mais aussi chez Pécas, Pallardy et Robbe-Grillet). Alphonse Beni est crédité comme co-scénariste.
Il va dès lors alterner les productions de films érotiques qu’il réalise au Cameroun et les tournages en tant qu’acteur en France.
Pour son premier long métrage comme réal, Alphonse Beni poursuit sur sa lancée dans l'érotique. Et sort en 1974 Les mecs, les flics, les p... a.k.a. Les tringleuses (les tringleuses est le titre d'exploitation en France). Il est crédité au scénario en compagnie d'un certain François Camille (info à 2 francs car c'est un inconnu total). Il est l'interprète du film sous le pseudo de Alton Beni (à quoi bon changer juste le prénom ? pour faire américain ?).
Beni y joue le rôle de l'inspecteur Dubois, un flic lancé à la poursuite d'une bande de malfrats, "le gang des barbus ". L'un des barbus tente de doubler les autres et provoque la chute du gang. L'inspecteur Dubois découvrira avec stupéfaction que l'un des barbus (qui est Blanc) est son frère. Alphonse Beni reprend ici le thème du Nègre Blanc (cher au Boris Vian de "j'irai cracher sur vos tombes"), et inverse les codes raciaux habituels du polar occidental dont il utilise par ailleurs les grosses ficelles : érotisme, hémoglobine et karaté. Le film est semble-t-il assez médiocre. Dans le casting : Michel Charrel, un troisième rôle du cinéma français et Sylvia Bourdon future actrice porno célèbre. Gros succès au Cameroun, semble-t-il.
En 1975 il récidive avec « Les filles au soleil » alias « Infernales pénétrations » ou « les 69 positions » et sorti en vidéo en France sous le titre « Sexual Desire ». Crédité Alton Benny (il est aussi interprète). Alphonse Beni joue un garagiste licencié de son boulot car il se tape la secrétaire. Il se réfugie chez un ami gynécologue avant de se réconcilier avec sa fiancée. (ah ! les scénars de films X !.. )
A noter qu’il semble y avoir une version soft (« les filles au soleil ») et une version hard (les autres titres). D’après ceux qui ont vu la version hard, il est très difficile de savoir si les inserts pornos ont été rajoutés après coup car ce sont les mêmes acteurs (notamment Gilles Servien qui fera carrière dans le genre) qui les assurent et qu’ils s’intègrent très bien dans la continuité du film. Pourtant Beni assurera qu’il n’a jamais tourné de scènes hard dans ses films. Si effectivement comme acteur il ne fait que simuler, on le voit tout de même dans une scène où par ailleurs à lieu une copulation…
Quand il ne tourne pas dans son pays, il se commet en France dans quelques productions érotisantes d’avant la libéralisation du X :
On le voit dans Hommes de joie pour femmes vicieuses a.k.a. Les hommes de joie de Pierre Chevalier (France) avec Daniel Darnault. Un érotique de chez Eurociné shooté par Pierre Chevalier sous le pseudo brésilien de Lina Cavalcanti. Tourné en 1974, le film n'est sorti sur les écrans qu'en février 1976. La critique note la présence de quelques scènes hard qui sont très probablement des inserts : le porno a été légalisé entre le tournage et la sortie du film et on imagine mal Daniel Darnault, lookalike de Louis de Funès, signer pour un film X !
Ce film a été tronçonné pour faire la deuxième partie de la "comédie" la pension des surdoués avec Charlotte Julian en 1980 (Chronique dans nanarland). Il s'agit de la vie au quotidien d'un hôtel de passe dont les femmes de joies sont des hommes. A en juger par "la pension des surdoués" un film laid et vulgaire, lardé de saynètes comiques éprouvantes. Beni joue "l'ange Noir", un prostitué très sollicité.
