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Deux places en Enfer aka Deux bidasses et le général https://forum.nanarland.com/viewtopic.php?f=17&t=5802 |
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Auteur: | zord [ 07 Avr 2005 13:38 ] |
Sujet du message: | Deux places en Enfer aka Deux bidasses et le général |
![]() (Due marines e un generale, alias War Italian Style, alias Two marines and a General.) Avec: Buster Keaton, Franco Franchi, Ciccio Ingrassia, Martha Hyer, Fred Clark. Origine: Italie 1966 Catégorie: comique Genre: le jour le plus con. ![]() "Allô Julien Courbet? Je vous appelle pour vous dénoncer une arnaque dont j'ai été l'innocente victime! Hein? Non, non... je n'ai pas 98 ans, et aucun démarcheur à domicile ne m'a forcé la main pour acheter une assurance pré-natale... non, c'est pas ça. En fait, j'étais dans un cash converter.. vous savez, ces magasins discounts où l'on peut acheter des objets divers pour pas cher et... hein? Non plus! Aucun commercial ne m'a pas refourgué un frigo d'occase au prix du neuf. Pour être franc, c'est une histoire de cassette vidéo... Pardon ? Vous voulez savoir s'il s'agissait d'une jaquette anodine qui cachait en fait un porno que j'aurai innocemment fait voir à mes gosses, ce qui aurait eu pour conséquence de les traumatiser à vie? Euh... non. Enfin, si ! Ça m'est déjà arrivé avec une jaquette intitulée "Salopards Platoon" et, au final, je me suis retrouvé avec un boulard sadomaso appelé "Domination Extrême", heureusement je l'ai refilé à un type louche aux moeurs douteuses - que je ne citerai pas mais qui a de bonnes raisons d'en vouloir à Elton John et Luc Besson - qui n'a pas eu l'air traumatisé du tout... Mais ça, c'est du passé... Non, en fait, pour tout vous dire, j'ai acheté une vidéo dans un cash-converter, un film de guerre titré "Deux places en enfer"! A l'origine, j'avais été séduit par la jaquette dessinée qui exhibait trois baroudeurs qu'on pouvait croire sortis d'un album de "Typhon", "Zembla" ou de "Blek Le Roc" et qui semblait pleine de promesses: "Ho ho m'étais-je dit!, Qui peuvent bien être ce Frank Franchi et cette Martha Hyer que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam? Qui sont donc ces grandes vedettes américaines méconnues? Bah! Sûrement des contemporains de John Wayne et de Steeve McQueen réunis pour un grand film de guerre plein d'action et de rebondissements". Et, l'âme en paix, j'y suis allé de mes deux euros. ![]() Mais, et c'est là qu'intervient l'escroquerie, monsieur Courbet, car, lorsque j'ai visionné la cassette, je n'ai vu ni clone de John Wayne, ni débarquement sur Daytona Beach au milieu des mitrailleuses allemandes! En fait, ce que j'ai vu, c'est deux comiques italiens ringards accumulant les pitreries et un vieux has been du rire américain en train de financer sa pré-retraite! Vous comprenez aisément mon émoi devant ce quasi-vol qualifié, monsieur Courbet! Alors si vous pouviez demander à votre ami l'avocat chauve de voir s'il peut m'aider dans la procédure judiciaire que je ne manquerai pas d'intenter contre les vendeurs malhonnêtes de ce cash-conv... Monsieur Courbet ? Monsieur Courbet? Allô ??? Hein ? Quoi, vous ne pouvez pas rester en ligne parce que vous êtes à court de forfait... heu, mais non... c'est pas possible puisque c'est moi qui suis en train de vous appeler, là et... Monsieur Courbet ? Allô... Allô ???" ![]() Hélas, Julien Courbet ne m'a jamais recontacté. Aussi, pour dénoncer l'arnaque dont je fus victime, il ne me restait plus que Nanarland.com. Un site qui fait se côtoyer Chuck Norris et Doc Savage ne peut que se trouver du côté du Bon Droit, de la Justice, de la