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MessagePublié: 06 Sep 2008 12:24 
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Nanardeur en progrès
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Inscrit le: 19 Juil 2008 22:48
Messages: 449
quant au sensationnalisme,JACKASS c'est juste une merde debile...

MARTYRS a un but: prouver jusqu'ou certains sont prets a aller pour leurs croyances,quitte a tout nier(little spoiler)mais je suis reste jusqu'au bout,je ne pouvais faire autrement,je ne suis de toute maniere jamais parti d'un film,(pas comme tous ceux qui vont voir tout et n'importe quoi,et qui sortent 10 min apres!)meme a chier,parce que a 10€ la place,je veux en avoir pour 2 heures

pour MARTYRS,l'assistance,semblee tetanisee mais comblee....aucun mauvais commentaire!

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"Le cynisme, c'est connaitre le prix de tout et la valeur de rien " O.Wilde


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MessagePublié: 07 Sep 2008 12:52 
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Bon Pote de Godfrey Ho
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Inscrit le: 09 Jan 2006 12:54
Messages: 4313
Localisation: Aux Studios MIRACLE :"Si C'est Un Bon Film,C'est Un MIRACLE!"
Kobal a écrit:
Et ceci est un hors-sujet pour lequel je vous encourage tous à le développer dans le topic de Hostel, plus approprié que celui de Guinea Pig meets La Passion du Christ.

Notez quand même que le débat hors sujet sur Hostel a été plus animé et diversifié que celui sur Martyrs qui, ici ou ailleurs, se limite à une seule question : "est ce bien utile de faire un tel film?".

Pour moi, c'est la différence entre les films qui ont un vrai fond, suffisamment travaillés pour donner lieux à de multiples points de vues et ceux qui fonctionnent à l'épate, qui se contentent de choquer pour choquer (même réalisés avec savoir-faire) et dont l'ultra violence est le seul intérêt (avec alibi psychologique).

Tout ça me fait penser à un comique (je sais plus qui) qui, en interview, disait : "on me demande souvent si, à l'école, j'étais le pitre de service. Mais je crois que ce métier demande du sérieux, de la rigueur, de l'humilité et une constante remise en question. Les "comiques de la classe" le sont souvent par besoin d'être vus, ce qui témoigne de leur fragilité et leur sensation de vide intérieur.". C'est un peu ce que je ressens quand je repense à Martyrs, un film qui n'a qu'un moyen de faire parler de lui, d'attirer l'attention et qui mise tout dessus.

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Lawrence Woolsey, précédemment connu sous le pseudonyme de deathtripper21...

"Godfrey Ho a beau avoir trouvé des Kickboxeurs américains, le duel entre la mariée et la robe restera LA baston du film." Plissken


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MessagePublié: 07 Sep 2008 17:49 
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Agrégé en nanarologie
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Inscrit le: 31 Juil 2004 13:12
Messages: 1436
Localisation: Devant un ordinateur.
Ce film prend la place de deuxième plus mauvais film auquel j'ai pu assister cette année (c'est le deuxième en trois jours à passer devant Crimes à Oxford sur cette liste, j'ai pas de bol vraiment). OK, donc partant de la scène dans la cuisine (déjà, l'hostilité latente entre les membres de la famille semble franchement étrange...) le film prend la direction la moins intéressante. Toute la première partie est pleine de longueurs et de stupidité de personnages, et plus ça s'étire, plus ma patience est mise à bout. A un point je me rappelle avoir penser : "ça a plutôt intérêt à savoir où ça va". Bah non. Deuxième partie et premier virage débile qui semble, je crois, vouloir justifier ce qui s'est passé avant. Et je commence à me sentir vraiment de plus en plus ennuyé, une sorte de torpeur me gagne. Mais la troisième partie arrive, nouveau virage, encore plus stupide, encore plus énervant. L'histoire se retrouve cloisonnée dans un coin, et narrativement et stylistiquement le film fait une halte, et malheureusement je n'arrive pas à m'endormir malgré tout mes efforts. Arrive le final, et donc la révélation : les scénaristes n'avaient pas d'idée dès le départ. C'etait un gros bluff. Comme si j'avais joué au poker face à un type qui n'avait même pas une paire de trois.
J'admettrais une chose : les deux actrices ont le mérite d'avoir du courage, beaucoup plus que les scénaristes en tout cas. Ouais, dégommer des personnages à tout vas, c'est beaucoup plus simple que de les développer.
Et c'est pas que je sois contre l'utilisation de la violence dans les films. Y a pas trop longtemps, j'ai eu la chance de voir Stuck, le dernier film de Stuart Gordon, qui semble destiné à être balancé en DTV ici (ce qui est bien dommage). Et c'est un bon film, qui utilise aussi de la violence mais pour un but, et en même temps donne des motivations à ses personnages... Je veux bien défendre le film de genre à la française, mais faut qu'on me donne des raisons de le défendre.


