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Pas de topic sur ce film, donc je vais me permettre d'en parler.



L'Histoire
Basée sur les mémoires de Stefan Zweig à qui Wes Anderson veut rendre hommage l'action se passe en Zubrowka (amis de la Vodka, c'est pour vous... ), Etat fictif d'Europe centrale. Elle commence dans un grand hôtel au décor soviétique des années 1970. Là, un vieil homme, Zero Moustapha, (F. Murray Abraham) raconte sa jeunesse à une jeune écrivain (Jude Law). Ensuite, nous sommes transposés dans les années 1930, dans le même hôtel mais au décor luxueux, où l'on retrouve Zero en petit employé d'hôtel (Tony Revolori) aux ordres de l'extravagant et fantasque concierge, M. Gustave H. (Ralph Fiennes) qui a une certaine attirance pour les vieilles dames riches. Mais un jour, l'une de ses clientes, la Comtesse Degoffe und Taxis est retrouvée assassinée. Commence alors pour Zero et M. Gustave, une aventure particulièrement rocambolesque.


Impression :
Comme je suis fainéant, je vais me contenter de reprendre les critiques de Marianne qui a beaucoup aimé le film, tout comme moi : « un festival d'acteurs, un merveilleux capharnaüm narratif puissamment maîtrisé, un carrousel d'images emballantes et emballées, un pur plaisir de cinéma, haletant et raffiné. »

J'ajouterai juste qu'au niveau des acteurs, Ralph Fiennes est vraiment excellent, Tony Revolori se montre prometteur, Adrien Brody a la classe avec sa coiffure, Willem Dafoe est particulièrement glaçant, j'ai pris plaisir à revoir Jeff Goldblum depuis... Jurassic Park. Mention spéciale enfin à Saoirse Ronan et Edward Norton (toujours très bon).

J'avais hésité à lancer le sujet de peur qu'on ne me prenne pour une monomaniaque, et te remercie donc de ton initiative. Je vais voir ça très bientôt (ne jamais prendre rdv pour un ciné avec quelqu'un de surbooké...), mais je bave depuis quasiment l'annonce du casting. Wes Anderson semble décidé à perfectionner l'hermanniwysploitation.

Bref, j'attends encore un peu, mais tout juste.

Un plaisir.

Si tu aimes le loufoque, l'architecture d'Europe centrale et les pâtisseries, tu ne le regretteras pas

C'est en effet formidable, avec un côté aventures de Spirou (mais plutôt les aventures parallèles destinées aux adultes que les albums de Franquin), une invention visuelle constante, et une tentative de se confronter à la gravité de l'histoire qui est très intéressante.

Le casting est fou, même si la plupart des acteurs ne font que passer.

Super film, très riche visuellement et conceptuellement. J'ai l'impression d'avoir raté plein de détails et de clins d'oeil, c'est presque frustrant.
J'ai eu un peu de mal au début, il faut dire que ça commence par une triple mise en abime ! Mais c'est justifié puisque la nostalgie est au coeur du film.

Sinon, le traitement de la violence est très intéressant: elle est présentée à la manière d'un cartoon, tout en conservant un caractère choquant.

Concernant le casting, il y en a en effet quelques caméos inutiles (Owen Wilson surtout), mais globalement c'est la fête. Et Ralph Fiennes est au top, à la fois grandiose et fragile.

Bon, vu cet après midi.

c'est visuellement magnifique, avec toujours l' attention aux détails et aux environnements de Wes Anderson, avec ce charmant côté carton pâte, une construction narrative très marrante, qui laisse toujours des surprises, des dialogues très sympa qui osent à la fois le "fuck" et la poésie romantique.

Pour le casting, il faudrait 8h20 et cinq personnages principaux pour donner à tous le développement qu'ils méritent, et c'est vrai que c'est rageant de voir Bill Murray faire un juste un plus qu'un caméo. Il faudrait aussi huit spinoffs pour venir à bout de toutes les questions que posent les origines nébuleuses de ces personnages à qui on s'attache très vite. Un festival de tronches (Willem Dafoe est... impressionnant !) qui permet plusieurs plans rapprochés pour des monologues d'exposition d'anthologie.

Par contre, le film tourne parfois un peu à la caricature des petits tics de Wes Anderson. La Vie Aquatique paraît moins maniéré, plus efficace sous ce rapport. C'est peut être une question d'esthétique, peut être qu'un peu de sophistication se voit plus dans le décor d'un vieux grand bel hôtel, et moins sur un bateau pourri.

Bon, c'est quand même excellent, hein.

Mon premier Wes Anderson (j'ai honte) et j'ai vraiment aimé. Tout l'univers baroque de cette époque et de ces lieux me fascine et la mise en scène est vraiment ce qui m'a le plus séduit depuis pas mal de temps. Un poil inégale sur la durée mais autrement j'ai trouvé ça très drôle et surtout avec une vraie patte.