Loi, de l'Ordre, de Nicolas Sarkozy et des Braves Gens. Car, derrière sa jaquette trompeuse, qui promettait une sérieuse ration d'explosions, de rafales, de sang, de tripaille à l'air et d'exécutions sommaires de méchants nazis, se cache en fait l'une des comédies poussives du célèbre tandem italien Franco Franchi et Ciccio Ingrassia, deux comiques siciliens, mythiques en Italie, mais plutôt méconnus au delà du Piémont. Très prolifiques de l'autre côté des Alpes, leur carrière compte d'innombrables sketches et plus d'une centaine de films, le plus souvent ensemble, parfois chacun de leur côté. En dépit d'une colossale production (jusqu'à 5 films par an certaines années) et du succès de ceux-ci, Franco et Ciccio, à l'instar des Charlots, de Paul Préboist ou d'Eric et Ramzy en France, illustrent bien un axiome classique du cinéma: à savoir que le comique est probablement le genre qui survit le moins au passage du temps et qu'un film qui faisait rire au premier degré il y a trente ans, fait ricaner aujourd'hui, mais au deuxième. Durant toute leur longue carrière, Franco et Ciccio se sont attaqués à quasiment tous les genres connus, traités sous l'aspect parodique: le film de gangsters ("Due mafiosi contro Al Capone"), le western ("I due sergenti del General Custer", "Due rrringos nel Texas"...), le film historique ("I due sanculotti", "I due crociati"...), le film d'espionnage ("002 operazione Luna"...) et, dans le cas qui nous intéresse, le film de guerre. Au regard de leurs autres films, la grande force de "Due Marine et un general", n'est pas tant d'être une simple comédie piteuse, mais surtout parce qu'il marque les débuts de l'internationalisation du dynamique duo et l'exportation des pitreries sur pellicules de Franco et Ciccio vers l'Amérique. Or, pour s'assurer une diffusion maximale au pays de l'Oncle Sam, les producteurs des deux compères ont eu recours à une technique qui, quelques décennies plus tard, fera école au sein de l'industrie du bis italien: faire appel à une vedette américaine has-been (donc pas chère) et la placer en tête d'affiche. Le but de l'esbroufe étant de profiter du peu de notoriété qu'il reste à ladite star dans son pays natal pour assurer un maximum d'entrées en salles. Et pour "due marines e un generale", les producteurs n'ont pas lésiné à la dépense (enfin, tout est relatif) puisqu'ils ont réussi à alpaguer rien de moins que... Buster Keaton himself ! Certes, contrairement à d'autres acteurs pour qui l'Italie représentait la terre promise des fins de carrières difficiles, Keaton n'a jamais vraiment arrêté de tourner aux Etats-Unis. Malgré tout, en 1965, après un divorce ruineux, un grand passage à vide sur le plan professionnel, et de sérieux problèmes d'alcoolisme, Buster n'était plus que l'ombre de la superstar qu'il avait été trente ans plus tôt, à l'époque du "Mécano de la Général", et souffrait déjà du cancer qui devait l'emporter un an plus tard. C'est donc un Keaton vieilli, usé, fatigué qui traîne sa carcasse et sa cirrhose dans ce film. Et ici "l'homme qui ne rit jamais" mérite amplement son surnom, tirant une tronche de six pieds de long, muet de bout en bout et répétant mécaniquement les gags visuels éculés qui firent autrefois son succès. Buster donne ici tout son sens au verbe "cachetonner" et, probablement conscient d'être tombé bien bas, semble faire exprès de saboter ses rares scènes qui pourraient vaguement être drôles au premier degré. D'autant que les scénaristes ne se sont pas vraiment foulés pour créer ses gags: que ce soit le numéro du piano comique, celui de l'armoire aux tiroirs qui s'ouvrent et se referment tout seuls, ou encore celui des