
Quand j'ai acheté la VHS de ce film dans un vide-grenier, je m'attendais à un me poiler un soir de plus devant un bon nanar de la Cannon, et le tout mis en boite par le réalisateur de Tango et Cash. Mais pour mon plus grand bonheur (ou malheur, ça dépend de quel point de vue on se place) ce film est excellent. Le duo Golan-Globus aura, entre de Norrisserie, au moins produit un bon film. Sous ses apparences de film d'action se cache une oeuvre bestiale, où l'homme, poussé dans ses retranchements les plus extrêmes est confronté à la fatalité, contre laquelle toutes les technologies du monde sont impuissantes. Pour sortir de certaines situation, on doit laisser de côté ses sentiments et ses peurs et aller au bout de ses actes, quitte à y laisser des plumes. Tel est (à mon sens) le propos du film, illustré ici par le personnage de Jon Voight (complètement habité par son rôle de taulard solitaire et burné). Lorsqu'il veut quelque chose, il fait tout pour l'obtenir et tout ce qui ne fond pas comme lui ne sont que des lâches. Au fond la morale du film est la plus simple du monde : Quand on veut vraiment, on peut.
Sinon, Runaway Train, c'est aussi et surtout une longue course-poursuite à travers de magnifiques paysages d'Alaska, et où l'action ne laisse jamais place à l'ennui. A la fois film carcéral, chasse à l'homme et huis-clos, le mélange des genres finit de hisser ce film comme une référence du film d'action qui en a dans le pantalon. Et en plus ça vieillit plutôt bien.