
Bon il n'y a pas que les films trash ou les nanars dans la vie. il y a aussi ce magnifique film et vu que je suis flemmard, je recopie la chro de mon blog :
Allez évacuons tout de suite le truc : Des Hommes et des Dieux n’est un film doloriste sur des martyrs ni une hagiographie pompière. Ouf ! Un film qui aurait pu être plombé par des sujets très pesants (L’Islamisme, la foi religieuse, le martyre) est devenu par la grâce (ouais, elle était facile, celle là, d’autant plus qu’il se dit non-croyant) du réalisateur Xavier Beauvois (le petit lieutenant) un excellent film sur l’être humain.
Les 8 moines du monastère de Tibérine ne sont pas présentés comme des surhommes, ni des fous. Ils vivent au milieu d’autres hommes dans un pays qui ne partage pas leur foi. Si les offices religieux qui rythment leur vie sont montrés abondamment, leur vie quotidienne en phase avec les musulmans et la nature occupe la majeure partie du film. Une harmonie brisée par une guerre civile que personne ne comprend.
Mais ce n’est pas non plus un film « politique », le réalisateur voit beaucoup plus large. Il est aidé dans sa vision par un casting nickel d’où émergent deux figures : Lambert Wilson (présent à la séance d’hier soir sur les Champs avec une partie de l’équipe du film, c’etait la bonne surprise de la soirée, fin de la parenthèse), leader de ce groupe en proie au doute et le magnifique et truculent Michel Lonsdale, médecin des corps et des âmes. Ces 8 types,incarnations tranquilles d’une virilité apaisé parmi lesquels John Locke de Lost n’aurait pas dépareillé, sont confrontés à des questions qui traversent tout homme, quelque soit son origine : liberté, doute, refus, fraternité, peur. Pas des fous de Dieu ou des robots. Ils sont un peu comme le héros de Démineurs qui vit au quotidien une situation de dingues, mais qui ne peut pas vivre autre chose, ne peut pas retourner dans la sécurité de son pays. La place de ces hommes est dans les montagnes de l’Atlas, quelqu’en soit le prix. Cette nature (et les magnifiques paysages du Maroc où a été tourné le film) est magnifiée par la magnifique lumière de Caroline Champetier. Comme chez Terrence Mallick, l’homme dans la guerre et en proie au doute tente de retrouver sa sérénité au sein d’une nature généreuse et belle. Je vous ai dit que j’avais aimé ?