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Bio Darry Cowl https://forum.nanarland.com/viewtopic.php?f=17&t=8852 |
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Auteur: | Nikita [ 15 Fév 2006 0:30 ] |
Sujet du message: | Bio Darry Cowl |
http://www.nanarland.com/acteurs/Main.p ... =darrycowl Au firmament des vedettes comiques ayant connu les heurs et malheurs du nanar, l’étoile de Darry Cowl brille d’un éclat particulier. Rarement aura-t-on vu talent si singulier être si dramatiquement sous-employé, pour connaître sur le tard une réhabilitation que pourraient lui envier des collègues à la carrière plus régulière. ![]() André Darricau naît le 27 août 1925 à Vittel, sous le signe d’une ténébreuse affaire de famille : son père, médecin, engrosse une de ses maîtresses et élève ensuite l’enfant avec son épouse légitime. André n’apprendra le fin mot de l’histoire qu’à l’âge de 16 ans et ne connaîtra jamais sa mère biologique. Un incident, à l’âge de 7 ans, suscitera chez lui le bégaiement qui fera plus tard sa renommée : suite à une mauvaise plaisanterie qu’il avait faite à sa grand-mère, « la bonne m’a attrapé par le pantalon et m’a maintenu dans le vide du haut du troisième étage. C’est à ce moment que je suis devenu bègue et sujet au vertige. » ![]() Le futur Darry Cowl se destine tout d’abord à une carrière musicale : il fait le conservatoire de Paris (où il est lauréat des Prix d'harmonie et de composition) et en ressort nanti de la profession de pianiste. Ses premiers pas dans le monde du spectacle, André Darricau les fait en qualité d’accompagnateur de numéros comiques dans divers music-halls. Un soir, par pur hasard, le destin frappe à sa porte : Robert Lamoureux étant en retard pour faire son numéro aux «Trois Baudets », le patron de la salle demande au pianiste d’improviser pour faire patienter le public. Darry fait tant rire les spectateurs que Lamoureux, enfin arrivé, fera ensuite un véritable bide. La carrière de comédien de Darry Cowl (pseudonyme à la mode anglo-saxonne des années 50) est désormais lancée : il va rapidement être contacté par le cinéma et tenir un grand nombre de seconds rôles, qui se feront rapidement de plus en plus importants. Charmé par son personnage d’ahuri lunaire et bafouilleur, Sacha Guitry l’engage dans ses deux derniers films, «Assassins et voleurs » et «Les Trois font la paire » : dans le premier, Darry Cowl ne fait qu’une apparition mais stupéfie littéralement par ses improvisations. Le second (co-réalisé avec Clément Duhour par un Guitry très malade) n’est pas un grand film, mais Darry Cowl y tient l’un des rôles principaux et frôle le génie, en compagnie de Michel Simon et Sophie Desmarets. ![]() ![]() ![]() ![]() Darry Cowl multiplie les films, et sa popularité va grandissant : on le voit aux côtés de Pierre Mondy, Louis de Funès, Fernand Gravey, Toto, Jean Gabin («Archimède le clochard ») Armand Bernard…En 1957, c’est la consécration avec «Le Triporteur », triomphe public où il tient le premier rôle, et qui connaîtra une suite, «Robinson et le triporteur ». «Le Temps des œufs durs », «L’Abominable homme des douanes », «Un Martien à Paris », «Les Fortiches », «Le Petit prof », Darry Cowl est partout à la fois. Il se mettra même en scène dans «Jaloux comme un tigre », mais le succès ne sera pas au rendez-vous. ![]() Il est vrai que Darry Cowl ne prend pas sa carrière très au sérieux : artiste plus que comédien (il ne cessera jamais de pratiquer le piano, et composera des chansons pour Brigitte Bardot, Eddy Mitchell, Annie Cordy…), l’homme est un oiseau de nuit qui fait volontiers la java, abuse occasionnellement de la boisson et, surtout, pratique intensément le jeu. Au fil des années, il perdra des sommes folles, ce qui le conduira à tourner comme un dératé sans aucun souci de la qualité