Oh purée ! L'évènement !
Comme tous les jours, dès que j'allume mon ordi, je viens tranquillou sur la page d'accueil du site, sans me douter de rien, quand tout à coup je tombe ébahi sur la trombine souriante de Joseph Lai, LE Joseph Lai, la légende, dans l'encart "interviews".
Et après avoir repris mes esprits suite à mon évanouissement, j'ai savouré ce passionnant entretien qui contribue à démythifier encore un peu certaines légendes des débuts du site. Par contre, Joseph confirme bien sans chichi ni fausse pudeur que Richard Harrison n'était pas au courant du nombre de films qu'il usinait à la chaîne, même si un détail me semble étrange : Joseph parle (comme Richard) de deux périodes de tournage seulement; mais comment se fait-il qu'en voyant les films, on distingue trois looks différents de Richard (moustache jeune, pas moustache, et moustache grise) ? A-t-il eu le temps de se laisser pousser la moustache pendant sa deuxième session de tournage (avec donc une pause d'au minimum trois semaines, le temps d'avoir une moustache
"digne de ce nom" pour paraphraser Jean Rochefort) ? Encore un grand mystère de l'univers à résoudre : la moustache de Richard Harrison dans ses films de ninjas.
Par contre, Joseph Lai semble, comme Godfrey Ho, être un authentique passionné de cinéma en plus d'un homme d'affaires... qui a le sens du commerce, disons. Il n'était donc pas
"désintéressé par la chose filmique" comme on le croyait. Produire des dizaines voire centaines de nanars au kilomètre pour pouvoir mater des chefs-d'œuvre du cinéma à Cannes tous les ans tout en préservant sa famille de la pauvreté, n'empêche, c'est beau quelque part.

Un grand merci aux Tintin reporters de Nanarland pour cet entretien captivant et sans langue de bois.