Forum Nanarland.com

Je me permets de recopier la critique que j'ai écrite sur mon fantabuleux blog ( http://kevo42.free.fr ), donc cliquez bande de salopes.



La bande-annonce pas drôle : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=KcGddC99NzA


L’histoire

John McFarlane (Mark Wahlberg) a 8 ans, et personne ne l’aime. Alors pour Noël, il fait le vœu d’avoir un ami qui jamais ne le quitterait. Au réveil, l’ours en peluche est devenu vivant. 25 ans plus tard, l’ours est devenu une star puis un has-been, et John a une vie tranquille : une petite amie sexy (Mila Kunis) , un boulot pépère (loueur de voiture, avec possibilité de devenir chef d’agence s’il merde pas trop). Problème : à tout cela, John préfère glander et fumer des gros pétards avec son pote Ted l’ours en peluche. Il va falloir faire un choix : devenir adulte, ou rester dans l’enfance.




Mon avis

Avant de commencer, je voudrais attirer l’attention sur l’incroyable travail de sagouin accompli sur la bande-annonce. Est-ce parce qu’il était difficile d’avoir des gags montrables à toute la famille ? Toujours est-il que la bande-annonce de Ted est la première à ne comporter aucun des gags du film. Pas le moindre. Pourtant, le film n’en manque pas. Est-ce pour autant un bon film ? C’est plus compliqué que cela.

Car Ted est un film qui illustre assez bien la schizophrénie dont souffre la comédie américaine actuelle (et je dis actuelle car je n’ai pas assez de recul pour savoir si ce problème se posait déjà dans le passé ou pas).

Pour faire simple, Ted souffre du syndrôme Very bad trip : tu peux aller aussi loin dans le délire que tu veux, à la fin, il faut que le héros soit de retour à la maison à l’heure pour se marier et vivre une vie pleine d’enfants et d’impôts sur le revenu. Or, dans le cas de Ted, ce syndrôme amène à une véritable contradiction.



Un film qui ose ...

A ma gauche : Ted, le film qui a peur de rien. Le film a trois sources de gags :

1 – Ted est un ours en peluche qui dit des gros mots, baise tout ce qui bouge, boit de la bière, et fume des pétards 2 – Le monde est rempli de connards cyniques, où écraser son prochain, ne pas faire son travail sont des qualités et non des défauts. 3 – Le héros vit encore dans des référentiels d’adolescence : aux figurines de Steve Carell dans 40 ans toujours puceau répond ici la fascination pour le Flash Gordon de Mike Hodges

En gros. Et c’est bien. On rit pas mal et certaines scènes sont vraiment très drôles, très crues, très cyniques, et le public en est content.



... mais pas trop quand même

A ma droite : Ted, le film familial.

La vraie intrigue, celle qui fait que le film n’est pas qu’une accumulation de gags est basée sur deux moteurs :

1 – Mila Kunis va-t-elle attendre que Mark Wahlberg assume son passage à l’âge adulte, ou va-t-elle craquer pour son patron qui est riche et la drague ouvertement ? 2 – Une sous-intrigue à base de Giovanni Ribisi (excellent, comme toujours, dans un rôle très ingrat), que je ne peux dévoiler ici, mais qui amène le film dans une direction bizarre sur la fin, assez en rupture avec le ton général du film.

Le problème, c’est que ces deux sous-intrigues puent le manuel de scénario hollywoodien à dix kilomètres. Tout est prévisible une demi-heure à l’avance, et surtout tout est conformiste et dégoulinant de bons sentiments. Comprendre que Meg Ryan aurait pas été choquée de tourner dans le film si elle avait été plus jeune. C’est à ce point.



Pour un résultat assez mitigé

Du coup, cette opposition fait beaucoup de mal au film car

1 – le moteur de l’action est incompréhensible : pourquoi Mark Wahlberg s’embête pour une femme aussi fade (et en plus Mila Kunis joue plutôt mal) alors que tous les aspects drôles et étonnants viennent de son ami Ted ? 2 – ce conformisme est complètement contre-productif : pour chaque blague méchante, il y a comme un panneau pour te dire : attention, c’est mal d’être méchant, en vrai. A la fin, le film n’est provocateur qu’envers les faibles : les has-been (une sale blague sur Susan Boyle), les pauvres (le personnage de Giovanni Ribisi), etc. Aucune institution remise en question.

Le film laisse au final un goût amer dans la bouche : pour un gag hilarant impliquant James Franco (enfin, d’une certaine manière), on est obligé de se manger pas mal de meringue. Pour une provocation, on a deux rappels à l’ordre. Surtout, le film multiplie les clins d’oeil aux geeks, pour leur dire de grandir au final. Quand même on leur concède in fine le droit de faire une blague de pet de temps en temps. Merci beaucoup. Drôle de morale.