de ses films, tandis que d’autres acteurs comiques comme Louis de Funès prennent la tête du box-office à sa place. «J’allais en studio juste avant la prise, ne sachant même pas quel film je tournais ! Tout ça à cause du casino : à 2, 3 h du mat’, j’appelais Bernet [mon agent de l’époque] à qui je demandais de signer d’urgence un nouveau contrat vu que j’avais encore perdu. Et c’est comme ça qu'on se retrouve avec une filmographie de 163 films ! » Darry Cowl tourne dans des bons films, comme «Des pissenlits par la racine » ou «Les Tribulations d’un chinois en Chine », mais multiplie également les films aujourd’hui oubliés comme «Les Malabars sont au parfum » ou «Poussez pas grand-mère dans les cactus ». ![]() ![]() ![]() ![]() Au fil des années, le personnage de Darry Cowl, à la fois suremployé et mal employé, lasse à la fois le public et lui-même. Dans les années 1970 et 80, malgré quelques apparitions dans des films plus ambitieux comme «Touche pas à la femme blanche » de Marco Ferreri, Darry Cowl se vautre largement dans le nanar français le plus bas, où il s’auto-parodie sans vergogne : «Y’a un os dans la moulinette », «Arrête ton char bidasse », «On s’en fout nous on s’aime », «Mon curé chez les thaïlandaises »…Darry Cowl tourne parfois une scène pour un film le matin avant de se rendre sur un autre tournage l’après-midi, sans même savoir ce que racontent les films ni quel est son rôle. Il se produit également sur scène et, pour joindre les deux bouts, toujours ruiné par sa manie du jeu, fait même des animations de supermarché. On retiendra tout de même ses apparitions dans des films comme « Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ » ou «Le Téléphone sonne toujours deux fois ». Darry finira par demander à être interdit de casino pour remonter la pente. ![]() Darry Cowl dans «Mon curé chez les thaïlandaises». En 1988, Jean-Pierre Mocky l’emploie pour «Les Saisons du plaisir » et l’excellent «Une Nuit à l’assemblée nationale », qui ont au moins le mérite de rappeler au métier et au public que Darry Cowl est toujours vivant. Mocky l’emploiera à nouveau dans «Ville à vendre ». Le cinéma le redécouvre et commence de lui confier à nouveau des apparitions à la hauteur de son talent : Claude Lelouch, Anne Fontaine, Didier Tronchet, l’emploient dans leurs films. Se produisant avec succès au théâtre comme au cinéma, Darry Cowl empoche en 1994 un Molière et en 2001 un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Incurablement modeste, il ne prend guère ce retour en grâce au sérieux et fait mine de commencer tout juste à s’intéresser à sa profession : « Je prends [aujourd'hui] ce métier au sérieux et découvre des choses en fouillant mes rôles. Déjà, je fais l’effort de ne plus bafouiller. Par politesse. » En 2004, il remporte un César pour le rôle de la concierge, qu’il joue en travesti dans «Pas sur la bouche » d’Alain Resnais. ![]() ![]() Mais Darry Cowl est fatigué et ses habitudes de gros fumeur commencent à le rattraper : en septembre 2005, il doit renoncer à se produire au théâtre, étant atteint d’un cancer du poumon. C’est de cette vilaine maladie qu’il nous quitte, le 14 février 2006, laissant derrière lui une filmographie kilométrique, ayant accumulé autant de prestations géniales que de nanars stratosphériques. Bon vent, petit canaillou ! ![]() 2006 L'Homme qui rêvait d'un enfant 2005 La Vie privée 2004 Les Dalton Le Cou de la girafe Bien agités! (TV) 2003 Pas sur la bouche Les Marins perdus Rien ne va plus (TV) 2002 Ah! Si j'étais riche Double Flair Le Nouveau Jean-Claude 2001 Jalousie (TV) P'tits gars Ladouceur (TV) 2000 Scénario sur la drogue La Surprise (TV) La Purée 1999 Augustin, roi du Kung-fu 1998 Marceeel!!! (TV) 1997 Droit dans le mur 1996 Ma femme me quitte 1995 Les Misérables 1992 La Mémoire Ville à vendre 1988 