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MessagePublié: 12 Déc 2009 2:15 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Kobal a écrit:

Ce genre de contexte est bien évidemment propice au questionnement sur la survie à tout prix et sur l'humanité au sens positif du terme, version peut-on, voire doit-on, la conserver, et pourquoi (vous avez 2 heures). En effet, le personnage de Viggo Mortensen s'accroche à son auto-classification dans les camp des gentils, mais rapidement, il parait évident qu'il est obligé de se comporter de manière hostile ou cynique face à ses congénères. Doit-il lui-même devenir un barbare pour protéger son fils... de quoi d'ailleurs ? De s'adapter à son environnement ?
C'est là un des points qui m'a fasciné : le gosse semble n'avoir connu que le monde d'après. Il n'est que partiellement relié à l'univers de son père. Je suis toujours intrigué de savoir si les nouvelles générations peuvent s'adapter à leur environnement, aussi morbide et violent soit-il. Car si c'est le cas, alors ne devront-elles pas créer un nouveau rapport au monde, bien loin de nos propres valeurs ? Dans ce sens, le père du gamin n'est-il pas une gêne pour lui ? Ne devrait-il pas le laisser évoluer, quitte à ce que cela soit vécu comme une régression ? Qu'est-ce qui prime, la survie de l'espèce ou les modèles sociaux que nous avons progressivement bâtis ?
C'est certes un peu théorique, vu la gueule du monde de La Route (l'humanité ne peut que crever). Mais c'est une réflexion que je me faisais aussi pour Walking Dead et que j'avais déjà trouvéé dans une nouvelle de K. Dick où suite à l'inévitable guerre atomique, les populations ont élu domicile dans des grottes sous-terraines où tout le monde déprime, sauf les nouveaux enfants qui s'adaptent à l'obscurité... ce qui effraie le plus les parents !



Eh bé, kobal c'est le mec même au ciné le vendredi, il bosse encore.

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"rhaaa aaahaaa regardez qui est là, cette salope de Solange !"

( femmes en cage )


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MessagePublié: 13 Déc 2009 14:14 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Localisation: steak haché !
J'ai bien aimé ce film, même si je peux comprendre que certains n'aient pas aimé. C'est assez mou, et je partage l'avis de Kobal, par moments ça flirte avec l'ennui, mais ça reste quand même assez prenant, sous réserve à mon avis d'être réceptif au côté psychologique des personnages.

Avec un peu de recul, j'ai encore une poignée d'interrogations à propos de ce film.

SPOILER a écrit:
D'abord, la question qui me paraît essentielle : comme l'a déjà souligné Kobal, peut-on considérer la fin comme optimiste ?
Le fait de voir une vraie famille, composée d'un père, d'une mère et de deux enfants, c'est rassurant. Mais il y a quand même quelque chose de louche. Quand la mère s'adresse au petit garçon, elle reconnait qu'ils l'ont suivi depuis un bon bout de temps. Seulement pourquoi n'ont-ils jamais cherché à entrer en contact avec lui et son père ? Etait-ce la présence du père et sa grande méfiance qui les en aurait empêché ? Pas sûr du tout.
Du coup, à la fin quand la mère dit au garçon "Je suis contente de te voir", on peut se demander si c'est parce qu'elle a envie de le materner ou... de le manger !?


Ensuite, d'autres questions, pas indispensables pour la compréhension du film, mais qui m'intéresseraient quand même.

La relation entre le père et la mère, étrangement elle ne transmet pas beaucoup d'émotion. La mère est curieusement résignée, on peut se demander pourquoi elle est si déterminée dans son intention de ne pas survivre. OK, c'est la merde totale, il n'y a quasiment aucun espoir, mais quand on n'est pas seul, auprès de son enfant et de son compagnon, elle devrait pouvoir trouver la force nécessaire. A moins qu'elle ne soit pas beaucoup attachée à eux ?

