Nain, toxs et toys
Elle n'est plus belle la vie de Lila Lash. Jadis elle était l'étoile de son night-club de Copenhague "le Lido", elle y chantait, parée des plus beaux costumes, sur des airs entraînants, accompagnée au piano. Puis vint l'incendie, puis la naissance de son fils Olaf atteint de nanisme et enclin au sadisme. Tandis qu'Olaf ne sortait pas de sa passion pour les jouets (peluches, chiens et lapins à remontoir, voitures téléguidées de police...) Lila sombrait dans l'alcoolisme. On avait reconverti le club en hôtel miteux, et l'on avait ingénieusement transformé une partie du grenier en bordel caché garni de belles filles raptées et shootées à l'héroïne.
Mais un jour un jeune couple désargenté vint loger à l'hôtel, et la belle jeune mariée blonde entendit des bruits étranges venant d'en haut. Serait-ce la fin du calvaire pour ces pauvres captives en bracelets embrassées de force par de vils inconnus menés là par un nain connu dans le quartier pour être pourvoyeur de plaisirs, qui plus est voyeur à ses heures perdues ?
Un rythme lent mais pas chiant, un filmage correct, un décor minable, une musique expérimentale au synthé, une maman pitoyable mais mauvaise, un fils industrieux mais vicieux, de lascives actrices scandinaves, une héroïne efficace qui infiltre un obscur réseau, un climat malsain : tous les naingrédients sont là pour un bon moment de cinéma d'exploitation !