Réalisateur du 8e jour, mais surtout du matriciel premier long métrage "Toto le héros".
Un film que j'adore.
Le début du film :
"Il était une fois un petit bout de rien du tout qui ne venait de nulle part… Alors il est tombé, plouf ! Un gros bateau tout blanc l’a trouvé et l’a amené à ses parents. C’est sa maman qui lui racontait.
Voix d’un bébé :
Ba-tô…
Voix off de Thomas enfant :
Alors on lui a présenté son papa et sa maman. On lui a dit qu’il s’appelait Thomas Van Hasebroek et qu’il n’y avait rien à changer à ça.
Sa maman l’appelait le p’tit bébé. Le p’tit bébé savait chanter « Pin pon les pompiers, la maison qui brûle… C’est pas moi qui l’ai brûlée, c’est le p’tit bonhomme… » Alors sa maman dansait !
Quand on fait pipi, c’est d’abord chaud et puis ça devient froid. C’est une drôle d’odeur… Maman a une meilleure odeur que papa. Quand on tape maman, elle crie. Quand on tire la queue du chat, il crie. L’avion ne crie pas. On peut le jeter ou bien marcher dessus.
Le matin, papa embrasse maman et maman embrasse son petit garçon, c’est-à-dire MOI ! Le matin, papa va derrière la porte. Si on va voir derrière, il n’est plus là. Il est au travail. Le soir, papa ouvre la porte. Il était derrière la porte, mais on ne le voyait pas parce qu’il était derrière. Papa est drôle. Il se cache, alors on ne le voit plus. La nuit, il fait tout noir. On ne voit plus rien. Les chats aussi quand ils sont morts, ils voient plus rien. Ils restent couchés bien gentiment."
Jeunet a fait le même genre d'incipit dix ans plus tard
avec le succès que l'on sait.