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Winter's Bone - 2010 - Debra Granik https://forum.nanarland.com/viewtopic.php?f=28&t=19038 |
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Auteur: | Morwenna [ 26 Fév 2011 21:29 ] |
Sujet du message: | Winter's Bone - 2010 - Debra Granik |
Resume: 1 Citer: 7 year-old Ree Dolly (Jennifer Lawrence) is just able to keep her family together in a dirt poor rural area, despite a catatonic mother and an absent meth-making father, Jessup. She takes on the responsibility of raising her two younger siblings and dreams of entering the military. After her father's arrest, the local Sheriff tells Ree that Jessup put up their house as collateral for his bail; unless he shows up for trial in a week's time, they will lose it all. Determined to find him dead or alive, Ree doggedly questions her father's criminal relatives and associates, but everywhere she goes the message is the same: stay out of it and stop poking your nose in other people's business. Even her father's brother, Teardrop (John Hawkes), tells her that Jessup has probably been murdered. Undaunted, Ree pushes on. After having tried to speak to the region's patriarch Thump Milton (Ronnie Hall) twice and thus getting beaten up, Teardrop, who had at first told his niece not to pursue any further in her father's lot, rescues and tells her now, that Jessup obviously had started supplying the sheriff with information about his meth-dealing kin and thus probably was killed by one of them. Teardrop tells Ree "she owns him" because he has taken responsiblility with Thump for her future actions. He also tells her that if she finds out who killed her father, not to tell him, because then he will end up "toes up" also. Ree sees no further options that would enable her to either keep the house or keep the family together. Then one night the Milton women approach Ree and make her go with them to "her fathers bones". They want to settle the argument without revealing too much and without any more rumours being told about them. They take Ree to a lake where the women reveal to her the place where her father's body lies. Merab then cuts the hands off the corpse so Ree is finally able to prove the death of her father and thereby resolve the issue of the bail. In the last scene Teardrop breaks to Ree that he knows the name of Jessup's murderer, but doesn't reveal it. J'ai hesite longtemps a poster quelque chose sur ce film ici. Une tres bonne surprise. Je l'ai vu sur mon ordi mais ca ne gache rien. Un film tres lent, un peu long, mais qui se fait pardonner ce pont par une mise en scene, une image, une lumiere et une interpretation hors du commun. Film non prententieux, malgre qu'il ait un cote 'indie'. Ce film prend aux trippes par son cote definitivement anti-glamour et tres humain. Je suis conquise. |
Auteur: | Simon Jérémy [ 27 Fév 2011 11:43 ] |
Sujet du message: | Re: Winter's Bone - 2010 - Debra Granik |
http://www.youtube.com/watch?v=EgYB4-W5S8g |
Auteur: | kevo42 [ 07 Mars 2011 13:58 ] |
Sujet du message: | Re: Winter's Bone - 2010 - Debra Granik |
Je me permets de copier ce que j'ai écrit sur mon blog : je garde le résumé car celui de Morwenna est en anglais. L’histoire : Ree, 17 ans, vit dans un coin merdique du missouri. Sa mère est catatonique, sa petite soeur et son petit frère trop jeunes pour s’occuper d’eux-mêmes. Quand en plus son père met la maison en caution pour sortir de prison, et disparaît avant le procès, le vase n’est pas loin de déborder. Elle a une semaine pour le retrouver, quitte à ce mettre en danger. Mon avis : Si vous aimez les trous paumés des Etats-Unis, les visages rongés par l’alcool et la drogue, la country-folk, et les chemises de bucheron, Winter’s bone a toutes les chances de devenir votre film culte. Le film est construit sur un trou noir, ce Jessup Dolly qui ne nous est connu que par sa disparition. Pour le retrouver, Ree va devoir passer par tous les gens de sa famille, ou proches, qui ont pu le voir, et qui sont tous plus ou moins liés à des affaires sordides de drogue ou autre. Le film rappelle un peu David Lynch sur ce point : plus on avance dans l’enquête, moins on en sait, mais plus on est en danger, et les lieux familiers deviennent étranges : ce n’est donc peut-être pas un hasard si on croise Sheryl Lee dans le film (Laura Palmer dans Twin Peeks, pour ceux qui ont oublié). ![]() L’angoisse policière se mêle à une angoisse sociale : l’héroïne doit prendre tous les risques parce qu’il en va non seulement de sa survie, mais aussi de celles de son frère et de sa soeur. Le film est très réaliste dans son approche de la misère : les voisins qui donnent un coup de main (même si parler de solidarité paraîtrait trop fort), la chasse aux écureuils pour manger de la viande, la meilleure amie mariée à 18 ans à un gros beauf qui écoute du vilain néo-métal, et l’armée comme seule perspective d’une vie meilleure. ![]() Du point de vue réalisation, si on peut reprocher au film de prendre son temps (je ne me suis pas du tout ennuyé, mais mes amis ont plus ou moins trouvé le temps long), et de proposer la combinaison image grise héroïne qui fait la gueule si chère au cinéma français (à quand le remake avec Léa Seydoux), le film s’en sort très bien grâce à trois éléments : * Le script est solide. On voit constamment où on va, et l’intrigue policière est une vraie carotte pour le spectateur. Ce n’est pas juste un film social, mais un vrai film policier à la frontière du fantastique. * La réalisation est intelligente : si le film prend son temps, et la photographie un peu terne (en même temps, c’est le Missouri, pas Miami), les cadres sont très beaux, la composition des plans très intelligente, et il y a quelques scènes qui claquent bien le beignet. * Les acteurs sont tous absolument parfaits (le film a été nommé deux fois aux Oscars pour ses interprètes) : la jeune actrice principale est saisissante et promise à une belle carrière (on va la revoir cet été dans X-men first class, dans le rôle de mystique, ce qui promet), John Hawkes en sosie jeune de Dennis Hopper est troublant, et les seconds rôles à base de femmes alcooliques et de barbus à blousons à aigles sont plus vrais que nature. ![]() Bref si Winter’s bone rappelle les films d’Harmony Korine pour son côté white trash, cet aspect n’est pas le seul centre d’intérêt du film, mais le point d’appui d’une mise en scène rigoureuse au service d’un scénario très solide. Un bon film, quoi. Liens utiles : : Une critique en anglais qui souligne l’aspect peu crédible des dealers dans le film : http://thefilmtalk.com/blog/thoughts-on-winters-bone/ Le site officiel un peu momoche du film : http://www.wintersbonemovie.com/ Une interview de la réalisatrice sur le site de télérama : http://www.telerama.fr/cinema/les-inconnus-de-deauville-2-debra-granik,59780.php Une interview beaucoup plus intéressante de la réalisatrice, mais en anglais : http://www.avclub.com/articles/debra-granik,42485/ |
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