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[spécial émeutes en banlieue] Le Justicier de New-York
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Auteur:  Barracuda [ 26 Nov 2005 1:26 ]
Sujet du message:  [spécial émeutes en banlieue] Le Justicier de New-York

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Le Justicier de New-York

Réalisateur : Michael Winner (un nom prédestiné...)

Année : 1985

Avec : Charles Bronson, Martin Balsam, Gavan O'Herlihy

Genre : Nettoyage au Kärcher (catégorie pur et dur)



Nanarland toujours à la pointe de l’actualité !

Alors que la France se remet tout juste de plusieurs semaines d’émeutes dans les banlieues durant lesquels des milliers de voitures ont été brûlées par des hordes de jeunes délinquants sanguinaires et incontrôlables, sous les yeux d’une police impuissante, la rédaction estime qu’il est de son devoir de présenter son analyse de ces évènements et de s’efforcer d’en tirer des solutions pour éviter que ne se reproduise une crise de cette ampleur. Dans ce but, nous vous proposons aujourd’hui la chronique d’un film qui a tout compris au problème de la délinquance et offre enfin de vraies pistes pour mettre fin à l’insécurité et au surpeuplement dans les quartiers.
Les conclusions de cette enquête sont irréfutables : en banlieue, mieux vaut tirer le premier.


Je ne peux pas regarder un épisode du « Justicier » sans un pincement au cœur. Charles Bronson a joué dans d’innombrables excellents films, mais il n’y a rien à faire. Dans la part de mémoire collective du spectateur lambda, son image est irrémédiablement associée à celle du « vigilante » bas du front et outrancier. Tous passablement nuls à l’exception notable du premier, les films de la série du « Justicier » ne sont pas les seuls du genre dans lesquels Bronson ait tourné, mais ce sont certainement les plus mauvais. Et parmi ceux-là, Le Justicier de New-York est indiscutablement le plus nanar de tous (même si « Le Justicier braque les dealers », 4e épisode de la série, remporte la palme du titre le plus crétin).

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Le dénommé Rodriguez et son épouse. Il servira plus ou moins de sidekick à Bronson après la mort de cette dernière.

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Ce qu’il tient à la main n’est pas du tout une pompe à vélo comme je le pensais au début, mais bien une espèce de fusil à pompe.

Un coup d’œil à IMDB montre que la première suite au "Justicier" a été tournée pas moins de 8 ans après l’original. En fait, c’est la fameuse compagnie Cannon de Golan et Globus qui avait acheté à l’époque le droit de tourner des suite à Death Wish 1 (le titre américain), produit, lui, par Paramount. Ceci explique la qualité en chute libre de la série, alors même que le réalisateur et l'acteur principal restent les mêmes, le cahier des charges ayant, on peut le supposer, passablement évolué.

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Le "Giggler", voleur à l’arrachée à l’air fin et look-alike saisissant de Damian Foster. Les courses-poursuites entre lui et Bronson font penser à une Lada lancée aux trousses de la F1 d’Ayrton Senna.

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Vêxé, Kersey finira par l’abattre dans le dos, sous les applaudissements de tout le quartier.

La trame du Justicier de New-York voit l’architecte Paul Kersey revenir à New-York, justement, la ville qui l’avait vu devenir un justicier urbain ("vigilante" en anglais) plusieurs années plus tôt, et où la police lui avait interdit de remettre les pieds. Las ! Après sa femme assassinée dans le premier film, après sa fille et sa bonne violées et tuées dans le deuxième, c’est son meilleur ami sauvagement agressé qui fournira le prétexte à la croisade de Charles Bronson contre les punks, les loubards, les délinquants et plus généralement les jeunes.

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L’insécurité fait littéralement irruption dans la vie d’un couple de retraités paisibles.

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Des zones de non-droit livrées à la violence où même la police n’ose plus entrer ! Des hordes de sauvageons prêtes à déferler sur le pays !

En effet, plus que jamais Paul Kersey apparaît dans ce film comme un Justicier "grand-père", limite pantouflard. Le fait que les habitants de l’immeuble qu’il défend cette fois contre la racaille soient tous des retraités contribue beaucoup à cette ambiance d’Inspecteur Harry en charentaises qui se dégage du film. Le scénariste paraît d’ailleurs être parti lui aussi à la retraite anticipée, sans finir son brouillon. Sans rentrer dans les détails (et sans même évoquer le côté outrancier, paranoïaque et sécuritaire du film), on dira que la romance qui se noue entre Kersey et sa charmante avocate commis d’office est un petit peu téléphonée. Avec le même sens de l’euphémisme, on pourra sans craindre affirmer que certains personnages sont quelque peu stéréotypés.

