The Guyver - Mutronics sur le site -@-
Attention, la starwarsite (dans une de ses variantes causée par le bacille appelé markus hamillis) est une maladie contagieuse ! Les sujets touchés ont en effet une curieuse propension à développer le symptôme dit de "l'introduction spatiale". Dans Laserhawke, c'est une voix off et des vaisseaux qui s'approchent de la Terre. Dans The Guyver, alias Mutronics, nous avons droit à un beau texte introductif sur fond étoilé, histoire qu'on sache bien que Mark Hamill joue dans le film et que nous avons affaire au successeur de Star Wars !
Eh ouais, c'est la classe.
Accessoirement, on en apprend un peu sur le scénario; et ça n'a strictement rien à voir avec ce qui va se passer dans le film, ce n'est qu'un prétexte pour coller des aliens idiots et un homme bionique ! On apprend ainsi que des aliens colonisent plus ou moins la Terre, qu'une arme secrète (the Guyver) a été cachée chez nous et qu'ils doivent mettre la main dessus.
The Guyver, c'est moi, et j'peux vous dire que faut pas m'en conter.
Le film s'ouvre sur une course-poursuite entre un scientifique et des méchants. Il cache the Guyver avant qu'on le rattrape et qu'on l'éviscère proprement. On, ce sont les aliens, menés par un Michael Berryman, qui est ici très mauvais en plus d'être naturellement hideux - et encore, ça n'est rien par rapport à quand il se transforme !
Euh oui, les aliens ont habituellement forme humaine, histoire d'être tranquille avec les flics. Ils peuvent massacrer n'importe quel humain en deux secondes, mais c'est rien, l'invasion ça sera pour plus tard.
Bouh ! T'as eu peur, hein !
Iiiiiiiiiiiiiiih !
Y'a pas à dire, nous sommes beaux.
Les aliens sont en effet, bien que très costauds, parfaitement ridicules ! Ils ne ressemblent à rien du tout sinon à des comédiens masqués et patauds, ce qui n'arrange pas leur affaire quand on leur demande de se battre (c'est-à-dire sans arrêt) : en effet, les bastons sont réalisées de telle sorte que les persos sont balancés à cinq mètres de distance pour chaque coup donné ! Alors forcément, effets spéciaux par-dessus, et c'est pas très très bien réalisé...
Tout le drame de cette scène d'introduction donne le ton, le mélange de genre qui veut qu'un dessin animé japonais connu soit adapté dans les studios américains. La course-poursuite fait penser à un thriller ricain normal. Mais les aliens, euh, veulent se croire drôles et multiplient les gags de BD, qui relève généralement du comique nanar, les meilleurs étant l'oeuvre de "THE" cliché du film : le gangsta-rap indispensable !
Yeah, c'est trop cool d'appartenir à l'élite moustachue.
Personne ne s'énerve et y'aura pas de blessés ! Rayez mon nom du générique, vous ne me méritez pas ! Attention, j'suis armé !
C'est là que Mark Hamill intervient : agent de la CIA (au sujet d'une affaire extraterrestre ?! C'est pas un boulot pour la NSA plutôt...), il a assisté impuissant au meurtre du scientifique qu'il devait rencontrer et va en toucher deux mots à sa fille. Laquelle a un boyfriend, Jack Armstrong, le vrai héros du film, parfait stéréotype du blondinet adolescent promis à un parcours initiatique d'une banalité terrifiante. C'est d'autant plus flagrant qu'il se fait aplatir aux arts martiaux dans sa première scène, on devine la suite.
Cheveux blonds et dents blanches : oui, c'est bien moi, le héros US auxquels le public obèse des 15/19 ans va devoir s'identifier. Pas gagné.
Max Reed/Mark Hamill emmène la fille sur le lieu du meurtre (est-ce prudent ?). Sean Barker/Jack Armstrong les suit discrètement, un peu trop curieux. Oh ! Une boîte dans les ordures. Hélas, les aliens, rabroués par leur chef alien-PDG sous sa forme humaine (David Gale, CABOTINANT comme c'est pas permis), cherchent la même. A partir de là, une course-poursuite va s'engager. Trop tard pour eux, Sean découvre le secret qu'elle recèle : l'artefact alien qui le transforme en THE GUYVER, sorte de superhéros bionique invincible (c'est-à-dire l'acteur avec un casque et un uniforme intégral en plastique).
Gale et Berryman sont-ils de vrais aliens ? La question peut se poser...
Alien, Episode V : Return of the face-hugger, mais celui-là fait plus de bien que de mal
Il le teste une première fois en mettant la patée à une simple bande de loubards, mais on devine que ça va chier. On se retrouve dans un hangar avec Max, Sean, et la petite Japonaise (oui la fille est japonaise et son rôle est absolument potiche dans le film !). Max se fait blesser, c'est pratiquement la fin de son rôle, merci pour la pub, vous pouvez passer à la caisse Mr. Hamill ! Sympa votre moustache en passant. C'est gentil d'avoir fait un petit effort, parce que les autres comédiens ont l'air de s'en foutre... On en est à trois quarts d'heure de film. La quasi-intégralité du reste fait basculer le film de la "SF ringarde" au "pur et dur" ! En effet, c'est BASTON NON-STOP entre The Guyver et les aliens !
Gremlins, Episode III : Return of the Grimaçing Clowns
J'ai l'air con, mais je me soigne
Après une bonne demi-heure de baston incessante dans le hangar, on se retrouve dans un laboratoire appartenant au PDG alien : ils ont fait prisonniers Mark Hamill et la Japonaise... De nouveau action, the Guyver héroïque, on commence sérieusement à s'ennuyer, mais l'attention est réveillée par la séquence la plus nanarde du film : le PDG se transforme en un alien plus gros que tous les autres (normal, c'est le chef), il se fait tuer, mais c'est un Mark Hamill génétiquement modifié qui se transforme SOUS NOS YEUX en insecte géant d'un grotesque total !! ...juste avant de mourir.
Mon Dieu, quelle déchéance... Argh... George m'avait bien dit de ne pas accepter n'importe quel projet de sci-fi...
Bilan d'une heure et demi ? On a passé un plutôt bon moment, quelques longueurs mais aussi d'agréables clichés et ridiculeries. On plaindra Hamill qui a fait ce qu'il a pu tant ce scénario était débile, mais pas de pitié pour Berryman ni surtout pour David Gale qui restera l'acteur le plus nanar du film !
Reste en arrière, poupée. J'vais te montrer ce que j'en fais des envahisseurs idiots !
THE GUYVER
Genre : aliens nés
Catégorie : SF ringard
Année : 1991
Réalisateurs : Screaming Mad George (!), Steve Wang
Avec : Jack Armstrong, Mark Hamill, Vivian Wu, Michael Berryman, David Gale
2,5/5
