Brillant (il a fait Normal Sup, une agrég de philo, du japonais et termine une thèse de chinois), charmant (tout le monde l'adore), séduisant (outre sa fiancée Marguerite, Paul et Edith ne comptent plus les conquêtes qu'il ramène à la maison), Tanguy vit toujours chez ses parents et s'y trouve parfaitement bien. Et même si Paul, lucide, est le premier à plaisanter sur ce sujet en parlant de leur "grand bébé", tout ne semble qu'harmonie chez les Guetz
En apparence tout au moins... Car en fait, Edith ne sup-por-te plus Tanguy. Elle consulte même en cachette et s'en veut d'avoir de tels sentiments de haine à l'égard de la chair de sa chair. Heureusement, après sa thèse de chinois, Tanguy part s'installer à Pékin. .
Mais le jour où Tanguy annonce qu'il va différer sa thèse d'un an, Edith craque. Elle s'en ouvre à Paul qui tombe des nues. Paul et Edith décident alors de dégoûter Tanguy : "S'il n'est plus bien à la maison, il partira de lui-même." Ils s'ingénient - d'abord timidement - puis avec un talent certain, à pourrir la vie de leur enfant. Mais quand on a été des parents "parfaits", faire comprendre à son fils qu'on ne veut plus de lui s'avère être une entreprise beaucoup plus difficile que prévu. Même la loi ne pourra rien pour Paul et Edith qui en perdent la raison...Comédie générationelle sur les jeunes qui restent vivre chez leurs parents bien au delà de leurs 20 ans (pour une fois, le milieu cossu et parisien du film est
vraiment nécessaire à l'histoire), Tanguy est dans la lignée des comédies vachardes de Tatie Danielle et La vie est un long fleuve tranquille dans un humour moins vachard tout de même...
Des bonnes séquences (quand Tanguy est traité comme un bébé -littéralement-) même si le personnage de Tanguy d'être un peu mieux écrit (il se contente de hurler béatement son désir de rester vivre chez ses parents tout au long du film)