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MessagePublié: 08 Sep 2008 10:35 
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Apprenti Nanardeur
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Inscrit le: 07 Avr 2008 13:48
Messages: 117
Localisation: Somewhere, over the rainbow.
On n'y croit pas, la salle était pleine, et il y a eu des rires plus d'une fois, Entre la musique qui devient soudain angoissante et qui fait que l'on sait que cela va saigner, les actrices (plutôt mignonnes au demeurant :-D ) mais
qui crient presque sans arrêt, on accroche pas. Les scènes sanglantes succèdent les unes au autres, il manque un je ne sais quoi qui donnerais un rythme, ferait monter l'angoisse. En fait si on reste c'est juste pour connaitre la fin.


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MessagePublié: 16 Oct 2009 0:39 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Inscrit le: 07 Avr 2007 0:13
Messages: 3337
Vu aujourd'hui en dvd, et je suis pas étonné que le film suscite l'hostilité, surtout quand on voit le contexte dans lequel le film est sorti. Depuis, on a eu Vinyan et Antichrist dans le genre film d'horreur nihiliste et dépressif, donc je sais même pas si le film choque vraiment encore.

Quoiqu'il en soit, c'est vraiment un film particulier. J'aime beaucoup le début, qui se place clairement dans un espace de film d'horreur, avec les hallucinations qui créent des doutes sur la réalité de la torture même qu'aurait subi la jeune fille. En plus, ça m'a fait penser à Body Art de Don Delillo. (oui je me la pète avec mes références culturelles :D).

La deuxième partie, au bout de 45 minutes, désarçonne pas mal : on sort encore plus d'une logique réaliste, avec ce souterrain dans le placard, qui fait très Alice au pays des merveilles, et surtout paraît complètement impossible : les gamins n'ont jamais joué avec ? De plus, on comprend pas très bien la réaction de la future victime : à partir du moment où son amie s'est suicidée, pourquoi ne pas appeler la police ? A plus forte raison quand elle trouve la créature avec le casque. Fin spoiler

La dernière partie, est vraiment celle dont je ne sais pas trop quoi penser : dans l'expérience intérieure, Bataille parle du mysticisme par la douleur, et je pense que Laugier veut traiter ça à fond. Le problème, c'est qu'à part si on est fou, on ne peut absolument pas prendre cette idée au sérieux. Pour moi, ça remet en cause toute idée de l'humanité (surtout quand on voit ce qu'ils lui font subir à la fin : j'ai beau avoir le coeur bien accroché, ça fait mal à voir). Et en même temps, c'est une certaine idée du film d'horreur : ça choque profondément, c'est repoussant.

La fin ne me paraît pas si nawak : la secte torture pour atteindre une vérité qui donne un sens à la vie, qui la transcende, mais ce message ne peut être compris que par ceux qui ont accepté la souffrance. Bah oui, quel message peut-on attendre de quelqu'un qui arrive encore à vivre sans peau ? Ca et le fait que le mysticisme est forcément une parole qui ne peut être comprise, parce que c'est une expérience qui va au-delà des mots. Du coup, que la personne qui ait entendu ces mots se suicide, je trouve ça presque logique : elle ne peut pas encaisser cette souffrance, en fait (comme dans the crow :-D )

Mon pote m'a dit que ce film est comme un cauchemar dont on arrive pas à sortir. Je suis assez d'accord, et je suis content de ne pas avoir vu le film seul, et d'avoir pu regarder le making of, et les interviews, très intéressantes, pour redescendre un peu.

Visuellement, je trouve le film extrêmement convaincant, hyper sec. Le travail sur le son est énorme. Les acteurs jouent très mal quand ils doivent parler, mais heureusement, ça parle très peu.

Au fond, je ressens un peu la même chose qu'après Antichrist (même si formellement, ça n'a rien du tout à voir) : c'est un bon film, mais c'est pas le truc que je reverrais dix fois, et surtout, c'est typiquement pas le genre de film dont on sort en se disant : ah, j'aimerais boire un verre avec ce réalisateur, il a l'air si sympathique !


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