La profession du père, avant la catastrophe. C'est un détail mais c'est intriguant. Au début du film, il démontre sa connaissance de l'anatomie humaine (au point qu'on lui demande s'il a été docteur) et par la suite, il démontre surtout qu'il est un excellent tireur. Il est amené à faire feu 2 fois dans le film et à chaque fois, malgré des conditions difficiles, il fait preuve d'une dextérité, d'une rapidité et d'un sang-froid incroyables.

Et une dernière question, un peu plus anecdotique. Au tout début, lors du premier flashback, celui du moment de la catastrophe, pourquoi le père allume les robinets d'eau ?


Peut-être que ces questions ont leurs réponses dans le bouquin ?

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MessagePublié: 13 Déc 2009 15:00 
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Localisation: Dans une bulle de confinement psychédélique
Mes idées :

Citer:
Pareil que toi sur les éléments louches de la gentille petite famille finale. Le "je suis contente de te voir" est effectivement très ambigu. Ajoute à cela un détail sur lequel la réalisation insiste : il manque un pouce au père. Difficile de savoir ce qu'il faut en comprendre ; j'ai imaginé à un moment qu'il l'avait filé à bouffer à ses enfants, mais ça serait peu crédible (y'a d'autres doigts à manger avant celui-là). Quoiqu'il en soit, c'était intrigant, voire inquiétant.

Pour la mère, j'ai trouvé ça intéressant qu'elle prenne à contre-pied la représentation de la mère sacrificielle, qui va survivre à tout pour son enfant. Là, elle démissionne, son seul lien affectif est de proposer de tuer son fils pour lui épargner l'horreur. C'est finalement le père qui endossera le rôle de parent survivaliste, mais avec un certain égoïsme. A plusieurs reprises, j'ai eu le sentiment de percevoir qu'il maintenait son fils en vie car c'était son seul moteur à lui pour ne pas se suicider.

Pour les robinets d'eau au début, j'ai compris qu'il faisait des réserves de flottes avant que le réseau de distribution soit inutilisable.


Edit : tiens, un Ozy qui me grille.

Citer:
Pour le chien, j'ai également pensé que c'était le seul élément rassurant... sauf si on considère qu'il a une valeur sentimentale supérieur à la vie d'autres humains inconnus, ou bien qu'il serve à trouver de la nourriture voire chasser...

Pour la médecine et la dextérité au tir, rien n'empêche le personnage d'avoir été médecin/infirmier/biologiste/secouriste/cultivé et utilisateur d'armes à feu. USA quand même !
:-D

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"On était si pauvres, que quand un cambrioleur s'est introduit chez nous, on l'a dévalisé."

"T'as vu, les œufs sont cuits à l'envers..."


Dernière édition par Kobal le 13 Déc 2009 15:04, édité 1 fois au total.

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MessagePublié: 13 Déc 2009 15:01 
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Localisation: Dans une jungle romaine en train de mettre le paquet
Mes théories en spoiler

kornichon a écrit:

SPOILER a écrit:
D'abord, la question qui me paraît essentielle : comme l'a déjà souligné Kobal, peut-on considérer la fin comme optimiste ?
Le fait de voir une vraie famille, composée d'un père, d'une mère et de deux enfants, c'est rassurant. Mais il y a quand même quelque chose de louche. Quand la mère s'adresse au petit garçon, elle reconnait qu'ils l'ont suivi depuis un bon bout de temps. Seulement pourquoi n'ont-ils jamais cherché à entrer en contact avec lui et son père ? Etait-ce la présence du père et sa grande méfiance qui les en aurait empêché ? Pas sûr du tout.
Du coup, à la fin quand la mère dit au garçon "Je suis contente de te voir", on peut se demander si c'est parce qu'elle a envie de le materner ou... de le manger !?


A mon avis le fait qu'ils ait gardé le chien au lieu de le manger prouve que ce sont des gens biens avec des principes. La première chose qu'ils mangerait si ils était obligés ça serait le chien et ils ne l'ont pas fait.


Ensuite, d'autres questions, pas indispensables pour la compréhension du film, mais qui m'intéresseraient quand même.