Le point qui ne trompe pas : Studio-CinéLive a adoré.

A lire : un article très intelligent sur le film écrit par quelqu’un qui a l’air très intelligent : http://www.newyorker.com/online/blogs/movies/2012/06/seth-macfarlane-ted.html

C'est marrant, sur l'affiche c'est Mark Wahlberg qui tient une bière et c'est Mila Kunis qui a l'air bourrée... Sans déconner, je crois n'avoir jamais vu un regard aussi vide depuis le dernier Twilight (ce qui ne remonte finalement pas à si longtemps que ça...).

C'est Photoshop, ça lisse les traits.

Encore mieux que le llifting.

Dommage qu'on puisse pas être photoshoppé dans la vraie vie (encore que j'ai vu une fille tellement belle une fois que je me suis posé la question).

http://xkcd.com/331/

Bon. Ben j'irai le voir si j'arrive à mendier un ticket gratuit chez UGC. Je m'attends pas à être bouleversé positivement, mais on essaiera de voir si on peut en dire un peu de bien... Il me semble qu'à la sortie américaine, la critique avait été plutôt positive, en dépit du fait que globalement personne n'aime vraiment seth mcfarlane

Vu en avant première hier, sans Mark Wahlberg évidement (faut pas déconner non plus).

Une comédie sympa mais qui est engluée dans le problème évoué dans le premier post:

Il y a des gags très bon, notamment tout le délire autour de Flash Gordon (dont je ne connais à ce jour ue la BO) , le nounours buveur, dragueur, adèpte de drogues en tout genre...

Et il y a des parties pénibles, pratiquement toutes les scènes sans Ted sont longues et ennuyeuses. En particulier quand les personnages des Mark Wahlberg et Mila Kunis se parlent (entre autre les scènes de restaurant).
Sans compter que Mila Kunis affiche pendant presque tout le film la même mine que sur l'affiche, ne décochant que de temps en temps son (joli) sourire.

Le film est une succession de gags.
Comme il fallait relier ces gags entre eux et que le scénariste/réalisateur n'avait pas d'idées originales, une intrigue basique est utilisée.

De toute façons les gens ne retiendront que les scènes avec Ted

Par contre j'ai vu dans les affiches en gares que c'est JoeyStarr qui fait Seth McFarlane en VF ? C'est.... curieux, quand même. (Bon c'est logique parce que ça va faire des sous, soit. Mais pour les avant-premièreux, vous en pensez quoi ? Que vous ayez vu la VO ou la VF, d'ailleurs)

D'après le peu qu'on entend dans les bandes-annonces en VF, ça passe plutôt bien. Mieux que Manœuvre en Paul, en tout cas.

Vu il y a deux jours, je rejoins les avis généraux : ce n'est pas désagréable, mais ça ne fait pas hurler de rire non plus, ou alors ça y est je suis trop vieux pour ces conneries.
Je suis cependant frappé par la large distribution accordée par ce film en France alors qu'il est quand même blindé de références culturelles purement US peu accessibles au public français ; je n'ai pas dû en saisir la moitié. Flash Gordon ça va, Octopussy aussi; mais par exemple certains des chanteurs mentionnés me sont complètement étrangers...

Mark Wahlberg est un acteur assez inexpressif, quoi que dans ce film que je n'ai pas encore vu, ça à l'air d'être mieux, enfin les captures le montre avec un visage expressif, du cabotinage forcé ?

L'idée me plait même si ça fait un peu genre Paul mais avec une Peluche

J'ai hâte de voir les versions Nanars

Et bien moi j'ai beaucoup aimé, même si la fin est un peu cucul la praline : tout le délire autour de Sam Jones/Flash Gordon est totalement excellent ! A voir impérativement en vostfr, parce qu'un paquet de gags doivent passer à l'as :



Mark Walhberg est très bien, Mila Kunis fait la bonnasse et s'en tient là (comme d'habitude), et Giovanni Ribisi danse comme personne sur de la New-Wave :




Excellente surprise après cette bande-annonce abominable !

un film sympa mais super régressif (oui c'est normal pour un type de 35 ans qui parle à son ours en peluche)

au fond, la grande tristesse de la comédie actuelle (et d'une grande partie du cinéma) , ce de n'être plus capable de bâtir des mythes et de se contenter de recycler
ok je kiffe les références appuyées à airplane !,flash gordon, the wall...
mais j'aimerais bien qu'on me donne autre chose que la nostalgie comme seul moteur de la création...

Et si Ted était le "Tyler Durden" du personnage de Wark Whalberg, et le film une relecture familiale de Fight Club, où la morale très "années 00s" serait que finalement une femme doit accepter qu'un homme est aussi un enfant et que l'un ne va pas l'un sans l'autre ?

J'ai penser la même chose...
Et lors de certains passages, j'ai même cru que Ted n'était vivant que dans l'imaginaire de John...