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L’avocate. Attendez qu’elle défasse cet affreux chignon et Paul l’emballera en trois minutes, montre en main.

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Fraker, le chef des voyous. On parle beaucoup des discriminations, du chômage tout ça… C’est bien beau, mais dans les causes de l’exclusion on oublie trop souvent la coupe de cheveux.

Le jeu d’acteur de Charles Bronson semble également avoir subi une canicule de trop. S’il n’hésite pas à mouiller la chemise dans les scènes d’action, le moins que l’on puisse dire est qu’il ne donne pas le meilleur de lui-même lorsqu’il s’agit d’être expressif. Sans demander du Stuart Smith non plus (c’est pas vraiment le style de Bronson), ça va un peu loin dans le côté "homme meurtri mais fort qui refuse de laisser transparaître ses émotions". Ainsi, il restera absolument sans réaction face à la mort de sa bien-aimée. Pas de serments de vengeance éplorés, même pas un bon cri viril de mâle blessé, à peine les poings serrés et la mâchoire crispée de l’homme qui sait ce qui lui reste à faire (et encore on ne voit pas bien, il est de dos).

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La grande séquence émotion du film. Pour de vrai.

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Croyez-le ou non, c’est la petite vieille qui est en train d’agresser le voyou. Ca doit être ça, le double effet Paul Kersey

Et puis il reste un problème inévitable. Tant que Paul Kersey, dans le premier épisode, utilisait uniquement des armes à feu pour éliminer les gredins, l’histoire restait crédible. Seulement depuis le deuxième épisode et encore plus ici, il lui arrive fréquemment de se battre à mains nues contre les loubards. Et là, Charles Bronson, à 64 ans, n’a plus du tout le physique du rôle et on a beaucoup de mal à le prendre au sérieux quand papy s’en va tabasser des délinquants trois fois plus jeunes et deux fois plus costauds que lui.

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Paul Kersey n’est peut-être pas avocat, mais question barreaux il s’y connaît !

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Kersey, tout fiérot, présente son nouveau piège à cons.

Loi du marché oblige, Le Justicier de New-York a été en réalité tourné à Londres avec de nombreux acteurs locaux. Aussi, une fois n’est pas coutume, ce film s’apprécie-t-il beaucoup mieux en version originale qu’en français, en raison de l’accent très « shakespearien classique » de ces acteurs, professionnels mais souvent débutants, qui incarnent les loubards latinos, noir-américains ou simplement punks qui rôdent dans la cité. Leurs intonations typiquement british et leur application toute académique à bien articuler chaque syllabe de leurs répliques deviennent vite à mourir de rire pour qui a quelques notions d’anglais. Le peu de crédibilité déjà laissé par leurs costumes bigarrés n’y résiste pas. De toutes façons cela importe peu, puisque leur seul rôle sera de servir de chair à canon lors de l’hécatombe finale, lorsque Charles Bronson passera enfin aux choses sérieuses.

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que quand il se met en pétard Pépé Bronson, y a pas intérêt à venir lui baver sur les rouleaux.

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Cette fois ça ne rigole plus.

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Ils lui auraient donné une simple mitraillette, y aurait rien à dire mais là...

Les moyens mis à la disposition de Paul Kersey tiennent en effet plus de la Troisième Guerre mondiale que du vigilantisme urbain. Le déchaînement de violence qui s’étale à l’écran renvoie la Pointe du Hoc au rayon de crêpage de chignon dans le bac à sable entre troisièmes années de maternelle. A plus de soixante ans, impossible de ne pas rire en voyant un Charles Bronson totalement inexpressif brandir une sulfateuse à faire pâlir Rambo et abattre les punks par grappes de douze pour nettoyer Manhattan au Kärcher. A ce sujet, Bronson a révélé par la suite qu’il n’avait été présent que pour les scènes de champ le montrant tirer, et qu’il n’a découvert que lors de la projection du montage final qu’il massacrait autant de loubards en contrechamp (je n’ai pas compté, mais on approche facilement la cinquantaine de morts). Il était lui-même plus que gêné (et même franchement en colère) devant un tel carnage.

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"Chéri, viens vite voir le voisin en a encore dégommé sept !"

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"Vas-y Paul y en a un qui remue encore là-bas !"

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Duel au bazooka dans quatorze mètres carrés !

Cette grande scène d’action finale rappelle assez celle des Guerriers du Bronx 2 mais laisse une impression mitigée. Elle est à la fois très bien filmée et effroyablement mal chorégraphiée. La réalisation nerveuse et pêchue ne parvient pas à masquer des erreurs hallucinantes de continuité et de perspective qui permettent aux personnages de se tirer dessus selon des angles impossibles. Regardez cet extrait vidéo, il illustre parfaitement la chose. L’ampleur franchement démesurée de cette Bataille de New-York et le premier degré absolu dans l’apologie de l’auto-défense font de cette (longue) scène un véritable régal, alternant des fusillades jouissives et bien foutues avec de grands moments de flottement nanars.

