skunkhead ne l'a pas encore vu, meurt d'envie de le faire, et ne sait pas très bien quand il va pouvoir caser ça. En attendant, l'article version longue de kevo me semble très juste, de ce que j'ai pu comprendre. La polémique autour de la torture était relativement attendue, et elle reprend les mêmes éléments que depuis des années, sans tellement apporter plus de réponses, alors que bigelow semble justement montrer une grosse part de l'enjeu en restant dans ce gris, ce non-dit, en l'intégrant dans un système de recherche sans pointer du doigt. De ce point de vue, elle reprend certaines des questions très intelligemment posées par standard operating procedure, qui est très riche et qu'il faut vraiment voir jusqu'au bout, en écoutant et en réfléchissant à tout ce que disent les différents intervenants. Tel quel, également, le film me semble être, à sa façon, un complément intéressant aux (vraiment bons) livres de woodward qui a regardé tout ça davantage du point de vue des administrations, et qui, disposant de plus de place, peut davantage contextualiser ce qu'il dit : la série des "bush s'en-va-t-en-guerre" et "les guerres d'obama". Woodward étant aussi intéressant en ce que les gens lui parlent vraiment, qu'il réfléchit, ne prend pas parti, et ne considère personne pro definitione comme le christ sauveur ou comme un sale con, ce que mike moore a un peu (beaucoup) tendance à faire en permanence.
Sinon, un peu hs, si certains veulent justement une analyse des questions de torture filmée contemporain, d'enjeu, et de l'ambiguité, mais cette fois dans l'action, il y a des choses vraiment pas mal dans "24 heures chrono, le choix du mal" de jean-baptiste jeangène vilmer aux puf.
Désolé de ne pouvoir dire mieux sur l'instant... On en reparlera à la nuit excentrique, ou d'ici là