objets improbables qu'il tire de sa casquette, tout cela sent le réchauffé et le déjà-vu. Hommage aux sketchs qui firent autrefois sa gloire ou simple exploitation d'un comique plus vraiment dans le coup? La question reste ouverte. On aurait presque mal au coeur de le voir ainsi se ridiculiser, et on imagine sans peine le staff technique derrière la caméra en train de lui dire "Ma, vas-y, Buster, réfais nous lé coup dou piano ! Hé, Buster, allez, fais nous rire, pronto !" Sentiment de malaise confirmé par la phrase d'une officier de la Wehrmacht à l'égard du personnage de Keaton: "Oui, il fut un grand artiste... autrefois". Un "hommage" qui vaut tous les avis décès du monde. Car, histoire de le ridiculiser encore plus, il se voit ici confier le rôle du Général Von Kassler, le "renard des dunes", officier allemand fortement inspiré de Rommel, mais muet (à l'exception d'une seule réplique, tout à la fin du film), cible numéro un de l'Etat-Major américain et de son subalterne, un méchant SS qui ne supporte pas le mépris qu'affiche Von Kassler pour les thèses nazies (un peu comme Rommel lui-même). Et les deux marines que l'Etat-major envoie pour l'espionner ne sont évidemment autres que Franco et Ciccio. Aaaaaah, Franco et Ciccio, les Placid et Muzo du cinéma italien! Les Pipo et Mollo des temps modernes ! Les derniers remugles du comique troupier incarnés. Ceux là même qui feraient passer les Charlots pour des acteurs Tarkovskiens. Si on peut trouver quand même quelques qualités à Ciccio Ingrassia (le moustachu), qui reste sobre dans son numéro d'éternel bougon et de "leader" du duo, il n'existe pas de mots assez forts pour vilipender son comparse, l'insupportable et très navrant Franco Franchi (le pas beau). C'est bien simple: ce type ne parle pas, il hurle ! Il ne bouge pas, il gesticule ! Héritier des pires cabots de la commedia del'arte, sa prestation se résume à une série de grimaces, de roulements d'yeux et de langues tirées, et de jeux de mots-laids ("la convention de Geneviève", pour ne citer que le meilleur), subtilement rehaussés en VF par son doubleur, qui n'est autre que Jacques Balutin. Toutefois, le nanardeur exigeant qui en veut pour son argent sera un petit peu déçu par leurs performances. Visant un public essentiellement familial et enfantin, le film manque dramatiquement de filles à poils, de pets, de rots, de types en train de déféquer, de blagues homophobes et de toutes ces subtilités qui donnent son caractère unique et inimitable à la comédie italienne! Oui, les pitreries de Franchi touchent du doigt la perfection nanarde (à tel point que, sur le tournage, Buster Keaton le comparaît à un singe et lui apportait chaque matin des cacahuètes dans sa loge...), mais quand même, une petite flatulence par-ci, un bout de nichon par-là auraient été un sérieux plus-produit, une valeur ajoutée certaine, comme on dit en marketing. L'Italie a presque honte de ses fils ! Et le pitch du film dans tout ça? Bah! Le pitch du film, vous l'avez déjà en pleine lecture et total spoil au verso de la jaquette qui se trouve au début de la chronique (une aubaine pour les chroniqueurs feignants). Inutile, donc, d'en faire un second résumé puisque l'auteur se fait un plaisir, en 24 petites lignes, de le révéler entièrement du début à la fin. Evidemment, tentant de vendre un film "sérieux" du style "Deux marines dans l'enfer de la deuxième guerre mondiale", le rédacteur est obligé de consigner de manière emphatique et guerrière les pantalonnades de Franco et Ciccio, mais au final, il ne trompe personne tant l'intrigue est grotesque et sent le gag moisi à plein nez. Buster Keaton mourut un an après ce film. Franco