Revu avec un certain plaisir. Un petit post-nuke sympa effectivement, je rejoins plus l'avis de Nikita (même si la chro du Rôdeur est géniale comme toujours).
C'est du nanar très mineur et on ne s'esclaffe pas vraiment à gorge déployée mais le film est divertissant et d'une confusion scénaristique assez réjouissante.
Que fait un héros visiblement aussi noble et défenseur des opprimés que Richard Norton dans le camp des méchants Maitres Suprêmes au début du film ? On n'en saura rien. On apprend au détour d'une réplique que Ken Metcalfe, le vieux au cheveux gris qui se fait dessouder par le traitre William Steis en intro, serait le père de Richard. D'où vengeance de ce dernier. Ce sera tout pour la caractérisation de Richard, qui demeure pendant tout le film d'un mutisme et d'un monolithisme absolus.
Pourquoi, après avoir fauché trois bidons d'essence à un gang de vilains qui se lancent à sa poursuite, l'héroïne envoie-t-elle sa voiture en pilotage automatique exploser dans un ravin avec les trois précieux bidons d'essence à bord ? Surtout si c'est pour se mettre à courir et être poursuivie par les méchants à pieds, et donc vite rattrapée par ceux-ci ?
Un peu avant la fin, Richard Norton, comme tout héros solitaire de post-apo, largue l'héroïne désormais en sécurité dans le camp des gentils en lui disant que ce n'est pas sa place à lui, l'homme solitaire, et qu'il a une vengeance à accomplir. L'héroïne le regarde s'en aller à jamais avec de l'amour plein les yeux. Scène suivante : Richard Norton, l'héroïne et les gentils tous coalisés livrent ensemble l'ultime bataille contre les Maitres Suprêmes.
J'ai peut-être loupé un truc…
A part ça, Richard a la classe quand il canarde à découvert (victorieusement) tous les méchants du haut d'une colline en mode "armée à lui tout seul" avec son gros fusil moche/arme absolue, tout le monde a les cheveux bien gras, poussiéreux et huileux, les looks sont superbes et les Indiens sont vraiment ridicules.