La relation entre le père et la mère, étrangement elle ne transmet pas beaucoup d'émotion. La mère est curieusement résignée, on peut se demander pourquoi elle est si déterminée dans son intention de ne pas survivre. OK, c'est la merde totale, il n'y a quasiment aucun espoir, mais quand on n'est pas seul, auprès de son enfant et de son compagnon, elle devrait pouvoir trouver la force nécessaire. A moins qu'elle ne soit pas beaucoup attachée à eux ?


Parce que les femmes sont des creatures sans logiques, egoistes et totalement soumises à leurs emotions :-D


La profession du père, avant la catastrophe. C'est un détail mais c'est intriguant. Au début du film, il démontre sa connaissance de l'anatomie humaine (au point qu'on lui demande s'il a été docteur) et par la suite, il démontre surtout qu'il est un excellent tireur. Il est amené à faire feu 2 fois dans le film et à chaque fois, malgré des conditions difficiles, il fait preuve d'une dextérité, d'une rapidité et d'un sang-froid incroyables.


Amon avis l'adrenaline et le besoin de survivre lui donne la precision necessaire, je ne pense pas qu'il soit flic, pareil pour l'anatomie il a du étudier la question quand la guerre a commencé au cas où.

Et une dernière question, un peu plus anecdotique. Au tout début, lors du premier flashback, celui du moment de la catastrophe, pourquoi le père allume les robinets d'eau ?

Parce que l'eau sera contaminée quelques temps après les bombardements, il fait des reserves dans les lavabos et la baignoire.


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MessagePublié: 13 Déc 2009 16:34 
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Vos théories sont tout à fait intéressantes. :wink:

D'ailleurs...

SPOILER a écrit:
... au sujet de l'absence de pouce chez le personnage du père de famille à la fin, on peut remarquer ce détail aussi sur la main du gars qui essaie de piquer leur carriole sur la plage, celui qui finit à poil. Ca aussi c'est intriguant !

Pour le coup de l'eau, chapeau bas parce que faut y penser dans un moment pareil. Ce personnage a vraiment un sang-froid incroyable, j'insiste !

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MessagePublié: 13 Déc 2009 18:08 
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Localisation: Devant un ordinateur.
kornichon a écrit:
J'ai bien aimé ce film, même si je peux comprendre que certains n'aient pas aimé. C'est assez mou, et je partage l'avis de Kobal, par moments ça flirte avec l'ennui, mais ça reste quand même assez prenant, sous réserve à mon avis d'être réceptif au côté psychologique des personnages.

Avec un peu de recul, j'ai encore une poignée d'interrogations à propos de ce film.

SPOILER a écrit:
D'abord, la question qui me paraît essentielle : comme l'a déjà souligné Kobal, peut-on considérer la fin comme optimiste ?
Le fait de voir une vraie famille, composée d'un père, d'une mère et de deux enfants, c'est rassurant. Mais il y a quand même quelque chose de louche. Quand la mère s'adresse au petit garçon, elle reconnait qu'ils l'ont suivi depuis un bon bout de temps. Seulement pourquoi n'ont-ils jamais cherché à entrer en contact avec lui et son père ? Etait-ce la présence du père et sa grande méfiance qui les en aurait empêché ? Pas sûr du tout.
Du coup, à la fin quand la mère dit au garçon "Je suis contente de te voir", on peut se demander si c'est parce qu'elle a envie de le materner ou... de le manger !?


Ensuite, d'autres questions, pas indispensables pour la compréhension du film, mais qui m'intéresseraient quand même.

La relation entre le père et la mère, étrangement elle ne transmet pas beaucoup d'émotion. La mère est curieusement résignée, on peut se demander pourquoi elle est si déterminée dans son intention de ne pas survivre. OK, c'est la merde totale, il n'y a quasiment aucun espoir, mais quand on n'est pas seul, auprès de son enfant et de son compagnon, elle devrait pouvoir trouver la force nécessaire. A moins qu'elle ne soit pas beaucoup attachée à eux ?