et Ciccio, après une petite brouille, se séparèrent dans les années 70 et tournèrent d'autres films séparément avant de se retrouver dans les années 80 pour quelques films beaucoup plus sérieux ("Kaos" de Paolo et Vittorio Taviani) et des apparitions télé. Franco Franchi interpréta sans aucun doute son meilleur rôle lors de ses audiences devant le juge Falcone, vu qu'il fut mis en examen par ce dernier lors de l'opération "mains propres" en Italie, à cause de quelques-unes de ses accointances supposées avec la Mafia. L'ayant très mal vécu, il en mourut en 1992. Quant à Ciccio Ingrassia, il continua à tourner seul dans des productions italiennes avant de retrouver Franco au Paradis des comiques ringards en 2003. Amen. Merci à "Franco" MrKlaus et "Ciccio" Nikita pour leurs renseignements et leurs liens pour compléter cette chronique. 2/5 |
Auteur: | Nikita [ 07 Avr 2005 14:00 ] |
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Arf, va falloir que je te l'emprunte, si tu veux bien! ![]() Citer: "Ho ho m'étais-je dit!, Qui peuvent bien être ce Frank Franchi et cette Martha Hyer que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam? Qui sont donc ces grandes vedettes américaines méconnues?
Pour info, Martha Hyer (à gauche), contrairement à ce que tu sembles croire, était une vraie actrice américaine (et pas une italienne sous pseudo), qui joua dans quelques gros films ("Comme un torrent", avec Frank Sinatra) et d'autres plus hasardeux (celui-ci) avant d'épouser un patron de studio et de prendre sa retraite anticipée. Enfin, bon, c'est pas trop grave, tu peux laisser tel quel... Il me semble avoir ouï dire que le film avait un autre titre français, "Deux corniauds et le général" mais je ne suis plus trop sûr (Mrklaus pourrait peut-être confirmer?). NB pour Franco Franchi = il semble que ses "accointaces" avec la mafia se soit limitées à des fréquentations mondaines. Apparemment, et sans que ça aille plus loin, le Monsieur n'était pas trop regardant pour accepter les invitations à dîner. Même quand son hôte ressemblait à ça : ![]() ![]() |
Auteur: | Chineur [ 07 Avr 2005 14:54 ] |
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Oh NON ! C'est pas POSSIBLE ! Buster Keaton ! "joue" dans ce film ! the master of comique muet mais qu'est ce qu'il foutait en Italie je sais qu'a le fin de sa vie il a tourné dans des films d'exploitations genre beach party movie mais la ! ca me fiche un coup j'ai un tres grand respect pour l'homme et l'acteur... il faut que je matte ça même si ça va me faire mal Chineur |
Auteur: | wallflowers [ 07 Avr 2005 15:01 ] |
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à croire que Franco et Ciccio ont fait, comme Brigitte Fontaine, que des merdes ![]() ![]() ![]() ta chro est tres cool, Zord. Même si elle fait mal au coeur pour B Keaton |
Auteur: | Alcatel [ 07 Avr 2005 15:45 ] |
Sujet du message: | |
Keaton a sombré dès 1930. Il n'a jamais pu s'adapter au parlant... Des centaines de stars du muet se trouvèrent dans le même cas. |
Auteur: | Chineur [ 07 Avr 2005 15:55 ] |
Sujet du message: | |
wallflowers a écrit: à croire que Franco et Ciccio ont fait, comme Brigitte Fontaine, que des merdes
![]() ![]() ![]() Ah non pas Brigitte Fontaine !!! Ecoute ses chansons des annees 60 Joe Star a coté c'est Winnie l'ourson !(album Brigitte fontaine est...) ![]() Faut pas comparer l'univers du cinema avec celle de la chanson Chineur |
Auteur: | Nikita [ 07 Avr 2005 16:00 ] |
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Alcatel a écrit: Keaton a sombré dès 1930. Il n'a jamais pu s'adapter au parlant... Des centaines de stars du muet se trouvèrent dans le même cas.
