gatman a écrit:
je ne sais pas si ce sont des gens de "goche" ou de "dwoite", on est toujours le réactionnaire de qq et les notions sont différentes entre notre vieux monde et les states, je trouve juste le film tres lourd dans sa charge contre la télévision et qu'il enfonce des portes ouvertes, un peu comme si on avait donné à Bourdieu une gatling. et qu'il répond à la "connerie" par une autre "connerie", comme si l'extremisme devait répondre à l'extremisme...
Moui, c'est un peu l'impression que peut donner le film, à chaud.
Je pense surtout que ce film n'est pas le lieu d'un grand débat, et qu'il a parfaitement conscience de sa dimension de divertissement dans une société du spectacle. Tout ce qui s'y montre n'est pas à prendre au pied de la lettre, ce n'est pas un essai ni un documentaire. Il se contente de doser entre les monologues cinglants, et perturbants, sur l'aliénation d'une société du spectacle, et les scènes d'action ou de tension.
Placer quelques piques acerbes contre l'industrie du divertissement, à l'intérieur d'un divertissement, ce n'est pas un mauvais équilibre qui confine au non-sens (comme si l'extrême répondait à l'extrême), mais plutôt une stratégie de cheval de Troie: comment critiquer la société du cinéma à travers un film assez grand public?
Pour ceux qui auraient pris le film sous l'angle politique: je crois que vous foncez dans le dialogue de sourd tête baissée. On a une bien meilleure vue de ce film depuis l'angle simplement moral: le combat de la dignité contre l'aliénation et l'insignifiance. Si on tente de le prendre sous l'angle politique et de le faire rentrer dans les cases du conservateur ou du révolutionnaire (ou plus absurde: de la droite et de la gauche), on surinterprète.
Bref, c'est un film à voir pour le plaisir des neurones (ça change).