La profession du père, avant la catastrophe. C'est un détail mais c'est intriguant. Au début du film, il démontre sa connaissance de l'anatomie humaine (au point qu'on lui demande s'il a été docteur) et par la suite, il démontre surtout qu'il est un excellent tireur. Il est amené à faire feu 2 fois dans le film et à chaque fois, malgré des conditions difficiles, il fait preuve d'une dextérité, d'une rapidité et d'un sang-froid incroyables.

Et une dernière question, un peu plus anecdotique. Au tout début, lors du premier flashback, celui du moment de la catastrophe, pourquoi le père allume les robinets d'eau ?


Peut-être que ces questions ont leurs réponses dans le bouquin ?


Alors quelques spoilers bouquins :

Citer:
Le livre se termine bel et bien par le fils étant recueilli par une famille, mais rencontre d'abord l'homme seul, pas sa famille. L'homme n'évoque a aucun moment qu'il les ait suivi. Il est fort possible qu'il appartienne d'ailleurs à une plus grande colonie de gens qui résiderait dans le village où ils ont été attaqué à coup d'arc et de flèche. Ce qu'il dit par contre c'est qu'ils ont hésité à aller le chercher lui et son père.
Un avant dernier paragraphe évoque vaguement le fait d'être accueilli par une femme un brin religieuse qu'il lui dit qu'elle est contente de le voir. L'enfant qu'ils avaient croisés plus tôt dans le bouquin n'est jamais revu. Et ces derniers passages peuvent également être l'imagination du père mourant, qui espère le meilleur pour son fils après sa mort. Ensuite, il y a le paragraphe que j'ai posté à la page précédente. FIN.


Et c'est quand même plus évasif, plus incertain, et donc plus sombre pour moi.

Citer:
En ce qui concerne d'autre détail :

La mère n'est quasiment pas vu, à part dans des rêves et une réminiscence où il évoque son suicide dans le livre. Elle le fait de manière rude, comme il l'explique, pour éviter qu'il y ait un attachement. C'est là sa dernière marque d'affection.

Les réserves d'eaux ne sont plus utilisables, parce qu'il n'y a plus personne pour la traiter. Dans le livre, le père et son fils passent un bout de temps à filtrer de l'eau de source pour en extraire les cendres.


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MessagePublié: 18 Déc 2009 17:35 
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Vu aujourd'hui et j'ai été un peu déçu, le roman avait une telle force poétique, faisait une telle confiance au lecteur que l'adaptation était sans doute un peu vaine.

John Hillcoat s'en tire très bien, les scènes sont toutes très réussies mais il manque la lenteur qu'il y avait dans le roman et les scènes où il se passe quelque chose s'enchaînent trop vite. Je regrette aussi un peu que beaucoup des dialogues aient été éludés et remplacés par lemonologue intérieur du père.

Bon Viggo Mortensen joue très bien et on passe un "agréable" ( :| ) moment mais ça n'est pas à la hauteur du livre (ni de the proposition d'ailleurs)

En revanche j'hallucine un peu sur l'interdiction aux moins de 12 ans… je voyais ça à 12 ans je dormais pas pendant 3 nuits je pense…

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MessagePublié: 19 Jan 2010 22:27 
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Localisation: marseille putaing, cong ! tous des fadas ces luteciengs !
en ce qui concerne les réserves d'eau que le père fait dans les baignoires, j'ai tout de suite pensé, à tort ou à raison, que la catastrophe n'était pas inattendue. Il me semble qu'il comprend tout de suite que quelque chose de gravissime vient de se produire. peut être qu'un conflit majeur était latent.

pour la mère, je pense qu'après peut être plus d'une dizaine d'années de réclusion, vivant avec la peur, le froid et la faim, on en arrive à un stade de souffrance et de désespoir tels que seule la mort apparait comme réponse. quand à sa maternité, dès le premier jour de la naissance, elle l'avait rejetée. ce n'était pas un ancrage suffisant pour la retenir avec les siens.


par contre, et peut être que le livre me donnera des réponses, je comprends mal comment les survivants ont pu en arriver à un tel degré de sauvagerie ?
il me semble que dans un cas de catastrophe majeure, les gens auraient plus l'idée de se rassembler pour tenter de reconstruire ce qui peut l'être encore plutôt que de s'isoler et de vivre dans un état de peur en permanence.