Ce n'est pas tout à fait vrai. Au début, Keaton s'était relativement bien adapté au parlant dans la mesure où il tournait des films qui marchaient bien au box-office, mais il avait perdu le contrôle artistique des films où il jouait et il n'aimait pas le style comique du parlant. Du coup, il s'est mis à déprimer et à boire comme un trou, ce qui lui a valu d'être licencié du studio où il travaillait. S'il n'avait pas bu, il aurait pu continuer une carrière tranquille. Après, il a continué à tourner, mais dans des films de plus en plus médiocres, et il a disparu quelques années le temps de se remettre de son alcoolisme. Il est ensuite reparti d'un bon pied à la fin des années 40 et a travaillé jusqu'à la fin, mais principalement dans des seconds rôles et pas toujours dans des bons films. |
Auteur: | enzosullivan [ 07 Avr 2005 16:13 ] |
Sujet du message: | Re: DEUX PLACES EN ENFER |
zord a écrit: Buster n'était plus que l'ombre de la superstar qu'il avait été trente ans plus tôt, à l'époque du "Mécano de la Général",
Paradoxalement 'Le mécano de la générale' fut un énorme désastre financier qui a vraiment plongé Buster Keaton dans la dépression et l'alcoolisme. Au fil du temps, il est devenu culte, tout comme 'Citizen Kane' qui fut également un échec financier avant de trouver grace auprès des cinéphiles... |
Auteur: | Walter G. Alton [ 07 Avr 2005 16:21 ] |
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J'adore Buster Keaton (j'ai pas mal de ses films) mais il y a toujours un truc qui m'a géné dans le mécano de la générale. mode: coupeur de squeele en 4 ON* Le héros est sudiste et gagne à la fin j'ai jamais compris pourquoi ce n'était pas l'inverse ???? mode: coupeur de squeele en 4 OFF* |
Auteur: | Chineur [ 07 Avr 2005 16:22 ] |
Sujet du message: | |
Nikita a écrit: Alcatel a écrit: Keaton a sombré dès 1930. Il n'a jamais pu s'adapter au parlant... Des centaines de stars du muet se trouvèrent dans le même cas. il avait perdu le contrôle artistique des films où il jouait et il n'aimait pas le style comique du parlant. Du coup, il s'est mis à déprimer et à boire comme un trou, ce qui lui a valu d'être licencié du studio où il travaillait. Exact Mais ce qu'il la poussé a boire, c'est que le personnage qu'il avait créé ne correspondait pas au parlant son personnage etait basé sur la "non expression" et surtout sur le fait qu'il subissait l'action en général==> d'où gag. il etait tellement enmuré par son personnage qu'il n'y a vu aucune exploitation dans le parlant. il etait tellement sur que le muet etait une forme artistique à part entiere (ce qui n'était pas faux) qu'il a refusé le parlant Mais la technique est plus fort que tout(n/b,couleur,technicolor,cinemascope,dolby,thx,imax,projection numérique...) on peut dire qu'il s'est suicidé artistiquement contrairement à chaplin ou laurel et hardy plus buiseness men Chineur |
Auteur: | ultraman [ 07 Avr 2005 16:48 ] |
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ça a l'air pas mal! |
Auteur: | MrKlaus [ 07 Avr 2005 17:28 ] |
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J'ai rajouté le titre ciné... Bonne kro, même si j'avais trouvé le film specialement nanar (et je parle en connaiscance de cause, je dois être le plus gros detenteur de Franco et Ciccion de toute la france, j'ai même un CD d'eux où ils poussent la chansonnette je te le ramenes la prochaines fois...) Celui-ci je l'ai vu il y a quelques années mais je me souviens d'une scéne quasi-géniale où les nazis qui ont organisés un banquet se font bombarder et meurent tous les un aprés les autres sans broncher... |
