Forum Nanarland.com

http://www.imdb.fr/title/tt0071840/

Avec : Tomas Milian, Henry Silva, Ray Lovelock, Gino Santercole, Laura Belli



Giulio Sacchi (Tomas Milian) est un dangereux psychopathe, drogué et nevrosé. Parce qu'il vient de se faire passer à tabac par son ancien employeur, il décide de se lancer dans sa propre escroquerie : le rapt de la fille d'un riche industriel en échange d'une rançon. Aidé par deux malfrats de petite envergure qui lui obéissent au doigt et à l'oeil, Giulio décide de tuer son otage de toute façon... Jusqu'à ce qu'il croise le chemin d'Henry Silva, le flic solitaire de l'histoire.



"Le plus violent et le plus pessimiste des polars italiens"

Je ne suis pas assez calé en poliziotteschi pour affirmer que ce film mérite un tel titre "honorifique", mais je confirme qu'il est vraiment pessimiste, comme la plupart des polars italiens de cette époque, me semble-t-il.

Ce film, peu apprécié par les critiques de l'époque qui dénonçaient l'escalade de la violence, a quand même rencontré le succès auprès du public italien. C'est pourtant un film choquant, même s'il ne risque de surprendre que moyennement les spectateurs d'aujourd'hui.

C'est très bien réalisé, et la VF est plus que correcte, certains dialogues sont vraiment biens.
Alors puisque le film est globalement bon, je vais m'autoriser deux petits pinaillages, concernant les deux personnages principaux. Celui de Tomas Milian est très très bien interprété mais ça manque un poil de crédibilité : il commence comme toute petite frappe (il se fait traiter de trouillard plusieurs fois dans le film) mais il développe très (trop) rapidement un génie du crime certain. Quant au personnage de flic d'Henry Silva, il aurait gagné à être un peu plus approfondi, mais ça aurait sûrement obligé l'acteur à sortir du registre monolithique qu'il affectionne.


Ca reste un film à voir, pour tout cinéphile qui s'intéresse à ce genre et à cette période.








L'affiche américaine mettant en avant le côté sadique du personnage de Tomas Milian



An experience in psychosadism you'll never forget !

Miam ça donne envie.

Le DVD est à 3 € (neuf), sur Priceminister (+ les frais de port).





J'ai oublié de préciser que la BO est d'Ennio Morricone et que le thème principal fait penser à celui des Incorruptibles (De Palma) qu'il composera 13 ans plus tard.
http://www.youtube.com/watch?v=qeHBQ3VkV5o

Je garde un bon souvenir de ce film, avec un Tomas Milian excellent, qui doit gérer son p'tit jeunot gêné par les débordements de cette prise d'otage (pas facile avec ses comparses débiles).
La séquence au domicile familial est bien trashou.

Vu, c'est pas mal du tout, bien que je ne connaisse pas grand chose au genre. Une préférence pour racket ceci étant.

Il y a aussi ce coffret 3DVD : La Rançon De La Peur/Rue de la Violence/Brigade Spéciale trouvable pour une dizaine d'euros sur le net...



Entre le péplum des années 40-50, le giallo des années 60, le western spaghetti des années 60-70, le néo-réalisme des années 50 et ces polars, je crois pas prendre de risque en disant que l'Italie est sans doute le pays d'Europe qui, par la diversité des genres explorés et l'originalité avec lesquels elle se les est approprié, a le plus contribué à faire évoluer l'art cinématographique durant toute la seconde moitié du XXe siècle.

Deathripper je suis d'accord avec toi et je trouve très pitoyable que l'Italie maintenant ne produise plus rien !

Désolé pour le double post, ça ne fait pas très "pulito", juste pour dire que j'ai vu ce film "la Rançon de la peur", et que j'approuve les dires du sieur Kornichon. Il est vrai que l'évolution de Giulio Sacchi, qui passe de petite frappe trouillarde à génie du mal en cinq minutes, est irréaliste, mais seulement à cause de cette trop brève durée, car je trouve que le caractère du gars est plausible : que, suite à l'humiliation qu'il subit de la part d'un bandit de Milan, il cherche à prouver à la face du monde à quel point il a du cran en tuant à tour de bras, que, après avoir tué une première fois, il prenne de l'assurance et de la drogue, et s'engage dans une spirale de violence sexuelle et sadique, tout cela ne m'étonne pas. D'ailleurs, tout au long du film on est surpris par ce personnage qui part en vrille, on assiste médusé à sa métamorphose, et l'on pressent qu'il va aller de plus en plus loin lorsqu'on l'entend faire des références à la religion, car nous avons affaire à une sorte d'adolescent attardé qui se rebelle contre l'éducation classique et morale qu'il a reçu.
J'ai bien du voir une dizaine de poliziotteschi, et celui-ci figure dans le haut du panier (à salade).

Dieu qu'il fait mal. Je ne savais pas à quoi m'attendre et j'ai été bien surpris. Pas d'humour, très brutale et très sadique, la violence est frontale et très immorale. Tomas Milian en cinglé incontrôlable fait bien peur et campe son personnage monstrueux comme il sait si bien le faire. Henry Silva en flic solitaire melvillien est tout à fait honorable également.