
Titre original :
Sharky's machineSharky est flic aux stups à Atlanta. Suite à la mort accidentelle d'un civil lors de l'alpagage d'un dealer, il est muté à la mondaine (
the vice). Ses nouveaux collègues, compétents mais paisibles, bien à l'aise dans leur routine de rappel de la loi pour les pervers exhibitionnistes et les tapineuses, vont devoir se bouger le cul, car Sharky est là, plein d'énergie, et on va tomber sur du gros mac et de la call-girl de luxe à 1000 $ la nuit, forcément connecté à du politicien véreux et à du mafieux sans scrupule. Forcément la fille qui sera mise sur écoute et observée à la jumelle depuis le building d'en face sera super canon, et forcément Sharky va l'aimer comme un fou...
Une ambiance à la
Dirty Harry, un film sombre mais pas déprimant, la moustache de Burt Reynolds est nette sans pour autant être hitlérienne, elle est pyramidale et hypnotique, et c'est pourquoi il aura la force de faire régner la LOI à Atlanta. Face à lui Vittorio Gassman est parfait en sale boss qui aime les gosses, épaulé par son frère tueur silencieux et drogué au PCP interprété par le super taciturne Henry Silva. A noter vers la fin une impressionnante chute de cascadeur d'un gratte-ciel (la première partie de la chute c'est du réel, la fin c'est du mannequin bien sûr.)
Je ne connaissais pas Burt Reynolds, j'avais un mauvais apriori, je m'attendais à du navet, et bien j'ai eu une bonne surprise. C'est un bon polar, il y a des scènes intenses et surprenantes (j'ai vraiment cru que Sharky allait rester sur le carreau), et j'adore la voix un peu rauque en VO de la belle Rachel Ward. Les sbires sont des Chinois, ils ne quittent pas leur tenue à la Shaw Brothers, c'est pas très discret dans la rue, mais ça impressionne l'adversaire car il se dit que forcément ces types maîtrisent les plus infernales techniques de destruction des testicules occidentaux enseignées uniquement de père en fils depuis des millénaires, et quand ils sortent leurs manches à coups mieux vaut tourner les talons.
Enfin,
last but not least, le bonus du DVD : fini les sempiternelles bandes-annonces, galeries photos, filmos, making-of, tout ça c'est du bonus de tapettes. Le bonus de
Sharky's machine, c'est LES ARMES DES FORCES SPECIALES ! Un ancien des forces spéciales nous fait un exposé d'une large panoplie d'armes, depuis les pistolets jusqu'aux fusils anti-émeutes en passant par les fusils d'assaut et les fusils de précision, et il nous montre les différents types de munitions disponibles, et c'est ainsi que j'ai appris qu'avec une balle hollow point (pointe creuse) on peut tuer le terroriste (ou le forcené) sans tuer l'otage derrière lui, car la balle ne traversera pas les corps mous, elle restera dans le corps du méchant.