Auteur: | le rôdeur [ 07 Avr 2005 18:55 ] |
Sujet du message: | |
Citer: "Allô Julien Courbet? Je vous appelle pour vous dénoncer une arnaque dont j'ai été l'innocente victime! Hein? Non, non... je n'ai pas 98 ans, et aucun démarcheur à domicile ne m'a forcé la main pour acheter une assurance pré-natale... non, c'est pas ça. En fait, j'étais dans un cash converter.. vous savez, ces magasins discounts où l'on peut acheter des objets divers pour pas cher et... hein? Non plus! Aucun commercial ne m'a pas refourgué un frigo d'occase au prix du neuf. Pour être franc, c'est une histoire de cassette vidéo.... Pardon? Vous voulez savoir s'il s'agissait d'une jaquette anodine qui cachait en fait un porno que j'aurai innocemment fait voir à mes gosses, ce qui aurait eu pour conséquence de les traumatiser à vie? Euh... non. Enfin, si ! Ça m'est déjà arrivé avec une jaquette intitulée "Salopards Platoon" et, au final, je me suis retrouvé avec un boulard sadomaso appelé "Domination Extrême", heureusement je l'ai refilé à un type louche aux moeurs douteuses - que je ne citerai pas mais qui a de bonnes raisons d'en vouloir à Elton John et Luc Besson - qui n'a pas eu l'air traumatisé du tout... Mais ça, c'est du passé... Non, en fait, pour tout vous dire, j'ai acheté une vidéo dans un cash-converter, un film de guerre titré "Deux places en enfer"! A l'origine, j'avais été séduit par la jaquette dessinée qui exhibait trois baroudeurs qu'on pouvait croire sortis d'un album de "Typhon", "Zembla" ou de "Blek Le Roc" et qui semblait pleine de promesses: "Ho ho m'étais-je dit!, Qui peuvent bien être ce Frank Franchi et cette Martha Hyer que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam? Qui sont donc ces grandes vedettes américaines méconnues? Bah! Sûrement des contemporains de John Wayne et de Steeve McQueen réunis pour un grand film de guerre plein d'action et de rebondissements". Et, l'âme en paix, j'y suis allé de mes deux euros.
Mais, et c'est là qu'intervient l'escroquerie, monsieur Courbet, car, lorsque j'ai visionné la cassette, je n'ai vu ni clone de John Wayne, ni débarquement sur Daytona Beach au milieu des mitrailleuses allemandes! En fait, ce que j'ai vu, c'est deux comiques italiens ringards accumulant les pitreries et un vieux has been du rire américain en train de financer sa pré-retraite! Vous comprenez aisément mon émoi devant ce quasi-vol qualifié, monsieur Courbet! Alors si vous pouviez demander à votre ami l'avocat chauve de voir s'il peut m'aider dans la procédure judiciaire que je ne manquerai pas d'intenter contre les vendeurs malhonnêtes de ce cash-conv.... Monsieur Courbet? Monsieur Courbet? Allô??? Hein? Quoi, vous ne pouvez pas rester en ligne parce que vous êtes à court de forfait... heu, mais non... c'est pas possible puisque c'est moi qui suis en train de vous appeler, là et... Monsieur Courbet? Allô... Allô???" |
Auteur: | Bill Carson [ 07 Avr 2005 19:14 ] |
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Citer: On dirait Ron Perlman avec une moustache !! |
Auteur: | Nikita [ 07 Avr 2005 21:19 ] |
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le rôdeur a écrit: Avec Zord, c'est toujours excellent. ![]() ![]() |
Auteur: | Nikita [ 08 Avr 2005 7:20 ] |
Sujet du message: | |
Walter G. Alton a écrit: J'adore Buster Keaton (j'ai pas mal de ses films) mais il y a toujours un truc qui m'a géné dans le mécano de la générale.
