Forum Nanarland.com

Ouch. Ma mie et moi nous sommes regardés ce petit chef d'oeuvre il ya quelques jours, et c'est tout ce que je trouve à dire. Re-ouch.


Nanardesquement parlant, c'est une merveille, même si je le mettrais un ton en-dessous de "La revanche de Samson" - dans le style "univers-mythico-heroïco-fantasy-sous-cannabis-avec-un-gros-boeuf-dans-le-premier-rôle".

Parmi les innombrables détails nanars, certains m'ont tué : pourquoi Sinbad a-t-il une épée, vu qu'il passe son temps à la jeter ou à la perdre lamentablement ? Le royaume du Sultan a-t-il subi un plan social, qui l'aurait obligé à licencier massivement ses gardes ? Pourquoi Allessandra Martines ne peut-elle pas s'empêcher de jouer comme une patate ? Pourquoi Kyra ne se sauve-t-elle pas en courant lorsque Sinbad lui dit "Tu sais que tu me plais, toi" ? Et ils vont vivre à 2 couples et 4 sidekicks dans un drakkar pourri en carton-pâte ? Et comment ce film ?

Bref, du tout bon, mis à part le fait que ma doulce souhaite désormais que je me laisse pousser les pecs et la moumoute (au moins, ça changera de la coiffure de Paul Haye).

les pectoraux de lou ferrigno sont un personnage à part entière !

Les gifs de Kobal à ce propos m'avaient émoustillé, mais je n'ai pas vu un clignement de pec dans Sinbad !

Bon, me reste plus qu'à choper Hercule 1 et 2...

Le cabotinage de John Steiner c'en est deux !

Ah ben y a pas moyen, fô que tu le remates.
Le pectoral, c'est la partie la plus délicatement expressive dans l'émotivité de Lou Ferrigno.
Sans le clin de pec', on passe complètement à côté de la finesse et de l'humanité de son personnage.

Et John Steiner est le plus grand méchant de tous les temps, on ne le répètera jamais assez

Nous avons beaucoup ri Max la Menace et moi en constatant en effet que son épée est jetable c'est une épée kleenex que les scénaristes s'évertuent à faire disparaitre par tous les moyens: perte, destruction, disparition spontanée voire abandon pur et simple....

Je remonte ce topic, parce que Sinbad, c'est la classe catégorie grand seigneur.
Castellari semble atteint de la maladie du réalisateur qui empire avec l'âge : western spaghetti /post-apo / Pectorauxsploitation, et son dernier opus à pas l'air tip-top, comme on dit.

Mais comme un peu tous les nanars italies que j'ai pu voir, il faut clairement être à plusieurs pour apprécier. C'est un poil redondant quand même.

J'ai beaucoup aimé la musique qui n'est à aucun moment orientale. Le portrait d'Edgar Alan Poe au début, qui met direct dans l'ambiance. Le doublage infernal (mon pote pensait que Prism avait redoublé le film). La culturiste qui ne sert à rien et qui semble sortie d'un autre film, ou au moins d'une faille spatio-temporelle. Le chinois japonais samouraï qui tient son épée chinoise à deux mains... En un mot, c'est du très lourd.

Félicitations aux pectoraux de Lou Ferigno et à la machoire de John Steiner, muscles mis à contribution. Au ralenti, c'est juste beau.

Enfin, bravo Kyra pour ce pseudo et cet avatar, qui permet à Sinbad d'avoir une place de choix sur ce forum.

Mais je vous en prie, c'était uniquement parce que j'estime ce chef d'oeuvre trop méconnu !

petit up pour signaler que l'édition chez "red" de cette merveille est de nouveau disponible dans les hypermarchés (et là, je me dis que j'aurais dû en prévenir certains de prendre une camomille avant de lire ce post car lou est beau, lou est grand, et est musclé. Surtout des pecs). On y trouve également l'édition westar du "riposte imminente" de fred dryer (qui est très beau aussi, mais j'ai pas trouvé de topic, et j'allais pas en crééer rien que pour ça (bon c'est fini les parenthèses ?))

Merci beaucoup pour le tuyau, depuis le temps que je rêve de voir ce film ! Dans quel magasin l'as-tu trouvé exactement pour que j'aille y faire un tour ?

monoprix en l'occurrence, mais j'imagine qu'il doit être disponible ailleurs

Plus décousu, tu meurs ! Ca saute aux yeux que ce SINBAD est un remontage désespéré d'une source (en l’occurrence une mini-série) bien plus longue. Ca doit être une sorte de condensé reprenant les séquences les plus spectaculaires reliées tant bien que mal entre elles par la voix off de la narratrice. L'ensemble est truffé de raccourcis narratifs, aucune cohérence scénaristique mais heureusement, le film est généreux en créatures (pirates revenants, géant de pierre, chevaliers fantômes, zombies et homme-caca) et en éléments nanars.

Dès les premières secondes, c'est du nawak avec cette référence pompeuse à Edgar Allan Poe et sa nouvelle sur Sinbad dont le film se réclame... pour finalement se réclamer des Mille et une nuits deux minutes plus tard ! Concernant le casting, le choix de Lou Ferrigno est à la fois improbable et tellement cannonesque. L'approche a le mérite d'être originale : un Sinbad herculéen qui n'en finit pas de casser son sabre et termine à chaque fois ses oeuvres martiales à mains nues. Parmi ses comparses, j'ai une tendresse particulière pour le viking aux postiches pileux dignes de nos films ASTERIX franchouillards (ou de TARKAN CONTRE LES VIKINGS aussi). Dans le rôle de Jaffar, John Steiner en fait des caisses pour notre plus grand plaisir et j'adore son antre censée selon la narratrice se trouver dans une tour du palais mais qui parait bien trop grande pour y entrer (surtout qu'il y a en plus de l'eau). Le fait qu'il soit épaulé par une sorcière culturiste qui ne sert strictement à rien en rajoute une couche (là encore, son changement de coiffure soudain en plein milieu trahit le remontage). C'est vraiment un produit très curieux et plutôt amusant de par sa naïveté et son absence de temps mort.

Petit bonus avec cette séquence où la reine des Amazones séduit notre cher Sinbad. Je sais pas pourquoi, l'enchainement des plans et les poses de la belle me font penser à chaque dois à du Russ Meyer !