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Les scènes d'action ne manquent ni de classe ni d’énergie, juste d’un minimum de réalisme.

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A New-York, des crapules encore plus dangereuses qu’à St Denis !

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Born to be wild...

Au final Le Justicier de New-York est un nanar plus qu’appréciable et étonnamment diversifié, offrant à la fois un message politique débile, des mannequins en mousse, de l’acting de winner, du scénario tiré par les cheveux et des scènes d’action loupées. Un très beau spécimen de la série B américaine des années 80 qui dérape complètement dans le nanar à force de bourrinage sans cervelle et de racolage sans limites.

Note : 3/5

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Si jamais vous vous cherchiez un avatar…

BONUS : ce superbe mannequin en mousse

Auteur:  Meowcate [ 26 Nov 2005 1:45 ]
Sujet du message: 

Bravopour la chronique, mais...

Appellez Sarkozy ! dites-lui d'engager ce type à tout prix !
Vous imaginez papy-sulfateuse à Saint-Denis ? :-D

Enorme le mannequin :D on jurerait que le mec était déjà mort de peur avant de plonger.

Auteur:  Andre [ 26 Nov 2005 12:31 ]
Sujet du message: 

Splendide chronique agrémentée de splendides mannequins en mousse. :-D :-D

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Auteur:  Nikita [ 26 Nov 2005 12:49 ]
Sujet du message: 

:applause: :applause: :applause:

Bon, soyons sérieux : Charles Bronson n'étant plus disponible, il convient d'envoyer d'urgence dans les banlieues chaudes Slash le découpeur et les Special Forces USA. :-D

Auteur:  Kobal [ 26 Nov 2005 15:54 ]
Sujet du message: 

Une bien bonne chronique, qui me donne envie de voir le seul Justicier abscent à mon palmarès (bien que je cracherais pas sur revoir Le justicier braque les dealers). :D

Auteur:  JohnnyTheWolf [ 26 Nov 2005 17:20 ]
Sujet du message: 

C'est très rigolo, mais... qu'est-ce qu'un loubard?

Auteur:  gregoire01 [ 26 Nov 2005 17:29 ]
Sujet du message: 

c'est normal qu'un des lien donne sur une affiche de "Ninja le crépuscule des crapule" ?

Auteur:  Barracuda [ 26 Nov 2005 17:30 ]
Sujet du message: 

Oui. Le commentaire de l'image fait référence à l'accroche du "crépuscule" et comme c'est un peu obscur...

Auteur:  Kobal [ 26 Nov 2005 17:31 ]
Sujet du message: 

JohnnyTheWolf a écrit:
C'est très rigolo, mais... qu'est-ce qu'un loubard?

Si c'est une question sérieuse (j'ai cru comprendre que tu étais québequois ?), c'est un terme un peu vieillot (très 80's on va dire) pour désigner un voyou, un lascar, une kaïra, bref ce que tu veux...
Mais pour le moi, le terme loubard évoque quelque chose de préics : une sorte de minable ridicule qui ne peut qu'attaquer en bande, en gesticulant et grimaçant de toutes sortes, encerclant sa victime pour l'épuiser, sans attaque frontale directe. Le loubard attaque par bousculades, déchirements de vêtements, et rigole débilement plus que de raisons. A noter qu'il a souvent des goûts de chiotte (mais bon, ilest aussi rès ancré dans son époque, ça aide pas). :wink:

Si c'est une blague, tu vas rejoindre dans le coin les gens qui ne connaissent pas les ritals. :-D

Auteur:  JohnnyTheWolf [ 26 Nov 2005 18:13 ]
Sujet du message: 

Kobal a écrit:
JohnnyTheWolf a écrit:
C'est très rigolo, mais... qu'est-ce qu'un loubard?

Si c'est une question sérieuse (j'ai cru comprendre que tu étais québequois ?), c'est un terme un peu vieillot (très 80's on va dire) pour désigner un voyou, un lascar, une kaïra, bref ce que tu veux...
Mais pour le moi, le terme loubard évoque quelque chose de préics : une sorte de minable ridicule qui ne peut qu'attaquer en bande, en gesticulant et grimaçant de toutes sortes, encerclant sa victime pour l'épuiser, sans attaque frontale directe. Le loubard attaque par bousculades, déchirements de vêtements, et rigole débilement plus que de raisons. A noter qu'il a souvent des goûts de chiotte (mais bon, ilest aussi rès ancré dans son époque, ça aide pas). :wink:

Si c'est une blague, tu vas rejoindre dans le coin les gens qui ne connaissent pas les ritals. :-D


Un loubard est un junkie névrosé donc.