mode: coupeur de squeele en 4 ON* Le héros est sudiste et gagne à la fin j'ai jamais compris pourquoi ce n'était pas l'inverse ???? mode: coupeur de squeele en 4 OFF* Ben, en général les américains essaient de ne pas être trop manichéens quand ils parlent de la guerre de sécession. (faut vexer personne, ils vont aussi au cinéma, au Sud des Etats-Unis). Même si aujourd'hui le film ne serait peut-être plus tourné comme ça. Et puis, dans Autant en emporte le vent, les héros sont sudistes aussi, non? ![]() |
Auteur: | Nikita [ 08 Avr 2005 8:29 ] |
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Un peu d'icono de la carrière des deux zouaves : Franco Franchi Ciccio Ingrassia Ceci dit, pour ce qui est de la relative absence de vulgarité du film (que déplorait Zord!) c'est dû non seulement au fait qu'ils visaient surtout un public familial, mais aussi parce que la censure italienne ne le leur aurait pas permis. Les italiens ne se sont vraiment déchaînés sur les pets, le cul, etc. que dans les années 70, avec le relâchement de la censure locale, quand Franco et Ciccio étaient déjà un peu sur le déclin. |
Auteur: | Skorvaska [ 02 Nov 2005 21:13 ] |
Sujet du message: | |
NAN, JE NE SUIS PAS D'ACCORD. ![]() Je ne peux pas laisser triturer mes souvenirs d’enfance sans réagir... Ces deux comiques sont pour moi, et beaucoup d’italiens, mythiques. Leurs films sont certes inégaux, mais certains valent tout de même le détour. Franco Franchi, contrairement à ce qui est écrit ci-dessus, était un grand artiste, l’un des derniers représentants de la buffoneria traditionnelle méridionale. En ce qui concerne Ciccio Ingrassia, il suffit de le voir dans Amarecord de Fellini pour être convaincu de son talent. Tout particulièrement dans la scène où perché sur un arbre, il crie à tue-tête « VOGLIO UNA DONNA !!!, VOGLIO UNA DONNA !!! » «je veux une femme» Malheureusement, les cultures traversent difficilement les frontières et l’humour tout particulièrement... ![]() |
Auteur: | MrKlaus [ 02 Nov 2005 21:27 ] |
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Skorvaska a écrit: NAN, JE NE SUIS PAS D'ACCORD.
![]() Je ne peux pas laisser triturer mes souvenirs d’enfance sans réagir... Ces deux comiques sont pour moi, et beaucoup d’italiens, mythiques. Leurs films sont certes inégaux, mais certains valent tout de même le détour. Franco Franchi, contrairement à ce qui est écrit ci-dessus, était un grand artiste, l’un des derniers représentants de la buffoneria traditionnelle méridionale. En ce qui concerne Ciccio Ingrassia, il suffit de le voir dans Amarecord de Fellini pour être convaincu de son talent. Tout particulièrement dans la scène où perché sur un arbre, il crie à tue-tête « VOGLIO UNA DONNA !!!, VOGLIO UNA DONNA !!! » «je veux une femme» Malheureusement, les cultures traversent difficilement les frontières et l’humour tout particulièrement... ![]() Copain! C'est vrai que leurs jeux outranciers a tendance à destabiliser les français (habitués aux comiques sobres comme DeFunes) qui voient leurs films. Maintenant il faut se rendre à l'evidence ils ont quand même fait une majorité de mauvais films. Mais bon il suffit de voir "Pinochio" de Comencini ou le sublime sketch de Pasolini dans "Caprice à l'Italienne" pour s'apercevoir de leurs potentiels dramatique. Sinon, ils ont quand même fait d'excellentes comedies comme "Deux corniauds au régiment" avec Philippe Clay ou le génialissime "Le spie vengono dal semifreddo" de Mario Bava (à eviter la version américaine ou on ne comprend rien tellement ils ont coupés des scènes). Bref, ça fait plaisir de voir un Italien ici ![]() ![]() |
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