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Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 https://forum.nanarland.com/viewtopic.php?f=17&t=51471 |
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Auteur: | JACK TILLMAN [ 27 Avr 2022 8:43 ] |
Sujet du message: | Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 |
AADI YUG ![]() Titre original : Aadi Yug Réalisateur : Tatineni Prasad Année : 1978 Pays : Inde Genre : Quand les stock-shots dominaient le monde (Catégorie : Venus du fond des temps) Durée : 1h46 Acteurs principaux : Saheen Aman, Ramesh Goyal, Mehndi Jamal, Rafeeq Khan, Vinay Kumar ![]() Quand la Hammer, alors sur le déclin, renoue avec le succès à la fin des années 1960 grâce à Un million d'années avant Jésus-Christ et enchaine ensuite avec Les femmes préhistoriques, Quand les dinosaures dominaient le monde et Creatures the World Forgot (alias Violence et sexe aux temps préhistoriques !), les films sur les hommes des cavernes, les pin-up en peaux de bêtes et les grosses bébêtes antédiluviennes redeviennent à la mode dans le cinéma d'exploitation, en particulier en Inde. L'alléchant Purana Purush, la graveleuse série des Aadi Manava dont le premier opus psychédélique nous refourgue en intro cinq minutes de stock-shots crasseux de 2001 L'Odyssée de l'Espace, le Aadi Yug qui nous occupe aujourd'hui, et combien d'autres merveilles ? Des films tout à fait accessibles à un public occidental qui plus est, car point de barrière de la langue, ici tout le monde s'exprime en borborygmes et en bouga-bouga comme dans les œuvres originales de la célèbre firme britannique. ![]() Afin sans doute de ménager toutes les sensibilités et susceptibilités religieuses, Aadi Yug nous raconte les débuts de la vie sur Terre en mélangeant créationnisme et darwinisme à la manière d'un Adam et Eve contre les cannibales : à l'aube des temps donc, Adam et Eve, à moins qu'il ne s'agisse de leurs versions hindoues Manu et Ida, se baladent à poil dans la campagne indienne, une feuille pudiquement (et très très discrètement) colée devant l'objectif de la caméra pour cacher leurs parties intimes. Ayant croqué dans le fruit défendu, nos deux ancêtres potelés s'envoient en l'air hors-champ et nous les retrouvons ensuite vêtus de pagnes, baguenaudant toujours dans un paysage rocailleux. ![]() ![]() L'art de la jouer consensuel. ![]() ![]() ![]() ![]() Cachez ce zigouigoui que nous ne saurions voir. ![]() Comble du raffinement et de la suggestion : deux branches d'arbre se frottent l'une contre l'autre pour symboliser les ébats d'Adam et Eve. ![]() ![]() ![]() La suite du film est pourtant beaucoup moins prude et nous joue "La guerre du feu aux fesses", dérogeant à la chasteté habituelle des productions du sous-continent. ![]() Des cadrages renversants. Soudain, ils sont attaqués par un éléphant qui se met à les poursuivre et Eve se met à pousser d'hilarants gémissements orgasmiques en courant. C'est alors que nous assistons ébahis à l'arrivée d'un second pachyderme et à ce qui se veut un "combat" à mort entre les deux éléphants : les deux animaux restent l'un à coté de l'autre sans se toucher, l'air un peu perdus, on aperçoit régulièrement le bâton d'un cornac qui tente désespérément de les exciter pour les rendre plus "sauvages". Plan de coupe sur Adam et Eve qui assistent terrifiés à ce choc de titans. Plan suivant : un des éléphants est à terre, censément mort, et l'autre s'en va d'un pas tranquille. De son coté et après avoir repassé la scène pour bien comprendre ce que le réalisateur a essayé de lui montrer, le nanardeur est écroulé de rire devant ce spectacle hallucinant. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Un "combat" d'une sauvagerie extrême. La suite s'intéresse aux descendants d'Indian Adam et Indian Eve : une tribu de couillons qui passent leur temps à chasser, à faire la cueillette, à copuler, à se battre entre eux pour la possession d'une femme et surtout à cabotiner à plein tube en éructant des borborygmes de mongoliens, en braillant des grognements de traumatisés faciaux et en rigolant comme des gogols sans aucune raison, dans un concours permanent de grimaces. Difficile de raconter le scénario car il n'y en a pas mais essayons quand même de résumer ce joyeux foutoir… Un stock-shot d'éruption