Sinon, ben québécois ou pas, si on ne connait pas l'argot, on ne peut pas forcément comprendre.

Euh, et c'est quoi un rital?

Auteur:  Barracuda [ 26 Nov 2005 18:16 ]
Sujet du message: 

Un terme un peu péjoratif pour désigner un Italien. Pour le loubard, il n'est pas forcément junkie, c'est en gros un mélange de voyou (c'est un délinquant) et de punk (pour le look).

Auteur:  nanja monja [ 26 Nov 2005 18:17 ]
Sujet du message: 

JohnnyTheWolf a écrit:
Euh, et c'est quoi un rital?


mouhahaha, on y croirait ! :-D

sinon, je n'en démords pas :

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ceci n'est pas un fusil à pompe. pas même un fusil à pompe à vélo...

Auteur:  zord [ 26 Nov 2005 18:20 ]
Sujet du message: 

JohnnyTheWolf a écrit:
Un loubard est un junkie névrosé donc.


Dans les nanars, oui, pas forcément dans la vie. :-D

Disons que le "loubard" désigne plus une espèce de zonard qui erre sans but, porte un blouson en cuir (en fait, le termes est plus marqué dans les années 60 ou 70 que 80), et vit de petites combines, de petits boulots par toujours honnêtes, fait peur aux vieilles dans la rue... Bref, c'est le prototype du petit délinquant de bas-étage.

Sinon, ben québécois ou pas, si on ne connait pas l'argot, on ne peut pas forcément comprendre.

JohnnyTheWolf a écrit:
Euh, et c'est quoi un rital?


T'es sérieux, là? :-D :-D :-D Enfin, je peux comprendre que ce beau mot ne soit pas passé en québecois: un rital, c'est une expression péjorative pour désigner un italien.

EDIT: encore coiffé au poteau par Barracuda. Décidemment, c'est une manie. :-D

Auteur:  JohnnyTheWolf [ 26 Nov 2005 19:15 ]
Sujet du message: 

Bon ben merci d'enrichir ma culture de votre coloré vocabulaire péjoratif.

Et non, ce n'est pas du sarcasme. :-D

Auteur:  Barracuda [ 26 Nov 2005 19:25 ]
Sujet du message: 

Jeu bonus : Photoshoppez l'affiche du film

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En collant un Karcher à la place de la mitrailleuse dans les mains de Charles Bronson.

Auteur:  Jokari Joestar [ 26 Nov 2005 20:42 ]
Sujet du message: 

Barracuda a écrit:
Jeu bonus : Photoshoppez l'affiche du film

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En collant un Karcher à la place de la mitrailleuse dans les mains de Charles Bronson.

Il me semble avoir vu Paul et Mickey au loin... Curieux, non ? :-D

Auteur:  Wolfwood [ 26 Nov 2005 22:07 ]
Sujet du message:  Re: [spécial émeutes en banlieue] Le Justicier de New-York

Très bonne chronique, drole, d'actualité en plus. Je voyais pas vraiment la série des "Justiciers" flirtant autant avec le nanar, surtout à cause de Bronson("Merde quoi, Harmonica dans un nanar? Pas possible") mais visiblement, celui-ci est a découvrir.

Barracuda a écrit:
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Duel au bazooka dans quatorze mètres carrés !



Ah oui, quand même! :shock:

Il est vraiment trop fort ce Paul Kersey.

Auteur:  Mr_Poulpe [ 26 Nov 2005 22:42 ]
Sujet du message: 

Bonne chronique, c'est vrai que l'actualité colle bien au deterrage de ce fleuron des films à tendance faf :lol:

c'est dommage que tu n'ais pas fait un screen plus précis de son gros flingue qui fait de lui un américain bien membré. (le flingue qu'il se commande juste pour tier dans le noir qui court vite si je me souviens bien)

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C'est bien parce que paul kersey a énormément souffert par le passé qu'il peut tenir une mitrailleuse par le canon pendant qu'il tire sans se bruler les mains.

Auteur:  Barracuda [ 26 Nov 2005 23:02 ]
Sujet du message: 

Ah oui, le fameux flingue recalibré pour tirer des munitions qui servent normalement à la chasse aux éléphants.

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Auteur:  Jeff Hersson [ 27 Nov 2005 17:29 ]
Sujet du message: 

bravo Barracuda pour cette chro!
c'est vrai que pour avoir vu les trois "Death Wish" je confirme:
le premier est moyen mais regardable,le deuxième pue du bec,et le troisième...est jouissivement nanar!! :-D

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