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MessagePublié: 20 Jan 2010 8:14 
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pytheas a écrit:
par contre, et peut être que le livre me donnera des réponses, je comprends mal comment les survivants ont pu en arriver à un tel degré de sauvagerie ?
il me semble que dans un cas de catastrophe majeure, les gens auraient plus l'idée de se rassembler pour tenter de reconstruire ce qui peut l'être encore plutôt que de s'isoler et de vivre dans un état de peur en permanence.


Je serais tenté de penser que le chaos brutal, les privations très dures, le froid et l'insécurité chronique suffiront à déliter complètement le peu de relations sociales qui pourraient rester. Même si, au début, de bonnes âmes souhaitent "repartir à zéro", la vie extrêmement dure finira, sur le long terme, par avoir raison de ces communautés.

D'autant plus qu'il est plus facile de nourrir de petits groupes d'individus et que le peu de ressource finira par créer une féroce compétition au sein même de ces groupes. Au final, il sera plus facile de survivre à 2 ou 3.


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MessagePublié: 20 Jan 2010 11:18 
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KaosFactor a écrit:
pytheas a écrit:
par contre, et peut être que le livre me donnera des réponses, je comprends mal comment les survivants ont pu en arriver à un tel degré de sauvagerie ?
il me semble que dans un cas de catastrophe majeure, les gens auraient plus l'idée de se rassembler pour tenter de reconstruire ce qui peut l'être encore plutôt que de s'isoler et de vivre dans un état de peur en permanence.


Je serais tenté de penser que le chaos brutal, les privations très dures, le froid et l'insécurité chronique suffiront à déliter complètement le peu de relations sociales qui pourraient rester. Même si, au début, de bonnes âmes souhaitent "repartir à zéro", la vie extrêmement dure finira, sur le long terme, par avoir raison de ces communautés.

D'autant plus qu'il est plus facile de nourrir de petits groupes d'individus et que le peu de ressource finira par créer une féroce compétition au sein même de ces groupes. Au final, il sera plus facile de survivre à 2 ou 3.


c'est possible. c'est surtout au niveau de ces fameuse ressources que ça m'a beaucoup interpellé. 10 ans se sont passés, la sauvagerie s'est installée essentiellement à cause de cette pénurie de nourriture causée par un arrêt brutal de la production agricole.
mais, si guerre il y a eu, visiblement, tout n'a pas été détruit.
si une communauté décide de vivre sur des réserves dénichées ça et là, elles se seraient rendu compte bien vite qu'elles ne sont pas éternelles. il aurait donc fallu se donner les moyens de produire de nouveau.
en récupérant ça et là des éléments de l'ancienne civilisation, des plaques de verres pour fabriquer des serres, du grain à planter et éventuellement des générateurs d'énergie, au bois, au fioul ou hydroélectrique, ça leur aurait peut être permis d'éviter de sombrer dans la barbarie.

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MessagePublié: 20 Jan 2010 12:26 
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pytheas a écrit:
c'est possible. c'est surtout au niveau de ces fameuse ressources que ça m'a beaucoup interpellé. 10 ans se sont passés, la sauvagerie s'est installée essentiellement à cause de cette pénurie de nourriture causée par un arrêt brutal de la production agricole.
mais, si guerre il y a eu, visiblement, tout n'a pas été détruit.
si une communauté décide de vivre sur des réserves dénichées ça et là, elles se seraient rendu compte bien vite qu'elles ne sont pas éternelles. il aurait donc fallu se donner les moyens de produire de nouveau.
en récupérant ça et là des éléments de l'ancienne civilisation, des plaques de verres pour fabriquer des serres, du grain à planter et éventuellement des générateurs d'énergie, au bois, au fioul ou hydroélectrique, ça leur aurait peut être permis d'éviter de sombrer dans la barbarie.


