Je mets tout de suite en parallèle avec cette odieuse critique celle qui est sur
www.murmures.info. Mon pote qu'est allé à la vision de presse l'a trouvé génial et je lui fais confiance :
Au Danemark, le royaume du roi Hrothgar n'est plus ce qu'il était. Le pourfendeur du dragon se fait vieux et n'est jamais parvenu à avoir d'enfants. Une malédiction pèse sur son royaume, une malédiction personnalisée, sous la forme d'un être horrible qui porte un nom : Grendel ! Et quand ce troll sort de sa caverne pour semer terreur et mort chez les humains, le roi ne peut que constater les dégâts. N'étant plus de taille à combattre le démon, il promet une forte récompense à celui qui le débarrassera du monstre. Mais ce n'est pas un homme qu'il attend, c'est un héros. Celui-ci lui viendra par la mer – et son nom est Beowulf !
Film d'animation, 'Beowulf' marque une nouvelle évolution du genre de la motion capture. Après 'Final Fantasy' et ses personnages de synthèse à haut degré de réalisme, Zemeckis reprend le procédé qu'il a déjà utilisé dans 'Polar Express', avec un progrès immédiatement palpable. C'est ainsi une Angelina Jolie, un Anthony Hopkins et un John Malkovitch tout en pixels que vous verrez à l'écran, chacun prêtant son corps à la technologie.
Autant on est impressionné par la technique et les possibilités infinies qu'elle offre, autant certaines scènes rappellent vite que l'on a en face de nous des images de synthèse. Certains plans, certaines animations marquent de petits défauts que l'œil habitué ne peut manquer de repérer. On oscille ainsi constamment entre un quasi oubli que ce ne sont pas des acteurs de chair et une dure sensation de réveil quand on nous le rappelle.
Ceci mis à part, c'est du grand spectacle. La bande annonce laissait un sentiment mitigé, mais la production finale comble les doutes. C'est épique du début à la fin, avec des frissons et de l'émotion à profusion. On est pour ainsi dire scotché au siège par les scènes d'action grandioses qui s'animent devant nos yeux. L'effet est là, visuellement et émotionnellement, sans parler de la musique tout aussi réussie (le chant de la reine accompagné de sa harpe se montre d'une rare beauté). En outre, et pour ne rien gâcher, c'est du grand scénario – ce qui ne surprend personne quand on connaît l'inspiration originale et que l'adaptation est signée Neil Gaiman et Roger Avary ! Le récit ne reprend pas l'histoire originale de façon linéaire, mais reste des plus convaincants. Les deux hommes ont en effet su intégrer sans fausses notes les éléments traditionnels du monde scandinave, que ce soit dans les détails des conversations ou dans la manière de raconter les histoires. On retrouve ainsi l'intrusion du christianisme, les serments de sang et tout ce quotidien est amené aussi naturellement que cela était possible.
Un réel moment de cinéma, intense, mais que seuls sauront apprécier ceux qui sont prêts à accepter les qualités et les défauts de l'animation face au cinéma traditionnel. La VO est également fortement recommandée, car la prononciation en vieil anglais (notamment dans les dialogues d'Angelina Jolie) est saisissante de réalisme.