volcanique ayant décimé leur tribu, le héros et son sidekick moustachu sont acceptés par une autre tribu aux mœurs un poil plus "évoluées" que les leurs : ils surjouent eux aussi comme des débiles profonds mais mangent des fruits et mettent en commun la nourriture au lieu de se battre pour la moindre cuisse de poulet. A un moment, le méchant balance le mannequin en mousse du chef de la tribu depuis une falaise (avec un "Aaaaaah !" ridicule) pour devenir calife à la place du calife et violer la fille du chef, mais le héros ne laissera pas une telle fourberie impunie et se battra contre le malandrin au cours d'un duel rendu confus par la ressemblance du héros avec le méchant. Pour s'occuper entre deux bastons, nos Cro-Magnon matent aussi des nanars, en l'occurrence des stock-shots cradingues et tout gondolés de Frankenstein conquiert le monde ! ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Scoop : dans la préhistoire, nos ancêtres mataient du kaiju pour passer le temps. ![]() Scoop : le mascara et le rouge à lèvres étaient très prisés des femmes des cavernes. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Le clan de la caverne des cabotins. Aadi Yug fait partie de ces nanars mineurs mais extrêmement sympathiques, qui compensent le néant de leur scénario par une combinaison d'éléments réjouissants. L'ambiance très singulière avec sa pellicule granuleuse, son montage chaotique, ses zooms brutaux, ses bruitages rigolos et son synthétiseur fou qui fait couiner en continu ses mélodies pouêt-pouêt expérimentales; le surjeu souvent désopilant des acteurs en demeurés congénitaux des cavernes; le déluge de stock-shots en noir et blanc (piqués à Tumak, fils de la jungle, un film de 1940 !) intercalés avec les plans en couleurs du film de 1978 et de ses acteurs qui en font des caisses pour mimer un combat contre un stock-shot de "dinosaure" (enfin, de lézard avec une collerette collée sur le dos); l'attaque risible du yéti, craignos monster grotesque et libidineux qui enlève une femme des cavernes au bord d'un ruisseau, occasion d'un combat homérique contre le héros et son sidekick accourus au secours de la belle en détresse. Bref, un spectacle d'une naïveté rafraichissante. ![]() ![]() L'ancêtre de Mike Ransom contre l'ancêtre de Jakoda. ![]() Un yéti pelucheux. ![]() Just married. ![]() Stock-shot. ![]() Pas stock-shot. ![]() Stock-shot. ![]() Pas stock-shot. ![]() Stock-shot. ![]() Pas stock-shot. ![]() Stock-shot. ![]() Pas stock-shot. ![]() Un caméo de Victor Mature, le héros de "Tumak, fils de la jungle". Ne vous attendez toutefois pas à de la rigolade non-stop, Aadi Yug appartient à la catégorie du "mou hypnotique", un OVNI hyper-fauché au premier degré imperturbable, dégageant un charme étrange et une atmosphère hallucinogène qui pourront plaire aux amateurs de bizarreries filmiques. Il y a beaucoup de longueurs mais le film est impossible à détester. Pas trop long du fait de l'absence de séquences musicales, ce film "autre" se résume à une poignée d'acteurs de patronage s'amusant comme des gamins dans leurs rôles de débiles profonds de l'âge de pierre au milieu de stock-shots tellement voyants que c'en devient tout simplement magique. Un beau petit nanar, au sens le plus affectueux du terme, sans prétention mais avec un fort capital sympathie. ![]() Youpi ! On est sur Nanarland ! Note : 2,5/5 Cote de rareté : 4) Exotique Devinez quoi ? Ce film n'est jamais sorti en territoire francophone. Mais comme tout le monde parle en borborygmes, c'est pas grave… Un VCD indien édité par Moser Baer peut se dénicher sur le net. Avec ce genre de films, il ne faut de toute façon pas trop compter sur une prochaine sortie Blu-Ray restauration 4K avec trois heures de bonus, scènes coupées et making-of. ![]() |
Auteur: | Cyborg [ 06 Mai 2022 18:55 ] |
Sujet du message: | Re: Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 |
Ça, et une autre chronique sur Tarzan VS King Kong, t'es un sacré guerrier. Moi je me la pète dans certains milieux car je connais la filmo de Don "The Dragon" Wilson, mais comme ça fait petit par rapport à tout ça. Merci pour tout ce travail. J'avais vu le "combat" des éléphants, c'est clair qu'on comprend difficilement ce qui est censé se passer. Tu montres ça à n'importe qui, jamais l'idée que c'est des éléphants en train de se tourter va potentiellement lui traverser l'esprit. Dans le genre combat épique, ça se pose quand même là. |