Une nuit à l'Assemblée Nationale Les Saisons du plaisir 1986 Suivez mon regard 1985 Le Téléphone sonne toujours deux fois Liberté, égalité, choucroute 1983 Mon curé chez les Thaïlandaises On l'appelle catastrophe Microbidon (TV) Ça va pas être triste L'Attrapeur (Liebe läßt alle Blumen blühen) 1982 Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ Qu'est-ce qui fait craquer les filles On s'en fout... nous on s'aime Pour 100 briques t'as plus rien... T'es folle ou quoi? 1981 Le Bahut va craquer Les Surdoués de la première compagnie 1980 Voulez-vous un bébé Nobel? Chouette, chat, chien... show (TV) Les Borsalini 1978 Général... nous voilà! 1977 Un oursin dans la poche Arrête ton char... bidasse! 1976 Le Jour de gloire 1975 Trop c'est trop 1974 C'est jeune et ça sait tout! / Y'a pas de mal à se faire du bien Y'a un os dans la moulinette La Gueule de l'emploi Touche pas à la femme blanche 1973 Ah! Si mon moine voulait... / Vertudieu! 1972 Elle cause plus, elle flingue 1969 Poussez pas grand-père dans les cactus Le Bourgeois gentil mec Ces messieurs de la gâchette 1968 Salut Berthe! 1967 Le Grand bidule Ces messieurs de la famille 1966 La Bourse et la vie Les Combinards Le Lit à deux places 1965 Les Tribulations d'un chinois en Chine Les Bons vivants/Un grand seigneur La Tête du client La Bonne occase Déclic et des claques Les Baratineurs Les Malabars sont au parfum 1964 Les Gorilles Jaloux comme un tigre Des pissenlits par la racine Les Gros bras Les Terreurs de l'Ouest (I Magnifici brutos del West) 1963 Le Bon roi Dagobert Les Saintes nitouches Strip-tease L'Abominable homme des douanes 1962 Tartarin de Tarascon Les Petits matins /Mademoiselle Stop Les Parisiennes Les Bricoleurs Les Veinards 1961 Les Lions sont lâchés Les Livreurs Les Moutons de Panurge Un martien à Paris Les Amours de Paris 1960 La Française et l'amour Les Pique-assiette Robinson et le triporteur Les Fortiches Bouche cousue 1959 Les Affreux Vous n'avez rien à déclarer? Archimède, le clochard L'Increvable Le Petit prof 1958 À pied, à cheval et en sputnik L'École des cocottes Chéri, fais-moi peur Sois belle et tais-toi 1957 Le Naïf aux quarante enfants Le Temps des oeufs durs Totò, Vittorio e la dottoressa Le Triporteur Fumée blonde Les Lavandières du Portugal Ce joli monde À pied, à cheval et en voiture Fric-frac en dentelles L'Ami de la famille Cinq millions comptant À la Jamaïque L' Amour descend du ciel Les Trois font la paire Assassins et voleurs 1956 Paris, Palace Hôtel En effeuillant la marguerite Ces sacrées vacances Cette sacrée gamine Paris canaille/ La Soupe à la grimace Courte tête Ainsi que divers rôles dans des séries télé. |
Auteur: | Andre [ 15 Fév 2006 0:38 ] |
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Punaise on perd pas de temps chez Nikita ![]() En tout cas, mort ou vivant, c'était normal de lui rendre hommage ici. ![]() |
Auteur: | Walter G. Alton [ 15 Fév 2006 0:52 ] |
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Bravo Nikita. ![]() Sa prestation dans Augustin Roi du kung fu est excellente. |
Auteur: | fufu [ 15 Fév 2006 8:21 ] |
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Merci pour cette superbe bio.... |
Auteur: | pytheas [ 15 Fév 2006 8:57 ] |
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beuh... il en a de toute préte qui attendent le trepas de leur sujet ![]() mais trés bonne bio comme d'habitude. |
Auteur: | Nikita [ 15 Fév 2006 10:11 ] |
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pytheas a écrit: beuh... il en a de toute préte qui attendent le trepas de leur sujet
![]() [Prétentieux on] Même pas, j'ai tout écrit hier soir entre 22h30 et minuit. [/Prétentieux off] |
Auteur: | tagolo [ 15 Fév 2006 10:12 ] |
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Jolie chronique ! Vive "Le Nouveau Jean-Claude" ! |
