
Le trailer :
http://www.youtube.com/watch?v=d5IQhMCZU7Q&feature=player_embeddedKurosawa-cinema a écrit:
Une professeur de musique voit son univers basculer petit à petit dans l’horreur, alors qu’une menace imprécise mais terrifiante plane sur autour d’elle pour détruire tout ce qui faisait jusque là son bonheur.

J'avoue qu'avant de voir ce film, j'étais franchement lassé des films d'horreur asiatiques à base d'esprits vengeurs à la Ring ou Dark Water, à la narration sous forme d'enquête dévoilant petit à petit un récit fantôme expliquant l'acharnement de l'entité en question.
Mais je dois dire que j'ai passé un excellent moment devant ce film. La narration fonctionne parfaitement, ceci grâce à (comme souvent dans le nouveau cinéma coréen) une réalisation léchée, des cadrages angoissants rappelant Halloween, Amityville ou L'exorciste, une interprétation sobre et efficace qui permet une VF acceptable (sauf pour la petite fille) et des personnages intéressants (dont une petite fille autiste anxiogène au possible ou une jeune musicienne névrosée et hyper crispante)...

Ce film doit également son succès niveau ambiance à un scénario certes un peu basique dans sa structure mais rythmé, riche en séquences choc, exploitant efficacement les divers éléments les éléments qui le compose (l'univers impitoyable de la musique, l'autisme...) et disséminant parfaitement les informations nécessaires à la révélation finale. Et si on devine assez vite le pourquoi du comment le temps d'un premier flash-back, le réalisateur a l'intelligence de ne pas attendre trop longtemps pour proposer l'inévitable twist propre a ce type d'oeuvre.

En bref, si je devais résumer ce film, je dirais que c'est un peu un Old Boy version fantastique, même si le film ne va clairement pas aussi loin que le chef-d'oeuvre de Park Chan-Wook. La cruauté de l'esprit vengeur n'a d'égal que sa détermination et son côté manipulateur et si un dernier retournement de situation semble nous laisser un peu sur notre faim, c'est pour nous replonger
in fine dans l'horreur avec un dernier plan simple et efficace témoignant encore une fois du profond sadisme du poltergeist.

Bon, certains d'entre vous auront peut-être remarqué mon enthousiasme pour le nouveau cinéma coréen, consécutif d'un visionnage en salle du film Le Bon La Brute le Cinglé dont je ne me suis toujours pas remis. Mais si Cello n'est pas en soi-même une oeuvre révolutionnaire, on passe vraiment un très bon moment à la regarder. C'est un film assez représentatif du cinéma populaire sud-coréen dans laquelle, à l'image de Tube, Old Boy, Le Bon, La Brute, Shiri, The Host etc., on finit par comprendre les motivation du villain et où, une fois le film fini, on ne sait plus trop qui on doit plaindre. Comme l'expliquait je sais plus qui, ce refus de la dichotomie bien/mal s'explique par la situation de la Corée faisant des nord et des sud coréens des sortes de frères ennemis malgré eux.

Donc, voilà...