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Film indépendant de blaxploitation plutôt intéressant. Pas très funky pour une fois, le métrage se concentre sur la révolte d'un jeune homme noir (Billy Dee Williams, AKA Lando Carlissian) dans son ghetto de LA, dont les réflexions militantes sur la place sociale des gens de sa couleur l'entrainent dans une lutte armée meurtrière (et je peux vous dire que c'est une vraie tuerie).
Le déroulement repose sur les flashbacks qui permettent de comprendre ce qui l'a amené à cette réaction violente. Malgré (ou grâce à) son manque de budget, le réalisateur se permet à l'occasion des plans quasi-expérimentaux et choisit intelligemment le parti de ne pas prendre position quant aux choix de son personnage principal.
Un film que je conseille car il propose une vraie différence par rapport aux classiques coolos du genre, et amène malheureusement au constat qu'un certain nombre de choses n'ont pas fondamentalement changées.
Le DVD du Chat qui fume est très bien, et contient en plus des BA de fous (Dr Black et Mr Hyde, Black Rodeo, Black Nazi, etc.).

Je ne m'y connais quasiment pas en Blaxploitation et je dois dire que celui-ci est loin de l'idée de ce que je me faisait du genre. Celui-là est très militant, très violent et plutôt nihiliste. A travers une émeute dans les rues de L.A. on suit via flashbacks le point de vue de plusieurs personnages sur la situation sociale donnée. Points de vues uniquement de ceux qui militent pour les noirs, les policiers n'étant que les hommes armés obéissant à l'ordre établi. Au-delà du film, c'est cette rage qui prend le dessus. Les personnages sont exposés la première heure pour ensuite montrer l'émeute telle qu'elle est. Le film fait amateur. Manque de moyens, les morts sont souvent surjoués, les effets spéciaux très cheap et l'émeute en question ne reste que dans des rues étroites tranquilles avec une poignée d'acteurs, au spectateur d'imaginer le reste de l'émeute dans les autres rues par la magie du cinéma. Mais ceci ne fait pas défaut car la réalisation carrée rattrape la crédibilité qui aurait pu être perdue. La mise en scène et le montage font marcher le film par la force de l'image. Un bon film, sans plus mais je n'ai pas envie de dire du mal, même que je vous le conseille!

Le DVD du chat qui fume est nickel. En bonus on a un paquet de bandes-annonces de Blaxploitation et un documentaire de 50 minutes sur la musique black, pas encore vu.