Je n'ai pas encore vu ce film, je compte bien le voir et je ne doute pas du fait qu'il soit très bien.
Mais s'il vous plaît (vous pourrez me fouetter plus tard) dîtes moi que je ne suis pas le seul ici à inverser Wes Anderson avec Paul W.S. Anderson. Ce qui pour ma part à donner des choses du genre "quoi? Pourquoi tout le monde enjolive le réalisateur de AVP?"
Allez, soyez sympa, faute avouée= à moitié pardonnée, non?

Mais non, moi même m'étant fait avoir une ou deux fois. On s'y fait... après une cure chez le psychanalyste

En fait, c'est facile :

Il y a Paul Anderson, qui fait des films avec Mila Jovovich
Paul Thomas Anderson, qui faisait des films avec Philip Seymour Hofman
Paul Thomas qui fait des films avec Evan Stone
Wes Anderson qui fait des films avec Bill Murray et Jason Schwartzman.

Pas encore vu. Je devrai attendre que le DVD sorte. Il est encore à l'affiche au Cineplexx City de Salzbourg, mais en version doublée uniquement, (comme d'hab', quoi. Pfff ! )

Pas mal, pas mal. J'ai fait le déplacement pour Fiennes, et dans l'ensemble, je suis plutôt satisfait. Je ne m'attendais pas à autant de second degré. C'est la pure comédie british, avec son regard très flegmatique sur les situations les plus graves ("Je suppose que c'est ce qu'on peut appeler un match nul." ), et très grave sur les choses les plus insignifiantes. En tant que tel, le scénario n'est pas non plus le must du must, mais il y a tout de même trois scènes très réussies : celle du début avec Jude Law, celle de la fuite de la prison, et celle du monastère, suivie de la course poursuite. Après, l'avenir dira si je le garde en mémoire comme l'OVNI vanté par la presse, ou comme un simple très bon divertissement.

Pour compléter le petit avis que j'ai écrit ici, je viens de publier une analyse un peu plus conséquente du film sur mon blog :

http://kevo42.free.fr/?The-Grand-Budapest-Hotel-Wes


Où je parle de la question de l'héritage et de la dégradation, des rapports sociaux à l'oeuvre dans le film, et de l'ironie qui y est présente.

Vu hier, en VOSTFR en plus!

Un vrais chef d'œuvre, j'aime tout dans ce film, la réalisation, les décors, la couleur, le casting bref TOUT!

Ah tiens, le premier Wes Anderson que j'apprécie vraiment.

Au risque de me faire crucifier, j'avoue que jusque là, pour moi, Wes Anderson, c'était du cinéma d'auteur clef en main, qui avait de vrais fans, sensibles à son univers et sa vision du cinéma mais également une pelletée de suiveurs qui, passé le sempiternel "c'est trop bien parce ses personnages sont habillés comme dans les BD pour enfants mais ils disent des gros mots donc décalage, donc subtilité donc je trouve ça drôle car je suis un être subtil et pas un bouffeur de pop-corn" n'ont strictement rien à dire sur son travail mais ne se privent pas de te regarder de haut quand tu avoues n'avoir pas spécialement jubilé devant La famille Tennenbaum ou La vie aquatique, répondant laconiquement "mais c'est fait exprès !" chaque fois que tu pointes du doigt ce que tu considères comme un défaut du film. Tout le monde n'est pas obligé d'avoir sous la main un exposé en trois parties trois sous-parties trois exemples quand tu leur demandes de te parler de leur film ou réalisateur préférés mais j'ai eu tellement souvent l'impression de parler à un mur quand une conversation commençait par "toi qui aimes bien le cinéma, J'ESPERE que tu as été voir le dernier Wes Anderson...", que ça a très vite joué sur ma façon d'appréhender chaque nouveau film du monsieur.

Pourtant, cette fois, j'ai vraiment beaucoup aimé ce film, passée une certaine méfiance durant les dix premières minutes. Ce qui me gênait dans les précédents Anderson que j'avais vu et qui m'empêchait de les apprécier vraiment, c'était une certaine approximation dans la mise en scène des séquences d'action. Les scènes de dialogues ou les scènes calmes en général étaient très réussies mais dès que ça s'emballait, qu'il y avait de l'action ou un plan ambitieux, il y avait un côté bricolé, inachevé, non maîtrisé qui m'irritait un peu. Et on me rétorquait soit "c'est fait exprès" soit "non mais c'est parce que Wes Anderson, c'est pas ça qui l'intéresse, il s'en fout de l'action...". Je dois être un peu coincé de ce côté-là mais j'ai quand même tendance à croire que quand tu fais un film (et encore plus quand tu l'as écrit toi-même), tu dois l'assumer de A à Z et faire chaque scène de ton mieux. Je conçois tout à fait que pour les fans d'Anderson, ces scènes (comme par exemple les gunfights dans La vie aquatique) s'insèrent parfaitement dans son univers, mais pour moi, ça détonne et ça me fait sortir du film.