Alphonse est l'ange noir, le cheri de ses dames
Puis Godefinger ou certaines chattes n'aiment pas le mou de Jean-Pierre Fougea (alias Bob Logan) qui se reconvertira dans la production de comédies du style « Et la tendresse bordel »
Le film est sorti furtivement après des problèmes avec la censure. Là encore il semble qu’une version incluant des inserts hard ait circulé entraînant des problèmes de censure. Le film nous narre une sombre histoire d’héritage dont le secret est caché dans trois statues phalliques. Le film est décrit comme très mauvais et de toutes façons Beni n'y est même pas crédité tant son apparition semble être infime. En revanche il y a 20 minutes de show de Michel Leeb en début de carrière dans un cabaret érotique parisien : il nous fait un numéro de mime sur fond de jazz où il joue sur des femmes nues comme s’il s’agissait d’instrument de musique. C’est curieux mais il ne s’en est pas vanté pour la suite de sa carrière…
Plus glorieux est son petit rôle de ministre africain dans « l’état sauvage » de Francis Girod avec Marie Christine Barrault, Michel Piccoli, Jacques Dutronc et Claude Brasseur, film qui dénonce les affres des relations troubles entre la France et l’Afrique après la décolonisation.
Rentrant au Cameroun, il peut quitter l’érotisme (même s’il ne dédaigne pas glisser une ou deux scènes de nu dans ses films mais qui pourrait l’en blâmer) et se lancer dans des productions plus glorieuses : en 79 Dance my love / Danse mon amour, Une comédie musicale (probablement disco comme la suivante). Gros succès au Cameroun mais pas de sortie en France puis en1980 Anna Makossa avec Jean Pierre Andréani. Beni endosse le personnage de Baïko, propriétaire d'un boite de nuit disco. L'un de ses amis est renversé par une voiture. Le conducteur de la voiture dérobe un diamant à la victime. Baïko trouve le coupable : c'est un Blanc, mari d'une danseuse de la boite de nuit qui, une fois découvert, se suicide. Baïko va devenir son nom fétiche puisqu’il va l’utiliser pour presque tous ses films ultérieurs. Ce film est sorti en France en février 80. Ça semble être un écrasant nanar musical disco-funky, sponsorisé par Toyota et Air Gabon. Le critique de La Revue du cinéma se demande "combien les acteurs ont pu payer Alphonse Beni pour qu'il accepte de les faire jouer dans son film" tant ils sont mauvais, avant de réclamer "qu'on traduise le cinéaste en justice" pour avoir osé nous présenter un film aussi épouvantable !
Deux mois après le précédent, revoici la nouvelle Beni prod qui débarque sur les écrans français : Saint voyou aka saint voyou priez pour nous. Beni est toujours le héros Baïko. Il séduit Leïla (Noire), la fille d'un diamantaire, vole son père et s'enfuit à Paris où il s'éprend d'une chanteuse (Blanche) qui est sous la coupe de la mafia. Leïla débarque à Paris avec l'intention de se venger : elle fait violer et exécuter la chanteuse par des sbires de la mafia sous les yeux de Alphonse / Baïko. Celui-ci se vengera à son tour, tuant tous les mafieux. A la fin, il se retrouve face à son ancienne amante Leïla et ...lui tombe dans les bras !
Inutile de dire que la dernière pirouette nanarde à confondu la critique ! qui note une fois de plus qu'il s'agit d'un avilissement servile au pire cinéma occidental où sont inversés les clichés racistes. "une pâture honteuse", toujours avec des Toyota !
Beni est une véritable star au Cameroun, même si tous les critiques, locaux comme internationaux lui tombent dessus à bras raccourcis. Ses films sont tournés avec des techniciens français issus du monde de l’érotisme seventies, ainsi pour l’image Roger Fellous qui a bossé pour Claude Mulot (« le sexe qui parle », « Prenez la queue comme tous le monde »), Max Pecas (« Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et mal foutu ») ou Pallardy (« White fire »). Il a recourt massivement au sponsoring chez l’importateur Toyota local (tout le monde roule en Toyota dans tous ses films). De même dans Cameroun Connection, on commande largement du VAT 69 au bar et on visite longuement une brasserie (avec gros plan sur les étiquettes des bouteilles de bière) sans que cela ait la moindre utilité à l’action.
