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Hunger - Steve Mc Queen - 2008 https://forum.nanarland.com/viewtopic.php?f=28&t=16359 |
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Auteur: | tagolo [ 05 Jan 2009 10:11 ] |
Sujet du message: | Hunger - Steve Mc Queen - 2008 |
![]() ![]() ![]() euh non en fait... Citer: Prison de Maze, Irlande du Nord, 1981. Raymond Lohan est surveillant, affecté au sinistre Quartier H, celui des prisonniers politiques de l'IRA qui ont entamé le "Blanket and No-Wash Protest" pour témoigner leur colère.
Le jeune Davey Gillen, qui vient d'être incarcéré, refuse de porter l'uniforme car il ne se considère pas comme un criminel de droit commun. Rejoignant le mouvement du Blanket Protest, il partage une cellule répugnante avec Gerry Campbell, autre détenu politique, qui lui montre comment communiquer avec l'extérieur grâce au leader Bobby Sands. (et le synopsis complet d'Allociné est un joli spoiler, même si cela fait partie d'une histoire connue) ![]() the new Steve Mc Queen Morceau d'histoire brute, avec toute l'ambiguité de la lutte nord-irlandaise, les dialectiques de l'IRA et de Margaret Thatcher. Un réalisme intime avec ceux qui ont rejeté le peu d'intimité et d'humanité qu'on leur prêtait encore. Le rythme change souvent: lancinant voire très lent sur certaines scènes, furieux la minute d'après. Le rythme carcéral et les néons agressifs bercent le film au profit de l'Histoire et du débat sur ces luttes. Un film impressionnant, pas forcément sur sa violence, mais sur ce qui en reste plusieurs jours après. |
Auteur: | skunkhead [ 11 Jan 2009 3:03 ] |
Sujet du message: | |
Un film remarquable, extrêmement dur et d'un réalisme parfois difficilement supportable. Pour donner une idée, "le vent de lève" de ken loach a parfois l'air soft à côté (et pourtant). L'histoire en elle-même est relativement connue, mais le point de vue de réalisation laisse ouvertes des questions très importantes sur la violence, physique, symbolique, morale, et les échelles de violence (comme je bosse là-dessus, j'ai tilté) infligeables et montrables (supportables, aussi). Une petite révision du contexte de la période est quand même utile avant d'aller le voir, pour ne pas voir toute cette violence comme absurde, ce qui serait trop limité... Justement, au moins pour les acteurs du conflit, elle a énormément de sens. C'est pas pour dire allez-y, mangez-en (ce serait franchement de mauvais goût, d'autant qu'on est un peu nauséeux à la sortie), mais si on s'y sent prêt, c'est vraiment quelque chose à voir. |
Auteur: | Great Cthuloo [ 11 Jan 2009 13:17 ] |
Sujet du message: | |
Je ne l'ai pas encore vu, mais les échos sur ce film sont excellents. Allez je fais un peu de pub : pour ceux qui sont proches de Chambéry et qui veulent voir ce film sur grand écran pour pas cher, Univerciné projette Hunger le 28 Janvier à 19h30 toujours à Jacob. http://univercine.fr/?Page=Prochainement Ce sera avec plaisir que nous reverrons des gens de Nanarland en tout cas ![]() |
Auteur: | Mike Hunter [ 22 Jan 2014 23:18 ] |
Sujet du message: | Re: Hunger - Steve Mc Queen - 2008 |
Très bien!! Mais alors vraiment très bien!!! ![]() J'ai commencé par voir le deuxième film de Steve MC QUEEN, Shame, et honnêtement, je n'étais pas rentré dans le film, même si je lui trouvai beaucoup de qualités visuelles. Pour celui-ci, j'ai vraiment accroché par son traitement de l'histoire. Le film est hyper esthétique, très soigné visuellement sans que cela soit trop tape-à-l'oeil ou racoleur, sachant que MC QUEEN n'a pas choisi le sujet le plus facile au monde à traiter. Uniquement par la mise en scène, le sentiment de déshumanisation que vivent les prisonniers est parfaitement retranscrit. Toute la tension que l'on peut ressentir dans un univers carcéral est parfaitement perceptible et oppressante pour le spectateur. D'ailleurs, MC QUEEN a aussi l'intelligence de montrer que cette violence s'exerce aussi, même si c'est d'une manière différente, sur les gardiens. Un point aussi qui m'a vraiment est l'absence de dialogues. A part lors du dialogue avec la conversation avec le prêtre, les personnages ne se parlent quasiment, c'est quasiment un film muet. Ce qui joue beaucoup dans le sentiment de déshumanisation. Quand à Michael FASSBENDER... ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ... en fait, y a pas de mot pour décrire son interprétation dans le film! ![]() ![]() |
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