
L'affiche ne fait pas le film, et qui s'attend à voir Quasimodo violer des collégiennes mises aux fers sera déçu. La réalisation est honnête, assez sobre, le son direct confère une ambiance presque documentaire qui fait penser au bruit du groupe électrogène dans
Massacre à la tronçonneuse, les jeunes femmes séquestrées ont sans aucun doute atteint la majorité légale, on peut donc en toute bonne conscience les regarder participer contre leur gré aux jeux de John et Franck, les deux frères obéissants qui ont bien appris la leçon de leur maman : les femmes c'est le mal.
John est édenté, il aime jouer au docteur, au papa et à la maman, à cache-cache, le tout à la mode bon enfant ; pour preuve il croit que "baiser" c'est "jouer à saute-mouton". Il a bien un canif dans la poche pour obtenir lorsque nécessaire le consentement de sa petite partenaire, mais il n'est somme toute pas bien dangereux. Son aspect d'idiot du village portant salopette met d'emblée la puce à l'oreille : il est aisément manipulable.
Il en est tout autre pour Franck, son frère. D'aspect "normal", il sait conduire, tirer au fusil, il connait les joies du sexe à deux (initié en cela par sa maman possessive), et il est capable de développer une technique lui permettant de capturer discrètement ses proies.
Les frères forment un duo gagnant, pour eux les femmes c'est toutes des butins, ils les stockent dans leur cave afin de les avoir sous la main en cas de besoin, le tout dans les limites du règlement édicté par maman, la génitrice législatrice.
Pour un petit série B j'ai trouvé l'ensemble tout à fait honorable, il y a bien quelques plans nichons mais ils ne sont pas gratuits, les comportements sont cohérents, et il y a même des trouvailles de mise en scène très intéressantes. Je pense que Don Jones n'a aucune part dans l'aspect grossier de l'affiche, au vu du sérieux dont il fait preuve dans le traitement de l'exposition de la vie de cette petite famille assez spéciale.