Auteur: | JACK TILLMAN [ 06 Mai 2022 20:58 ] |
Sujet du message: | Re: Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 |
Merci beaucoup pour tous ces compliments, Cyborg. ![]() ![]() ![]() Le combat d'éléphants a l'air d'avoir été pensé comme LA scène spectaculaire du film, mais comme tu le dis le rendu est tellement catastrophique qu'on ne comprend rien de ce qui est censé se dérouler à l'écran. Ce qui est bien c'est que le film varie les éléments nanars : un coup c'est les éléphants, le coup d'après ce sont des stock-shots, ensuite c'est le yéti, puis c'est le combat entre le héros et le méchant où là aussi on ne comprend rien car ils ont la même tête, la même coiffure et sont habillés exactement pareil. |
Auteur: | Stryker [ 09 Mai 2022 11:23 ] |
Sujet du message: | Re: Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 |
Amusant de voir la différence de grain d'images entre les stock-shots et les vrais plans du film. C'est pas du tout la même qualité, la même luminosité, etc. Une incrustation bien à l'arrache. |
Auteur: | JACK TILLMAN [ 10 Mai 2022 11:40 ] |
Sujet du message: | Re: Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 |
Et encore, c'est pire en mouvement : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q ... WcdgyGv-Uc Et pour ceux qui seraient curieux de voir le film en entier : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q ... HUKMrKji6a |
Auteur: | Stem [ 15 Mai 2022 14:59 ] |
Sujet du message: | Re: Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 |
C'est moi ou le monstre a l'air plus jovial qu'effrayant sur la première image ? |
Auteur: | John Nada [ 29 Avr 2024 12:58 ] |
Sujet du message: | Re: Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 |
La chronique est en ligne : https://www.nanarland.com/chroniques/nanars-fantastiques/venus-du-fond-des-temps/aadi-yug.html Texte très sympa, qui donne un bon aperçu du film ! ![]() Citer: en éructant des borborygmes de mongoliens, en braillant des grognements de traumatisés faciaux et en rigolant comme des gogols sans aucune raison Toutes mes excuses mais j'ai pris la liberté de changer cette phrase, car on a déjà eu quelques remarques (mails, commentaires sur les RS) pour des formulations du même genre dans d'anciennes chroniques. Ce n'est pas une critique hein, je suis à peu près sûr que les 3/4 des rédacteurs du site (moi le premier) ont dû utiliser "gogol" ou "mongolien" dans un de leurs textes à un moment ou à un autre. D'ailleurs encore récemment on a reçu un message (très poli et venant d'un fan) se désolant un peu de ce genre de commentaire "validiste" (cette fois c'était le texte descriptif de l'extrait vidéo "elle m'aimaaaaiiit" de Jaguar Force où je parlais de "doubleur mongolien"). De mémoire, je me souviens aussi d'une vieille chronique de Nikita qui disait "filmé par un autiste" et d'une mère nous envoyant un long mail à propos de son fils autiste, et pourquoi c'était maladroit, réducteur, cruel, et pas très intelligent de notre part (bon, on avait reformulé la phrase). De même, on a fait pas mal de relecture et fait la chasse à certains termes un peu malheureux (objectivement, en terme de sens, on ne perd rien à écrire "garce de service" plutôt que "salope de service"). Alors certains diront que c'est de la cancel culture, qu'aujourd'hui on ne peut plus rien dire ou écrire, qu'on est obligés de s’auto-censurer et que c'est bien triste. Sans vouloir me lancer dans de grands débats, disons que la société évolue, les sensibilités aussi, et on s'en rend d'ailleurs bien compte dès qu'on regarde un film qui a plus de 20 ans et devient dès lors une capsule temporelle qui reflète la société de son époque (celle où on pouvait fumer la pipe dans un avion, boire la boisson des sudistes ou grignoter des biscuits bamboula, ou un homosexuel était forcément une grande folle sans nuance, où un Noir dans un slasher avait systématiquement moins de 5 mn d'espérance de vie etc.). Ceci dit, on a aussi des chroniques avec des expressions comme "filmé par un parkinsonien" ou "d'une laideur qui ferait fuir un aveugle", et on ne va évidemment pas tout ré-écrire non plus. |
Auteur: | JACK TILLMAN [ 29 Avr 2024 13:44 ] |
