Oh la claque
Oh la claque
Oh la claque
La
bande-annonce m'avait aguiché mais je ne m'attendais pas à un truc pareil, surtout après une première partie un peu forcée et pleine d'effets agaçants.
Mais les deux suivants...
Alors comment dire ? C'est une fable (ça, c'est sûr) adapté d'un roman de Saramago (que je n'ai pas lu) sur la destruction de la société à la faveur d'une épidémie qui rend les gens aveugles. Tout y passe, la descente aux enfer du groupe des premiers malades en quarantaine (pour me faire encore plus froid dans le dos j'avais vu le film à quelque pas d'une meute apparemment rentré par erreur qui
riaient et applaudissaient pendant
la scène du viol collectif - le propos du film étant que les monstres marchent parmi nous en attendant le moindre effondrement de l'ordre pour faire tomber les masques, ambiance) et puis la vision incroyable et démente de la ville des aveugles en voie d'autodestruction, où la loi du plus fort reprend le dessus (les "héros" ne faisant pas exception).
Un univers horrible et dément parcouru pourtant de moments loufoques qui le rendent encore plus fort. Même réduit à l'état de bêtes sauvages à aucun moment le film ne sombre dans la facilité de la "déshumanisation", au contraire.
Bien sûr il y a quelques tics idiots de films d'auteur (le générique de début m'a un peu fait peur en claironnant que le film était "very independant", rien que ça) comme des plans nichons flous à n'en plus finir ; mais on les oublie vite. En tout cas si jamais on filme un jour
Ravage il faut appeler Meirelles.
Difficile d'en parler, j'ai encore le cerveau tout embrouillé, mais pour moi c'est le meilleur film que j'aie vu cette année.
Ah ben je constate à l'instant que les critiques ont détesté... L'histoire jugera.