En1982, il réalise « coup dur » un polar dans lequel il n’hésite pas à recycler purement et simplement un documentaire sur l’enterrement d’un chef tribal puis son plus gros film : Cameroun Connection en 85. Il y interprète l’inspecteur Baïko qui enquête sur le meurtre d’une jeune femme et va rencontrer Bruce Le qui est à la fois propriétaire d’une salle de karaté à Paris et de la plus grosse brasserie de Yaounde (comprenne qui peut le film est très confus). Il devra faire face à une grosse conspiration où intervient un sorcier très… comment dire… pittoresque. On a le droit à une poursuite en Toyota, quelques plans nichons et même l’apparition le temps d’une scène du couturier Paco Rabanne qui s’avère encore plus mauvais acteur que prophète de fin du monde. Un régal…
C’est une coproduction franco-camerounaise qui s’offre rien moins que la présence de Bruce Le, le clone le plus célèbre de Bruce Lee. Comment Beni a-t-il pu l’avoir ? Nous sommes là au cœur de ce qui fait le sel de cette cinéphilie déviante qu’est la nanardophilie. Les incroyables connections qui peuvent exister entre des acteurs et des cinématographies distantes de milliers de kilomètres : Bruce Le a déjà tourné en France, « Bruce contre attaque » sous la houlette du producteur André Koob et de Jean Marie Pallardy. Il est resté l’ami de Koob. Connaissant de nombreux techniciens du milieu de ce cinéma bis français et le film étant tourné pour moitié en France, il devient aisé de deviner comment les deux hommes se sont rencontrés. Et j’ose à peine me demander comment Paco Rabanne s’est retrouvé embarqué dans l’affaire, je soupçonne que ça doit être le fruit d'une fête bien arrosée. Dans ce milieu du cinoche bis ça picolait pas mal et on faisait grosse consommation de jolies filles à qui on faisait miroiter une carrière de star contre un ou deux plans nichons dans une petite production fauchée. Donc le milieu de la mode ne pouvait être qu'un vivier en or pour les Pallardy, Pecas, Koob et autre Beni.
"Un tombeur, même en caleçon..."
Autre mystère, Alphonse Beni se retrouve l’année suivante au côté du philippin Ron Kristoff et de Richard Harrison pour tourner dans « Chasse à l’homme » un film réalisé par ce dernier. Ron et Richard ont d’ailleurs chacun tournés avec Bruce Le par le passé. Là encore doit-on y voir l’influence d’amis communs oeuvrant dans le cinéma bis comme le producteur canadien Dick Randall qui avait entraîné Richard Harrison à Hong Kong pour jouer avec Bruce Le dans « Challenge the Tiger ». Dans ce film, où on croise aussi Gordon Mitchell, il tente d’empêcher un attentat contre le pape entre l’Italie et le Cameroun. Une série B. honnêtement troussée d’après ceux qui l’ont vu.
Sebastian Harrison, le fils de Richard contacté par Nikita conserve ce souvenir de Beni :
« Je ne sais pas où ils se sont rencontrés, je ne me souviens plus de grand-chose sur lui, si ce n’est que mon père était impressionné par la façon dont il rendait bien à l’écran malgré le fait de ne pas être un très bon acteur. C’était un homme très généreux qui adorait faire les boutiques. Quand il est venu pour la première fois à Rome, sa grande priorité a été d’acheter des tous nouveau produits à la mode, je crois que c’étaient des chaussures. Je me souviens qu’il a pris quelques affaires pour sa femme et il m’a offert un caleçon de bain. »
C’est le dernier film tourné au Cameroun pour Alphonse. La crise économique qui survient au milieu des années 80 au Cameroun fait tripler le prix du billet, provoque parallèlement une baisse générale des salaires, et oblige l'Etat, en cessation de paiement, à une politique de restriction. Les salles de cinéma ferment une à une et vont bientôt subir, en outre, la concurrence des vidéos clubs puis de la télévision câblée. La production cinématographique camerounaise est réduite à peau de chagrin à la fin des années 80. Les cinéastes se tournent vers la télévision, ou à l'image d'Alphonse Beni, s'exilent.
Et pour Beni l’exil, c’est Hong Kong. Est-ce sur les conseils de Richard Harrison que Beni s’en va se commettre chez le roi du film tronçonné Godfrey Ho ? Mystère. Toujours est-il que les dates semblent concorder. C’est en 86 ou 87 qu’on le retrouve au générique de l’halluciné « Black Ninja » (alias « Ninja Silent assassin ») où au coté d’Harrison il interprète Alvin, un flic français d’Interpol qui va faire rendre gorge aux assassins de sa femme, des ninjas trafiquants de drogue Grant Temple et Stuart Smith. Copieusement doublé dès qu’il enfile son élégante combinaison de ninja jaune canari, Beni y fait preuve d’assez peu d’enthousiasme et de capacités martiales quasi nulle. Mais d’un autre côté peut-on décemment lui en vouloir de ne pas être motivé…
Il est à noter que pour une ressortie recente en VHS aux Etats Unis, Alphonse se fait appeler Chris Kelly
Le black ninja...