Sujet du message: | Re: Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 |
Merci beaucoup pour la mise en ligne, John ! ![]() Et merci pour la correction et pour ton message, c'est vrai que c'est le genre de choses auxquelles il faudrait faire plus attention. J'avais d'ailleurs corrigé certaines expressions malheureuses en recopiant certaines de mes vieilles chroniques dans le back-office. Cette phrase-là m'avait échappé. La chronique s'en porte mieux je pense. Cela dit, étant moi-même autiste asperger, je ne me sens pas offensé quand la chronique de Korkusuz parle du "mutisme quasi-autistique" de Serdar, mais je comprends que d'autres puissent se montrer plus susceptibles. J'imagine le parent d'enfant mongolien fan de Nanarland qui tomberait tout à coup sur une phrase comme celle que tu cites, il pourrait en être contrarié et chagriné. Je redoublerai désormais de vigilance, et fais de toute façon confiance à toi, Rico, Labroche ou tout autre membre de la Team pour le final cut. C'est pas de la flagornerie mais je suis bien conscient que vous avez beaucoup plus d'expérience. Et de toute manière, comme ça a déjà été expliqué sur le forum, une chronique Nanarland n'appartient jamais totalement à son chroniqueur mais doit correspondre à l'esprit Nanarland. (J'ai bon ?) Maintenant, j'espère que vous n'allez pas recevoir de mails de menaces de mort de la part d'Indiens outragés qu'on traine encore leur culture dans la fange sur notre site néo-colonialiste. ![]() |
Auteur: | John Nada [ 29 Avr 2024 17:55 ] |
Sujet du message: | Re: Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 |
Disons qu'on essaye de faire au mieux car comme toujours, c'est une question de juste équilibre (même si là encore les grincheux parleront de "compromis mou qui ne satisfait vraiment personne"). Clairement, on ne va pas non plus céder et modifier nos textes à chaque fois que quelqu'un viendra sans plaindre, ça deviendrait ingérable et on se retrouverait avec des textes lisses et fades. Ni faire de l'auto-censure systématique de certains films ou certains sujets. Mais il faut avoir un minimum d'intelligence dans l'écriture, ce que 99% des forumers font d'ailleurs très bien. Tout est dans la façon de dire les choses. On peut rire de Steven Seagal, et souligner le décalage entre son physique des dernières années et les rôles qu'il tient, sans verser dans la grossophobie primaire. On peut rire d'un film pakistanais, mexicain ou indonésien sans verser dans le bashing culturel primaire et sans nuance. On peut rire et évoquer un personnage de folle ultra-caricatural comme ceux évoqués dan la notule du glossaire "homosexuel nanar" avec suffisamment de recul et de nuance pour qu'on comprenne qu'on rit aux dépens du film et pas au 1er degré, et qu'on comprenne surtout qu'on en rigole sans arrière-pensée homophobe. Encore une fois, tout est dans la façon de dire et présenter les choses. Après, je sais que tu relis évidemment soigneusement tes textes, et comme tu as pu le remarquer, en traquant les coquilles il m'arrive parfois aussi de reprendre une tournure ou d'ajouter une info, mais il ne faut surtout pas hésiter à me dire si une modification pose problème (il m'arrive de faire des boulettes : une fois j'avais supprimé un jeu de mots de Rico en croyant que c'était une faute de frappe car je ne l'avais tout simplement pas compris ![]() |
Auteur: | Red Dear [ 29 Avr 2024 17:55 ] |
Sujet du message: | Re: Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 |
J'ignorais que le terme gogol était devenu une insulte discriminatoire (pour moi c'est même une insulte vieillotte et charmante) mais je comprends le besoin d'éviter les levées de fourches, même chose pour mongolien qui pourtant a été créé justement pour remplacer les mots mongols et mongoloïdes issus du racisme anti-asiatique. C'est ainsi et comme le rajoute Nada, tout est dans la manière de dire les choses. Pour revenir à la chronique, j'ai toujours un faible pour les films d'hommes préhistoriques, leur image d'Epinal d'une préhistoire fantasmée parfaitement fausse scientifiquement mais qui en dit beaucoup sur les vieux fantasmes du "bon sauvage" mêlé au "passé héroïque". Ou simplement pour suivre une vague populaire comme c'est le cas de ce film indien, qui honnêtement m'évoquerait presque