Je vais rebondir sur les quelques nouveaux messages parce que finalement on tient peut-être des trucs intéressants...
Concernant l'hystérie chez Burton, je pense que c'est aussi le signe qu'il pert plus ou moins le contrôle de ce qu'il voulait montrer - en même temps, ce n'est pas facile. La scène ou Nickolson/Joker vient peinturlurer un musée dans le premier Batman est pour moi une des meilleures choses qu'il ait tourné (tout comme les colères du Pingouin dans le deuxième...) et que c'est un thème récurrent de son univers. A vrai dire, je pense que quand ça vire à l'hystérie c'est peut-être un signe d'un manque de maîtrise (encore une fois d'une chose très difficile à maîtriser) d'une forme de mise en scène de la folie, douce ou sévère. Sweeney Todd est, à mon sens, un bon exemple de mise en scène de la folie maîtrisée ; à tel point qu'on finit par véritablement savourer les flots de sangs stylisés, la prestation de Depp et les chansons (oups !) dont le côté mièvre se double d'une seconde face bien plus sombre et franchement allumée.
Par contre dans pas mal d'autres métrages, - la scène du thé dans Alice par exemple -, ce n'est même pas savoureux ou drôle, c'est carrément crispant. Pour moi, c'est un bon exemple d'une certaine forme de perte de contrôle sur le sentiment qu'il voulait montrer. Dans le cas particulier d'Alice, le fait de tourner avec autant de numérique (je sais, je dois donner l'impression d'en faire énormément avec ça... :p), ne doit pas faciliter la tâche aux acteurs pour trouver le ton juste. De plus, cela pose aussi pas mal de problèmes en terme de direction d'acteurs étant donné que tout n'est pas présent sur le plateau - et je veux dire par là que presque RIEN n'est présent sur le plateau.
Concernant l'image que Burton se donne, il n'est pas forcément nécessaire de regarder les vidéos mettant en scène Kevin Smith pour s'en rendre compre (d'ailleurs ces vidéos montrent aussi que la sincérité de KS est à prendre avec des pincettes, même s'il se montre très drôle...

), mais simplement de regarder quelques interview de Burton. Je ne voudrais pas taper dans le jugement hâtif et méchant, mais c'est vrai qu'on a du mal à la croire (j'ai profité du sujet pour me redocumenter sur la Planète des singes...), mais il peut jouer à fond un rôle qui ne lui va pas.