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résumé

Dans une petite ville du nord de la France, deux familles nombreuses, les Le Quesnoy et les Groseille, d'origines bien différentes, n'auraient jamais du se rencontrer. Mais c'était sans compter sur Josette, l'infirmière devouée du docteur Mavial, amoureuse et lasse d'attendre qu'il quitte sa femme. Dans un moment d'égarement la douce infirmière a échangé deux nouveau-nés, un Groseille (les pauvres) contre un Le Quesnoy (les riches), pour se venger de la vie et du docteur. Comprenant que Mavial ne l'épousera jamais, elle révèle le-pot-aux roses aux deux familles...



En fait, je n'ai jamais aimé ce film et je me suis toujours demandé ce qu'il y avait de drôle la dedans. J'ai toujours du mal a comprendre son succés (comme ceux des autres film de Chatiliez) et surtout son statut "culte".

il est très bon, ce film !

La peinture de la bourgeoisie provinciale coincée, le portrait d'une famille on ne peut plus populaire adepte du système D, le curé chantant, le docteur immonde, l'infirmière revancharde, les gosses de riches qui s'amusent enfin au contact de leur petit frère élevé chez les pauvres, la baignade dans la Deûle ( faut habiter Lille pour comprendre l'énormité de la chose!), bref, plein de scènes cultes!

Jésus revient, Jésus revient parmi les siens !

Les films avec les prolos d'un côté et les bourgeois cathos (ou les ignobles patrons capitalistes) de l'autre, moi qui suis 100% classe moyenne libérale, ça me gonfle.

Je cite Nikita, dans le sujet de la rose pourpre du Caire:

Curieux ce film drôle et en même temps, si t'es enfant de pauvre, tu feras forcément des conneries et tu peux pas être intelligent, ça doit être dans les gènes...sûr que celui-ci plait à Sarkozy .

. . Le seul passage qui m'ait vraiment touché c'est quand le bourgeois assis à côté de sa bourgeoise alcoolisée lui dit "Vous me faites bander". J'ai trouvé jouissif de voir comment ces personnes bien comme il faut s'engageaient ainsi sur la pente huilée de la dépravation. C'est la seule parole de ce film dont je me souviens. Suis-je un pervers docteur Sarko ?

C'est plus sur l'atavisme (social s'il faut le préciser, question d'école).

Sinon les deux familles en prennent pour la grade, prolo et bourgeois ... c'est ça qui est drôle aussi ... il n'y a pas vraiment de parti pris, j'ai toujours vu ça comme un film cinique.



Et oui le fait d'être de Lille permet d'apprécier (façon de parler) la baignade dans la Dêule ... exemple mondial de pollution d'un cours d'eau, rappelons le.

Je pense que ce film est extrêmement marqué "de ch'Nord", et que comme l'ont déjà dit d'autres personnes, on l'apprécie surtout quand on connaît la région.

Outre la Deûle, il y a la religion catholique particulièrement bien ancrée, cette société où l'on met ses enfants dans le privé dès qu'on peut se le payer, où les prêtres sortent des sentiers battus pour célébrer Jésus (Chatilliez a, il me semble, laissé entendre que le personnage du prêtre était inspiré du père Olivier Papeghin, un curé authentique et pas piqué des hannetons mais que je n'ai jamais vu jouer de la guitare), mais où le déclin de l'industrie a aussi laissé toute une classe ouvrière pas mal dans la dèche et beaucoup dans la débrouille. J'ai trouvé que le film était très proche, dans la caricature, de la réalité du Nord dans les années 80.

C'est ça, en fait: c'est une caricature de la réalité sociale d'un point X à un instant T. Et forcément, si on n'a pas les billes pour percevoir la caricature, ça peut vite devenir chiant.

Cela dit, je l'ai vu il y a peut-être quinze ans, je manquais peut-être de recul par rapport à certaines choses. Je reviendrai peut-être poster un avis différent si je le revois.

assez d'accord avec ça, finalement je ne crois pas qu'il y ait de message particulier à chercher, Chatilliez s'amuse à déglinguer tout azimut.
il regarde ces gens qu'il a mis ensemble avec la même cruauté qu'un gamin qui joue avec des fourmis, en les écrasant un peu au passage.