Affiche :
Je mets pas de lien vers la bande-annonce parce que ça spoile jusqu'à la dernière image (bâtaaaaaaaaaaaaaaards).
De quoi ça parle : Monsieur Renard et Madame Renard sont des renards et par conséquent, volent des poulent. Mais quand Madame Renard annonce qu'elle est enceinte, il est temps de se ranger. Mais quand la famille emménage près des trois plus gros et plus méchants fermiers du coin, les vieux démons resurgissent ? Monsieur Renard va-t-il craquer ?
Mon avis : Wes Anderson adapte Roald Dahl. De base ça suffit pour y aller. Problème, après un Darjeeling express redondant dans une filmographie pourtant pas si longue, la question se posait : est-ce déjà la fin de Wes Anderson ?
Bon, pour couper court au suspens, je dirais que j'ai pris un pied monstrueux du début à la fin de ce film.
Pour ceux qui craignent le passage au film d'animation, je peux les rassurer en disant que c'est clairement un film de Wes Anderson. Ne serait-ce que par la technique d'animation : sans même parler de l'ultra lissé Corpse Bride de Tim Burton, la morale accepte aujourd'hui très bien que l'ordinateur vienne au secours de la pâte à modeler : il suffit de voir les derniers Wallace et Gromit pour s'en convaincre. Mais Wes Anderson, c'est un gros snob, la modernité il en a rien à branler. Autant dire que les animaux, on dirait un peu des renards de taxidermie mignons animés avec un ballet dans le cul façon panique à la ferme (évidemment j'exagère, c'est quand même bien fait, mais c'est beaucoup plus roots que l'étrange noël de monsieur jack, qui déjà est beaucoup moins lisse que...)
Mais on s'en fout. Le film est excellemment rythmé, les personnages sont tous ultra charismatiques, c'est drôle, et il y a JARVIS COCKER QUI CHANTE EN PATE A MODELER. How cool is that ?
Si on ajoute une scène de tractopelle avec Street fighting man des Stones à bloc qui va faire s'évanouir Peter Wonkley, un Clooney tout en charme, et toute la cruauté des livres pour enfant de Roald Dahl, bah ça poutre.
En adaptant, Anderson a ramené ses thèmes (la famille, la reconnaissance des autres, la difficulté d'être un père) et ses trademarks (on parle volontiers pour être chic, les costumes), mais en les intégrant dans une matière qui lui est étrangère, ceux-ci retrouvent une vraie valeur.
C'est toute la différence avec the squid and the whale de Noah Baumbach (co-scénariste de ce monsieur renard) : dans les Berkman se séparent, on avait juste les conflits familiaux, soutenus par rien et c'était chiant. Là on a une inventivité de tous les plans, des enjeux dramatiques qui remettent la psychologie au second plan, et des renards et des taupes, ce qui est cool.
Bref, un film qui met des étoiles dans les yeux, et vraiment, je ne vous ai pas tous dit.
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Je ne sais pas ce que ça donnerait en VF, j'ai eu la chance d'assister à la VO et c'était excellent, les voix rentrent totalement dans la peau des personnages.