Über-puissant ! Vu la semaine dernière avec un sous titrage quebecquois (pas de chums mais dieu que j'ai bouffé des "hostie de"

)
Le plus gros rockumentaire actuel après DIG ! Rien que ça
Personne n'est obligé d'être un die-hard metalleux des 80s pour apprécier ce docu (même si le prologue de deux minutes avec Scott Ian, Lemmy, Tom Araya et autres s'apprécie mieux pour les afficiniados). Au départ, on pense effectivement à un faux groupe à la SPINAL TAP devant cette avalanche de commentataires laudatifs sur ce groupe inconnu canadien (ANVIL ? Oui, Anvil Lavigne

). Mais, très vite, on a la gorges nouée devant ces ados de 50 ans vivant les pires galères (tournée moisie, boulot miteux pour survivre, concerts non payés et devant 5 métalleux) et cette foi inébranlable en leur musique sans jamais jeter l'éponge. Le chanteur Lips m'a clairement fait penser à Ozzy Osbourne pour sa voix, ses tics verbaux et son langage très "fleuri"

.
Même votre copine, fan de folk ou de Lady Gaga pourra apprécier Anvil The Story car c'est avant une histoire d'amour (paradoxe vu le style musical, je sais) : l'amour du réalisateur, sincère fan d'Anvil, pour le groupe, passion du groupe pour leur musique, l'amour entre les deux membres fondateurs d'Anvil et l'amour de leur famille qui les soutient malgré tout. Et que dire de la fin au Japon et la conclusion touchante des membres sur leur vie ?
Pour le non-succès d'Anvil après leur troisième album, ne pas oublier qu'il s'agissait d'une période sans internet, où, pour rencontrer un public plus large que 50 classiques pélerins venant plus pour s'amuser en concert que pour s'intéresser la musique intraséque du groupe, il fallait absolument le soutien et la promotion de fanzines dévoués et d'une maison de disques. Si, un jour, vous étiez déclaré "ringard" par une vague musicale suivante, vous étiez "cuit" aux yeux des medias qui vous rejettent aux oubliettes sans pitié. En France, l'Indochine de 92-95 aurait pu faire objet d'un docu similaire