Donc dans ce film là, ça fonctionne et j'ai même l'impression que pour la première fois, Anderson trouve vraiment le juste équilibre dans tous les éléments qui constituent son style. Chaque scène est réussie, l'intrigue est un modèle de narration, il y a un humour absurde cartoonesque qui ne se limite pas à quelques cadrages ou effets sonores mais se construit constamment sur la durée (la scène avec les moines, l'évasion de prison). Je ne dis pas qu'Anderson a été jusqu'ici surévalué mais de mon point de vue, c'est avec ce film qu'il est vraiment parvenu à faire exactement le cinéma qu'il voulait faire, c'est maintenant que son oeuvre a trouvé une unité, que tout fonctionne vraiment parfaitement. Du coup maintenant je vais revoir tous ses autres films et peut-être que je deviendrai fan à mon tour, ce film ayant constitué la clef ouvrant la porte d'entrée vers l'univers andersonien. Enfin on verra.

Après, il y a bien sûr quelques excès, quelques effets un peu faciles qui virent un peu à la démonstration de force. je pense notamment à certains caméos qui font sourire mais n'apportent finalement pas grand'chose comme l'apparition de Bill Murray. La scène est drôle dans sa construction, dans son comique de répétition et je ne pense pas que Murray et ses potes y apportent vraiment quelque chose, même si ça fait quand même bien plaisir de le voir. Et puis au final, c'est bien dans le ton du film, où se croisent certains des plus grands comédiens de notre époque, parfois pour un grand rôle, parfois juste pour une scène. Mais ça n'est que rarement gratuit, la plupart du temps, le comédien est vraiment parfait pour le rôle, qu'il s'agisse de Willem Dafoe en bras droit psychopathe à Adrien Brody en héritier lésé fourbe en passant par Jeff Goldblum, Edward Norton (tiens, y avait longtemps...) Jude Law, Ralph Fiennes et le génial F. Murray Abraham... Voir un casting pareil donnerait envie de lancer un "Top 5 des personnages de Grand Budapest Hotel".

Au final, avec ce film, Wes Anderson a parfaitement réussi à restituer l'univers des films, serial et bandes dessinées d'aventure tout en l'adaptant à son propre univers, à son propre style. On ne s'ennuie pas une seule seconde, chaque séquence contient son lot de trouvailles, d'humour, de grands numéros d'acteurs et on est porté par l'histoire comme on l'est dans un album de Tintin, à savoir autant par le côté vaguement désuet et kitsch de certaines séquences que par le rythme et le souffle de l'aventure qui nous est racontée.



//SEQUENCE LANGUE DE PUTE//

Ah oui sinon... Il y a aussi l'apparition de Léa Seydoux...

Plus ça va, plus j'ai l'impression que ses caméos deviennent une sorte de Wilhelm Scream de directeurs de casting. Premier rôle, second rôle, caméo, figuration intelligente... J'ai l'impression qu'elle vit mal le fait qu'on pense qu'elle a réussi grâce à l'aide de sa famille et qu'elle cherche donc à montrer qu'elle a du talent et du goût en apparaissant dans les films des plus grands. Alors elle profite de sa notoriété, du fait d'avoir ses entrées dans le milieu du cinéma pour courir après lesdits réalisateurs et jouer dans leurs films, même un petit rôle, même deux répliques et trois plans chez Tarantino (alors que le même rôle aurait sacrément boosté la carrière d'une comédienne moins en vue). Elle, ça lui donne une impression de légitimité, le réalisateur, ça le flatte de voir une jeune actrice en vue prête à jouer deux lignes pour presque rien dans son film mais non seulement ça ne fait pas taire le comité anti-Seydoux, mais ça renforce cette image de fille à papa qui a déjà une carrière dont rêverait toutes les comédiennes de son âge mais qui en veut toujours plus, tant est insatiable son besoin de reconnaissance. Et puis, comme n'importe quelle comédienne rêverait d'un CV comme le sien, le fait qu'elle seule y ait droit ne fait que renforcer ce sentiment que si elle y arrive et pas les autres, c'est pas grâce à son talent (réel mais pas non plus transcendant) mais grâce à son nom...

//SEQUENCE LANGUE DE PUTE//

En fait, en y repensant, le film est quand même très proche de Brazil. Même type d'univers visuel loufoque inspiré par l'esthétique des années 30-40. Même climat de course poursuite contre les autorités, avec une machine judiciaire absurde en toile de fond. Plus anecdotiquement (quoique...), même présence de caméos étonnants (rappelez-vous, les quelques scènes avec De Niro et Hoskins). Le tout sans tomber non plus dans la resucée. La preuve, je n'ai vu personne d'autre faire le rapprochement parmi tous les échos que j'ai pu récolter.

Ce qui a également peu été mis en évidence, c'est cette musique très sautillante, qui donne au film une ambiance assez particulière. J'aime particulièrement ce moment de la scène dans les montagnes où la piste sonore qui la couvre "s'incarne" l'espace d'un instant dans la scène même avec le passage du chant des moines. Un vrai coup de génie.

Plus j'y repense, plus je trouve que le film a des qualités.

Coucou,
The Grand Budapest Hotel dévoile une histoire intéressante. J’ai beaucoup aimé l’humour de l’acteur principal, qui est parvenu à captiver toute mon attention. En revanche, je n’ai pas vraiment apprécié la fin, qui a pris une tournure des plus inespérées… Bref, la comédie mérite qu’on le visionne au moins une fois !