SOPHIE MARCEAU
Sophie Danièle Sylvie Maupu est née le 17 novembre 1966, à Paris. Rien ne la prédisposait à devenir l’une des principales ambassadrices de charme du cinéma français : c’est par hasard qu’elle accède aux plateaux de tournage, alors qu’elle ne cherchait qu'à se faire un peu d'argent pour les vacances. En 1980, la jeune fille laisse sa photo dans une agence de casting à la suite d’une annonce recherchant des adolescents. Mais ses portraits vont attirer l’œil de la directrice de casting de «La Boum », de Claude Pinoteau. Convoquée aux essais, Sophie va emporter le rôle principal et tourner cette comédie familiale sucrée qui se révélera un véritable triomphe commercial. Sophie se retrouve affublée d’un pseudonyme qu’elle a choisi, selon la légende, en se promenant avenue Marceau (Selon une autre version, un assistant lui aurait proposé de choisir son nom dans une liste d'avenues de Paris). En attendant, la voici catapultée au rang de vedette à part entière, qui attire les quolibets de cinéphiles ricaneurs mais remporte les suffrages du grand public. A star is born ! Si elle surfe sur la vague de son succès initial en tournant «La Boum 2 », Sophie montre rapidement de l’ambition artistique et va apparaître dans des films de prestige comme «Fort Saganne » d’Alain Corneau et «Police » de Maurice Pialat (tournage très éprouvant).
La carrière de Sophie Marceau va ensuite être marquée par une étrange ambiguïté, induite par la situation du cinéma français dans les années 80 : si elle conserve une indéniable popularité, largement entretenue par les médias, Sophie multiplie les échecs commerciaux. Sans doute victime de son désir de casser son image, elle a du mal à s’imposer dans des rôles sérieux : ce sont les désastres de «Descente aux enfers », «Pacific palisades » et surtout des films tournés par son mari, le cinéaste Andrezj Zulawski. « L’Amour braque », «Mes nuits sont plus belles que vos jours» et «La Note bleue » vont littéralement dans le mur. L’ambitieuse superproduction «Chouans!», de Philippe de Broca, ne remporte pas plus de succès. Si elle renoue avec le box-office grâce à «La Fille de D’Artagnan », c'est surtout par l'international que Sophie va relancer sa carrière, en tenant des rôles dans «Braveheart » de Mel Gibson, le James Bond «Le Monde ne suffit pas », ainsi que dans «Par-delà les nuages » de Michelangelo Antonioni.
Malgré son prestige, Sophie Marceau demeure la tête de turc d’une partie de l’opinion : elle a en effet acquis, à tort ou à raison, une réputation de diva capricieuse et arrogante au caractère de cochon, ce que renforcent des déclarations un peu maladroites et une susceptibilité outrancière. Elle menace ainsi Julien Clerc d'un procès pour une chanson où il évoque "les seins de sophie Marceau", deux attributs qu'elle ne rechigne pourtant pas à montrer à longueur de films. De même, ne s'étant pas entendue avec Vera Belmont, la réalisatrice de "Marquise", elle ne se prive pas de descendre consciencieusement le film et la cinéaste... lors de la promo !
"Ce tournage a été un enfer. J'en ai gardé l'un des pires souvenirs de ma vie. (...) Sincèrement, je ne tiens pas à défendre le film" (Interview parue dans Le Parisien). Son talent d’actrice souffre parfois de l’absence de direction, comme le prouve «Belphégor », où elle atteint les sommets du grotesque dans une mauvaise imitation d’Isabelle Adjani.
Un discours incohérent et improvisé, prononcé au festival de Cannes 1999, la poursuivra longtemps. Trop lisse et parfaite, Sophie Marceau ne peut qu'attirer les moqueries de certains dans ses trop nombreux moments de ridicule.
Par sa filmographie plus qu’inégale, en décalage avec sa renommée, et une image publique aux frontières du kitsch, Sophie Marceau s’affirme comme une vedette d’un autre temps, à l’image des Brigitte Bardot et autres Michèle Mercier, dont la gloire dépassait de loin le palmarès professionnel. Bien meilleure comédienne que ses deux collègues précitées, Sophie a su gérer sa carrière avec une ambition qui, si elle n’est pas toujours couronnée de succès, a au moins le mérite de la constance. En 2002, elle réalise son premier long-métrage avec «Parlez-moi d’amour ». Les dérapages de sa carrière sont de toutes manières suffisamment spectaculaires pour nous fournir d’exemplaires nanars qui renforceront son capital de sympathie. Continue, Sophie : quand tu te plantes, on t’aime davantage !
Nikita.
2005 - Anthony Zimmer
2004 - A ce soir
2003 - Alex et Emma
2003 - Je reste !
2003 - Les Clefs de bagnole
2001 - Belphégor, le fantôme du Louvre
2000 - Une fille qui a du chien (Lost and found)
2000 - La Fidélité
1999 - Le monde ne suffit pas
1997 - Le lien secret
1997 - Marquise
1997 - Anna Karénine
1996 - Par-delà les nuages
1995 - Braveheart
1994 - La Fille de d'Artagnan
1993 - Fanfan
1991 - La Note bleue
1991 - Pour Sacha
1989 - Pacific Palisades
1988 - Mes nuits sont plus belles que vos jours
1988 - Chouans!
1988 - L'étudiante
1986 - Descente aux enfers
1985 - Police
1985 - L'Amour braque
1984 - Joyeuses Pâques
1984 - Fort Saganne
1982 - La Boum 2
1980 - La Boum