C'est aussi ce que je suis amené à penser : rebâtir à partir de ce qui reste de la société en re-partant des fondamentaux.

Mais l'inconnu principal reste quand même la nature de la catastrophe. Y-a-t'il encore moyen de faire pousser quoique se soit ? Y-a-t'il encore une vie animale possible (dans le sens "gros animaux" de type porcs, vache, etc.) ? Bref, cette inconnue ne nous permet pas vraiment d'extrapôler sur ce que pouvait faire et peuvent faire les survivants.

Et s'il s'agit d'un hiver nucléaire, par exemple, il se peut que le climat glacial et surtout les contaminations par radiation empêchent à la fois l'usage des anciens stocks de nourriture et la création d'une agriculture viable.


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MessagePublié: 20 Jan 2010 13:30 
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En fait, vous êtes tous en train de dire que la fin du monde, c'est pas cool et qu'on sera tous dans une panade pas possible :-D

au moins le film rend crédible une situation que tous les post nukes 80's rendent totalement improbable (selon moi en cas d'arret de la production d'essence, les stock ne dureraient que qq semaines et on arrêterait tres vite de se battre pour des bagnoles dans des rodeos incessants. seuls qq véhicules continueraient à circuler ponctuellement)

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"We have a portable potty"

"les hommes sont monogames, ils ne peuvent pas répondre au téléphone et faire autre chose en même temps" (sagesse populaire entendue dans un train)


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MessagePublié: 20 Jan 2010 15:26 
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KaosFactor a écrit:
C'est aussi ce que je suis amené à penser : rebâtir à partir de ce qui reste de la société en re-partant des fondamentaux.

Mais l'inconnu principal reste quand même la nature de la catastrophe. Y-a-t'il encore moyen de faire pousser quoique se soit ? Y-a-t'il encore une vie animale possible (dans le sens "gros animaux" de type porcs, vache, etc.) ? Bref, cette inconnue ne nous permet pas vraiment d'extrapôler sur ce que pouvait faire et peuvent faire les survivants.

Et s'il s'agit d'un hiver nucléaire, par exemple, il se peut que le climat glacial et surtout les contaminations par radiation empêchent à la fois l'usage des anciens stocks de nourriture et la création d'une agriculture viable.


oui, il est exact que la nature de la catastrophe est mal connue. on peut supposer qu'ils vivent dans une sorte d'hiver nucléaire. mais il y a des signes curieux de manifestations naturelles, des orages violents, un tremblement de terre et ces sols tapissés de cendres alors qu'aucune traces de gigantesque incendie n'est constatable. j'ai bien sur pensé à une guerre nucléaire mais aussi et une activité volcanique exceptionnelle qui émettrait des millions de tonnes de scories dans l'atmosphère.
par contre, si j'explique l'arrêt total de la végétation nécessiteuse de soleil, j'explique moins la disparition totale des espèces animales excepté l'homme.
à moins que tout les rats, les chiens et autres n'aient été déjà dévorés jusqu'à leur extinction.
enfin cette notion de chacun pour soi ou de rassemblement pour affronter ensemble les difficultés, je me demande si ce n'est pas poussé par une approche américaine du récit, ces derniers étant particulièrement réputés pour leur individualisme.

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MessagePublié: 20 Jan 2010 16:49 
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les élèves de mon lycée ont refusé la sortie programmée car film en vost :shock:

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MessagePublié: 20 Jan 2010 16:56 
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Localisation: Derrière toi, un couteau nanar en plastique à la main...
Non seulement ce sont des abrutis, mais en plus ils ont leur mot à dire? :shock:

Quand on avait été voir La vie est belle en italien sous-titré, personne ne s'était plaint dans mon école. Et de toute façon on n'avait pas le choix. Et je doute que quelqu'un l'ait regretté.

