Forum Nanarland.com

Un journaliste doit partir sauver sa soeur, piégée avec deux camarades dans le K2

J'avais tellement entendu du peu de réalisme de ce film en escalade que je m'attendais à des séquences nanardes et impossibles à la manière des gens qui sortent dans l'espace sans combi et n'en ressortant qu'avec un petit rhume.

Franchement, j'étais surpris par cette série B plutôt bien foutue et bien réalisée. Si le réalisme est clairement sacrifié pour l'histoire, à part la fameuse séquence "Spiderman" (parce qu'il faudrait être Spiderman pour la réussir) où le mec saute dans le vide et arrive à s'agripper à la paroi en face (à + de 8000 mètres tout de même), le reste de Vertical Limit ne tache pas plus qu'un Stallone se balladant en T-Shirt dans Cliffhanger sans même avoir de lèvres bleues ^^.

Oui enfin bon ... déjà ça c'est pas top, mais tout le long du film, les acteurs se baladent à 8000 en donnant l'impression d’être pas plus fatigués que s'ils étaient à une terrasse de bistrot à New York.

Les effets de glisse et de souffle sont proprement irréalistes, sans parler des capacités physiques des acteurs, qui déjà en haute montagne chez nous sont hallucinantes, deviennent complétement incrédibles à ces altitudes.

Un film qui doit être passé régulièrement au PGHM de Chamonix pour détendre le personnel entre deux sauvetage de touriste en espadrille sur la mer de glace.
Un peu comme Opération Espadon dans les soirées d'informaticiens de securité.

ou Independance Day dans les soirées des pilotes d'avions de chasse (le mari d'une de mes amies, qui était pilote sur Mirage 2000, avait bien rigolé en voyant les scènes de combat aérien de ce film).

Vous voulez pas qu'on discute du type de mousquetons et de la marque de piolet utilisée dans le film? Parce que je trouve ça important quand même de souligner ce genre de détails surtout dans une série B bien decomplexée et fun.

Sans aller jusque là, remarquons toutefois qu'à deux reprises, Scott Glenn se confectionne un nœud autobloquant destiné, comme il se doit, à réaliser un point de traction susceptible de fournir une aide à la remontée sur corde fixe. Or, et ça n'échappera à personne, le nœud réalisé par Scott est effectué à la manière Alpine (dite "de Messner") et non tel que les américains tendent à le faire (avec le mousqueton déjà en tension et l'anneau de cordelette fixé préalablement sur la corde). Un "détail" qui a son importance puisqu'en situation d'hypoxie il devient très compliqué de réaliser un noeud de façon aussi complexe (la méthode américaine, quoique moins exigeante, est plus adaptée à une mission de secours en très haute-montagne).
Il s'agit bien là de la plus grosse incohérence de ce film, sympathique par ailleurs.
Quand aux piolets, il s'agit principalement du modèle Alpax, de chez Camp. Robuste et parfaitement adapté au saut de gouffre à plus de 8.000m. Je ne vois pas où est le problème.

Piège dans lequel ne tombe pas Roger Moore dans "Rien que pour vos yeux". C'est normal puisque Carole Bouquet lui aurait collé un carreau d’arbalète dans les fesses s'il avait fait l'andouille.

Isabella Scorupco est aussi impériale en esquivant une avalanche en sautant à flanc de falaise et laisse passer la neige par dessus elle sans être entrainée, ni arrachée à la falaise par le souffle. c'est quand même sympa qu'a 8000 mètres, les avalanches ne soient pas composées de blocs de glace. Ou alors les glaciers ont le sens du scenario.

Bref, une bluette campagnarde qui aurait été risible à 2000 mètres et qui fait passer les pratiquant de la haute montage pour de joyeux randonneurs un peu accroc à la securité.

J'aime bien ce film mais à mon avis, il échappe à la nanardise essentiellement grâce à son Martin Campbell de réalisateur, un des plus grands metteurs en scène de film d'action de notre époque. C'est son professionnalisme, son sens du rythme, sa capacité à faire des films à la fois bien rythmés et à l'action lisible qui nous rend indulgent face aux nombreuses incohérences du film.

Bref, un film durant lequel on se cale bien dans son fauteuil, on abandonne notre esprit critique et on passe un bien bon moment.

moi ce qui me sidère dans ce film c'est qu'ils envoie 6 personne pour en sauver 3 et qu'au final il sont plus que 3 à la fin. Ils ont sauvé une personne (la soeur) et on perdu 4 sauveteur (d'ailleurs en toute logique, c'est les plus expérimenté dans le domaine qui meurs) donc au total 6 morts, contre 3 si personne n'était intervenu comme les pro le conseiller au début. Si ça c'est pas une opération de sauvetage loupée, faudra qu'on m'explique ou est la réussite.

C'est parce que tu ne sais pas mettre ton cerveau sur off!

Toi, t'as pas dut aimer la chute du faucon noir !

Ou Il faut sauver le soldat Ryan.

Ben moi j'aime bien Vertical Limit. Et je me branle complètement des incohérences.



( par contre, le TGV sans caténaire de Mission Impossible m'a fait hurler de rire.)

Mouais sauf que le faucon noir est basé sur une histoire vrai (donc les faire gagné une bataille perdu aurait été de mauvais goûts) et que le soldat Ryan il est bien souligné l'absurdité de la situation des héros envoyé se faire tuer pour ramener juste un type. sans compter que c'est la guerre, ça serait plus suréaliste s'ils survivait tous.
Là non seulement c'est les meilleurs qui crèvent, mais en plus parfois de façon vraiment très conne.

enfin si vous prenez tout au premier degrés

Mon avis rejoint celui de deathtripper21 Heureusement qu'il y a Martin Campbell derrière la caméra, c'est ce qui sauve film.