Challenger a écrit:
Cette séquence ne sert absolument à rien.
Le film ne sert à rien par rapport à la version de 1951.
L'idée d'un remake adapté à l'époque (terrorisme, écologie) pouvait éventuellement sembler bonne sur le papier, mais à l'écran, c'est assené avec une telle lourdeur que le spectacle devient affligeant (les méchants bushistes bellicistes, et la morale écolo aussi subtile que dans "Phénomènes", c'est dire).
Action globalement inexistante, titre qui change de sens (suffit de visionner la version de 51 pour s'en rendre compte), reprises d'éléments de l'original pour des fraises (on s'en tape de la rencontre avec le professeur inspiré d'Einstein et la scène ne sert à rien,
Klatuu veut d'abord parler à l'AG de l'ONU puis décide de la destruction de notre chère planète 5mins après).
Plus généralement, c'est la cohérence même des personnages qui est remise en cause, étant donné que dans un souci de brouiller les pistes (beeh oui, la fin étant trop prévisible, faut faire travailler les méninges du spectateur sous peine d'assoupissement) on leur fait adopter des comportements soumis à de haute variation (je te hais, puis je t'aime en moins de 2 mins).
Jadden Smith est une tête à claques impossible, et là encore, le changement par rapport à la version de 1951 est inutile. Youpi, on étudie la nature humaine à travers le prisme d'une famille destructurée, ce qui nous démontre les deux facettes de la nature humaine. Zut, contrairement à Klatuu, je suis passé à côté du "positif": 2 personnes pleurent, c'est ça le changement dans la nature profonde de l'Homme, répété à grands coups de "We can change", dignes d'un discours d'Obama.
Reste à sauver quelques scènes et les effets spéciaux.
Sans oublier, la prestation de K.Reeves. Confirmant ce que j'imaginais, il est parfait. Inexpressif au possible, ce qui colle avec une simple enveloppe charnelle. Semblant sous vide, totalement au dessus de tout, ce qui colle avec l'aspect E.T face à l'avenir des terriens. Capable néanmoins de varier l'expression de son regard, ce qui colle encore avec l'enveloppe humaine.