la folie multi-couches du cinoche turc, notamment à cause des stock-shots. Je serais curieux de savoir ce que les Indiens et leurs multiples croyances (le bouddhisme et l’indouisme n'en sont que deux parmi d'autres) font du mythe chrétien d'Adam et Eve, pourquoi ils ont choisi cette base pour leur film. Pure copie de cancre qui reprend des ficelles occidentales sans plus de réflexion ? Fusion tacite des cultures ? En tous cas, il parait encore plus outrancier que la réponse sud-coréenne tardive "Tyrannus Claw" (1994) par le fameux Shim Hyung-Rae à qui l'on devra plus tard "Reptile", le très mauvais remake de Yungari tentant de surfer sur la vague du Godzilla de Roland Emmerich. Bref, le film d'hommes (et femmes bien entendu) des cavernes est cet étrange sous-sous-genre qui réapparait périodiquement dans des formes diverses, qui fait assez rarement mouche, et pourtant inspire toujours les producteurs. Envoutant mystère du charme de ces âges farouches. |
Auteur: | JACK TILLMAN [ 29 Avr 2024 20:33 ] |
Sujet du message: | Re: Aadi Yug - Tatineni Prasad - 1978 |
Pas de problème, John, au contraire. Les modifications que tu as apportées à mon introduction m'ont plié de rire. ![]() J'essaierai donc de trouver le bon équilibre sans me mettre trop la pression non plus, merci pour tes conseils. Red Dear a écrit: J'ignorais que le terme gogol était devenu une insulte discriminatoire (pour moi c'est même une insulte vieillotte et charmante) mais je comprends le besoin d'éviter les levées de fourches, même chose pour mongolien qui pourtant a été créé justement pour remplacer les mots mongols et mongoloïdes issus du racisme anti-asiatique. C'est ainsi et comme le rajoute Nada, tout est dans la manière de dire les choses. En fait, j'ignorais moi-même totalement que les termes gogol et mongoloïde étaient perçus comme insultants, et je croyais que mongol était juste un homonyme, comme siamois. Pas toujours facile de varier les qualificatifs quand on cherche à évoquer la débilité de certains trucs, mais j'essaierai de faire attention désormais. Red Dear a écrit: Je serais curieux de savoir ce que les Indiens et leurs multiples croyances (le bouddhisme et l’indouisme n'en sont que deux parmi d'autres) font du mythe chrétien d'Adam et Eve, pourquoi ils ont choisi cette base pour leur film. Pure copie de cancre qui reprend des ficelles occidentales sans plus de réflexion ? Fusion tacite des cultures ? Oui, dans la chronique, j'évoquais entre parenthèse le mythe de Manu et Ida des fois que, mais ça semble bien être Adam et Eve. Après, vu qu'il y a de nombreux Indiens monothéistes, le film s'adresse peut-être aussi à ces minorités religieuses. Ou essaye de plaire à tout le monde (tel un chroniqueur trop désireux d'éviter les levées de fourches ![]() Red Dear a écrit: Bref, le film d'hommes (et femmes bien entendu) des cavernes est cet étrange sous-sous-genre qui réapparait périodiquement dans des formes diverses, qui fait assez rarement mouche, et pourtant inspire toujours les producteurs. Envoutant mystère du charme de ces âges farouches. En effet, c'est vrai que chaque succès du genre a engendré un certain nombre d'ersatz qui se sont retrouvés sur Nanarland pour certains d'entre eux. Ici, c'est plutôt la vague post-Hammer, mais sur le site on a plusieurs sous-Guerre du Feu des années 80, et le 10 000 de Roland Emmerich a inspiré plusieurs mockbusters dans les années 2000. Tyranno's Claw (un des titres de ma liste de films à visionner) surfe quant à lui sur la mode Jurassic Park tout en recyclant un postulat à la Un million d'années avant JC. Le film de la Hammer avait au moins l'excuse de jouer la carte de la fantasy plus ou moins assumée, par contre, la première version de 1940 (Tumak, fils de la jungle) prétendait nous raconter la première histoire d'amour de l'espèce humaine sur un ton éducatif (l'histoire était narrée par un paléontologue d'après les peintures rupestres d'une grotte). Cependant, en dépit de leurs anachronismes très cocasses, ça restait plutôt de bons films kitschs (le genre qui te met des étoiles plein les yeux quand tu es gosse ou ado); il faut plutôt chercher du côté des sous-produits pour trouver du vrai nanar. Mais perso, j'adore ce genre de film, nanar ou pas. |
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