Le film commence sur le réveil de Pattt, dans une voiture, il ne sait absolument pas où il se trouve et se met à déambuler sur les lieux du tournage. 144, qui semble être à la fois scénariste et acteur, donne des instructions apparemment dénuées de sens à son équipe, qui finit par le laisser seul en plein milieu du désert.Ah ouais... C'est clair qu'il faut abandonner toute logique pour voir ce film rempli de non-sens. Le seul rebondissement doit être l'accident au milieu du film (à mourir de rire) et un peu de la fin. NonFilm nous fait savoir très rapidement que l'on ne devra pas réfléchir et les scènes se répéteront, ça reste tout de même étonnant à chaque louche d'absurdité. Dans un désert sans rien et quelques baraques vide, on ne sait pas qui fait quoi et d'où ils viennent (un personnage qui s'appelle 144 ???). Il y a un mélange inattendu entre ""film"" dans le film et réalité. L'absence d'informations est omniprésente. On sait juste que l'on ne sait pas. C'est ""filmé"" par l'esprit d'un nain qu'a chopé Parkinson et qui se colle sans cesse aux acteurs. Tout a l'air improvisé dans les deux secondes qui précèdent. Il y a Kavinsky qui grimpe un mont pendant un instant. Sébastien Tellier est hilarant. Un métrage fascinant, un bain dans le vide que j'ai apprécié pleinement, il m'arrivait de rire à n'importe quel moment.
On ne sait même pas pourquoi on rit, on ne sait que dalle sur les personnes que l'on voit et tout arrive sans aucune raison, pourtant on regarde ça avec un grand émerveillement! Je ne sais même pas si ce film a de quoi être aimé et je ne réfléchissais à aucun moment, comme le dit Dupieux, c'est très beau de ne pas réfléchir devant une oeuvre. Tu regardes sans rien savoir, sans chercher à comprendre, Dupieux lui-même n'a même pas imaginé je suis sûr. En un mot: Passionnant.
C'est bien dommage que le film ne soit exploité que dans le coffret collector de Rubber, il lui faut une sortie DVD pour lui tout seul!
Et là, j'ai envie de faire une citation des cahiers du cinéma que je compléterai d'un '+1':
Les cahiers du cinéma a écrit:
un Non Film [...] qu'il faudra se procurer de toute urgence
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