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Sbel a écrit:
le Mengeance est un film qui se voit froid (moi je l'ai vu cuit, parce que j'avais un peu bu)


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MessagePublié: 20 Jan 2010 22:34 
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Localisation: Actuellement, dans une roulotte de la Caravane de l'Etrange...
nanar-addict a écrit:
les élèves de mon lycée ont refusé la sortie programmée car film en vost :shock:


Aaaah, jeunesse... :)


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MessagePublié: 22 Jan 2010 12:49 
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Localisation: Dans le desert en train de manger du crabe.
pytheas a écrit:
KaosFactor a écrit:
C'est aussi ce que je suis amené à penser : rebâtir à partir de ce qui reste de la société en re-partant des fondamentaux.

Mais l'inconnu principal reste quand même la nature de la catastrophe. Y-a-t'il encore moyen de faire pousser quoique se soit ? Y-a-t'il encore une vie animale possible (dans le sens "gros animaux" de type porcs, vache, etc.) ? Bref, cette inconnue ne nous permet pas vraiment d'extrapôler sur ce que pouvait faire et peuvent faire les survivants.

Et s'il s'agit d'un hiver nucléaire, par exemple, il se peut que le climat glacial et surtout les contaminations par radiation empêchent à la fois l'usage des anciens stocks de nourriture et la création d'une agriculture viable.


oui, il est exact que la nature de la catastrophe est mal connue. on peut supposer qu'ils vivent dans une sorte d'hiver nucléaire. mais il y a des signes curieux de manifestations naturelles, des orages violents, un tremblement de terre et ces sols tapissés de cendres alors qu'aucune traces de gigantesque incendie n'est constatable. j'ai bien sur pensé à une guerre nucléaire mais aussi et une activité volcanique exceptionnelle qui émettrait des millions de tonnes de scories dans l'atmosphère.
par contre, si j'explique l'arrêt total de la végétation nécessiteuse de soleil, j'explique moins la disparition totale des espèces animales excepté l'homme.
à moins que tout les rats, les chiens et autres n'aient été déjà dévorés jusqu'à leur extinction.


Je vois ça comme ça:
Si il n'y a plus de plantes une grand nombre d'espèces disparaissent rapidement: les herbivores tout d'abord, puis les carnivores par manque de proies. Comme les humains sont les seuls à pouvoir ouvrir des conserves je ne suis pas étonné qu'il n'y ait plus qu'eux, les événements du film se passant plus de dix ans après la catastrophe toutes les autres espèces ont eu le temps de crever, soit de faim, soit bouffés par les humains.

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MessagePublié: 22 Jan 2010 12:52 
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nanar-addict a écrit:
les élèves de mon lycée ont refusé la sortie programmée car film en vost :shock:


C 'est qui qui fait la loi dans ton bahut?
Même dans mon lycée où ce ne sont pourtant pas des bisounours on ne leur demande pas leur avis quand on les amène au ciné, et de toute façon ils sont toujours contents de sortir du lycée.

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MessagePublié: 22 Jan 2010 13:35 
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arkadin a écrit:
nanar-addict a écrit:
les élèves de mon lycée ont refusé la sortie programmée car film en vost :shock:


C 'est qui qui fait la loi dans ton bahut?
Même dans mon lycée où ce ne sont pourtant pas des bisounours on ne leur demande pas leur avis quand on les amène au ciné, et de toute façon ils sont toujours contents de sortir du lycée.


Ca :shock:
Moi de mon temps ma bonne dame on trainaît les secondes à du Charlton Heston en VO et je suis sûr qu'ils nous en remercie encore aujourd'hui !

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 Sujet du message: Re: The Road - John Hillcoat (2009)
MessagePublié: 08 Mai 2010 4:53 
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Et bé, v'la un super film !

Pour les pouces :

Apparemment, il est question d'un cannibale à qui on aurait coupé tous les doigts d'une main dans le livre. Ca doit avoir un rapport. Du coup, le personnage du pouilleux-crasseux aux dents pourries-dégueulasses avec sa main à pouce et sa main sans pouce ne permet pas vraiment de déterminer laquelle des deux fins envisageables est la bonne.

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wallflowers a écrit:
bon les loosers, vous êtes gentils mais évitez de me parler comme des geeks ultimes, ça m'emmerde un peu.


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