Ho, toujours malin, capitalise sur la notoriété d’Alphonse en Afrique (Le Tiers Monde restant quand même le plus gros consommateur de ses joyeux nanars foutraques) et le met en vedette dans Top Mission, où il apparaît 15 minutes (en ninja rouge et en Rambo) le temps de compléter un film philippin… tss…
Curieusement, il est encore cité en 91 pour avoir tourné dans Power Force. Le film est cité par imdb, mais est a prendre avec des pincettes. Le pseudo utilisé par Godfrey (Charles Lee, comme sur Top mission) indique un film des chez Filmark des débuts (1987) Une autre page web cite un "power force" de Godfrey Ho avec Bruce Baron (donc un IFD de 1985). Ça semble vaseux.
Reste un point curieux soulevé par le rôdeur : Quel a été le degré d'implication de Beni (qui est producteur et réa sans scrupules dans l'âme) aux côtés de Godfrey ? Pourquoi après avoir connu IFD et ses méthodes a-t-il pu poursuivre l'aventure chez Filmark ? Comment n'a-t-il pas songé avant tout à fuir ? Le plus suspect, c'est certains des pseudos utilisés chez Filmark que l'on attribue (sans doute avec raison !) à Godfrey : notamment Benny Ho et Alton Cheung. Quand on sait que dans les vieux pornos Alphonse se faisait appeler "Alton Benny" c'est quand même assez troublant.
"Jouant les rambo pour Godfrey..."
Si Godfrey Ho semble assumer ses nombreux pseudos (voir son interview dans ultimate ninja), doit-on y voir malgré tout une collaboration avec Beni pour l’écriture des scénarios et éventuellement la coréalisation. L’hypothèse est séduisante mais seul Alphonse lui-même pourrait nous en dire plus.
Après les années 90, Alphonse Beni ne tourne plus. Rentré au Cameroun il reste une figure populaire mais controversée du cinéma local. Il n’a pas renoncé au cinéma et nous avons retrouvé il y a peu une annonce passée sur un site spécialisé où il recherche un producteur intéressé par ses scénarios.
http://www.dk-web.com/wwwboard/messages/214.html
Nous avons essayé de le contacter par ce biais mais hélas le site hébergeant cette annonce ne semble plus répondre.
Si vous tombez sur cette biographie Mr Beni, nous serions heureux de pouvoir vous céder la parole pour vous exprimer et infirmer ou confirmer nos propos.
SOURCES
Dictionnaire des cinémas d'Afrique
La Saison Cinématographique / La Revue du Cinéma / Image et Son.
André Gardiès : Le Cinéma d'Afrique francophone.
Béatrice Bonny : Grandeur et décadence du cinéma camerounais / Cinémaction n°106
Filmographie:
1971 Fureur au poing (court-métrage réalisateur)
1972 Un enfant Noir (court-métrage réalisateur)
1973 Black love a.k.a. L'Homme qui voulait violer le monde (co-scénariste)
1974 Les mecs, les flics, les p... a.k.a. Les tringleuses (les tringleuses est le titre d'exploitation en France)
1974 Hommes de joie pour femmes vicieuses a.k.a. Les hommes de joie
1975 Godefinger ou certaines chattes n'aiment pas le mou.
1975 Les filles au soleil alias Infernales pénétrations alias 69 positions (réalisateur)
1978 L'état sauvage
1979 Dance my love / Danse mon amour (réalisateur)
1980 Anna Makossa (réalisateur)
1980 Saint voyou aka saint voyou priez pour nous (réalisateur)
1980 La pension des surdoués (en fait des images issues de "Hommes de joie pour femmes vicieuses")
1982 Coup dur (réalisateur)
1984 Cameroon Connection (réalisateur)
1985 Chasse à l'Homme
1986 Black Ninja
1987 Top Mission
1991 Power Force (incertain)