Auteur: | Jerry Lewis [ 15 Fév 2006 10:48 ] |
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Superbe bio Nikita..... Et dans sa filmo (récente)... je retiendrai son excellent rôle dans.... ![]() ![]() |
Auteur: | wilsonleyack [ 15 Fév 2006 11:17 ] |
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Et ben, ça traine pas Nikita. Vautour!!!! ![]() Non, bonne bio comme d'habitude (entre 22h30 et minuit, il est fort) |
Auteur: | enzosullivan [ 15 Fév 2006 11:38 ] |
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J'ai beaucoup aimé son rôle d'ancien flic montant une embrouille pour permettre à Claude Rich de quitter la maison de retraite dans 'Le cou de la girafe'. Un petit rôle où il vole la vedette aux stars (Claude Rich - Sandrine Bonnaire) du film... comme dans quasiment tous ses films, en fait ![]() |
Auteur: | nanja monja [ 15 Fév 2006 12:24 ] |
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bien joli hommage, bravo mister nikita ! juste une petite fôte : Nikita a écrit: Darry finira par demandé à être interdit de casino pour remonter la pente.
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Auteur: | Jerry Lewis [ 15 Fév 2006 12:40 ] |
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![]() ![]() Tchao l'artiste.... ![]() |
Auteur: | Talorg [ 15 Fév 2006 15:27 ] |
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Je suis sûr que cette bio était déjà prête depuis longtemps, il te manquais juste la date du décès. ![]() En tout cas, bravo. ![]() |
Auteur: | gregoire01 [ 15 Fév 2006 17:43 ] |
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Trés bien. Mais une question se pose. Dans quel catégorie il va se retrouvé. Je le verrait dans les connoté (car il a joué dans de bon film aprés tout) |
Auteur: | Flatman [ 15 Fév 2006 21:55 ] |
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Il te dit merci Nikita, et moi aussi d'ailleurs. ![]() |
Auteur: | wallflowers [ 15 Fév 2006 22:05 ] |
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j'avais pas encore lu la bio de nikita. Bravo mec, comme toujours tu es épatant ![]() (et du coup, je rejoins Walter pour le film "Augustin, roi du kung-fu") |
Auteur: | RICO [ 15 Fév 2006 23:27 ] |
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Excellente bio, comme d'hab. Nikita toujours insubmersible nous submerge de 5 chroniques par semaine... En tout cas, très bel hommage à Darry qui le méritait. Le genre d'acteur discret auquel on ne pense pas immédiatement mais au sujet duquel on a tout de suite un petit coup de blues quand on apprend sa mort en rentrant du boulot. Allez hop, la bio est en ligne sur le site, Darry le méritait. |
Auteur: | Nikita [ 15 Fév 2006 23:51 ] |
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RICO a écrit: Allez hop, la bio est en ligne sur le site, Darry le méritait.
Hé ho, vous eussiez pu attendre que la chronique de "Mon curé chez les thaïlandaises" soit en ligne, maintenant ça fait une bio sans chronique rattachée! ![]() C'est justement ce que je voulais éviter, et je l'avais indiqué par MP à John Nada, mais comme il ouvre sa boîte tous les huit mois... ![]() Bon ben y'a plus qu'à mettre enfin au point le système pour mettre les doubles chroniques en ligne. ![]() |
Auteur: | RICO [ 16 Fév 2006 7:19 ] |
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D'un autre côté, ça permet de rendre hommage "à chaud" à Darry. Comme on sait que ta chronique de "Mon curé chez les Thaïlandaises" permetttra de lui mettre une chronique c'est moins grave |
Auteur: | Ironbob [ 16 Fév 2006 9:13 ] |
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Et puis bon, "Mon curé chez les thaïlandaises" comme dernier hommage, ça l'aurait sans doute fait marrer, mais il espérait peut-être mieux ![]() |
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